Les points-clés du 11 Septembre

La rubrique « Points-clés du 11-Septembre » réunit 11 articles factuels qui s'appliquent à rapporter les principaux faits relatifs au 11-Septembre, avec un souci d'objectivité et dans le respect des règles du journalisme : citation des sources, recoupement de l'information, recherche de la contradiction.

L'association ReOpen911 s'engage à rectifier toute information qui se révélerait inexacte.



Mystérieux délits d'initiés boursiers à la veille des attentats

Posté par Christo le 28/06/2010

Article mis à jour le 21 octobre 2010   (également publié sur notre blog avec possibilité de poster un commentaire)

 
Des investisseurs ont eu connaissance de l'imminence des attentats qu’ils ont exploitée sur les marchés pour en tirer des profits colossaux, notamment en spéculant à la baisse sur les actions des compagnies aériennes dont les avions seront détournés. En dépit des évidences, les enquêtes officielles ont conclu qu’il n’y avait pas eu délits d’initiés au motif que les spéculateurs n’étaient pas liés à Al-Qaida.


Peu de temps après le 11 Septembre, les médias révèlent qu’American Airlines et United Airlines, les deux compagnies dont les avions furent détournés, firent l’objet de vives spéculations à la baisse sur la valeur de leurs titres dans les jours qui précédèrent les attentats (Associated Press, 18/09/01 ; Bloomberg News, 18/09/01 ; San Francisco Chronicle 19/09/01 ; Le Monde, 19/09/01 ; Reuters, 20/09/01 ; San Francisco Chronicle, 22/09/01). Ces spéculations à la baisse se sont traduites par une soudaine augmentation d’achats d’options de vente, un type de transaction boursière utilisé lorsqu’un investisseur parie sur le fait que le prix d’une action s’apprête à chuter [1]. Entre le 6 et le 7 septembre 2001 à la Bourse de Chicago (CBOE), la principale bourse d'options en Amérique du Nord, 4744 options de vente d’actions United Airlines sont achetées contre seulement 396 options d’achat (Associated Press, 18/09/01), ce qui représente 25 fois la moyenne des transactions habituellement opérées sur cette compagnie aérienne (San Francisco Chronicle, 19/09/01). Le 10 septembre, la veille des attentats, ce sont 4516 options de vente d’actions American Airlines qui sont acquises contre 748 options d’achat (Associated Press, 18/09/01), près de 11 fois la moyenne quotidienne enregistrée les mois précédents (Chicago Tribune, 19/09/01). Aucune autre compagnie aérienne n’a fait l’objet de telles spéculations à la baisse sur sa valeur boursière. Et les titres United Airlines et American Airlines ne sont pas les seuls à avoir fait l’objet de transactions financières suspectes à la veille des attentats.
 
San Francisco Chronicle, 18 septembre 2001
 
Le scénario fut identique pour bon nombre de sociétés qui occupaient des bureaux dans – ou à proximité – des Tours Jumelles, parmi lesquelles les compagnies financières Merrill Lynch, Bank of America et Morgan Stanley. 2157 options de vente de Morgan Stanley, le principal occupant du World Trade Center [2], ont été achetées à la Bourse de Chicago dans les 3 jours précédant les attentats, alors que le volume ordinaire pour ces options se montait à seulement 27 contrats par jour avant le 6 septembre. 12.215 options de vente de Merrill Lynch [3] ont été achetées dans les 4 jours précédant les attentats contre une moyenne quotidienne de 252 auparavant (Bloomberg News, 18/09/01 ; The Independent, 14/10/01). En ce qui concerne Bank of America [4], les achats d’options de vente ont été multipliés par cinq entre le 6 et le 7 septembre pour atteindre plus de 5900 contrats (Bloomberg News, 3/10/01).
 
Le secteur de l’assurance qui dut payer des milliards pour couvrir les pertes dues aux attentats fut également le théâtre d’activités de même nature. Citigroup, qui estime à 500 millions de dollars le coût des attentats pour sa branche assurance, a accumulé un volume d’options de vente 45 fois supérieur à sa moyenne quotidienne entre le 6 et le 10 septembre. Même chose pour le courtier d’assurances Marsh & McLennan Cos [5] : 1209 options de vente ont été acquises le 10 septembre contre une moyenne quotidienne de 13 les jours précédents (Bloomberg News, 18/09/01 ; Chicago Tribune, 19/09/01). Une montée importante de contrats pris juste avant les attentats fut également repérée sur le titre de l’assureur français AXA (Le Monde, 29/09/01). Idem pour le secteur de la réassurance qui, pour schématiser, couvre les assurances contre les grandes catastrophes (Reuters, 20/09/01 ; Dow Jones Business News, 20/09/01; Washington Post, 22/09/01).
 
A contrario, le secteur de la Défense fut le théâtre de vives spéculations à la hausse se traduisant par une soudaine augmentation du volume d’options d’achat souscrites [6]. En guise d’exemple, le fabricant d’armes américain Raytheon [7] – dont l’action grimpa après le 11-Septembre – vit les souscriptions d’options d’achat sur son titre multipliées par six la veille des attentats (Bloomberg News, 3/10/01).
 
« J’ai vu des volumes d’options d’achat et de vente qui dépassaient tout ce que j’avais pu voir en dix ans d’observation des marchés » confie John Kinnucan - directeur de Broadband Research - à la réouverture des marchés le 17 septembre 2001 (San Francisco Chronicle, 18/09/01 ; Associated Press, 19/09/01). Et ces transactions hors normes ont pu être constatées sur de nombreuses places financières dans le monde, que ce soit en France, en Allemagne, au Canada, au Japon, en Suisse, à Hong-Kong, en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne, en Belgique, au Luxembourg, à Singapour et en Grande-Bretagne (BBC, 18/09/01 ; Fox News, 22/09/01 ; CNN, 24/09/01). À titre d'exemple, un trader de la City à Londres confie au Telegraph : « Le marché était mort. Puis soudainement il y a eu une forte augmentation des transactions sur certaines options – c’était totalement inattendu. On se disait que quelque chose de suspect se passait » (Telegraph, 23/09/01)Le 20 septembre 2001, sur la chaîne de télé ABC News, l’expert Jonathan Viner déclare : « Ces cas de délits d’initiés, couvrant le monde entier du Japon aux Etats-Unis et à l’Europe, sont sans précédent dans l’histoire » (ABC News, 20/09/01). Même son de cloche du côté de Dylan Ratigan, directeur de rédaction de Bloomberg News : « Il pourrait bien s’agir là du plus horrible et diabolique délit d’initié que tout ce qu’on a pu voir au cours d’une vie […]. Ce serait l’une des coïncidences les plus extraordinaires dans l’histoire de l’humanité si c’était une coïncidence » (ABC News, 20/09/01). L’analyste et spécialiste des options Jon Najarian est tout aussi catégorique : « Quelqu’un savait [que les attentats allaient avoir lieu] » (Chicago Tribune, 19/09/01). George Constantinides, professeur de finance à l’Université de Chicago, se montre à peine plus mesuré : « [les transactions sur le marché des options étaient] si étonnantes qu’il est difficile d’attribuer cela au hasard » [8]. 

Plusieurs études sont venues confirmer le mauvais pressentiment que les experts et analystes économiques ont exprimé à la réouverture des marchés :

  • Une étude menée par la banque centrale allemande fin septembre 2001 conclut à « la preuve quasi irréfutable de délits d’initiés » sur les actions des compagnies aériennes et d’assurances touchées par les attentats (Washington Post, 22/09/01 ; Daily Telegraph, 23/09/01). Selon Ernst Welteke, président de la Bundesbank, « ce que nous avons trouvé nous donne la certitude que des personnes liées au terrorisme ont essayé de tirer profit de cette tragédie » [9] (Washington Post, 22/09/01).

                 
     
    Ernst Welteke               The Washington Post, 22 septembre 2001
                       
 
  • Une seconde étude universitaire menée en 2007 par l'Université de Zurich sous la direction de Marc Chesney – professeur de finance et spécialiste des produits dérivés – conclut que « la probabilité qu'il y ait eu délits d'initiés est forte pour American Airlines, United Airlines, Merrill Lynch, Bank of America, Citigroup et JP Morgan. Ce n'est pas une preuve juridique mais le résultat de méthodes statistiques montrant des signes d'irrégularités » (Les Echos, 11/09/07 ; 2e édition de l’étude en format pdf, 19/04/10).
           
Allen Poteshman             Marc Chesney

Après le 11 Septembre, le plongeon des titres des sociétés touchées par les attentats a permis aux initiés d’engranger des bénéfices colossaux (Bloomberg News, 18/09/01 ; Associated Press, 18/09/01 ; Bloomberg News, 3/10/01). 

 
Selon les estimations de Phil Erlanger, ancien responsable des analyses techniques de la société d’investissement Fidelity et fondateur d’un bureau de recherche financière, les initiés auraient engrangé des milliards de dollars de profits en pariant sur la chute des cours des sociétés affectées par le 11 Septembre (Newsletter Erlanger Squeeze Play, 13/11/01). L’allemand Andreas von Bulow, ancien ministre de la Défense allemand, estime que les profits engendrés par les initiés avoisineraient les 15 milliards de dollars (Der Tagesspiegel, 13/01/02).  CBS livre une estimation beaucoup plus modeste en rapportant que les « opérations financières suspicieuses […] pourraient dépasser les 100 millions de dollars de profits. » (CBS, 26/09/01).

Malgré les évidences, les autorités américaines n'ont pas jugé pertinente la piste des délits d'initiés. La SEC [10], organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, débuta une enquête le 12 septembre 2001, conjointement avec le FBI.  Deux années plus tard, le 19 septembre 2003, le porte parole du FBI annonçait la clôture de l’enquête criminelle sur ces transactions financières. Selon Ed Cogswell, porte-parole du FBI, il n’existerait « absolument aucune preuve » que les spéculateurs s’étant livrés à ces transactions aient eu la pré-connaissance des attentats (Chicago Sun-Times, 19/09/03). Même son de cloche du côté de la SEC dont le rapport d’enquête fut finalisé en mai 2002 et rendu partiellement public en avril 2010 [11]. La SEC reconnaît certes l’existence de transactions inhabituelles, mais chacune d’elles aurait trouvé des explications non délictueuses (rapport de la SEC, 15/05/02). Quant à la Commission d’enquête sur le 11 Septembre, elle a entériné les conclusions de la SEC qu’elle n’a évoquées que succinctement dans son rapport final. Fait curieux : ni la SEC, ni la Commission d’enquête, n’ont révélé l’identité des investisseurs concernés par ces transactions inhabituelles.

Les régulateurs boursiers d’une douzaine d’autres pays - dont la France (Le Monde, 22/09/01) – lancèrent leurs propres enquêtes sur la base de la reconnaissance initiale de mouvements boursiers suspects [12]. Le directeur général du gendarme boursier français (l’AMF - anciennement COB) déclara alors : « Nos systèmes informatiques ont repéré une [...] liste d'anomalies [boursières] [13] sur laquelle nous travaillons d'arrache-pied » (Le Monde, 22/09/01). Le ministre italien de la défense, Antonio Martino, alla jusqu’à affirmer publiquement qu’un complot financier se cachait derrière cette spéculation sur les marchés internationaux (Le Monde, 19/09/01).

Pourtant, une fois encore, ces différentes enquêtes officielles aboutiront à des non-lieux, comme en France (rapport annuel COB 2002, chap.5, p.221) et au Royaume-Uni (American Public Media, 17/10/01), et les rapports d’enquête ne seront jamais rendus publics. « Un mauvais canular », c'est ainsi qu'en privé, les banquiers de la place financière londonienne qualifient l’enquête anglaise (Le Monde, 29/09/01), laquelle ne dura en tout et pour tout que deux semaines (American Public Media, 17/10/01). À l’instar des banquiers londoniens, le professeur Marc Chesney s’étonne de ces non-lieux : « sur quelles bases ont-ils pu conclure à un non-lieu alors que du point de vue financier […] il y a une forte probabilité de délits d’initiés ? » (interview filmée sur RMC, 11/09/07, min. 5:15).

De toute évidence, les non-lieux sont la résultante d’un raisonnement logique défaillant ayant prévalu dans les enquêtes des régulateurs boursiers, un raisonnement qui s’apparente à un pur syllogisme selon lequel :

  1. Les délits d’initiés ne peuvent émaner que d’individus affiliés à Al-Qaida. En d’autres termes, et il s’agit là d’une hypothèse a priori  de la part des autorités, personne d’autre n’a pu avoir connaissance des attentats à venir.

  2. Les différentes enquêtes n’ont pas pu établir le moindre lien entre les mouvements suspects et Al-Qaida.

  3. Conclusion : Il n’y a donc pas eu délits d’initiés. Les transactions inhabituelles ne sont rien d’autre qu’une pure coïncidence.


Illustrations :

  • La conclusion générale du rapport de la SEC est la suivante : « Nous n'avons pas découvert l'once d'une preuve suggérant que ceux qui avaient la pré-connaissance des attentats [i.e. les terroristes d’Al-Qaida] ont effectué des transactions financières sur la base de ces informations » (rapport de la SEC, 15/05/02, p.20). (Voir l’annexe en fin d’article pour une analyse des quelques arguments avancés par la SEC dans son rapport pour tenter de convaincre du caractère anodin des transactions). 
  • Dans son rapport officiel, la Commission d’enquête sur le 11 Septembre écrit : « Selon certaines allégations, Al-Qaida se serait financé en manipulant les marchés financiers grâce à sa pré-connaissance des attentats du 11/9. Des enquêtes exhaustives […] n’ont révélé aucune preuve que ceux qui avaient la pré-connaissance des attentats en aient profité par le biais de transactions financières » (Commission sur le 11/9, rapport officiel, juil. 2004, p.172). 
  • L'organe de régulation des marchés financiers français (l'AMF - anciennement COB) stipule dans son rapport annuel de 2002 que « les éléments recueillis n'ont pas permis de mettre en évidence que des groupes financiers liés aux instigateurs des attentats aient pu utiliser la Bourse pour réaliser des opérations » (rapport annuel COB 2002, chap.5, p.221).
  • Le journal Le Monde écrit : « Les autorités boursières à Paris, à Amsterdam et à Francfort, ont relevé de forts mouvements sur certains titres sans pouvoir prouver une spéculation concertée organisée par les terroristes » (Le Monde, 29/09/01).


Or, le fait que les mouvements suspects soient l’œuvre de spéculateurs non affiliés à Al-Qaida ne prouve en rien qu’il n’y a pas eu délits d’initiés [14].

Par ailleurs, outre le caractère infondé du raisonnement, les enquêtes officielles se distinguent également par leur incomplétude. Elles portent exclusivement sur les spéculations inhabituelles constatées sur le marché des options. Or, des mouvements suspects ont également impliqué les bons du Trésor américain, la monnaie en circulation aux Etats-Unis et les marchés de l’or et du pétrole :

 

  • Le 22 septembre 2001, le président de la banque centrale allemande Ernst Welteke déclare que les prix du pétrole [15] et de l’or – valeur refuge en temps de crise – avaient grimpé de manière inexplicable juste avant les attentats. Ernst Welteke suspecte ces mouvements inhabituels d’être le fait d’initiés qui auraient investi dans ces matières premières en sachant que leurs prix grimperaient après les attentats (Washington Post, 22/09/01 ; Daily Telegraph, 23/09/01 ; CNN, 24/09/01). 

  • En octobre 2001, le Wall Street Journal rapporte que les services de renseignement américains ont relevé un nombre exceptionnellement élevé d’achats de bons du Trésor à cinq ans effectués juste avant les attentats. Une de ces transactions portait sur un montant vertigineux de 5 milliards de dollars. Le Wall Street Journal souligne : « Les bons du Trésor à cinq ans sont un des meilleurs investissements en cas de crise mondiale, surtout si elle frappe les États-Unis. Ces bons sont prisés car ce sont des valeurs sûres, garanties par le gouvernement américain, et qui augmentent généralement lorsque les investisseurs fuient les placements plus risqués, notamment en actions ». La valeur de ces bons, conclut le quotidien financier, a d’ailleurs brusquement augmenté après les évènements du 11 Septembre (Wall Street Journal, 2/10/01).
     
  •  
     
     
     
     
     
    William Bergman
    Entre juin et août 2001, les Etats-Unis ont enregistré leur troisième plus grosse augmentation de monnaie en circulation de l’histoire [16] (Sanders Research Associates, 16/09/05). Autrement dit, de nombreuses personnes ont converti leurs dépôts bancaires en argent liquide dans les mois qui ont précédé le 11 Septembre. Cette subite augmentation de la monnaie en circulation a conduit l'économiste William Bergman, qui travaillait à la FED de Chicago de 1990 à 2004, à suspecter une possible pré-connaissance des attentats par un certain nombre d’individus. Il s’explique : « Conformément à la loi sur le blanchiment d'argent et d'autres lois, dont celles appliquées en temps de guerre ou d'urgence nationale, les capitaux dans le système bancaire peuvent être gelés et saisis […].  Historiquement, en temps de guerre, la monnaie en circulation a eu tendance à augmenter au détriment des dépôts bancaires […]. Assistait-on à une accumulation d'argent ‘sous le matelas’ juste avant le 11 septembre [par des individus qui se souciaient de la saisie de leurs capitaux] ? » (Sanders Research Associates, 4/01/06).
                                                                                                                           
Et les évidences de délits d’initiés ne s’arrêtent pas là. Dans les heures précédant les attentats, les ordinateurs installés dans les Tours Jumelles enregistrent un flux de transactions financières anormalement élevé en valeur comme en volume [17] (Reuters, 17/12/01 ; CNN, 20/12/01). Il y aurait eu pour plus de 100 millions de dollars de transactions illégales selon l'évaluation de l’expert Richard Wagner de la société Convar, une société allemande spécialisée dans le recouvrement de données qui fut chargée d’extraire les informations contenues sur les disques durs retrouvés dans les décombres du WTC [18]. Peter Henschel, le directeur de Convar déclare à l'agence de presse Reuters : « On soupçonne que l'information sur les attentats a été obtenue par des initiés qui l'ont utilisée pour envoyer des ordres et des autorisations de transactions financières ». L'objectif des « spéculateurs criminels » - c'est ainsi qu'un expert financier les qualifie - était d’accomplir un crime parfait : « Ils croyaient que les enregistrements de leurs transactions ne pourraient pas être récupérés après la destruction des systèmes centraux » [19] affirme Richard Wagner en décembre 2001 (Reuters, 17/12/01). 

Peu de temps après ces révélations, les données de Convar furent récupérées par le FBI qui s'efforça de clore au plus vite ce dossier, un dossier par ailleurs totalement ignoré par la Commission d’enquête du 11 Septembre. Quelques années plus tard, un représentant de Convar confirma la nature incriminante des données d’une manière qui montre qu’il n’est pas autorisé à parler. Regardez cette interview édifiante diffusée en 2006 dans le cadre de l’émission de télévision néerlandaise Zembla : 
 


L'ampleur, la multiplicité et la nature des mouvements financiers et monétaires indiquent sans aucune équivoque possible que des investisseurs – qui à en croire les enquêtes officielles n'ont aucun lien avec Al-Qaida [20] – ont eu connaissance de l'imminence des attentats qu’ils ont exploitée pour en tirer des profits colossaux. Le Grand Reporter Eric Laurent, auteur d’une enquête approfondie sur les délits d’initiés du 11 Septembre, a recueilli les confidences du vice-président d’un des établissements financiers les plus réputés : « Les autorités américaines, pour une raison que j’ignore, couvrent ou dissimulent le plus spectaculaire délit d’initié jamais survenu. Vous ne trouverez personne dans la communauté financière pour croire en la fable officielle » (Eric Laurent, sept. 2005, p.46). 
 
       
        Eric Laurent
Autre certitude : la poussée de fièvre du marché boursier avant les attentats n’a pas pu se faire à l’insu de la CIA. Voici ce qu’a confié le Trader de la City qu’Eric Laurent a rencontré à Londres : « [La CIA] surveille les marchés comme le lait sur le feu, à la recherche de la moindre anomalie. Et croyez-moi, ils ont les moyens de le faire en temps réel. L’ampleur des achats […] ne pouvait pas passer inaperçu » [21]. Il ajouta : « Dans les jours précédant les attentats, tous ceux qui travaillaient sur les marchés d’options et qui étaient connectés au Chicago Board, ont su que quelque chose se tramait » (Eric Laurent, sept. 2005, p.47). Une réalité confirmée par le célèbre magazine d’information 60 Minutes : « Des sources ont confié à CBS News que l’après midi précédant les attentats, des sonnettes d’alarme ont retenti soulignant le niveau anormalement élevé des transactions effectuées sur le marché américain des options » (CBS News, 19/09/01). Prétendre que la CIA ignorait tout de ces achats massifs alors que la communauté financière avait bel et bien été alertée est inconcevable. Comme le dit le Grand Reporter Eric Laurent, c’est « aussi absurde que de nier les lois de la gravitation universelle » (Eric Laurent, sept. 2005, pp.60-61).
 
En guise de conclusion, nous laisserons le dernier mot à Eric Laurent : « La seule question qui mérite d’être posée est ‘pourquoi ont-ils laissé faire ?' » (Eric Laurent, sept. 2005, p.61).
 
 
Par Christo pour Reopen911
 
 
 
 

Annexe
Analyse du rapport d’enquête de la SEC

 
 
Dans son rapport d’enquête rendu public en avril 2010, la SEC avance deux arguments pour convaincre du caractère anodin des transactions inhabituelles précédant les attentats. Ces deux arguments portent sur les seules spéculations boursières ayant touché United Airlines et American Airlines.
 
 
Argument n°1 : United Airlines
 
Selon le rapport de la SEC, « un seul investisseur institutionnel basé aux Etats-Unis et qu’on ne peut soupçonner d’avoir des liens avec al-Qaida, a acheté 95% des options de vente d’United Airlines le 6 septembre 2001, dans le cadre d’une stratégie boursière qui comprenait également l’achat de 115.000 actions d’American Airlines le 10 septembre » (rapport de la SEC, 15/05/02, pp.8-9 ; Commission sur le 11/9, rapport officiel, juil. 2004, p.499, note 30).
 
L’argument ici est que cet investisseur n’aurait pas acheté les 115.000 actions American Airlines s’il avait eu la connaissance préalable des attentats. Prenons en acte. Nous y reviendrons. Intéressons nous aux révélations faites le 29 septembre 2001 par le San Francisco Chronicle et reprises le 14 octobre par le quotidien britannique The Independent : 2,5 millions de dollars de profits provenant de spéculations opérées sur les stocks d’United Airlines juste avant le 11 Septembre ont été abandonnés (Sans Francisco Chronicle, 29/09/01 ; The Independent, 14/10/01). Selon Micheal Ruppert, un ex-inspecteur de la LAPD célèbre pour avoir démasqué le trafic de drogue de la CIA et auteur d’une enquête approfondie sur les délits d’initiés du 11 Septembre, l’abandon de 2,5 millions de dollars de profits sur les options de vente United Airlines « constitue clairement une preuve fracassante qu’il y avait du délit d’initié dans l’air ». L’investisseur concerné a de toute évidence eu peur d’être arrêté s’il se montrait pour réclamer l’argent : « Je ne vois aucune autre explication au fait qu’on ait abandonné 2,5 millions de dollars » affirme Michael Ruppert (Franchir le Rubicon, Tome 1, pp.361-362). Une source familière des marchés américains confie au San Francisco Chronicle : « Habituellement, si une personne a une opportunité de ce genre, elle prend l’argent et se sauve en courant. La personne qui a fait ça, qui que ce soit, ne s’attendait pas à ce que les marchés soient fermés pendant quatre jours [laissant le temps aux enquêteurs d’identifier la transaction anormale]. Ça sent très mauvais » (Sans Francisco Chronicle, 29/09/01). Ces révélations particulièrement embarrassantes furent totalement occultées par la SEC comme par la Commission d’enquête du 11 Septembre.
 
Revenons à présent aux 115.000 actions American Airlines achetées par ce mystérieux investisseur. Compte tenu de ce qui précède, cette information ne saurait constituer une preuve du caractère non délictueux des spéculations sur United Airlines. De plus, comme le souligne D.R. Griffin, « il est [tout à fait] possible que cet institutionnel n’ait eu d’information que sur un incident sur le point de se produire et qui ferait s’effondrer le cours de l’action United Airlines » (D.R. Griffin, sept. 2006, p.65). Enfin, si cette transaction était anodine, pourquoi ne pas avoir révélé l’identité de l’investisseur en question ?
 
Par ailleurs, le San Francisco Chronicle et The Independent sont à l’origine d’une autre révélation qui jette un peu plus le trouble sur cette affaire : la banque d’investissement américaine Alex Brown [*] fut identifiée comme l’établissement ayant été utilisé pour acheter de nombreuses options de vente sur United Airlines … Et jusqu’en 1998, Alex Brown était dirigé par A.B. Krongard (alias Buzzy) devenu Directeur exécutif de la CIA en mars 2001 (San Francisco Chronicle, 29/09/01 ; The Independent, 14/10/01). À ce poste jusqu’en 2004, A.B. Krongard était précisément en charge de la détection par l’agence de la moindre anomalie sur les marchés financiers. Ce dossier embarrassant fut très vite enterré.
 
 
Argument n°2 : American Airlines :
 
Selon le rapport de la SEC, les spéculations à la baisse sur la valeur du titre American Airlines qui ont eu lieu le 10 septembre 2001 sont à imputer à un bulletin d’information émis par Options Hotline le dimanche 9 septembre. Ce bulletin d’information recommandait à ses abonnés l’achat d’options de vente sur American Airlines parce que cette compagnie subissait « des pressions » et que l’action allait probablement baisser (rapport de la SEC, 15/05/02, pp.9-10 ; Commission sur le 11/9, rapport officiel, juil. 2004, p.499, note 30).
 
Cette recommandation d’achat d’options de vente sur American Airlines pourrait effectivement expliquer les spéculations à la baisse sur cette valeur. Toutefois, sa véracité n’est pas prouvée et elle est en totale contradiction avec une dépêche du 10 septembre 2001 de l’agence Reuters dont le titre annonçait : « Les actions des compagnies aériennes pourraient être sur le point de re-décoller ».  L’article rapportait notamment que « Goldman Sachs [était] aujourd’hui un acheteur agressif d’actions de compagnies aériennes » et qu’American Airlines figurait parmi les titres les plus prisés de la banque d’investissement [**].
 
 
Conclusion
 
 
Les arguments avancés par la SEC ne prouvent pas que les spéculations sur les titres American Airlines et United Airlines ne relèvent pas de délits d’initiés. D’autre part, à supposer que les achats choisis comme exemple par la SEC soient vraiment anodins, ces deux exemples ne nous assurent pas que tous les achats d’options de vente suspects le soient. Et quid des indices récoltés par la société Convar, ainsi que des mouvements inhabituels et inexpliqués qui ont impliqué les bons du Trésor américains, la monnaie en circulation aux Etats-Unis et les marchés de l’or et du pétrole ?

 
[*] Alex Brown appartient au géant allemand Deutsche Bank.
[**] Kathy Fieweger, « Airline stocks may be poised for take off », Reuters, 10 septembre 2001 

 

 



 

Pour approfondir la thématique "Délits d'initiés du 11/9", nous vous recommandons : 

 
 

[1] Une option contient 100 actions. En souscrivant une option de vente (“Put option” en anglais), un spéculateur se procure le droit de vendre une action à un prix déterminé pendant la durée de l’engagement. Si un investisseur décide de souscrire une seule option de vente sur Americain Airlines à 30 dollars l’action, et que l’action chute à 18 dollars quelques jours ou semaines plus tard, il peut alors acheter cent actions à 18 dollars et ensuite directement utiliser son option pour les vendre à 30 dollars, en réalisant au passage un profit de 1200 dollars.

[2] La société Morgan Stanley occupait 22 étages de la Tour Sud du WTC.

[3] Merrill Lynch avait son siège social à proximité des Tours Jumelles (Bloomberg News, 18/09/01).

[4] The Bank of America avait des bureaux sur 4 étages de la Tour Nord du WTC.

[5] Il est à noter que Marsh & McLennan Cos. occupait 8 étages de la tour Nord du WTC.

[6] En souscrivant une option d’achat (“Call option” en anglais), un spéculateur se procure le droit d’acheter une action à un prix déterminé pendant la durée de l’engagement. Si un investisseur décide de souscrire une seule option d’achat sur Raytheon à 25 dollars l’action, et que le prix de l’action augmente à 34 dollars quelques jours ou semaines plus tard, il peut alors utiliser son option pour acheter 100 actions à 25 dollars qu’il peut ensuite revendre à 34 dollars, en réalisant au passage un profit de 900 dollars.

[7] Raytheon est l’un des plus grands fournisseurs en armes du Département de la Défense américain. Il est le n°1 mondial de la production de missiles guidés (Southern Arizona ‘s High-Tech Connection, 30/09/07) et l’un des principaux fabricants d’aéronefs sans pilote humain à bord (drone en français, Unmanned Aerial Vehicle en anglais). Raytheon est notamment à l’origine d’un système révolutionnaire de contrôle d’aéronefs à distance (lire communiqué de presse, 31/10/06).

[8] « Terrorist trailed at CBOE », Chicago Sun-Times, 20/09/01.

[9] M. Welteke s’est depuis lors cantonné dans un silence prudent.

[10] La SEC (US Security and Exchange Commission) est en quelque sorte le gendarme américain de la Bourse.

[11] Ce n’est que suite aux demandes répétées formulées par l’ONG National Security Archive en vertu du Freedom of Information Act, qu’il fut finalement partiellement rendu public.

[12] Outre la France, des enquêtes furent lancées en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni, au Japon, à Hong Kong et dans d’autres pays encore (Blomberg News, 18/09/01 ; BBC, 18/09/01 ; Le Monde, 19/09/01 ; Le Monde, 20/09/01 ; Fox News, 22/09/01 ; Le Monde, 22/09/01 ; CNN, 24/09/01).

[13] Une dizaine de valeurs de groupes français furent concernées par l’enquête française. Les noms n'ont pas été dévoilés mais certains d'entre eux sont aisément identifiables : les sociétés sous surveillance appartiennent notamment au secteur de l'assurance (le nom d'AXA a été évoqué plusieurs fois) et de l'aéronautique avec EADS (Le Monde, 22/09/01).

[14] Nous aurions pu nous satisfaire de ce cheminement logique si les autorités avaient apporté la preuve que seul Al-Qaida avait pu avoir connaissance des attentats et se livrer à des délits d’initiés.

[15] Le prix du pétrole s’est élevé de 13% dans les 24 heures précédant les attentats, une augmentation que M. Welteke juge « radicalement inexplicable » (Daily Telegraph, 23/09/01).

[16] Il s’agit de l’agrégat monétaire M1 (billets, pièces et dépôts à vue) qui est mesuré aux Etats-Unis depuis 1947.

[17] Commencées dans la nuit du 10 au 11 septembre 2001, ces opérations se sont intensifiées au petit matin du 11 et se sont poursuivies alors même que les tours en flammes étaient sur le point de s'effondrer.

[18] Grâce à sa technologie au laser de pointe, la firme Convar a réussi à extraire les informations contenues sur les disques durs de 39 ordinateurs (CNN, 20/12/01).

[19] Ces délits d’initiés supposent la pré-connaissance du fait que les attentats allaient aboutir à la destruction complète des Tours Jumelles et de tout ce qu'elles contenaient. Mais pourquoi donc les initiés s’attendaient–ils à une destruction totale alors qu’il n’y a aucun précédent d’un tel événement et que les tours avaient été conçues pour survivre à l’impact d’un Boeing 707 volant à 965 km/h ? (voir point-clé n°5).

[20] Comme vu plus haut, toutes les enquêtes sont arrivées à cette même conclusion : les spéculations inhabituelles n’ont aucun lien avec Al-Qaida. Un rapport du staff administratif de la Commission d’enquête sur le 11-Septembre va même jusqu’à affirmer : « C’est faire preuve de crédulité que de croire qu’Al-Qaida aurait risqué de compromettre la plus importante et secrète de ses opérations […] en essayant de tirer des bénéfices d’une spéculation boursière » (« Monographe sur le Financement Terroriste », Rapport du Staff administratif de la Commission, Appendice B, p.152).

[21] Sur le marché des options, il existe normalement un équilibre raisonnable entre options à la vente et options à l’achat. Quand l’équilibre est grossièrement perturbé et que le niveau des volumes de transactions excède de loin la normale, les services de renseignement peuvent être certains que quelque chose se prépare.

 

 

 

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