(1/2) Roberto Quaglia : Le monde d’aujourd’hui se divise en deux catégories : les Confiants et les Désenchantés.

Quand un auteur de science-fiction nous met devant la réalité du monde d’aujourdhui, le résultat est étonnant et tellement perspicace  ! Nous vous livrons ici (en deux parties) l’analyse sans concession que fait Roberto Quaglia (*) de l’état actuel des médias mais surtout de l’état actuel de leurs clients, c’est-à-dire nous, leurs lecteurs; que nous fassions partie de ceux qu’il appelle les "Confiants" ou que nous soyons des "Désenchantés" de l’information, cet article nous concerne tous.

 

L’écrivain et auteur de science-fiction italien Robert Quaglia

 


 

– PREMIÈRE PARTIE

 

Le monde d’aujourd’hui se divise en deux catégories : les Confiants et les Désenchantés.

Et celui qui se définit comme “complotiste” te porte préjudice à toi aussi – dis-lui d’arrêter !

(Certains ne comprennent pas et continuent à t’appeler “complotiste” ? Dis-leur d’aller se faire voir ailleurs ! Ou plutôt dis-leur d’aller voir cet article)

 

Par Roberto Quaglia – roberto.info

Depuis quelques années, je suis systématiquement attaqué par des gens visiblement frappés d’hallucinations, qui m’accusent plus ou moins explicitement d’être un “complotiste”. Alors, mettons les choses au clair dès maintenant : bien que ce mot semble exister, il n’a aucun lien significatif avec notre monde réel. Je dis “semble exister”, car dans le dictionnaire Zingarelli [équivalent du Larousse – NdT] on ne le trouve pas. Pas même dans le Gabrielli. Le correcteur orthographique de mon éditeur de texte me le souligne en rouge – pour lui non plus ce mot n’existe pas. Pendant des milliers d’années, il n’y a jamais eu de “complotiste”,  tant et si bien que le mot n’existait pas. Et puis est survenu le 11 Septembre – et comme on n’arrête pas de nous le répéter à toutes les sauces – rien n’est plus comme avant. Même au sens linguistique.

Donc, maintenant, le mot “complotiste” existe, sorte de néologisme du 21e siècle. Et pour les gens qui l’utilisent, il signifie “celui qui voit des complots partout”. Autrement dit, une espèce de paranoïaque, ou encore mieux, un paranoïaque d’opérette, une espèce de visionnaire louche dont on peut se moquer à volonté avec une morgue gonflée d’un ridicule sentiment de supériorité.

En effet, il existait déjà un vocable pour représenter ce sens, à savoir “comploteur”. Le fait que personne ne le connaisse en dit long sur l’influence historique des “comploteurs” en ce qui nous concerne. En outre, le sens principal du verbe “comploter ” est : “qui fomente des complots, des conspirations, des intrigues”. En somme, il y a une certaine confusion autour de ce thème.

Le vrai problème se trouve à la racine. C’est le mot “complot” qui s’adapte mal aux discussions sur le 11-Septembre, ou sur l’origine anthropogénique [artificielle –NdT] des nouveaux virus dont on nous rebat les oreilles aux journaux télévisés, ou sur la véracité ou non des expéditions sur la Lune et sur tant d’autres faits de plus en plus remis en question. 

Citons le dictionnaire Gabrielli : “Complot : conspiration, intrigue, machination, entente secrète à fins malveillantes. Un complot contre l’État, un complot pour mutinerie | Aussi dans un sens moins grave. Un complot entre élèves pour se moquer de l’un d’eux”.

Le sens qui apparaît est celui d’une intrigue entre quelques individus – c’est-à-dire quelque chose de très différent de la stratégie complexe des grandes nations et de ce qu’on appelle les grands pouvoirs. Une nation planifie et agit, elle ne complote pas. Le complot se fait du bas vers le haut des hiérarchies, et non de haut en bas. L’autre élément qui n’a rien à voir [avec le 11/9 – NdT] est la consonance négative implicite du mot “complot”. Les complots sont intrinsèquement malveillants. Je me rends compte que nombreux sont ceux qui ne parviennent pas à raisonner si ce n’est en termes de Bien et de Mal, mais quand il s’agit d’examiner les mobiles des actions des grandes nations et/ou des grandes forces au pouvoir, les catégories du Bien et du Mal entrent bien peu en jeu, voire même pas du tout. A ce niveau-là, le Bien et le Mal sont seulement des instruments de marketing très bien adaptés au grand public, bien que n’ayant que très peu de liens avec la réalité des mobiles. Celui qui vole une pomme finira peut-être en prison, mais la grande nation qui attaque militairement une plus petite en violant les lois internationales qu’elle a elle-même contribué à formuler ne sera pas sanctionnée. Au contraire, son leader sera éventuellement récompensé par le Prix Nobel de la Paix, et lors de son discours de remise de Prix, il pourra s’exhiber en faisant une élégante apologie de la guerre, recueillant des applaudissements mérités. Le Bien et le Mal se mélangent ici de façon surréaliste justement parce qu’au-delà des conventions utiles à la vie en société, en réalité, ils n’existent pas. Mais les conventions sociales, utiles aux individus pour la vie en société, s’appliquent mal aux grandes forces qui font l’Histoire.

Les États-Unis bombarderont l’Afghanistan tant qu’ils le voudront et le pourront, et c’est simplement l’Histoire du monde – ce n’est pas un complot, ni la conséquence d’un complot.
Pourquoi le 11 Septembre, qui fut invoqué pour justifier la guerre en Afghanistan, n’est pas un “complot” ? Ce fut une opération militaire extrêmement complexe au service d’une stratégie plus vaste et à plus long terme encore que ne l’ont envisagé les millions de nouveaux “complotistes”. Et le juger en termes de Bien et de Mal (comme cela se fait pour les complots) peut seulement nous permettre de nous sentir pieux et bons, et dignes de récompenses célestes, mais a peu d’impact, voire aucun, sur la réalité des événements. Les Américains ne font pas la guerre en Afghanistan parce qu’ils sont méchants. Ils la font parce qu’ils peuvent la faire et qu’ils pensent que cela leur est utile. Il est possible qu’ils se trompent (Hitler et Mussolini, en leur temps, se trompèrent dans leurs calculs, et il ne fait aucun doute que la guerre ne leur apporta pas tous les résultats escomptés), ou bien qu’ils aient raison, seul l’avenir le dira.
Il nous faut mettre tout cela au clair pour nous libérer une bonne fois pour toutes du mythe des “complots”, à la base des néologismes horribles et trompeurs que sont “complotisme” et “complotiste”.
Au niveau des agissements des grandes nations et des grands pouvoirs, les complots n’existent pas. On y trouve au contraire des stratégies élaborées, complexes, des opérations militaires sophistiquées et des “psyops” ou opérations de guerre psychologique.

Le projet ultra-secret “Manhattan”, par lequel les États-Unis développèrent durant la Seconde Guerre mondiale la première bombe atomique, n’était pas un complot.

Les attentats terroristes “sous fausse bannière” (= perpétrés sous de fausses apparences pour pouvoir en accuser l’ennemi et justifier ainsi sa propre réaction) tellement à la mode de nos jours, l’hypothèse selon laquelle les nouveaux virus de la grippe sont créés en laboratoire, le contrôle désormais presque total des grands médias, tout cela n’a absolument rien à voir avec la notion de “complot”. Lorsque les nazis et les fascistes contrôlaient toute la presse en Allemagne et en Italie, ce n’était pas le fruit d’un “complot”. Ils la contrôlaient, un point c’est tout ! Alors arrêtons de nous jeter ce mot à la figure ! On nous l’a imprimé de force dans nos cervelles pour rajouter à la confusion ; eh bien qu’il aille se faire voir ailleurs !

Paradoxalement, le plus éclatant complot digne de ce nom est justement celui théorisé par la version officielle du gouvernement états-unien sur les événements du 11-Septembre. Dites-moi un peu si ce n’est pas un complot exemplaire : un petit groupe d’individus très malveillants (les 19 pirates de l’air), entraînés dans une caverne afghane par l’actuel chef du Spectre…euh, je voulais dire d’al-Qaida (excusez le lapsus, j’étais habitué à ce que les bases secrètes dans les grottes de pays exotiques soient celles des ennemis de James Bond, et servent uniquement à exploser en immenses feux d’artifice pour faire comprendre au spectateur que le film est sur le point de s’achever), complotent pour attaquer par surprise le pays le plus puissant du monde, le 11 septembre 2001, dans le but de lui donner une bonne leçon. Voilà, ça c’est ce qu’on peut appeler un complot, tel que le définit le dictionnaire de la langue italienne. Et si on voulait utiliser à tout prix l’horrible vocable “complotiste”, il faudrait conclure que les seuls vrais “complotistes” sont en réalité ceux qui soutiennent la version officielle du gouvernement américain sur les faits du 11-Septembre. Rappelons-nous que “complotiste” signifierait “ceux qui voient des complots partout”, et il me semble que la répétition incessante, depuis des années, de messages alarmistes à propos de “cellules dormantes d’al-Qaida” qui seraient prêtes à passer à l’action et à nous attaquer, même si cela ne se produit pratiquement jamais (et lorsque cela se produit, une analyse rapide amène immédiatement à soupçonner une opération “sous fausse bannière”), cela correspond assez bien à “voir des complots partout”. Sans parler du fait de fouiller pendant des années tous les voyageurs qui, dans les aéroports, prennent l’avion en toute innocence pour partir en vacances, sans jamais en attraper un seul – je dis bien un seul – qui cherche à embarquer dans un avion pour le détourner, cela me paraît là aussi correspondre à “voir des complots partout”. Si pendant toutes ces années des millions et des millions de perquisitions systématiques dans tous les aéroports n’ont jamais permis de bloquer un seul terroriste qui voulait s’en prendre à un avion de ligne, alors que, dans le même temps, il a été démontré qu’avec un minimum d’ingéniosité on pouvait amener des armes en céramique à bord (un journaliste de La Repubblica l’a fait), une personne normale dotée de logique parviendrait à la conclusion évidente qu’il n’y a tout simplement personne au monde qui ait envie de foutre le bordel dans un avion de ligne. Seuls ceux qui insistent pour “voir des complots partout” continueraient à fouiller encore des millions de passagers, les brimant au moyen d’interdictions absurdes d’amener à bord dentifrice, crèmes et parfums pour la peau avec lesquels ils affirment qu’il est possible de confectionner des bombes dans les toilettes d’un avion. S’il existe un “complotiste”, c’est indiscutablement celui qui projette sur les autres cette étiquette de merde [désolé, c’est encore pire en italien – NdT]. [Note de l’auteur : à peine ai-je rédigé cet article que la nouvelle est tombée à propos de cet idiot qui a embarqué dans un vol à destination des États-Unis avec un paquet d’explosifs caché entre les parties génitales. Que ceux qui se laissent impressionner par une telle mise en scène, bien évidemment destinée à aller bombarder le Yémen, commencent par aller voir et lire l’opinion de Webster Tarpley sur le sujet.]

Je ne m’étends pas davantage sur ce thème parce que d’autres sur la Toile l’ont déjà fait avec suffisamment d’élégance et d’arguments pertinents. (Ceux que ça intéresse peuvent approfondir en cliquant ici, ou ici, mais même ici ça ne fait pas de mal).[ Articles en italien non - encore - traduits en français - NdT]

Maintenant que nous avons écrabouillé ce mot “complotiste”, que nous reste-t-il ?

Il reste une grande, une immense division parmi les personnes qui composent la société occidentale. Autrefois, les divisions au sein de la civilisation occidentale s’appelaient “lutte des classes” et la séparation était représentée par une métaphore spatiale, la répartition du cadre politique en “droite” et “gauche”. Ce monde-là n’existe plus, même si certains ont encore des hallucinations. Dans l’ensemble du monde occidental, il n’existe plus de “droite” et de “gauche” politique, au-delà d’une simulation théâtrale par ailleurs de moins en moins crédible, et d’une différence objective anthropologique entre qui “se sent” de droite et qui de gauche. Non. La séparation béante qui est en train de se former au sein de la société occidentale est entre ceux qui ont cessé de croire plus ou moins aveuglément aux informations concoctées par le circuit orthodoxe des médias, et ceux qui, au contraire, continuent d’y croire. C’est là un schisme important, puisqu’il conduit à deux conceptions mentales du monde extraordinairement différentes, à des années-lumière l’une de l’autre. C’est donc un phénomène profondément idéologique. Et personne ne l’a encore décrit comme tel. Sur le plan intellectuel, on répète fort justement que les idéologies sont mortes. Les anciennes. Mais personne ne parle des nouvelles. Tous taisent ce récent, profond et irrévocable schisme des critères avec lesquels les gens forment leurs propres modèles de réalité.
Nous pourrons, pour le moment, appeler ces deux factions les “Confiants” et les “Désenchantés”.

Jusqu’à quelques années en arrière, nous étions tous plus ou moins “Confiants” ; dans notre esprit, ce que nous racontaient les journaux TV ou la presse collait assez fidèlement à la réalité. Nous avions conscience que les informations pouvaient être partiellement manipulées ou censurées, mais nous avions une certaine foi en ceci, que le gros de l’information qui nous atteignait avait une “masse critique” de réalité et que, donc, parmi les inévitables mensonges, ils nous communiquaient quelque chose d’utile et d’important sur les faits de ce monde.

Ce système a littéralement volé en éclats avec les dix premières années d’Internet,  et à cause justement d’Internet.
Même si le bruit de fond sur Internet a grandi au point de rendre problématique la recherche de ce qui peut effectivement nous intéresser, la Toile a malgré tout permis à tous les individus qui dénichent dans le Village Global une information méconnue, mais importante, ou qui parviennent à élaborer des raisonnements brillants sur des thèmes critiques, de les partager avec tous ceux que cela intéresse de par le monde. Historiquement, les époques “magiques” de la culture humaine durant lesquelles l’intellect humain a donné naissance à d’inoubliables foisonnements de génies – la culture grecque, la culture latine, la Renaissance, le Siècle des Lumières, etc.… – ne furent pas le fruit de l’action de quelques individus brillants, mais bien le résultat d’un phénomène de résonance créative au cours duquel le génie et la créativité de l’un catalysent le génie et la créativité de l’autre, et ainsi de suite, dans un enchaînement admirable d’interactions positives qui élèvent l’intellect de tous. Mais il était nécessaire que les sujets concernés par ce processus partagent un même espace physique peu étendu, sinon comment auraient-ils pu se rencontrer et interagir de façon profitable ?

Aujourd’hui, Internet a augmenté les possibilités de ce processus de résonance créative en éliminant le problème de la distance physique entre les acteurs, qui même en se trouvant aux antipodes les uns des autres, peuvent partager de la même façon une sorte d’espace mental, rendant ainsi possible l’apparition de véritables groupes disséminés qui s’échangent régulièrement des informations et développent des modèles de réalité communs.
Et c’est ce processus de résonance créative sur Internet qui a généré une nouvelle catégorie du genre humain : les Désenchantés.
Pendant que les Confiants continuent imperturbablement d’alimenter innocemment l’essence de leur savoir depuis le tube cathodique adoré et parfois dans les titres des journaux qui depuis des dizaines d’années leur tiennent compagnie au petit-déjeuner, les Désenchantés, eux, ont l’impression d’avoir été chassés de l’Eden de l’information “mainstream” des soi-disant vérités auxquelles ils ne parviennent plus à croire.

Pour le Confiant, la vie est plutôt simple : le processus de compréhension et de filtrage de l’information sur les événements du monde est délégué aux journaux télévisés et à sa presse préférée, ce qui lui épargne la fatigue, la perte de temps et le stress de devoir distinguer les informations importantes de celles fallacieuses ou insignifiantes.

Pour le Désenchanté, à l’inverse, les choses se compliquent. Même si Internet véhicule aujourd’hui des informations infiniment plus significatives que les vieux médias, la Toile ne contient pas que cela. À côté d’informations importantes et d’analyses brillantes, on trouve aussi sur Internet une quantité infinie de conneries. De surcroît, les informations utiles sont parfois mélangées aux conneries, et il faut une certaine habileté pour réussir à les extraire et en faire bon usage.
Et puisque le cerveau humain a une forte tendance à généraliser, nombreux sont ceux qui, de la catégorie des Désenchantés, passent à celle des Confiants inconditionnels de toutes les bizarreries qu’ils trouvent sur Internet. Ceci explique pourquoi beaucoup de Désenchantés, après avoir cessé de croire dans les médias traditionnels, finissent tristement par prendre pour argent comptant les vantardises de personnes comme David Icke (selon lequel nous sommes tous gouvernés par des hybrides d’aliens reptiliens qui ont fusionné leur ADN avec les puissants de la Terre voilà plus de 1000 ans). En effet, des individus comme Icke ne sont pas le fruit du hasard, ils existent précisément pour attirer les nouveaux Désenchantés et les transformer en une nouvelle catégorie de Confiants inoffensifs. C’est aussi comme cela que le vieux système se défend. Icke est seulement un parfait exemple, mais la liste des faux prophètes est longue. Tout Désenchanté qui se respecte devrait dresser sa propre liste noire de faux prophètes dont les révélations ne doivent pas être prises au sérieux. (Au milieu de grosses bêtises, les faux prophètes mélangent aussi de vraies informations, sinon qui se laisserait séduire par eux ?). Ce n’est pas un hasard si les Nouveaux Confiants du Faux Prophète sont fiers de se reconnaître dans l’étiquette de “complotiste”  que ceux plus perspicaces considèrent comme nettement insultante. En somme, cocus et content de l’être !

Sans en arriver à ces extrémités, il est normal que toute personne ayant perdu confiance dans l’information mainstream traverse une phase pendant laquelle elle tend à croire le contraire de ce que l’autorité traîtresse lui communique. Croire le contraire est différent de ne plus croire, et peut conduire à des erreurs grossières. Un exemple emblématique apparu dans les faits divers est celui de ce psychopathe qui a lancé une statuette sur le visage de Berlusconi. Sur Internet, une marée de Désenchantés a immédiatement rempli les forums de discussion, convaincus que tout cet épisode, pourtant bien visible sur les images télé, était une arnaque.
Le sang ? Du jus de tomate. La statuette du Duomo ? Elle l’a à peine effleuré. Certains ont même avancé l’hypothèse que la vidéo de la scène avait été manipulée numériquement. De fait, expliquent-ils, qui en a tiré un avantage politique ? Berlusconi. Et donc, comme nous l’a appris le cas du 11-Septembre, tout cela signifie qu’il a lui-même organisé cet auto-attentat. Et nous voilà devant un cas typique de Désenchantés qui, plutôt que de se limiter au scepticisme et à la question de savoir si ce qui nous est montré correspond à la vérité (et dans ce cas, la réponse est oui, car les choses se sont tout simplement déroulées comme cela), ils tombent dans le panneau de croire le contraire de la version officielle, prenant ainsi une déculottée mémorable. Car de temps en temps, malheureusement, les choses arrivent vraiment comme elles nous sont rapportées. Mais durant son parcours d’émancipation, le Désenchanté est comme un enfant qui traverse sa phase du « non », et son refus de tout ce qui lui parvient de l’autorité est absolu et total. Il est humain que ce type de phénomène survienne, après tout, de la même façon que l’enfant doit franchir cette phase du « non », l’adulte Désenchanté lui aussi doit se libérer de ce nouvel « esclavage ». Car si auparavant c’était un esclave prêt à croire tout ce qu’on lui racontait, c’est maintenant un esclave porté à croire le contraire de ce qu’on lui dit. Mais c’est toujours un esclave. Esclave de l’irréalité. Le Désenchanté doit parvenir à choisir la vision de la réalité la plus plausible, la plus probable, et chaque fois, de manière critique et pondérée. Et les idées préconçues ne l’aident pas dans ce processus.

Si le cheminement des Désenchantés vers une meilleure compréhension du monde est semé d’embûches, celui des Confiants vers une toujours plus mauvaise compréhension du monde se heurte à quelques obstacles épineux.

Les Confiants ne se posent pas la question de savoir pourquoi le nombre de Désenchantés augmente. Ils se demandent simplement pourquoi on trouve toujours plus de « complotistes », mais la curiosité, intellectuelle seulement en apparence, est en réalité du même ordre que celle de celui qui se demande pourquoi tout d’un coup il y a autant de mouches qui viennent le déranger. L’objectif n’est pas de comprendre l’écologie complexe de la mouche, mais bien de s’en débarrasser.
La BBC et le Time ont tenté d’expliquer à leurs lecteurs Confiants pourquoi le monde autour d’eux se remplissait de tous ces complotistes. L’équilibre du temps de parole impose de se poser aussi la question inverse.

L’interrogation qui tourmente fatalement tout Désenchanté est la suivante : comment tous ces gens font-ils pour rester Confiants ? La réponse a de multiples facettes. Ceux qui s’alimentent en informations au travers de la télévision et éventuellement des journaux sportifs ou « people » vivent dans une sorte de monde illusoire tout à fait stable, un vrai Truman Show de masse à l’épreuve des bombes, le Meilleur des Mondes prophétisé par Aldous Huxley voilà plus d’un demi-siècle.  Même ceux qui font un pas de plus en avant et lisent les pages non sportives des journaux restent confinés dans une version édulcorée de la réalité. Ils demeurent convaincus que les journaux (du moins, ceux qu’ils lisent) sont plus ou moins libres d’écrire ce qu’ils veulent, puisque nous vivons en démocratie, et non dans une dictature. Et jusque-là, ils ne se trompent pas. Leur erreur monumentale est sur l’estimation du « plus ou moins ». Ce que les journaux leur cachent est d’une portée si vaste que leur perception de la réalité en est déformée de façon catastrophique (la mystification par le silence sur les événements du 11-Septembre en est un exemple emblématique). Cette catégorie de Confiants est généralement plus radicale dans ses opinions erronées que celle des Confiants « simplistes » qui, de fait, ne lisent pas. La conviction d’être correctement informé agit avec force contre la possibilité de découvrir que telle ou telle croyance est infondée et cela renforce la résistance à admettre qu’ils ont gaspillé toutes ces années de leur vie à se faire embobiner sur des thèmes cruciaux, par des médias en qui ils avaient toute confiance. L’humiliation d’admettre avoir été aussi stupide est proprement insupportable pour celui qui se croit intelligent. Et celui qui n’a pas la force d’avaler une telle couleuvre demeure un Confiant indécrottable.
 

Par Roberto Quaglia, 30 décembre 2009  – roberto.info

 * * * FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE * * *

Lisez la suite ici

 

 

Traduction GeantVert pour ReOpenNews

 


Notes ReOpenNews :

(*) Roberto Quaglia a écrit notamment : "Il Mito dell’11 Settembre e l’Opzione Dottor Stranamore", non traduit en français à ce jour. Il tient un site Web d’informations alternatives, Roberto.info

 

(Visitez son site Web en anglais : mito11settembre)

31 Responses to “(1/2) Roberto Quaglia : Le monde d’aujourd’hui se divise en deux catégories : les Confiants et les Désenchantés.”

  • john elton

    Que dire si ce n’est que l’analyse de cet homme est brillante ?

  • mat

    Excellent !!!!!!!!!!!!!!!!!!

    La suite, vite !!!!

  • nosferatus

    je vous fait une ordonnance:

    trois fois par jours, matin, midi et soir!

  • Hugo Chavez

    Excellent article, merci pour la traduction.

    Il me fait penser à un autre très bon article « La guerre au terrorisme est un canular » qui est passé dans la deuxième partie de cette news :

    http://www.reopen911.info/News/2009/02/09/cherche-slogan-desesperement/

  • Blue Rider

    Roland Barthes aurait applaudi. En ces temps de négationnisme verbal, où le mot paix signifie guerre et vice versa, où tant de mots sont devenus infréquentables (révisionniste), inprononçables (Israël, ou aussi Mossad, ou encore CIA), diffamés (complot, ou doute), trainés dans la boue des sens les plus vils (américanophobie, antisémite, extrémiste, terroriste), une mise au point comme celle de RQ. est plus que bienvenue: elle est indispensable, et devrait tenir lieu de bréviaire à tous ceux qui un jour ont fait un pas de côté et dit « Cette fois, ça suffit! »

  • Blue Rider

    le couplet sur la renaissance, je lui laisse. Il n’y a pas une époque pire ou meilleure qu’une autre. Les Borgias n’étaient pas des Saints, les Medicis non plus, et en France, la nôtre n’a pas laissé que des souvenirs enchanteurs…. et pendant ce temps là, le peuple crevait la dalle au milieu de la fange et du purin. Tout est dans Pasolini, par exemple.

  • Brunus

    Si vous lisez ce livre, vous le faites à vos risques et périlss: après, vous n’aurez pas plus d’excuses…

  • baboune lausanne

    Excellent article !!!!

    Il permet de « théoriser » le relationnel parfois compliqué de l’existence d’un « désenchanté ». Un « désenchanté » qui parle avec un « confiant »,… c’est bien souvent houleux, avec le mépris comme arbitrage.

    Et c’est vrai qu’il me semble que les prochains philosophes ou sociologues et politologues d’envergure viendront de ces « désenchantés ». Du moins je les attends de pied ferme,… parce que je ne me reconnais plus dans aucun parti politique, même pas Mélanchon…

    Amen,…

  • therasse

    On pourrait ajouter qu’ entre des médias officiels concentrés entre les mains de quelques uns proches du pouvoir et des « marchands de canons », d’une part et une autoroute des infos appartenant à tous et accessible aux mêmes, tant en tant que lecteurs qu’intervenants actifs, le choix est aisé.

    Quant à la nécessité de trier et recouper l’info, celle-ci s’impose partout y compris dans les facultés universitaires.

    Doute systématique, analyse, esprit de synthèse, sens critique, remise en question permanente, mais surtout bonne foi s’imposent.

    Et par dessus tout, l’effort de faire abstraction, ou tout au moins d’être capable de prendre ses distances par rapport à son formatage, ses présupposés culturels, communataires, familiaux, scolaires. Tout ça dans un yoyo permanent entre confiance et méfiance.

  • Je me retrouve bien dans sa définition du « désenchanté ».
    Ca me rappelle même mes premières virées sur le net dès 2002 à chercher quelqu’un qui pense comme moi,…jusqu’à tomber sur le Reopen des débuts et là, de devenir fou : « C’est trop énorme, je perd les pédales ! »
    Depuis de l’eau a coulé, et le mouvement a pris une telle ampleur que je suis devenu un solide « désenchanté… confiant » dans l’idée que rien n’arrêtera les truthers du monde entier.
    En lisant le style humoristique pince-sans-rire de Quaglia, j’ai pensé aux nouvelles de Julio Cortazar avec les cronops et les facheux, un régal de critique de nos petites bizarreries quotidiennes.
    Aux shadoks et aux gibis aussi,…
    GA BU ZO MEU

  • Dominique Larchey-Wendling

    Cet article est vraiment très très bon … il mériterait une publication (en français) moins confidentielle que ReopenNews (n’y voyez pas une critique de ReopenNews …)

    DLW

  • Shrykull

    Très juste cette analyse, notamment sur la disparition de la droite et la gauche…

    La fin est particulièrement lucide sur la nature d’un être humain : c’est un être qui déteste avoir tort, déteste se rendre compte qu’il est dans l’erreur. Regardez J. Quirant, il lui a été largement prouvé que ce qu’il disait ne tenait pas debout, mais il s’accroche pour ne pas avoir l’impression qu’il a fait tout ça pour rien.

    Je suis comme ça aussi. J’ai été un « désenchanté » assez tôt, mais si un jour j’apprenais que la version officielle du 11/9 est vraie et que tout ce que j’ai lu sur Reopen est faux (du calme, je ne fais qu’imaginer :P ) je ne l’accepterais pas si facilement !

    .

  • René M

    Effectivement très bon cet article.

    Je l’ajoute illico dans ma collection sur mon disque dur portable en tant que : « article intéressant » où il rejoindra les photos et les vidéos les plus parlantes,le tout constituant un viatique apte a convaincre un régiment de confiants. Mais ils résistent les bougres tellement ça leur fait mal de constater leur état !

    Ainsi lorsque je rencontre un  » Confiant  » ( Si Si ça arrive, y en a plein dans mon entourage… imaginez ) je peux ainsi avoir des munitions pour discuter.

    En plus je suis assez content aussi de me constater parmi les « Désenchantés » variété :  » critiques et pondérés « .

    Et même cela fait longtemps que j’avais pensé à ces idées exprimées par l’auteur, mais je n’avais pas su moi les mettre en forme et en schéma comme il le fait.

  • Auriquet

    Superbe article. Il écrit très bien ce monsieur.

    C’est marrant, parce que j’ai rarement trouvé de gens qui écrivaient aussi bien dans le camp des enclumés d’en face. Quand Monsieur Quirant cite « les cités d’or » ou parle « sa machine à caféééé », Quaglia, lui, débarque avec « Le meilleur des mondes » comme référence.

    Je suis vraiment content que des sites comme Reopen existent, et qu’il y ait encore des gens avec du talent et des convictions, comme ce Quaglia.

    Grazie mille, Roberto.

  • Remarquable synthèse!
    Et super commentaires des internautes!
    Ca fait plaisir à lire!…
    Ensuite il me semble important, comme tente de la faire l\’auteur de ne pas tomber dans une vision binaire pure avec l\’idée qu\’il y aurait d\’un côté les confiants totaux et de l\’autre les désenchantés totaux, soit deux camps parfaitement distincts. Car il y a en fait un grand panel de nuances.

  • Au sujet de ces attentats, il y a un aspect psychologique oublié, celui de l’enfance, qui est très bien montré dans cette interview d’Alice Miller:

    http://maltraitances.blogspot.com/2008/11/dire-la-vrit-aux-enfants-sur-la-terreur.html

    Extrait:

    « Quels effets les images télévisées des attaques terroristes aux USA et dans la guerre en Afghanistan peut avoir sur l’esprit des enfants ?

    A.Miller: Ces images n’étaient pas traumatisantes dans le véritable sens du terme parce qu’elles ne menaçaient pas notre existence physique réelle.

    Donc les enfants recevant des punitions corporelles finissent par considérer leurs parents comme des « assaillants » ?

    Ces actes de terrorisme nous font réaliser ce qu’un enfant d’un ou deux ans vit (et réprime) quand sans qu’aucun avertissement ils sont soudainement saisis et battus par les parents qu’ils aiment, même si la punition est « douce » et appelée « fessée ». Les enfants en bas âge ne peuvent pas comprendre pourquoi ça devait leur arriver. Ils sont abasourdis, horrifié, totalement impuissants. Le monde entier vient en dégringolant en bas autour de leur oreilles, ils n’ont aucune idée de ce qui leur arrivera ensuite. Pour un petit bébé fragile, la fessée peut être aussi effrayante qu’un tremblement de terre pour un adulte qui a un cerveau complètement développé et qui peut saisir le sens de ce qui se passe pour lui. Son corps met de côté ses émotions, mais parce qu’elles sont réprimées tellement profondément qu’il n’est pas facile de les faire de nouveau remonter à la surface, sont inaccessibles à la mémoire consciente.

    Comment les enfants peuvent ils venir à bout des images des grattes-ciels brûlants et des gens sautant des fenêtres ?

    En exprimant leur sentiments et en voyant que les autres les comprennent.Peindre, dessiner et parler avec les autres peut être très utile dans ce processus.

    Qu’est-ce les adultes peuvent faire pour aider ?

    Les parents peuvent aider en prenant au sérieux les peurs et l’anxiété des enfants, en les écoutant, et en répondant à leurs questions sincèrement plutôt qu’en restant évasif. Les enfants comprennent souvent plus vite la vérité que les adultes parce que, contrairement aux adultes, ils ne sont pas habitués à déguiser leur connaissance par des théories.

    Comment les adultes peuvent-ils rendre de tels événements compréhensibles pour les enfants ?
    Nous devons leur dire la vérité, aussi difficile que ça puisse être. De tels échanges honnêtes peuvent approfondir et enrichir nos relations avec nos enfants. Nous devons leur dire qu’ils ont le droit à notre respect, qu’ils ne doivent jamais être battus ou humiliés. Et si ils l’ont été, c’est parce que leurs parents ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Une telle ignorance est quelquechose dont nous devons nous excuser auprès d’eux, ici et maintenant. Ce que ces attaques affreuses nous ont appris est que les gens qui peuvent faire de terribles choses aux autres doivent avoir fait l’expérience de terribles choses dans leur propre enfance.Personne n’est né étant le mal. [...]  »

    Ou encore celle là qui évoque les sévices des soldats en Irak dans la célèbre prison:

    http://maltraitances.blogspot.com/2008/11/interview-dalice-miller-ms-noreen.html

  • Wallace

    Excellente synthèse du phénomène actuel qui sépare, d’un côté, les endormis (les confiants) des réveillés (les désenchantés) de l’autre. Dans ce monde où les médias meanstream font office de soporifique, l’Internet se révèle devenir un puissant stimulant contre l’hypnose de la pensée unique.

    Je ne sais pas si nous connaîtrons la vérité un jour, il faudrait la machine à remonter le temps d’ H.G Wells pour le savoir mais ce dont je suis sur et certain c’est que les confiants resteront des Eloïs et qu’ils continueront de nous assimiler à des méchants Morlocks. ;-)

  • GeantVert

    @Dominique Larchey-Wendling
    En effet on souhaiterait que cet article soit diffusé beaucoup plus largement que ne peut le faire notre modeste petit site, et contribue ainsi à lever ce lourd voile qui pèse tant sur nos médias, mais cela ne tient qu’à nous tous, lecteurs de ReOpenNews, de le faire connaître à nos proches en leur faisant suivre l’information quand elle est de qualité. En tous cas ça ne peut pas faire de mal.

    Sinon, avez-vous d’autres suggestions ? Car pour ce qui est des principaux sites d’information « alternative » ils veulent toujours la primeure de l’info, n’est-ce pas.

    Cordialement

    –GV

  • Excellente et pertinente vision des choses !

    Le fait est que lorsque l’on tente en tant que blogueur d’analyser (modestement) des sujets ignorés par les médias mainstream,, il faut mouiller sa chemise car cela prend du temps pour collecter, vérifier ses sources et étayer son propos.

    C’est tout le problème de ne pas être professionnel et donc à temps plein. L’avantage est d’avoir totale liberté de parole car notre salaire ne dépend pas de ce qu’on écrit, et l’inconvénient est qu’il faut trouver ce temps à coté de ses activités privées et professionnelles.

  • Green

    Pas complètement inintéressant…
    Mais peu importe l’origine du mot complotiste, jouer sur les mots est absolument sans intérêt dans ce cas, où il n’y a aucune incompréhension à éclaircir, juste deux visions incompatibles des faits.
    heureusement l’auteur, pédant et prétentieux qu’il est, n’a pas pris la peine de rester objectif dans l’analyse sociologique et n’a pas su se retenir d’assimiler « Confiant » à naïf, voir mouton; et par induction, « Désenchanté » est assimilé à visionnaire, résistant… tout bien pour flatter vos égos, vous qui adorez être conforté dans votre délire. Et du coup je me permet d’être tout aussi méprisant qu’il l’est, en pointant vos (à vous complotistes) facultés d’analyses insuffisantes qui vous conduisent à croire que le 09/11 est un inside job et nombres d’autres conneries. Vous adorez fantasmer un monde bien plus compliqué et hostile qu’il ne l’est vraiment et vous sentir les détenteurs de la vérité envers et contre tout. En bref, rien de grave ni d’extraordinaire: déficit de bon sens et excès d’orgueil, typiquement humain. La solution: mettre son orgueil de côté et arrêter de ne voir que ce que l’on veut voir. Pas facile effectivement.

  • Au sujet des sites alternatifs tel agoravox, cela devient problématique, ils ne publient plus tellement d\’articles intéressants, j\’ai vu un commentaire disant que le reportage canadien sur ce sujet:

    http://www.dailymotion.com/video/xc9kmj

    à été refusé par la modération, moi aussi ils refusent plein d\’articles disant que le sujet à déjà été traité plein de fois alors que ce n\’est pas le cas, aujourd\’hui en une d\’agoravox on voyait un article sur angelina jolie qui embrassait son mari brad pitt (cet infos serait elle vraiment passée inaperçue sans agoravox ?!), et l\’article n\’était même pas d\’agoravox mais un liens sur un autre site et sur agoravox.tv, 3 vidéos que l\’on classerait dans la rubrique humour ou insolite, mais en aucun cas digne des sites dits libres, car ces vidéos on peut les voir sur plein d\’autres sites…

    Ils ont visiblement choisi de promouvoir l\’audience (la quantité) de leur site et non la qualité.

  • SHA GUA DAN

    @ Green : l’auteur de cet article remarquable, d’une rare intelligence (j’en profite pour féliciter son traducteur qui a su faire oublier qu’il s’agissait d’une traduction, justement), n’est pas le moins du monde méprisant ; lucide, tout simplement. Apparemment, vous vous êtes senti(e) visé(e). Il est vrai qu’il n’y a que la vérité qui blesse, comme dit l’adage. Bon rétablissement.

  • Green

    @ SHA GUA DAN :
    Très intéressant votre formulation.
    Laissez moi vous expliquez pourquoi vous trouvez que l’auteur est d’une « rare intelligence »; c’est parce que effectivement il est rare de trouver des gens intelligents qui pensent comme ça et qui partagent votre vision du 11 septembre.
    Pour ma part j’accorde à l’auteur qu’il n’écrit pas trop mal, mais pas d’intelligence particulière. Intelligence signifiant entre autres « compréhension du monde »; lui, comme vous, n’est pas au top dans ce domaine.

  • GeantVert

    Pour information, Kikujitoh a tenté de poster cet article sur AGORAVOX, voici leur réponse :
    –GV

    Bonjour ReOpen911

    Nous vous remercions d’avoir soumis votre article ((1/2) Roberto Quaglia : Le monde d’aujourd’hui se divise en deux catégories : les Confiants et les Désenchantés.) sur AgoraVox. Toutefois, le comité de rédaction n’a pas validé sa publication. Nous considérons en effet que l’article contient des informations déjà évoquées abondamment dans l’actualité.
    Nous vous encourageons à aborder ce sujet, sous un angle différent en essayant d’apporter un éclairage nouveau, ou des informations non reprises et non commentées.

    N’hésitez pas à vous inspirer de la politique éditoriale disponible à
    l’adresse suivante: http://www.agoravox.fr/qui-sommes-nous/article/politique-editoriale-60

    En attendant de vous lire prochainement sur AgoraVox, veuillez croire en l’expression de nos meilleurs sentiments.

    Cordialement

    L’équipe de rédaction d’AgoraVox

  • @GeantVert

    Ils répondent cela à chaque fois qu’ils ne veulent pas publier un sujet qui les dérange, dès qu’un sujet à fait l’objet de 2 ou 3 articles il arrêtent de publier tout ce qui touche de près ou de loin à ce sujet.

    Ils répondent tout le temps de l’aborder sous un autre angle ou une autre connerie pour avoir un prétexte pour refuser, mais il ne veulent simplement pas de ce sujet.

    Agoravox et devenu inintéressant depuis quelques temps, comme je l’ai dit dans le commentaire plus haut, ils refusent maintenant comme les médias classiques les sujets « dérangeants ».

  • roblin

    Vous pouvez essayer http://www.betapolitique.fr/ qui semble un peu plus ouvert pour publier ce genre d’articles.

    Vous pouvez même simplement copier coller le début de l’article et indiquer le lien vers cette page par exemple ensuite.

  • Pierre60

    Cela recoupe la derniere analyse de Jacques Julliard.
    Le nouveau capitalisme mondialise a fait eclater les anciennnes references et les anciennes classifications.

    2. Ainsi le nouveau capitalisme a choisi de ressusciter son pouvoir de classe dans sa nudité. Il s’est installé à la faveur de l’effondrement des régimes communistes. Sans concurrence ni contestation, il a pu imposer ses exigences sans en craindre des conséquences politiques et sociales. Il a multiplié les licenciements spéculatifs, les délocalisations, sans redouter les réactions exclusivement défensives de la classe ouvrière. Il a éliminé toute concertation globale, tant avec l’Etat qu’avec les syndicats. Dans le domaine bancaire, il s’est lancé dans une fuite en avant sans précédent, multipliant les spéculations risquées et inventant des produits financiers dérivés sans contrepartie économique réelle. Sans égard pour les situations sociales souvent dramatiques qu’il suscitait, il a fait sauter le vernis de civilisation qui, depuis la Seconde Guerre mondiale, recouvrait le capitalisme évolué.

    6. Le néocapitalisme a retrouvé ses instincts prédateurs longtemps endormis dans la recherche de la paix sociale. Les dirigeants des grandes entreprises partagent désormais la mentalité des actionnaires. Il s’agit pour eux de se vendre le plus cher possible et d’accumuler en quelques années, parfois en quelques mois, des fortunes colossales. La rémunération des dirigeants, longtemps marginale dans le chiffre d’affaire des entreprises, est devenue un poste considérable. L’explosion des bonus, parachutes, primes, indemnités de toutes sortes a décuplé en une vingtaine d’années.
    Le continuum des rémunérations a fait place à une société de corps séparés et de privilèges, telle qu’elle existait en France à la fin de l’Ancien Régime.





*
To prove you're a person (not a spam script), type the security word shown in the picture. Click on the picture to hear an audio file of the word.
Click to hear an audio file of the anti-spam word

``