Sabotage au sein de la force aérienne ?
Les F-16 n’ayant pu protéger Washington le 11-Septembre, la réaction d’urgence des jets de Langley a-t-elle été sabotée?
La base aérienne de Langley était la deuxième base militaire à envoyer des chasseurs pour défendre l’Amérique en réponse aux attentats terroristes le 11 Septembre 2001. Trois de ces F-16 avaient reçu l’ordre de décoller vers Washington à 9:24 ce matin là, mais alors qu’ils décollaient, plus de 40 minutes s’étaient écoulées depuis la première attaque sur le World Trade Center, et presque une demie heure depuis la seconde.
En outre, les pilotes furent entravés par un extraordinaire enchevêtrement de confusion, de problèmes de communications, d’ordres contradictoires, de violations du protocole et autres difficultés. Par conséquent, lorsque le Pentagone fut frappé à 9:37, les jets en étaient encore plus éloignés que lorsqu’ils ont décollé. Selon des témoins au sol, les avions de combat ne sont pas arrivés avant environ 10:40 au dessus du Pentagone – plus d’une heure trop tard pour le protéger des attentats. Un examen minutieux des rapports rendus publiques soulève la possibilité qu’il y a eu des tentatives délibérées pour saboter la capacité des jets de Langley à réagir aux attentats du 11/9, paralysant ainsi des procédures normales et bien rodées. Dans cet article, je me concentrerai sur trois aspects particuliers quant à la réaction des jets.
Premièrement, j’examine l’ordre de décollage initial des F-16 de la base aérienne de Langley. A noter, au lieu des deux jets qui décollaient habituellement, un troisième pilote a décollé dans un avion de réserve. Ce qui a laissé l’unité sans superviseur de vol (supervisor of flying / SOF) pour communiquer avec les autres agences et transmettre des informations vitales aux pilotes. Deuxièmement, je me demande pourquoi, au lieu de voler vers Washington selon la consigne reçue, les jets ont d’abord survolé l’océan, où ils n’étaient d’aucune utilité pour parer à d’autres attentats. Je m’intéresserai au rôle mystérieux joué par la "Fleet Area Control and Surveillance Facility" (organe de contrôle et de surveillance du secteur des "forces navales") à Virginia Beach, qui contrôlait les jets quand ils étaient au dessus de l’océan. Cet organe aurait-il pu les envoyer dans la mauvaise direction ? Troisièmement, j’examine la rupture des communications entre les militaires et les jets de Langey, et en quoi cela a contribué à la confusion des pilotes.
Toutes les choses qui se sont mal passées, une fois réunies, paraissent hautement suspectes et rendent évident le besoin urgent d’une nouvelle enquête sans restriction sur le 11/9, pour découvrir ce qui s’est vraiment produit ce jour là, et qui était derrière les attentats.
BASE AERIENNE DE LANGLEY
La base aérienne de Langley se situe à Hampton City en Virgine du sud-est, à environ 210 km au sud du Pentagone. [1] Elle occupe quelques 12 km carrés et emploie près de 9000 militaires permanents et 3000 civils. C’est le quartier général du commandement de l’aviation militaire (ACC), qui fournit des pilotes de la force aérienne en alerte pour déployer des missions de combat à l’étranger; c’est également le siège de la "1st Fighter Wing " (1ère escadre de chasse), l’une des plus grandes escadres de chasse dans le commandement de la défense aérienne.[2]
Il est important de noter que, le 11/9, la 119ème escadre de chasse de la garde nationale aérienne du Nord Dakota avait un petit détachement à la base aérienne de Langley. Bien que ne disposant que de 4 avions et de 18 membres d’équipage à plein temps, cette unité était impliquée dans la mission de défense aérienne du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD). C’était l’un des sept sites du NORAD "en état d’alerte" sur les États-Unis, dont tous maintenaient deux jets de combats prêts au décollage immédiat. [3] Comme l’auteur Lynn Spencer le décrivait: "En tant que site d’alerte, les pilotes [de la 119ème escadre de chasse] se trouvent toujours à 5 minutes des hangars, prêts à sortir leur jets armés. Ils vivent, mangent et dorment à quelques pas des jets." [4]
LES JETS DÉCOLLENT MAIS PERDENT LEUR SUPERVISEUR
Le 11-Septembre à 9:24, le secteur Nord-Est de la défense aérienne du NORAD (NEADS), basé à Rome, New York, a ordonné aux jets appartenant à la 119ème escadre de chasse de décoller d’urgence de la base aérienne de Langley. [5] Dans les comptes-rendus publics et les témoignages, les officiels du NORAD ont par la suite affirmé que ces jets avaient été envoyés en réponse soit au vol 77 (le 3ème avion détourné) soit au vol 93 (le 4ème avion détourné). Toutefois, selon diverses preuves découvertes par la Commission du 11/9, les décollages ont eu lieu suite à un rapport erroné selon lequel le vol 11 (le premier avion détourné), ne s’était pas écrasé sur le World Trade Center et se dirigeait au Sud en direction de Washington. Les jets de Langley devaient initialement se diriger vers le ‘District of Columbia’ (où se trouve Washington), mais leur cap a été réglé pour les envoyer dans la région de Baltimore, à quelques 55km au Nord de Washington, de manière à bloquer le passage du vol 11 censé se diriger vers le Sud comme il approchait de la capitale. [6]
Il est important de reconnaître ici que, malgré la nature sans précédent des attentats du 11/9, la tâche que devaient accomplir les F-16 était bien rodée et routinière. Même avant le 11-Septembre, le NORAD envoyait régulièrement des chasseurs en réponse à des avions suspects. Il parait qu’entre septembre 2000 et juin 2001, 67 décollages d’urgence ont été effectués. [7] En 1994, un rapport du "General Accounting Office" (organisme d’audit, d’évaluation et d’investigation du Congrès des États-Unis, renommé "Government Accountability Office (GAO)" en 2004) déclarait: "Dans l’ensemble, durant les 4 années passées, les chasseurs du NORAD ‘en alerte’ ont décollé pour intercepter des avions déroutés 1’518 fois, soit une moyenne de 15 fois par site et par année. Parmi ces incidents, le nombre d’avions soupçonnés de passer de la drogue faisait en moyenne … moins de 7% de l’activité totale de tous les sites ‘en alerte’. Le reste de l’activité consistait en général en une inspection visuelle d’un avion non identifié et en assistance à un avion en détresse." [8] Donc, durant cette période, le NORAD a envoyé des chasseurs intercepter des avions suspects en moyenne une fois par jour. Pourtant, le 11-Septembre, l’envoi des jets par le NORAD depuis Langley fut un désastre.
Les problèmes ont commencés quand les jets se sont préparés au décollage. Le livre de la ’1st Air Force’ au sujet du 11 Septembre déclarait que les chasseurs avaient reçu "la plus haute priorité sur tout le trafic aérien à la base de Langley." [9] Mais, selon Lynn Spencer, tandis qu’ils étaient sur la piste de décollage, on leur a ordonné de "patienter à cause d’un retard dans le trafic aérien," parce que le centre de l’administration fédérale de l’aviation (FAA) à Washington n’avait pas encore écarté les vols de ligne de leur trajectoire prévue. [10] Quoi qu’il en soit, les chasseurs étaient finalement en vol à 9:30 [11]
TROIS JETS ENVOYÉS AU LIEU DE DEUX
Il est particulièrement significatif qu’au lieu d’envoyer simplement ses deux F-16 qui étaient maintenus en alerte, la 119ème escadre de chasse a envoyé un troisième avion à ce moment là. Contrairement aux deux jets "en état d’alerte" totalement armés, cet avion ne disposait que de canons, mais d’aucun missile. [12] Son pilote était le Capitaine Craig Borgstrom, chef des opérations de l’unité d’alerte. En cas d’ordre de décollage d’urgence, il devait tenir la salle de contrôle et servir de superviseur de vol. En tant que ‘SOF’, il détenait un rôle crucial. Responsable du contrôle des avions en vol, il travaillait de paire avec les contrôleurs du trafic aérien local et communiquait avec le NEADS (secteur Nord-Est de la défense aérospatiale) pour recevoir toutes les informations nécessaires sur la mission des jets afin de les transmettre aux pilotes. Mais, en décollant lui même, Borgstrom a laissé son unité sans ‘SOF’. [13]
La raison de cet inquiétante entorse au protocole était que, peu avant 9:24, une personne du NEADS avait appelé Borgstrom et lui avait demandé avec insistance: "combien d’avions pouvez-vous envoyer au total?" Quand Borgstrom a répondu que, hormis les deux pilotes "en alerte", il était le seul pilote de l’unité sur place ce jour là, son interlocuteur lui a dit : "Equipez-vous et décollez ! Nous avons besoin de vous tous aux postes de combats !" [14] Les deux pilotes en état d’alerte furent apparemment choqués quand on leur annonça que leur ‘SOF’ décollerait avec eux. Selon Spencer, cela ne tenait pas debout pour le Major Dean Eckmann, le pilote en chef de l’unité, et sa première réponse fut: "Quoi?" [15] L’autre pilote, le Major Brad Derrin, était stupéfait. "Il n’y a pas grand chose qui l’étonne, mais ça, oui !". Les chefs d’équipage et les mécaniciens de l’unité furent "abasourdis" lorsqu’ils virent Borgstrom décoller, car on venait tout simplement de les laisser sans commandant au plein milieu d’une situation qui leur était complètement étrangère." [16]
La décision de faire voler le ‘SOF’ de l’unité a causé de graves problèmes. Dans son livre ‘ Touching History: The Untold Story of the Drama That Unfolded in the Skies Over America on 9/11′ (Une histoire pathétique : les non dits du drame qui s’est déroulé dans le ciel américain le 11/9), Lynn Spencer souligne explicitement deux exemples. D’abord, à 9:30 environ, le Sergent ‘technique’ (grade au dessus du sergent d’équipe) Jeremy Powell appela du NEADS, pour dire à Borgstrom que ses jets avaient pour mission de mettre en place une patrouille aérienne de combat au dessus de Washington et d’intercepter un avion de ligne se dirigeant vers la ville. Mais comme Borgstrom était parti, le téléphone sonna encore et encore. Finalement, un sergent répondit; il annonça à un Powell incrédule que le ‘SOF’ avait décollé. Powell savait que l’unité "en alerte" à Langley devait maintenir un ‘SOF’ en service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Il en resta sans voix. Vraisemblablement, l’absence de Borgstrom signifiait que les trois F-16 n’avaient pas reçu le message de Powell concernant le but de leur mission. [17]
Puis, à 9:34 environ, William Huckabone, un sergent d’équipe au NEADS, remarqua que les F-16, radicalement déviés, se dirigeant à l’est, sur l’océan au lieu de se diriger vers le Nord, en direction de la région de Baltimore (voir plus bas pour des détails). Il fallait d’urgence rediriger les jets sur la trajectoire prévue. Mais, comme Spencer l’a décrit, Huckabone ne pouvait pas "faire passer un mot aux jets par leur ‘SOF’- il est en vol!" [18] Il y a vraisemblablement eu d’autres moments où l’absence du ‘SOF’ a impliqué que le NEADS, et peut-être d’autres agences, ont été dans l’impossibilité de transmettre des informations importantes aux jets, mais ces incidents n’ont pas encore été rapportés.
De plus, nous ignorons qui, au NEADS, a ordonné à Borgstrom de décoller dans le jet de réserve, laissant ainsi son unité sans son ‘SOF’. Borgstrom dit par la suite dans un interview : "aujourd’hui, je ne sais toujours pas qui a passé l’appel." [19] Quand Jeremy Powell avait appelé depuis le NEADS et appris que Borgstrom avait décollé dans un troisième avion, il s’est exclamé: "Trois? Je n’en ai fait décoller que deux!" [20] Celui qui a ordonné à Borgstrom de décoller, qui que ce soit, devrait être scrupuleusement interrogé sur la raison d’un tel ordre sans précédent – et dangereux.
LES CONTROLEURS DE LA NAVY ONT ILS ENVOYÉ LES JETS DANS LA MAUVAISE DIRECTION ?
Après avoir été retardés pendant leur décollage, les choses ont encore considérablement empiré pour les jets de Langley. Le Major Kevin Nasypany, Commandant des Équipages en Intervention du NEADS, leur avait ordonné de voler au Nord sur la région de Baltimore. [21] Mais vers 9:34, William Huckabone s’est rendu compte qu’au lieu de cela, ils se dirigeaient à l’Est, sur l’océan, en direction d’un centre d’entraînement militaire aérien du nom de Whiskey 386. [22] En conséquence, lorsque le Pentagone fut frappé, les jets de Langley se trouvaient à environ 240 km de là — plus éloignés du Pentagone qu’ils ne l’étaient quand ils ont décollé. [23]
La Commission du 11/9 a avancé des raisons plutôt alambiquées pour expliquer la mauvaise direction prise par les jets, comme : l’ordre de décollage d’urgence n’ayant pas transmis d’instructions complètes à suivre pour les pilotes; un "plan de vol ‘générique’ –mis en place pour faire décoller les avions et les sortir de l’espace aérien local rapidement– ayant faussement fait croire aux chasseurs de Langley qu’ils avaient l’ordre de se diriger plein Est… sur plus de 96 km." [24]
Toutefois, des preuves montrent que la question sur la raison pour laquelle les jets étaient radicalement hors de leur trajectoire nécessite de plus amples investigations. Par exemple, un centre de la Navy avait la responsabilité de prendre en charge les F-16 pendant qu’ils survolaient l’océan. Le ‘Fleet Area Control and Surveillance Facility’ (l’organe de contrôle et de surveillance du domaine de la flotte) à Virginia Beach, Virginie, est l’agence de contrôle aérien de la Navy qui s’occupe de toutes les opérations militaires au dessus de l’océan. Il est connu sous le nom de "Giant Killer" (tueur géant). [25] Quand Nasypany a demandé au Major James Fox—le chef de l’équipe de l’armement du NEADS—pourquoi les jets avaient survolé l’océan, Fox a répondu, "Giant Killer les y a envoyés." [26] Assurément, le peu qui a été rapporté au sujet des actions de ce centre semble assez bizarre et suspect.
DES CONTROLEURS INDIFFÉRENTS
Sitôt que William Huckabone s’est aperçu que les jets de Langley étaient déroutés, lui et le Sergent Chef Steve Citino ont appelé Giant Killer pour tenter de les remettre sur la bonne trajectoire. Pourtant le contrôleur de la Navy qui a répondu à leurs appels semblait indifférent, comme s’il était inconscient de la gravité de la situation. Il a répondu: "Vous les avez envoyé à l’Est dans l’espace aérien. Maintenant vous voulez qu’ils aillent à Baltimore?" Huckabone a répondu ‘oui’, puis a dit au contrôleur de demander aux jets d’appeler le NEADS, et lui a demandé d’informer le centre de la FAA (administration fédérale de l’aviation) de Washington pour que les F-16 se dirigent sur Baltimore. Pourtant le contrôleur n’a montré aucun signe d’empressement, disant: "D’accord, mon gars. Reste là, on te rappelle." Frustré, Citino a répondu sèchement: "Que voulez vous dire, ‘on vous rappelle’? Simplement faites le !" Après avoir raccroché, Huckabone a plaisanté :"je vais étrangler ce type!" [27]
Quelques minutes plus tard, un autre contrôleur de Gaint Killer a manifesté la même indifférence lorsque Huckabone a de nouveau contacté le centre. Kevin Nasypany venait d’ordonner que les F.16 soient envoyés vers la Maison Blanche, et a déclaré "AFIO" (autorisation pour les opérations d’interception) pour l’espace aérien de Washington, ce qui donnerait la priorité aux militaires sur l’aviation fédérale pour cet espace aérien. Huckabone dit au contrôleur de la Navy: "Madame, nous nous mettons en "AFIO" tout de suite avec les chasseurs de Langley. Ils vont droit sur Washington." La déclaration de "AFIO" était un événement inhabituel et unique. Lorsque Dean Eckmann, le pilote en chef de Langley, en fut informé, il fut surpris, car, selon Spencer: "Il n’avait jamais, durant toutes ses années de vol, reçu un tel ordre. Il en avait seulement entendu parler, et pour lui, cela ne signifiait rien de moins que le début de la 3ème guerre mondiale." Pourtant, en réponse à l’information de Huckabone, le contrôleur de Giant Killer ne semble avoir manifesté aucune émotion; et fut vaguement rassurant sur le fait que les chasseurs de Langley auraient l’autorisation nécessaire. Elle déclara, "On les passe tout de suite au Centre [de l'aviation fédérale de Washington]." Apparemment perturbé par le manque d’empressement du contrôleur, Huckabone lui ordonna : "Madame, ça doit être expédié à l’instant! Nous devons les contacter sur 234.6 [NDT: une fréquence ?] … Vous comprenez?" [28]
Comme déjà évoqué, une conséquence de tous ces problèmes avec la réaction des chasseurs fut que, quand le Pentagone a été frappé, les jets de Langley s’en trouvaient plus éloignés que lors du décollage. Ils avaient volé presque 100 km au dessus de l’océan Atlantique et se trouvaient à 140 km de Washington. [29] En fait, de nombreux témoins au sol se sont rappelés avoir vu le premier chasseur arriver au dessus du Pentagone une heure ou plus après l’attentat du Pentagone. [30] Les auteurs Partick Creed et Rick Newmann ont situé ceci à 10:40 [31] Selon le New York Times, "des témoins, dont un reporter du New York Times qui se dirigeait vers le bâtiment, n’ont vu aucun [chasseur sur le Pentagone] avant pratiquement 11h" [32] Dès qu’il a vu arriver le premier jet, un pompier a dit: "Dieu merci, ce type est là! Où était-il?". [33]
RUPTURE DE COMMUNICATION ET CONFUSION
Une autre indication que la capacité de réponse des F-16 à la crise a été sabotée est que le personnel militaire a rencontré des problèmes récurents en tentant de communiquer avec eux. Lynn Spencer a décrit trois incidents particuliers dans lesquels le NEADS n’a pu contacter les chasseurs, bien que l’on puisse supposer qu’il y ait eu d’autres occurrences à ce problème.
D’abord, quand vers 9:34 William Huckabone s’est rendu compte que les avions étaient déroutés, il n’avait apparemment "pas de moyens directs pour contacter les jets, car dans l’espace aérien de Giant Killer au dessus de l’océan, ils sont hors de portée radio." Quand à 9:36, lorsque le NEADS a déclaré "AFIO" sur l’espace aérien de Washington, Steve Citino a essayé de contacter le pilote Dean Eckmann pour le prévenir. Mais selon Spencer, Citino n’a initialement "pas reçu de réponse, les chasseurs ne sont pas encore à portée radio." [34] Et quelques minutes plus tard, Cition avait "encore des problèmes de communication avec les chasseurs se dirigeant vers Washington," prétendument parce que la couverture radio du NEADS à l’Est de Washington est faible." [35]
Bien que les explications de Spencer- selon lesquelles les jets de Langley étaient hors de portée radio du NEADS— puissent être correctes, ces problèmes de communications doivent assurément être examinés plus à fond, pour les vérifier. C’est particulièrement le cas, car comme l’ont révélés des enregistrements du centre opérationnel du NEADS le 11-Septembre, le personnel s’est plaint à plusieurs reprises de problèmes de communications ce matin là. Par exemple un membre du personnel au NEADS a dit à un employé d’American Airlines,"On ne peut pas appeler pour une raison quelconque." Plus tard, quand une personne a dit au téléphone, "Nous avons beaucoup de mal à vous joindre, les gars," un employé du NEADS a répondu, "Nous avons aussi des problèmes avec nos lignes téléphoniques." [36] Pendant un interview en 2004 des membres de la Commission ont mentionnés à l’employé du NEADS, le Général d’Armée Aerienne Edward Aires qu’"ils avaient entendu dans des interviews antérieurs qu’il y avait eu des délais et des difficultés de communication entre le NEADS et les appareils envoyés en urgence de Langley." [37] Aurait-il pu y avoir des tentatives délibérées de bloquer les communications vers et depuis le NEADS ce matin?
LES PILOTES ENTENDENT DES COMMUNICATIONS BROUILLÉES
C’est sans compter la confusion des trois pilotes de Langley engendrée par ce que le journaliste et auteur Jere Longmann a décrit comme un "brouillage de communication radio." [38] Selon le New York Times, quand les pilotes approchaient de Washington, "leurs fréquences radio ont été encombrées par des ordres et des bavardages." Le pilote Brad Derrig se rappelle: "C’était comme recevoir 10 heures de conversation en 10 minutes. Personne ne savait ce qui se passait." [39] Craig Borstrom avait dit que lui et les deux autres pilotes "entendaient un tas de discussions mais rien au sujet d’avions de ligne s’écrasant dans des bâtiments." Il se rappela : "C’était confus pour nous, c’était très anormal. Nous étions tous les trois sur des fréquences différentes… et nous recevions des ordres d’un tas de gens différents." [40]
Ces communications brouillées faisaient-elles partie d’un effort délibéré pour paralyser la réponse d’urgence, en essayant d’empêcher que les ordres légitimes ne parviennent aux pilotes?
LES PILOTES CONFUS ET NON INFORMÉS
La pauvreté des communications entre les pilotes et leurs contacts au sol, combinée avec l’absence d’un ‘SOF’ pour transmettre les informations des et aux pilotes, pourrait expliquer pourquoi les pilotes avaient une si mauvaise compréhension de ce qui se passait. Ils n’étaient même pas sûrs de l’objectif de leur mission. Comme la Commission du 11/9 l’a formulé: "Les pilotes de Langley n’ont jamais été informés de la raison pour laquelle ils devaient décoller en urgence. … Les pilotes savaient que leur mission était de dévier un avion, mais ils ne savaient pas que la menace venait d’avions détournés." [41]
Brad Derrig a décrit la confusion – ce qu’il a appelé la "fumée de guerre" – au sujet de ce qui s’est passé ce matin là, en disant que "Personne ne savait exactement ce qui se passait." [42] Tandis que les événements se déroulaient, Craig Borstrom a dit qu’ "il ne savait absolument pas que le Pentagone et le World Trade Center avaient été frappés par un attentat suicide avec des terroristes à bord des avions. En décrivant la confusion croissante, il a dit : "c’était le bordel." [43]
Borgstrom a dit que ce n’est qu’à la vue du Pentagone en flamme qu’il a commencé à penser, "OK, peut-être que des attentats se produisent," ajoutant, "Vous commencez à faire le lien entre Washington, DC, et New York." [44] Quand Dean Eckermann a vu le Pentagone, il a en fait pensé que les Russes l’avaient attaqué. Il a dit à la Commission du 11/9: "J’ai opté pour la menace Russe … J’ai pensé à une menace de missiles de croisière venant de la mer. Vous savez, vous regardez en bas et voyez le Pentagone brûler, et j’ai pensé que les salopards avaient réussi à en envoyer un en douce. … Personne ne nous avait rien dit." [45]
Eckermann et Derrig avaient même pensé qu’ils se dirigeaient vers New York plutôt que vers Washington: "Les deux autres types avec lesquels je volais pensaient au début que nous allions vers New York parce qu’ils savaient que le World Trade Centre avait été frappé et qu’ils avaient vu la fumée … J’étais plus familier avec la région et je savais que nous allions plutôt vers le district de Colombie." Mais, il se rappela que, comme ils approchaient de Washington : "Nous n’avions toujours pas été informés de ce qui se passait.") [46]. A ce moment, selon Lynn Spencer, quand Brad Derrig "lève les yeux et voit la fumée à l’horizon devant lui, il pense qu’il est à New York. Il avait entendu qu’un avion avait frappé le World Trade Centre juste avant le décollage d’urgence, et avec tous les changements de coordonnées qu’on leur a transmis, il ne sait pas que c’est Washington qu’il voit." [47]
Qui plus est, ce n’est que lors du retour des jets à la base, après avoir volé pendant plus de 4 heures, que les trois pilotes ont eu connaissance du vol 93-le 4ème avion détourné, qui s’est prétendument écrasé dans un champ de la Pennsylvanie rurale. [48]
D’AUTRES PROBLÈMES
Nous avons vu que les jets de Langley avaient été gênés de nombreuses manières: le délai sur la piste d’envol et les problèmes causés par le départ du superviseur de vol de l’unité d’alerte dans un avion de réserve; le fait que les F-16 aient volé vers l’Est sur l’océan au lieu d’aller vers le Nord comme le NEADS l’avait demandé; l’inexplicable indifférence des contrôleurs de la Navy qui s’occupaient des avions pendant qu’ils survolaient l’océan; l’incapacité répétée du NEADS à prendre directement contact avec les pilotes; les communications brouillées que les pilotes recevaient sur leurs radios; et le fait que les pilotes n’étaient pas informés de ce qui se passait ni de ce qu’était exactement leur mission.
Des preuves que d’autres problèmes ont d’avantage entravé les F-16 de Langley ce matin là existent. Lynn Spencer décrit deux incidents notoires.
Après que les pilotes aient initialement été mal dirigés sur l’océan, le directeur de l’armement du NEADS, Steve Citino leur a expédié des coordonnées, leur disant d’établir une patrouille de combat aérien au dessus de Washington. Cependant, il semble que Citino ait transmis les mauvaises coordonnées. Selon Spencer, "Il a par inadvertance transposé deux des coordonnées, et les F-16 ont pris une trajectoire qui les aurait conduit à 100km au Sud-Ouest de Washington." Quand il s’est aperçu que les jets allaient du mauvais côté, Citino a dû les contacter de nouveau pour les remettre sur la bonne trajectoire. [49]
Après avoir reçu des coordonnées incorrectes, le pilote en chef Dean Eckermann a eu un problème avec son avion. L’indicateur de situation horizontale, qui montre la position d’un avion par rapport à la destination voulue, s’est bloqué; il a donc dû demander son cap à l’un des autres pilotes. [50]
Ces incidents ne sont que ce qui a été décrit dans les compte-rendu disponibles au public. On peut raisonnablement assumer que les jets ont subi d’autres complications qui, à ce jour, n’ont pas été reportées. Une enquête approfondie et sans contraintes sur les attentats du 11/9 est impérative pour révéler de tels problèmes, découvrir pourquoi les F-16 de Langley ont été à ce point entravés dans la poursuite de ce qui aurait dû être une réponse d’urgence de routine, et de découvrir qui était responsable de ceci.
Publié par Shoestring le 26 mai 2009 sur la section blog de 911blogger
Traduction par Perry pour ReOpenNews
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Références :
[1] Parsons Engineering Science, Inc., Draft: Work Plan for a Treatability Study in Support of the Intrinsic Remediation (Natural Attenuation) Option at IRP Site – 16. San Antonio, TX: Air Force Center for Environmental Excellence, June 1995, p. 1-3; Jonathan Weisman, "Shoot-Down Order Issued on Morning of Chaos." USA Today, September 16, 2001.
[2] Parsons Engineering Science, Inc., Draft: Work Plan for a Treatability Study in Support of the Intrinsic Remediation (Natural Attenuation) Option at IRP Site – 16, p. 1-3; "Langley AFB, Virginia." GlobalSecurity.org, January 21, 2006; Lynn Spencer, Touching History: The Untold Story of the Drama That Unfolded in the Skies Over America on 9/11. New York: Free Press, 2008, p. 114.
[3] 9/11 Commission, The 9/11 Commission Report: Final Report of the National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States (Authorized Edition). New York: W. W. Norton & Company, 2004, p. 17; Lynn Spencer, Touching History, p. 114.
[4] Lynn Spencer, Touching History, p. 117.
[5] 9/11 Commission, The 9/11 Commission Report, p. 27.
[6] Ibid. pp. 26-27, 34.
[7] Dan Collins, "Scrambling to Prevent Another 9/11." Associated Press, August 14, 2002.
[8] Jerry Herley et al., Continental Air Defense: A Dedicated Force is no Longer Needed. Washington, DC: United States General Accounting Office, May 3, 1994, p. 4.
[9] Leslie Filson, Air War Over America: Sept. 11 Alters Face of Air Defense Mission. Tyndall Air Force Base, FL: 1st Air Force, 2003, p. 63.
[10] Lynn Spencer, Touching History, p. 143.
[11] 9/11 Commission, The 9/11 Commission Report, p. 27.
[12] Ibid. p. 465; Lynn Spencer, Touching History, pp. 141-143.
[13] Lynn Spencer, Touching History, pp. 116, 118.
[14] Ann Scott Tyson, "A New Diligence in the American Blue Yonder." Christian Science Monitor, April 16, 2002; Lynn Spencer, Touching History, p. 118.
[15] Lynn Spencer, Touching History, p. 119.
[16] Ibid. p. 142.
[17] Ibid. p. 148.
[18] Ibid. p. 149.
[19] Craig Borgstrom, interview by Leslie Filson, circa 2002.
[20] Lynn Spencer, Touching History, p. 148.
[21] "Memorandum for the Record: Interview With NEADS Alpha Flight Mission Crew Commander (MCC), Lt. Col. Kevin J. Nasypany." 9/11 Commission, January 22-23, 2004; 9/11 Commission, The 9/11 Commission Report, p. 27.
[22] Michael Bronner, "9/11 Live: The NORAD Tapes." Vanity Fair, August 2006; Lynn Spencer, Touching History, p. 149.
[23] 9/11 Commission, The 9/11 Commission Report, p. 27.
[24] Ibid.; Staff Report: The Four Flights. 9/11 Commission, August 26, 2004, p. 96.
[25] Matthew L. Wald, "Military Air Controller is Criticized in Close Encounter." New York Times, February 10, 1997; Lynn Spencer, Touching History, p. 143.
[26] Lynn Spencer, Touching History, p. 151.
[27] Michael Bronner, "9/11 Live"; Lynn Spencer, Touching History, pp. 149-150.
[28] Lynn Spencer, Touching History, pp. 150-151.
[29] 9/11 Commission, The 9/11 Commission Report, p. 27; Lynn Spencer, Touching History, p. 151.
[30] "(10:40 a.m.) September 11, 2001: First Fighter Seen Arriving Over the Pentagon." Complete 9/11 Timeline.
[31] Patrick Creed and Rick Newman, Firefight: Inside the Battle to Save the Pentagon on 9/11. New York: Presidio Press, 2008, p. 130.
[32] David E. Sanger and Don Van Natta Jr., "In Four Days, a National Crisis Changes Bush’s Presidency." New York Times, September 16, 2001.
[33] Patrick Creed and Rick Newman, Firefight, p. 131.
[34] Lynn Spencer, Touching History, pp. 149-150.
[35] Ibid. p. 180.
[36] "(9:12 a.m.-11:57 a.m.) September 11, 2001: NEADS and NORAD Experiencing Communications Problems." Complete 9/11 Timeline.
[37] "Memorandum for the Record: Interview With Bill Aires." 9/11 Commission, January 23, 2004.
[38] Jere Longman, Among the Heroes: United Flight 93 and the Passengers and Crew Who Fought Back. New York: HarperCollins, 2002, p. 76.
[39] Kevin Sack, "2 Pilots Praise Passengers Who Fought Hijackers." New York Times, November 15, 2001.
[40] Leslie Filson, Air War Over America, p. 66.
[41] 9/11 Commission, The 9/11 Commission Report, p. 45.
[42] Jere Longman, Among the Heroes, p. 222.
[43] Ann Scott Tyson, "A New Diligence in the American Blue Yonder."
[44] Leslie Filson, Air War Over America, p. 65.
[45] 9/11 Commission, The 9/11 Commission Report, p. 45.
[46] Craig Borgstrom, interview by Leslie Filson.
[47] Lynn Spencer, Touching History, p. 182.
[48] Kevin Sack, "2 Pilots Praise Passengers Who Fought Hijackers."
[49] Lynn Spencer, Touching History, pp. 180-181.
[50] Ibid. p. 181.
c’est mes yeux ou il y a une référence au 11-sept dans cette dernière de U2 ? Bono a ses entrées au bohémian club, si le vent tourne il est surement déjà bien informé…
I got to stand up and take a step
You and I have been asleep for hours
The wire is stretched in between our two towers
Stand up in this dizzy world
Where a lovesick eye can steal the view
I’m gonna fall down if I can’t stand up
Stand up, this is comedy
But can you stand up to beauty, dictator of the heart
Out from under your beds
C’mon ye people
A la vitesse où vont les choses, la vérité éclatera dans 42ans, c’est à dire au moment où l’on pourra consulter les dossiers secret défense !!! Un quart du temps imparti va être atteind et l’on ne connait quasiment rien .
Assez intéressant, le couac autour de Bogstrom et la révélation sur le rôle de « Giant Killer ».
En dehors de ça, bien qu’il ait pu y avoir des rétentions ou des problèmes de communication à tous les échelons voire à la direction des NORAD/NEADS/NAVY,
je trouve qu’on en fait trop à la longue sur ces incompétences.
Dans toute cette affaire, je perçois aussi bien des militaires mis dans l’impossibilité de répondre aux nombreux problèmes
qui auront, les uns après les autres, servi à les berner. La confusion aura simplement été instaurée à la perfection au moyen de problèmes à la fois réels
(nombreux avions qui ne pouvaient plus être contactés, etc.) et simulés
(intox radars dans le cadre d’exercices militaires).
Premier temps. La menace qui venait de l’Océan.
On peut comprendre que des avions de chasse aient été envoyés en mission de reconnaissance vers l’Est
vers l’Océan Atlantique là où les premières nouvelles disaient que quatre avions détournés
(sur huit au total) y venaient d’en-dehors du territoire (un scénario à la Eberhart, un gars d’ailleurs pas très clair).
Question : ces fausses nouvelles émanaient-elles de Giant Killer ou d’ailleurs ?
Deuxième temps : Il faut sauver les tours de Manhattan.
On peut comprendre ensuite que des gens du NEADS aient voulu diriger les jets de Virginie vers
Baltimore au Nord soit au Sud de New York là où le deuxième avion venait de disparaître des radars.
D’autant que les unités de Défense de NY étaient occupées ailleurs car les pilotes de F-16 de la base de Pomona, à 60 kilomètres au Nord de New York,
étaient en train de mener un entraînement de bombardement sans être armés, et n’ont été avertis de rien
alors qu’ils se trouvaient à huit minutes de New York.
Il faut reconnaître que non armés, ils n’auraient pas été d’un très grand secours, repérage à part…
Troisième temps : le Pentagone sans plus personnes.
Voici une info qui complète le tableau des dispositifs de défense au Pentagone.
Autre hasard, les jets de la base d’Andrews, située à 15 miles (22,5 km) de Washington,
étaient en train de faire un exercice en Caroline du Nord, au Far Est, et ne furent d’aucun secours ni pour New York
ni pour Washington car on leur avait donné l’ordre de retourner à leur base.
Pour l’analyse détaillée.
Il est curieux de constater un piquant revirement dans les déclarations des pilotes Derrig et Eckerman.
Avant de dire qu’ils pensaient confusément aller vers New York, ils avaient bel et bien déclaré ailleurs (et plus tôt?)
que leur mission avait toujours été de foncer vers Washington !
Illustration supplémentaire, s’il en était besoin, que les mecs n’étaient pas totalement « à l’Ouest »(ici à l’Est).
Ils savaient bien où aller mais se sont fait piteusement balader de bout en bout par des gens sans doute bien placés ou bien outillés.
Reconnaître ce fait étant chose particulièrement cuisante, mieux vaut éviter la honte et la révolution dans les rangs
en mettant tout sur le compte de problèmes de communication, d’avertissements tardifs, et autres interférences et fritures sur la ligne, etc.
alors même qu’un pilote comme Timothy Duffy a d’abord dit avoir été informé très tôt des détournements directement par la FAA…
On ne sait toujours pas qui est la personne, à la tête de la FAA, qui a dit que le vol AA11 était « still airborne » et se dirigeait vers Washington ?
Sabotage ? exercice ?
Plus trop de réactions ces jours-ci. Il est vrai que les beaux jours sont de retour. Les gens (et les gentes) doivent déambuler en tongs…
Pourtant il va pas très bien le monde. Avec ses coups d’Etat ou tentatives de coup d’Etat qui fleurissent un peu partout. C’est toujours la guerre dehors. « Il y a toujours un peu partout des feux illuminant la Terre, ça va » (dit « Le Diable » dans la chanson de Jacques Brel).
Merci en tout cas d’entretenir la liberté de pensée et l’esprit critique.