Le 11 septembre 2001 fut un « cadeau fait à la NSA », dixit… le n°3 de la NSA

 

 


Par Jean-Marc Manach, sur son blog Bug Brother, le 1er juin 2014


En introduction de son livre – passionnant – consacré à "L’affaire Snowden : comment les Etats-Unis espionnent le monde", Antoine Lefébure – un des rares experts français en la matière – explique que ce qui l’a poussé à l’écrire, c’est "l’insupportable métaphore de la « botte de foin »" utilisée par le général Keith Alexander, ex-patron de la NSA. Une métaphore brillamment résumée au Washington Post par un ancien responsable du renseignement américain :

« Plutôt que de chercher l’aiguille dans la botte de foin, son approche était de ramasser toute la botte de foin, de tout ramasser, classer, stocker… pour ensuite pouvoir espérer y retrouver ce que vous cherchez. »

Dans un extrait inédit de son interview à la NBC, Edward Snowden rappelle à ce titre que les services américains avaient des informations qui leur auraient permis d’empêcher les attentats du 11 septembre 2001, mais qu’ils n’ont pas su les exploiter, faute de pouvoir comprendre "cette botte de foin que nous avions collectée".

Début janvier, dans une lettre ouverte à Obama, quatre autres lanceurs d’alerte également issus de la NSA dénonçaient eux aussi le fait que la NSA, le FBI et la CIA disposaient d’informations précises qui, si elles n’avaient été noyées sous la masse, auraient pu -et du- empêcher les attentats, qualifiés de "cadeau fait à la NSA" par… le n°3 de la NSA.
 

« La NSA aurait pu empêcher les attentats »

Plutôt que de chercher l’aiguille dans la botte de foin, la NSA a donc décidé de collecter toutes les bottes de foin, ce que démontre l’un des documents révélés dans le nouveau livre de Glenn Greenwald, Nulle part où se cacher.


"Sniff it all, Know it all, Collect it all, Process it all, Exploit it all, Partner it all"
 

Trop d’infos tue l’info : pour autant, et à tout vouloir espionner, la NSA n’a pas été en mesure d’empêcher les attentats de 2001, pas plus que ceux qui, depuis, ont visé les USA, comme l’a expliqué Edward Snowden à la NBC, qui n’avait initialement diffusé qu’une seule des quatre heures d’interview qu’il lui avait accordé, fin mai.

La chaîne TV vient de rendre publics d’autres extraits, dont un où il évoque la faillite du renseignement américain au regard des attentats du 11 septembre 2001 en particulier, et de la "surveillance massive" telle que pratiquée par la NSA et son homologue britannique (le GCHQ) en général.

 

 

Snowden y revient sur le fait que la commission en charge des attentats du 11 septembre 2001 (9/11 -ndlr) avait découvert, post-mortem, en consultant tous les documents classifiés des différents services de renseignement, qu’ils disposaient pourtant de "toutes les informations susceptibles de détecter ce complot" :

« Nous avions des informations sur des appels téléphoniques depuis ou vers les États-Unis. La CIA connaissait ces gars. Le problème, ce n’était pas la collecte de l’information, le fait de ne pas pouvoir les mettre en relation ("have enough dots", en VO), non plus que le fait de ne pas avoir la botte de paille, mais le fait que nous ne comprenions pas cette botte de paille que nous avions collectée.

Sommes-nous en train de gaspiller de l’argent pour une "solution magique" qui, non contente de brader notre sécurité, brade aussi nos droits et notre mode de vie ("way of life", en VO) ? »

Le problème, avec la "surveillance de masse" telle qu’elle est pratiquée par la NSA, c’est qu’elle revient aussi et surtout à empiler toujours plus de bottes de paille dans le ou les entrepôts de bottes de paille que la NSA ne sait pas vraiment analyser, et exploiter.

Cherchant à illustrer ce pour quoi ces programmes "ne nous protègent pas", Snowden évoque ainsi le fait que les informations partagées par les services de renseignement russes au sujet des (futurs) auteurs de l’attentat terroriste du marathon de Boston n’ont pas permis aux services US d’empêcher ledit attentat.

Pour en revenir à 9/11, on avait ainsi découvert que la NSA ne partageait pas les informations qu’elle avaient interceptées et analysées avec la CIA, et vice versa; Mark Rossini, un agent de liaison du FBI en poste dans la cellule de la CIA dédiée à la traque de Ben Laden, n’avait ainsi pas eu le droit de transmettre à ses collègues le fait que deux des terroristes qui allaient organiser l’attentat suicide venaient d’atterrir aux USA (voir L’espion qui aurait pu empêcher le 9/11); le FBI, par ailleurs, avait reçu des informations évoquant la préparation d’attentats, au moyen d’avions lancés sur plusieurs villes aux USA, mais avait aussi demandé à ses traducteurs de ralentir leurs traductions dans l’espoir de… voir son budget augmenter.
 

« 9/11 est un cadeau fait à la NSA », dixit… le n°3 de la NSA

En janvier 2014, 4 lanceurs d’alerte issus de la NSA rendaient publique une lettre ouverte à Barack Obama, dénonçant la logique de la surveillance massive pratiquée par leur ex-employeur, au motif qu’elle ne permettrait pas d’empêcher un nouvel attentat type "9/11", mais également pour lui expliquer que "la NSA disposait de suffisamment d’informations pour empêcher 9/11, mais préféra s’asseoir dessus plutôt que de les partager avec le FBI" :

« Nous le savons : nous y étions. Nous avons été les témoins de nombreux comportements bureaucratiques indignes qui rendent la NSA au moins aussi coupables que les autres agences US de la faillite du renseignement américain d’avant-9/11. »

William Binney, Thomas Drake, Edward Loomis et Kirk Wiebe connaissent bien la NSA : au total, ils y ont travaillé pendant 144 années, au plus haut niveau, avant d’en démissionner suite aux orientations, dysfonctionnements et pratiques illégales perpétrées par la NSA suite aux attentats du 11 septembre 2001.

Rappelant que Keith Alexander, le directeur de la NSA, s’était d’abord vanté d’avoir contrecarré 54 attentats, avant de reconnaître, finalement, que la NSA n’avait en fait déjoué qu’un seul… virement, les lanceurs d’alertes notaient également qu’elle n’avait pas non plus anticipé les attentats de Boston, Times Square, pas plus que celui du terroriste au slip (voir Les terroristes sont des ratés comme les autres et Scanners : terrorisme, sexe et démagogie).

THINTHREAD (fil mince, en VF), le système d’écoute et d’alerte conçu par Loomis, Binney et Wiebe, bien plus respectueux de la loi et de la vie privée, bien moins cher aussi, et bien plus contrôlé par les autorités, avait été écarté, par les pontes de la NSA, qui préférèrent privilégier la surveillance massive à la surveillance ciblée… trois semaines avant les attentats de 2001.

A les en croire, une des raisons pour lesquelles leur programme fut délaissé, au profit d’un autre projet, TRAILBLAZER, bien plus intrusif et onéreux (un véritable gouffre financier qui ne marcha jamais et qui fut finalement abandonné) tenait au fait qu’il ne coûtait pas assez cher, et qu’il ne rapportait pas assez d’argent aux sous-traitants privés de la NSA. En clair : le complexe militaro-industriel aurait corrompu les autorités US et responsables de la NSA, et cette "corruption" se serait aggravée après les attentats.

Dans une interview passionnante, intitulée Tout savoir sur tous accordée à Daniel Mermet dans Là-bas si j’y suis, Thomas Drake raconte comment, au sortir de la guerre froide, la NSA s’était retrouvée sans ennemi facilement identifiable à écouter, et révèle que son supérieur direct, n°3 de la NSA, lui avait dit que "le 11 septembre est un cadeau fait à la NSA : maintenant, nous avons un ennemi".

Il revient également sur la mentalité du complexe militaro-industriel, pour qui les gros problèmes ne peuvent être résolus sans gros contrats ("big problems, big bucks, big contracts !").

Thomas Drake explique aussi avoir découvert que la NSA disposait de nombreuses informations concernant les futurs auteurs de 9/11 – dont le contenu de sept appels téléphoniques passés par Khalid al-Mihdhar, l’un des terroristes du 9/11, à l’un des centres d’Al Qaeda au Yémen -, mais qu’elle ne les avait pas partagées avec les autres services de renseignement, et même que ces révélations, qu’il avait faite à la commission d’enquête sur 9/11, a été effacée de leur rapport…

Dans le second épisode de Tout savoir sur tous, Bill Binney explique lui aussi que si son programme THINTHREAD avait été activé avant le 11 septembre 2001, il aurait pu prévenir les attentats, et qu’ils décidèrent finalement de quitter la NSA, le 31 octobre 2001, en raison de "la violation de la Constitution, la corruption, les malversations, les fraudes entre prestataires de service et la NSA".

 

Les vétérans y expliquent également que la NSA ne surveillait pas Internet avant les attentats, parce que "tout y circule en clair" et qu’on ne devait pas y trouver, a priori, d’informations si sensibles que ça, mais que le 11 septembre 2001 lui a permis de pouvoir surveiller "toute la botte de foin" : les marchands d’armes de surveillance lui fournissaient la technologie, et l’administration Bush lui en donnait le droit, quitte à violer la loi, au mépris de la Constitution.
 

Qui surveillera les surveillants ?

Il est certes facile de refaire le match, et rien ne permettra jamais de savoir si, effectivement, une NSA moins paranoïaque, moins dépendante du complexe militaro-industriel, moins motivée par la collecte de toutes les bottes de foin que par l’analyse du renseignement, aurait pu prévenir les attentats.

Il n’en reste pas moins que les trois lanceurs d’alerte – et vétérans – de la NSA interviewés par Daniel Mermet applaudissent ce qu’a fait Edward Snowden, qu’ils le considèrent comme un véritable patriote, et que ce qui les réunit, aussi, c’est la dénonciation de la paranoïa institutionnalisée de la NSA. Non seulement parce qu’elle viole la Constitution américaine, mais également parce que ça ne marche pas, et que les seuls à qui elle profite sont les néo-cons, et le complexe militaro-industriel, ce qu’évoquait également Edward Snowden dans l’extrait diffusé sur NBC :

« Je prends la menace terroriste au sérieux, et je pense que nous le faisons tous. (Mais) je pense que c’est vraiment malhonnête de la part du gouvernement d’invoquer voire d’instrumentaliser nos souvenirs, et d’exploiter le traumatisme national dont nous avons tous souffert, afin de justifier des programmes qui n’ont jamais démontré qu’ils pouvaient assurer notre sécurité, alors qu’ils nous en coûtent en matière d’atteintes aux libertés, que nous ne devrions pas avoir besoin d’abandonner, et auxquelles notre Constitution dit que nous ne devrions pas renoncer. »

Ces lanceurs d’alerte ne sont pas "contre" la NSA, ni la surveillance des télécommunications, Binney, Loomis et Wiebe ayant même contribué à bâtir l’architecture de ses systèmes d’interception. La question n’est pas d’être "pour" ou "contre" le fait que des espions espionnent, mais de savoir "qui surveillera les surveillants", et comment.

Ce pour quoi, comme le soulignait à juste titre Franck Burlinge -autre spécialiste du renseignement-, "il est urgent et important que nos dirigeants acquièrent une meilleure pratique du renseignement", et pas que nos dirigeants : les services de renseignement suscitent moult fantasmes, et on ne peut pas débattre sérieusement sur des choses que l’on ne connaît pas, ou mal.

Or, reconnaissait récemment Glenn Greenwald, "il s’est dit tellement de choses dans les médias depuis un an à propos d’Edward Snowden et des documents, et beaucoup de ces choses étaient simplement fausses" (cf, à ce titre, mon fact-checking de certaines des "révélations" du Monde).

On ne compte plus, en effet, le nombre de médias, journalistes, blogueurs, Twittos et Facebookés qui amalgament à l’envi ce que peuvent faire – en théorie – la NSA, le GCHQ & Cie, et ce que l’on sait qu’elles font vraiment. Alors que d’aucuns qualifiaient rapidement de "paranoïaques" ceux qui -avant les révélations Snowden- s’inquiétaient de la montée en puissance de la société de surveillance, (trop) nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, sont prompts à affirmer (sur la foi de documents Snowden, souvent mal-interprétés) que Big Brother serait devenu réalité, et que la NSA (& Cie) n’aurait rien à envier à la STASI.

#WAIT : Obama n’est pas Staline, et si son administration a bel et bien lancé une véritable traque visant les whistleblowers (voir Snowden et la nouvelle « chasse aux sorcières »), la paranoïa des USA n’en est pas (encore) arrivée au niveau de celle qui prévalait alors en RDA (mais ça pourrait, et c’est précisément tout l’intérêt des révélations d’Edward Snowden).
 

« La police nous écoute, écoutons la police »

La lecture du livre d’Antoine Lefébure, "L’affaire Snowden : comment les Etats-Unis espionnent le monde", est à ce titre doublement recommandée. D’une part parce qu’il n’extrapole, n’exagère ni ne sur-interprète les révélations basées sur les documents fournis par Edward Snowden, contrairement à ce qu’on lit parfois dans les médias.

D’autre part parce qu’il contextualise ces révélations : une partie non négligeable de son essai est ainsi consacrée à l’histoire de la NSA, du GCHQ, & de la DGSE -leur équivalent français.

On ne peut pas mesurer l’ampleur du problème, ni comprendre ce pour quoi Snowden et les autres lanceurs d’alerte de la NSA tirent la sonnette d’alarme si on ne connaît pas l’histoire technique et géopolitique du renseignement d’origine électromagnétique (ROEM), non plus que celles de ces journalistes qui avaient commencé, dès les années 70, à enquêter à ce sujet, à l’instar de Duncan Campbell, le journaliste d’investigation britannique à l’origine des révélations sur l’existence du système anglo-saxon Echelon.

Le parcours atypique d’Antoine Lefébure (@segalen sur Twitter) explique aussi la pertinence de son analyse des documents (et de la saga) Snowden. Journaliste, puis responsable des nouvelles technologies et directeur de la prospective chez Havas dans les années 80 (où il contribua à la création de Canal +), il devient consultant en stratégie Internet dans les années 90.

Devenu historien des médias, il écrit plusieurs ouvrages, dont une sur les Conversations secrètes des Français sous l’Occupation, basé sur les interceptions des courriers papiers et communications téléphoniques effectuées par les "grandes oreilles" du régime de Vichy.

Lefébure fut aussi l’un des premiers, en France, à faire le lien entre la contre-culture des années 70 et la montée en puissance de ces technologies.

Étudiant à Nanterre, il participa en effet à toutes les manifestations du mouvement du 22 mars, et bien évidemment aux événements de mai 1968, où il fréquenta Sartre, Virilio, Baudrillard, Godard…

"Spectateur assidu" des principaux rassemblements de l’époque (Woodstock, île de Wight, festival Actuel d’Amougies, en Belgique), il partit ensuite à Berkeley -autre haut lieu de la contestation dans les années 1970- pour y étudier la communication, avant de revenir à la Sorbonne pour y boucler une maîtrise d’Histoire contemporaine sur "Le rôle de la radio en France pendant la seconde guerre mondiale", puis un doctorat sur "Le monopole d’Etat et l’histoire du télégraphe et du téléphone en France".

Ayant donc très tôt associé les mouvements de libération et les systèmes de télécommunications, il y consacra une revue, Interférences, au mitan des années 1970, qui publiera des textes de Jean Baudrillard, Paul Virilio, William S. Burroughs, Philip K. Dick, Richard Pinhas, Maurice Ronai, Norman Spinrad, Philippe Aigrain…

Sous-titrée "pour une critique des appareils de communication", Interférences révéla dans son n°1 les plans secrets du nouveau réseau téléphonique gouvernemental français Régis, traita dans son n°2 de l’informatisation de la police aux États-Unis, des sabotages informatiques, puis de l’espionnage (et de la surveillance, et de la pollution) électronique, de la cryptographie, de la protection du secret en France et aux États-Unis, de l’"irruption du techno-imaginaire"… ainsi que de la NSA, en 1976.

Lefébure fut aussi, logiquement, l’un des pionniers de ces radios que, à l’époque, on qualifiait de "pirates", contribuant à la création de Radio Verte en 1977, la première des "radios libres" à émettre ouvertement – depuis l’appartement de Jean-Edern Hallier – sur la bande FM, défiant ainsi le monopole de l’État sur les ondes. Elle continuera à diffuser ses émissions, en toute illégalité, jusqu’en 1981, malgré les brouillages de la DST.

Lefébure se fit aussi remarquer en se faisant passer pour le garde du corps de Brice Lalonde qui, sur le plateau d’Antenne 2, exhiba un petit transistor afin de faire écouter, devant 5 millions de téléspectateurs, un bêtisier se moquant de RTL, soi-disant diffusé sur Radio Verte (mais en fait pré-enregistré sur un magnétophone et diffusé depuis un petit émetteur par le faux garde du corps), piratage (et coup) médiatique qui contribua à lancer le débat sur la libération des ondes.

Passé par Libération, il découvrit aussi l’intérêt d’écouter les communications de la police "pour être au courant de tout avant tout le monde" et, à la grande fureur des autorités, fit la promotion de ce genre de hobby, écrivant dans les colonnes du quotidien "La police nous écoute, écoutons la police".

On ne saurait mieux résumer l’intérêt de sa démarche, et donc aussi de la lecture de son essai. Voir aussi sa tribune libre, sur leMonde.fr, Réglementons l’activité des services secrets, et la pétition qu’il vient de contribuer à lancer, avec 53 autres personnalités, appelant la France à accorder le statut de réfugié politique à Edward Snowden.

 


 

Voir également notre article : Le 11-Septembre dans l’angle mort des révélations sur la NSA


 

18 Responses to “Le 11 septembre 2001 fut un « cadeau fait à la NSA », dixit… le n°3 de la NSA”

  • kidkodak

    En complément à l’article,une bonne entrevue du 05-06-2015.
    Abby Martin s’entretient avec 2 anciens hauts gradés de la NSA,lanceurs d’alertes,Bill Binney, NSA & Kirk Wiebe.

    Exclusive: 2 top NSA veterans expose shocking history of illegal spying
    http://rt.com/shows/breaking-set-summary/163800-two-top-nsa-veterans/

  • Phrygane

    Egalement dans « Nulle part où se cacher »
    de Glenn Greenwald , qui paraît ces temps-ci, par le journaliste indépendant contacté initialement par Snowden :

    entre autres, une description très intéressante du fonctionnement de la presse américaine, tiraillée entre la peur d’entrer en conflit avec le pouvoir et l’appât du gain en publiant un énorme scoop qui, sinon, bénéficierait à la concurrence…

    Ce livre se bouquine très facilement et donne une idée des coulisses d’un pouvoir qui fait gerber ceux qui ont une âme.

    Dès que terminé, j’attaque celui mentionné par le site.

    On leur doit bien çà.

  • Paul Vetran

    L’article veut nous faire croire que si certaines « écoutes » avaient été dûment analysées, les attentats du 11/9 (ou de Boston) auraient été déjoués. On peut se demander quelles informations recèlent ces écoutes puisque la probable démolition contrôlée de trois tours du WTC et la paralysie de l’US Air-Force le jour des attaques indiquent plutôt un « inside job ».
    Par ailleurs on peut aussi s’interroger pourquoi la NSA a initié la surveillance de sa population 7 mois avant le 11/9. (http://www.wired.com/2007/10/nsa-asked-for-p/). Pour identifier d’éventuelles menaces contre le plan du « Nouveau Pearl Harbour » tant espéré par les néocons du PNAC?
    Incapable de prédire des attaques terroristes, les programmes de la NSA ne « protègent » pas contre celles ci, tout simplement parce que la CIA serait impliquée, comme le démontre les multiples empreintes relevées lors du marathon de Boston (http://www.boilingfrogspost.com/2013/04/27/bfp-breaking-news-boston-terror-cias-graham-fuller-nato-cia-operation-gladio-b-caucasus-central-asia/).
    Comme beaucoup, je curieux aussi de savoir ce que recèlent les documents détournés par Snowden, notamment ceux en rapport avec le 11/9. Hélas, au rythme où ils sont rendus publics par Glenwald (il semble que c’est lui qui décide de ce qui peut être rendu public et au compte goutte… jusqu’à présent 1% des docs détournés par Snowden ont été publiés) beaucoup d’entre nous ne serons plus de ce monde pour juger sur pièces.

  • Phrygane

    Paul Vetran

    D’accord sur l’essentiel et également impatient,
    mais la grosse différence entre les écoutes de la NSA et le 11/9, c’est que, pour l’heure il n’y a pas de preuves que ce dernier soit un « Inside-job ».

    Nous en sommes tous convaincus ici, mais cela ne suffit pas.

    L’intérêt des révélations de Snowden, c’est pourtant aussi de constater que la presse joue son rôle, pourvu que les documents proposés soient authentifiés et prouvée la faute du pouvoir.
    Dans ce cas la presse est dans son droit et dans son rôle.

    Alors continuons à patienter.

    Qui aurait dit qu’un dénommé Snowden, un jour… ?

  • Doctorix

    Agoravox produit un très long aticle de fhenryco (?) qui donne une approche assez neuve.
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/theorie-grand-unifiee-de-la-153127
    Il dit notamment que nous ne parviendrons au résultat escompté en remontant de bas en haut, que des leurres nous sont envoyés (les agents du mossad qui font la fête, et même la nanothermite), qui sont relativement faciles à contrer par les debunkers, afin de masquer la technique réelle des destructions qui serait d’origine encore inconnue et réservée aux militaires, donc incompréhensible et inexplicable par les ingenieurs civils classiques.
    En milieu d’article, au sous-chapitre:
    « L’utilisation de technologies militaires inconnues des experts du public »,
    cela est clairement expliqué.
    On dit ensuite qu’il y a un parallèle évident entre les effets de la fusion froide (bien réelle mais largement décrédibilisée par les media) et ce qu’on a pu observer.
    Bref, cet article vaut un coup d’oeil.
    Et il me plait bien, car il met an avant l’e-cat, pour lequel je me bats depuis des années…sans avoir de certitudes, mais d’énormes doutes favorables.
    Ma grande crainte étant une confiscation militaire (50gr de nickel transformés en presqu’autant de cuivre suffisent à faire voler un boeing sur 10.000 kms).

  • kidkodak

    OuF!C’est tout un article çà Doctorix!
    J’en ai peut-être saisis le tiers mais je retiendrai principalement de ne pas mettre tous mes oeufs dans le panier de la nano-thermite.
    D’ailleurs le film de Mazzucco n’avait pas embarqué dans cette théorie.
    Je me souviens aussi dans un exposé de Juddy Woods,elle avait dénoncé Steven Jones qui faisait passer un vote à main levée pour discréditer la théorie de fusion à froid de Fleischmann et Pons
    The Jones « Vote » Against Fleischmann and Pons
    http://newenergytimes.com/v2/sr/StevenEJones/JonesVote.shtml

    Nous ne sommes pas sorti de l’auberge et probablement avons été roulés dans la farine encore plus que nous le croyions!
    Misère de misère!
    Des génies-psychotiques sont au pouvoir.
    Pouvons-nous nous réveiller d’un cauchemar lorsque celui-ci est la réalité?

  • Phrygane

    « Des génies-psychotiques sont au pouvoir. »
    dit kidkodak…

    Psychotiques c’est certain, mais géniaux…regardons aujourd’hui du côté de l’Irak et d’une situation qu’un enfant de 10 ans aurait pu prédire.

    Le complot intérieur du 11/9, le nouveau Pearl Arbor est plus certainement le symptôme d’un pouvoir aux abois et qui tente le tout pour le tout afin de sauver une situation désespérée.

    L’Amérique, endettée jusqu’au cou a attaqué la banque Irak pour essayer de se refaire et a lamentablement raté son coup.

    Ne surestimons pas ces individus qui sont aujourd’hui dans une situation pire qu’avant le 11/9.

    Et qui perdrons, progressivement et malgré les discours officiels, la confiance de leurs alliés, au vu des faits.

  • Phrygane

    « Théorie Grand Unifiée de la SuperConspiration »

    J’ai bien peur que le choix d’un pareil titre ridiculise la « théorie du complot » et que la complexité des explications ne fasse fuir les curieux.

    Cet article est tout sauf attractif et on peut se demander quel est le véritable but de l’auteur : faire des émules ou décourager.

  • Doctorix

    Phrygane
    Il y a peu de techniques capables de produire les chaleurs observées. Il n’y en a qu’une capable de produire à la fois cette chaleur et la désintégration du béton en poussière (la nano-thermite n’est pas très convaincante à ce sujet, même si elle peut très bien expliquer la destruction des poutres), et c’est la fusion froide.
    J’ai lu qu’un gramme de matière contient potentiellement 22.700 mégawatts d’énergie. C’est colossal.
    La fusion froide peut théoriquement transformer tout ou partie de la matière en énergie, sans radiations.
    Même s’il est difficile de discuter d’un sujet dont on ne connaît rien, comme celui-là, la LENR est un candidat idéal sur le plan théorique.
    Et nos coupables présumés ont beau jeu de nous voir nous démener dans nos théories, dans l’ignorance presque totale où nous sommes des techniques secrètes dont ils disposent probablement.
    Il est raisonnable de ne retenir qu’une source d’énergie qui serait démesurée pour expliquer les faits observés (ce béton réduit en poudre).
    Les explosifs classiques, y-compris une version améliorée de la nano-thermite, ne sont pas satisafaisants à cet égard.
    Le paradoxe est que si la VO propose une source d’énergie bien trop faible pour expliquer les faits (la gravitation), notre nano-thermite est également des centaines de fois trop faible pour désintéger ce béton à ce point.
    Il doit donc s’agir d’autre chose, un outil bien plus puissant: LENR ou anti-matière. Mais nous n’aurons pas d’experts pour en parler, puisque ça n’existe pas…
    Ce qui me fait le plus râler, c’est que nous avons peut-être eu sous nos yeux la démonstration de la maîtrise d’une énergie colossale et non-radiative, non polluante, dont nous aurions tellement besoin, et dont nous serions privés au nom du secret militaire ou de certains intérêts privés.
    Mais peut-être que je dérape, ou que je déraille.

  • Doctorix

    Correction:
    La transformation intégrale d’un seul gramme de matière en énergie générerait quelque 25·10*10 kWh
    Soit 25.10*7 Megawatts.
    Soit 250 millions de megawatts.
    Soit encore 35KW par habitant de la planète…
    http://www.colling.lu/chapitres_fr/7.pdf
    Un seul gramme…

  • kidkodak

    En complément: le traitement réservé à Fleischmann et Pons par leurs pairs suite à leur révélation,(d’ailleurs qu’ils n’ont jamais appelée  »fusion froide ») mais qui sous-entendait tout de même une réaction nucléaire mais sans radiations.
    Les archives oubliees La guerre de la fusion froide
    http://www.youtube.com/watch?v=dTR96XnqLZk

  • Phrygane

    Très bien, très bien.

    Fusion froide si vous voulez…

    Mais pour rester simple et terre à terre, considérons que si les tours 1 et 2 du WTC se sont effondrées (effondrements attribués, par la VO, aux impacts des avions et du kérosène enflammé etc…), les causes mises en avant par la version officielle n’expliquent pas la réduction en poussière de ces tours.

    Ajouter à l’hypothèse « complot intérieur », une hypothèse « technologie futuriste réservée à l’armée » ne fait que proposer un raisonnement dans lequel s’accumulent les théories improuvables.

    Et dévalorise ce raisonnement.

    Mettons nous à la place de quelqu’un qui visite le site par curiosité, pour se faire une idée. Va-t-il être interpellé par des théories ou par des évidences ?

  • Doctorix

    Il y a deux aspects dans reopen.
    La plupart de ceux qui le fréquentent ont compris que ces detructions n’étaient pas concoctées par un Ben Laden du fond de sa grotte, mais bien par le pouvoir occulte qui gère les USA et le monde, par la terreur, après avoir fabriqué de toutes pièces un pseudo-terrorisme.
    Mais parmi nous, il y en a qui sont avides de comprendre à fond les mécanismes réels de ces destructions, et tant qu’on n’a pas mis le doigt dessus précisément, nous devons chercher encore.
    Si la nanothermite n’explique pas tout, elle n’explique rien.
    Et si on ne propose pas un mécanisme cohérent, on n’est pas plus crédible.
    Nous sommes devant une énormité scientifique, qui n’a pas d’explication dans le domaine connu de la science
    Nous ne pouvons pas nous contenter de ce que nous connaissons: la technique employée est de toute évidence une technique inconnue, qu’il faut mettre en lumière.
    On peut s’en faire une idée en consultant ce lien, de Paul Watson, qui n’a rien d’un fumiste d’après ce que j’en ai lu:
    http://www.alterinfo.net/Qu-elle-est-donc-cette-arme-meurtriere-secrete-utilisee-en-Iraq_a23844.html
    Il est certain que les USA possèdent des armes terribles, et une technologie que nous ne pouvons même pas imaginer.
    Quelque soit la puissance de notre imagination, nous serons encore en-dessous de la terrible réalité.
    Ce qui fait la force de l’ennemi, et notre aptitude à perdre, c’est la sous-estimation de son pouvoir de nuisance.
    Or ici, de toute évidence, nous sous-estimons, même si c’est moins que le Français moyen.
    Et notre ambition n’est pas d’êytre vraisemblable, mais d’être dans le vrai..

  • Doctorix

    Je suggère de visionner cette vidéo
    http://www.youtube.com/watch?v=dTR96XnqLZk
    Elle nous montre l’étendue du problème.
    Toutes sortes de vieux tromblons ont tenté avec succès de discréditer cette recherche ultra-prometteuse.
    Le MIT (Massachussett Institue of Technologie) a même été impliqué dans une fraude quant il tentait de mettre par terre la technnique.
    La transmutation (celle des alchimistes!!!) est bel et bien à l’oeuvre dans cette technologie, avec production de nouveaux métaux (elle pourrait nous débarrasser des déchets radioactifs).
    Mais on comprend bien que l’industrie de l’énergie n’en veut pas.
    Mais pas seulement: l’armée a probablement tout intérêt à se la gardér pour elle-même, en la discréditant aux yeux du public.
    Et c’est probablement ce qui se passe.
    Pourtant, nous somes à deux doigts d’une révolution, qui mettrait fin à la crise de l’énergie, à la pollution, à la misère, au problème de l’eau, de la nourriture (désalinisation de l’eau de mer, etc…)..

  • Phrygane

    Doctorix,

    Je comprends bien ce que vous voulez dire et je vais essayer de mieux m’exprimer.

    Il y a une incohérence évidente entre la VO qui donc attribue l’écroulement des tours à la puissance des impacts des avions et aux incendies qui s’en suivent et la réduction en poussière du béton de ces tours.

    Nous sommes bien d’accord qu’un « simple » écroulement ne peut pulvériser ainsi du béton.

    C’est ce genre d’anomalie qui doit attirer l’attention des « chercheurs de vérité, anciens et nouveaux.

    C’est sur la base de ces incohérences que nous devons pouvoir interpeller l’opinion et exiger des réponses cohérentes.

    Ce n’est pas à nous d’apporter ces réponses (surtout sous forme de théories indémontrables), c’est à ceux qui défendent la VO.
    Et de les laisser s’enferrer dans des explications incohérentes.

    En laissant entendre que la pulvérisation du béton exige d’admettre l’existence d’une technologie secrète et très évoluée on sous-entend qu’un complot intérieur ne pourrait exister sans celle-ci.

    C’est un terrain glissant…

    Les faits sont ;
    le béton des tours a été réduit en poussière, cela ne peut s’expliquer ni par l’impact des avions et des incendies qui ont suivi, ni par la chute au sol des blocs de béton.

    Alors par quoi ?

    Et ce n’est surtout pas à nous de répondre.

  • Phrygane

    Doctorix

    http://www.alterinfo.net/Qu-elle-est-donc-cette-arme-meurtriere-secrete-utilisee-en-Iraq_a23844.html

    Au sujet de ce lien qui semble dénoncer l’usage d’une arme secrète terrifiante en Irak, et sans nier l’existence de telles recherches et d’éventuelles découvertes, on pourrait peut-être se demander pourquoi on l’aurait ainsi exhibée en territoire ennemi, alors que des essais auraient pu être faits ailleurs, très discrètement, sur la sol même des USA ?

    Pour ratatiner des véhicules et des cadavres, à titre de tests, il n’est pas utile à priori, de transporter la « bête » si loin et le temps nous a montré que c’est le seul usage qui en a été fait en Irak.

    Pas très discrète comme mise au point.

    Restons donc prudents, qui sait à quoi et à qui sont destinées de telles infos ?

  • Doctorix

    Mais dans leur tête, les gens n’ont pas comrpis que cette puvérisation du béton n’était pas compatible avec les forces de gravité.
    Ils ne conçoivent absolument pas que c’est strictement impossible, et pensent que puisqu’il y a de la poussière dans tout effondrement, c’est cela qu’ils ont vu: un banal effondrement.
    J’essaye de leur montrer que l’énergie nécessaire était des milliers de fois plus importante, et que donc ils doivent envisager d’autres hypothèses, l’option nucléaire non-radiative étant l’une d’elles (Nous avons besoin de support: il faut qu’il y ait eu une cause formidable puisqu’il y a eu un effet formidable.).
    J’essaye de leur faire comprendre que ce qu’ils ont cru voir n’est pas ce qu’ils ont vu, qu’il y a forcément une explication autre.
    Si aucune explication alternative n’est proposée comme possible, ils en resteront à la croyance en la VO, faute de mieux.
    Tuy comprends ce que je veux dire?

  • Phrygane

    Doctorix

    ‘Tu comprends ce que je veux dire?’

    Tout à fait et ces divergences sont mineures, nous sommes d’accord sur le fonds.

    Les vraies questions ont été maintes fois posées, sur ce site et sur d’autres (en particulier sur celui qui regroupe nombre d’ingénieurs et architectes).

    Le jeu du pouvoir, c’est de garder le silence.

    Et la tentation est grande de répondre à leur place…
    Surtout que l’on peut avoir l’impression que les choses n’avancent pas.

    Je ne crois pas à une nouvelle enquête diligentée par un pouvoir pressé par une opinion enfin alertée dans son ensemble. Enquête qui conduirait à la mise en évidence d’un groupe d’activistes qui, dans une sorte de happy end, seraient mis hors d’état de nuire.

    Par les gentils.

    Si le 11/9 est réellement un Inside-job, alors cette chose n’est possible que si tout le pouvoir US (le pouvoir réel, non celui, de surface, des élus) est devenus l’antithèse de la démocratie.

    C’est bien ce que semblent dénoncer des Julien Assange et Edouard Snowden, parmi les plus visibles.

    Aujourd’hui, les gens sont plus inquiets de trouver ou de conserver leur job que de remettre en cause la VO.

    L’URSS a chuté, non pas parce que ce n’était pas une démocratie, mais parce que la course aux armements avait été préférée au bien être et à la sécurité des citoyens (Tchernobyl).

    Les USA prennent la même pente et c’est lorsque les Américains perdront tout espoir, toute confiance dans leur système, quand le rêve tournera au cauchemar, que l’opinion prêtera une oreille plus attentive aux voix
    divergentes.

    Nous en sommes peut-être plus prêts que l’on ne croit.

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