Le Sénat refuse à Barack Obama les fonds pour fermer Guantanamo

Après les revirements d’Obama concernant la politique de détention et de jugement des individus soupçonnés de terrorisme aux Etats-Unis (1), voici le dernier rebondissement en date sur Guantanamo. Ce nouveau désaveu, provenant du Sénat cette fois, sonne un peu plus le glas des espoirs placés dans l’Amérique de l’après Bush…


Le projet de fermeture de Guantanamo, que Barack Obama souhaite mener à bien d’ici janvier, se heurte aux résistances du Congrès. Le Sénat a infligé mercredi un sérieux revers au président américain en lui refusant le financement nécessaire, alors que le directeur du FBI s’inquiète du transfert de détenus sur le sol américain.

Barack Obama doit prononcer jeudi un important discours dans lequel il devrait préciser son plan de fermeture de Guantanamo, zone de non-droit devenue le symbole des abus de la guerre contre le terrorisme menée par son prédécesseur George W. Bush. Mais le chef de la Maison Blanche sait désormais qu’il va devoir affronter un Congrès loin d’être enthousiaste à l’idée que d’anciens détenus de Guantanamo soient accueillis sur le sol américain, qu’ils soient libres ou non.

Les sénateurs, par un vote massif de 90 voix contre six, ont ainsi rejeté mercredi la demande de financement de 80 millions de dollars (58,7 millions d’euros) réclamés par les départements de la Justice et de la Défense pour le transfert des 240 détenus de la base américaine à Cuba.

L’administration Obama avait placé ses alliés démocrates du Congrès dans une situation délicate en leur demandant d’approuver les fonds avant d’avoir présenté le plan détaillé de fermeture. Les sénateurs ont finalement refusé de lui donner un blanc-seing, réclamant d’en savoir plus avant de débloquer le financement.

La Chambre des représentants a pris des mesures similaires ces derniers jours, ce qui risque de compromettre le calendrier fixé par Barack Obama, qui a ordonné la fermeture du centre de détention d’ici janvier 2010.

Mais le vote révèle aussi les réticences de certains parlementaires à voir d’anciens détenus de Guantanamo jugés ou incarcérés sur le sol américain.

Ces dernières semaines, les républicains ont appelé au maintien de Guantanamo, expliquant que les sévices qui s’y sont déroulés font partie du passé, et décrivant le centre comme une prison moderne où les conditions de détention seraient meilleures que dans les établissements pénitentiaires américains. Et ils ont averti que des suspects de terrorisme qui ne pourraient être condamnés pourraient être relâchés sur le sol américain.

"Le peuple américain ne veut pas que ces hommes marchent dans les rues des quartiers de l’Amérique", a expliqué le sénateur John Thune mercredi. "Le peuple américain ne veut pas non plus que ces détenus soient incarcérés sur une base militaire ou dans une prison fédérale près de chez eux."

Des réticences partagées par certains parlementaires démocrates et confortées par le directeur du FBI. Entendu mercredi par la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Robert Mueller a été interrogé sur ce que l’agence fédérale pensait de la libération de certains des 240 prisonniers encore détenus à Guantanamo sur le sol américain.

Il a reconnu que le fait que "des individus qui pourraient soutenir le terrorisme se trouvent aux Etats-Unis" préoccupait le FBI, qui s’inquiète notamment qu’ils "apportent un financement ou radicalisent d’autres personnes". Il a cité également le "risque que des individus mènent des attentats aux Etats-Unis". "Ce sont toutes des sources de préoccupation pertinentes", a-t-il ajouté.

Le patron du FBI s’est inquiété du transfert des ex-Guantanamo sur le sol américain, qu’ils soient libérés ou maintenus en détention. Même leur incarcération dans des prisons de sécurité maximale ne serait pas sans risques potentiels, a-t-il estimé.

Un juge fédéral américain a par ailleurs statué mardi soir que les Etats-Unis pouvaient maintenir indéfiniment certains prisonniers en détention militaires sans qu’ils soient inculpés. L’ordonnance du juge John Bates présente toutefois une définition plus restrictive que l’administration Obama des détenus concernés. Mais il estime que le Congrès, dans les jours qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001, a donné au président l’autorité de détenir toute personne soupçonnée d’avoir planifié, préparé ou perpétré les attaques terroristes.


Publié sur Google Actualité, le 20 mai 2009

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(1) Voir précédentes ReOpenNews :

 

3 Responses to “Le Sénat refuse à Barack Obama les fonds pour fermer Guantanamo”

  • En outre 100 milliards ont été votés pour alimenter les nouveaux accords d’emprunt (NAE) au FMI contre 8 milliards de contribution.

    Vu l’effort de 400 millions voté pour entraîner et équiper les forces pakistanaises à la contre-insurrection les nouveaux emprunts pourraient tenter de futurs candidats au sur-armement… enfin mon analyse doit être fausse, car ce n’est certainement pas dans le projet du nouvel ordre mondial.

    http://info.rsr.ch/fr/news/USA_oui_du_Senat_a_la_guerre_non_a_Guantanamo.html?siteSect=2010&sid=10726699&cKey=1242970208000
    Le budget supplémentaire approuvé par le Sénat pour 2009 doit principalement financer les guerres en Irak et en Afghanistan jusqu’au 30 septembre. Il contient notamment 18 milliards pour les personnels militaires et 21,9 milliards pour le remplacement de matériel militaire.

    Par ailleurs, le texte fournit 400 millions de dollars pour équiper et entraîner les forces pakistanaises à la contre-insurrection. En outre, 1,5 milliard doivent être attribués à la lutte contre la grippe porcine. Le projet de budget contient aussi la contribution de Washington au Fonds monétaire international (FMI), soit près de 8 milliards de dollars, et 100 milliards au titre de la participation américaine aux Nouveaux accords d’emprunt (NAE).

    Non-comptabilisés comme une dépense effective, les 100 milliards sont mis à disposition de l’organisme international en cas de besoin. La Chambre a déjà voté la semaine dernière sa version du texte d’un montant de 96,7 milliards. Les deux versions doivent maintenant être conciliées.

  • nous avons la ,le pretexte de l argent et la non conformite de l esprit de culpabilite envers ces gens a qui on refuse systematiquement le droit a la justice,on pretexte alors le dangers qu ils represanteraient un danger s ils etaient introduit sur le sol americain oubliant volontairement l injustice maladroite et maligne de leurs conditions;encore une fois ,ils montrent la lune mais cest le doigt qu il faut regarder;;cest comme des otages que l on garde pour justifier un etat d esprit qui provoque des actions anti humaines en faveur du plan etabli longtemp a l avance,

  • Citoyen lambda

    Barck Obama n’a aucune crédibilité politique. Il n’est qu’une marionnette dont l’élite financière de la planète tire les ficelles et qui devrait se méfier de ne pas finir en cible humaine après avoir bien servi ses maîtres. Des maîtres qui n’hésiteraient pas à se saisir de toutes les opportunités qui se présentent en organisant un complot officiel visant à nous occuper en faisant pleurer dans les chaumières sur  » feu  » ce cher Barack Au bas mot.
    Comme l’a suggéré Madame Michèle Alliot-Marie, il convient de prendre le terrorisme à sa base.  » les vrais terroristes sont ceux qui font des bénéfices énormes et licencient les personnes  » dixit Eric Cantona. Les multinationalistes et les grands banquiers ont financé l’élection de Barack Obama.

    La Réserve Fédérale américaine (FED) est une institution terroriste. Mise en route le 23 décembre 1913 sous la présidence de Woodrow Wilson et sous la pression des Warburg, J.D Rockefeller, J.P Morgan et Rotschild, elle est dirigée par des banques privées pour des intérêts privés. Elle est considérée comme le plus grand crime contre l’humanité par certains. Le politicien Louis Mc Fadden ayant été l’ un de ses plus grands détracteurs mourra lors d’un banquet dans des conditions suspectes.

     » Le 4 Juin 1963, le président Kennedy a signé un document présidentiel nommé l’Ordre Exécutif 11110, lequel a modifié l’Ordre Exécutif 10289 du 19 septembre 1961
    Le président des Etats-Unis a exercé le droit juridique de produire l’argent, sans intérêts et libre de dettes. Il avait déjà imprimé les billets des Etats-Unis en ignorant complètement les billets de la Réserve Fédérale des banques privées. Les registres montrent que Kennedy avait imprimé 4, 292, 893, 825 de dollars. Quelques mois après, en novembre 1963, on l’a assassiné. Le président Kennedy avait de plus l’intention d’abroger l’acte de la Federal Reserve voté la veille de Noël 1913 et de redonner au Congrès des Etats-Unis le droit de créer son propre argent. Un jour après l’assassinat de Kennedy, on a retiré de la circulation tous les billets des Etats-Unis imprimés par Kennedy par suite d’un Ordre Exécutif du nouveau président Lyndon Johnson.  »

    Extrait d’un discours de J.F Kennedy :

     » Le simple mot de secret est répugnant, dans toute société libre et ouverte, et nous sommes en tant que peuple, intrinsèquement et historiquement opposés au sociétés secrètes, aux serments secrets, et aux démarches secrètes. Parce que nous devons faire face tout autour du monde à une conspiration massive et impitoyable qui s’appuie d’abord sur des moyens déguisés permettant le déploiement de leur sphère d’influence basée sur l’infiltration plutôt que l’invasion, utilisant la subversion plutôt que les élections et l’intimidation au lieu du libre-arbrite. C’est un système qui a necessité énormément de ressources humaines et matérielles dans la construction d’une machine étroitement soudée et d’une efficacité remarquable. Elle combine des opérations militaires, diplomatiques, de renseignements économiques, scientifiques et politiques, leur planifications sont occultées et non publiées. Leurs erreurs sont passées sous silence et non relayées par la presse. Leurs détracteurs sont réduits au silence et leur avis non sollicité. Aucune dépense n’est remise en question, aucun secret n’est révélé. Je sollicite votre aide dans l’immense tâche qui est d’informer et d’alerter le peuple américain… »
    C’est bien J.F. Kennedy qui s’exprime et il parle d’une  » conspiration « , n’en déplaise aux railleurs.

    A mon avis, l’organisation dont parle Kennedy est la même qui a réussi le Hold-up du siècle en s’emparant des Etats-Unis via la Réserve Fédérale. J’ai lu sur un site que 53 % de la FED appartiendrait aux Rotschild ( excusez-moi, je n’ai rien contre vous mais vous êtes partout). Si c’est vrai, les bras m’en tombent ! Pauvres américains, s’ils savaient où va leur argent !!!
    100 ans de réserve fédérale.  » Le mauvais siècle  » dixit un excellent site  » le crachoir  » – IG Farben, Mosanto, financement des deux côtés des guerres qu’on organise… sans oublier le 11 septembre etc… etc…

    Comme disait Dieudonné sur une vidéo,  » on apprend aux noirs à détester les blancs, les blancs à détester les noirs etc.. ». On nous fait suivre des mauvais chemins dès le départ. Tout ça procède d’un cheminement intellectuel pervers mis en place par nos élites – utilisation systématique de l’antisémitisme pour tout et n’importe quoi, accusation de racisme via certaines organisations qui prennent systématiquement partie lors d’un conflit sans même savoir ce qui s’est passé, interdiction de toucher certaines religions comme l’Islam sous peine de passer pour un raciste. Ne jamais rien remettre en question de peur de passer pour un traître à sa communauté. Suivre le troupeau et se taire, nos maîtres veillent sur nous. Quand on écoute J.F. Kennedy, on a quand même du souci à se faire quant aux bonnes intentions des élites qui nous ont offert le  » joujou  » Obama qui, s’il ferme Guantanamo, a déjà d’autres prisons toutes prêtes via la FEMA, histoire qu’on ne la ramène surtout pas…

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