Obama recule encore sur les droits humains
Barack Obama a annoncé hier son intention de rétablir les commissions militaires, ces tribunaux d’exception institués par l’administration Bush.
Barack Obama a annoncé hier son intention de rétablir les commissions militaires, ces tribunaux d’exception institués par l’administration Bush. Le président américain les avait gelées pour une période de cent vingt jours lors de son arrivée au pouvoir, en janvier. Pour tenter d’apaiser le tollé soulevé par cette décision dans les milieux de défense des droits de l’homme, il a assuré que le cadre légal serait revu afin de garantir une meilleure protection juridique aux présumés suspects de terrorisme.
Dilemme. Ce revirement ajouté à la décision, mercredi, de ne pas publier de nouvelles photos de détenus soumis à la torture montre le dilemme auquel fait face une administration piégée entre ses promesses de campagne et les pressions exercées par une partie du Congrès et le Pentagone. Obama avait violemment critiqué ces commissions pendant sa campagne, les qualifiant de «défectueuses». Ses conseillers, cherchant à minimiser les dégâts, affirment que le président n’a jamais promis le rejet pur et simple de ces tribunaux, mais qu’ils pouvaient être «améliorés». Ils insistent sur le fait que seule une vingtaine de détenus seront jugés par ce dispositif particulier, dont 5 suspects accusés d’avoir participé à la préparation des attentats du 11 Septembre.
Parmi les changements annoncés, l’administration va interdire les éléments de preuve obtenus par des méthodes d’interrogatoires controversées dont le waterboarding, une technique qui consiste à simuler la noyade et qu’Obama avait qualifiée de «torture». L’utilisation par l’accusation de propos rapportés sera également limitée. Mais les défenseurs des libertés civiles font valoir que leur utilisation est interdite dans les cours civiles. Les détenus bénéficieront aussi d’une plus grande liberté dans le choix de leurs avocats. Ces commissions seront ravivées d’ici quatre mois, le temps d’y incorporer les changements annoncés.
Héritage. Depuis son entrée à la Maison Blanche, Obama se débat avec cet héritage de l’ère Bush. Il a annoncé la fermeture de la prison de Guantánamo d’ici à janvier 2010, mais la question du sort des détenus n’a pas été réglée. Selon le Wall Street Journal, une partie d’entre eux pourraient être détenus indéfiniment et sans jugement sur le sol américain. Une décision immédiatement décriée aussi bien à gauche qu’à droite. La majorité républicaine refuse l’arrivée de prisonniers sur le sol américain, au nom de la sécurité nationale, alors que dans les milieux de défense des droits de l’homme, il est exclu d’accepter l’internement de manière indéfinie sans un procès en bonne et due forme.
MARIA PIA MASCARO, le 16 mai 2009 pour Libération.fr
Ok d’accord, mais y’a quand même un hic dans cette histoire. C’est que les coupables en questions ne sont que les fusibles du 11 septembre, et qu’Obama le sait très bien. DONC juger les prétendus responsables du 11 septembre n’a rien à voir.
Yes, he can!
Ce n’est pas étonnant, comment peut on encore accorder un crédit à la parole d’un politique ? Ils mentent continuellement, disent ce que l’on veut entendre, et prennent le point de vue de ceux qui ont le plus d’influence. Avec les politiques, il faut attendre qu’une décision soit effectivement prise et mise en application pour être sur de ce qu’ils font, tant que ce n’est pas fait, mieux vaut ne pas y croire !
Je crois que Obama est au courant du complot Bush sur les attentats du 11/09. Donner la parole à ces prisonniers c’est ouvrir le débat dans un procès. Or le clan Bush (toujours là) a quelques difficultés pour influencer les juges.
J’ai écrit « ouvrir les débats » car ils n’ont jamais été ouverts. Juste une parodie de débat.
Je voudrais savoir comment ils tiennent Obama ? Chantage ? Promesse d’un écroulement total de l’état ?