Mort de Kadhafi : un officiel libyen accuse les services français
Le dossier libyen n’en fini plus de diverger lui aussi de sa "version officielle". Le Corriere Della Serra livre une analyse explosive des circonstances de l’assassinat de Mouammar Kadhafi. Depuis quelques mois, la presse italienne s’intéresse de près à la politique française au Moyen Orient : Le Quotidien Libero avait d’ailleurs affirmé dès mars 2011 que le gouvernement français était impliqué dans la révolution libyenne. S’agit-il de signes envoyés à notre diplomatie, pour infléchir l’issue de la guerre commerciale en cours pour le contrôle de la filière pétrolière en Libye ? Plus que jamais, cette écume d’informations qui affleurent régulièrement montre le besoin d’éclaircissement dans le dossier libyen, comme sur le 11-Septembre et comme dans bien d’autres affaires que les médias traditionnels n’abordent que du bout des lèvres.
Mort de Kadhafi : un officiel libyen accuse les services français publié sur leParisien.fr le 30 septembre 2012
Le mérite de la capture de Mouammar Kadhafi, l’ex chef d’Etat libyen, le 20 octobre 2011, reviendrait aux services secrets français, selon le Corriere della Serra. Le coup de feu mortel à la tête du colonel libyen aurait été tiré par un agent des services secrets français et non par les hommes des Brigades révolutionnaires libyennes.
Ce n’est pas la première fois que la version officielle de la capture et de la mort du Raïs est mise en doute. Mais selon le quotidien romain, de nouveaux éléments très précis ont été livrés il y a deux jours par Mahmoud Jibril, ancien Premier ministre du gouvernement de transition et aujourd’hui président du Conseil exécutif du Conseil national de transition (CNT). «Un agent étranger était infiltré avec les brigades révolutionnaires pour tuer le colonel Kadhafi», a déclaré ce dernier dans une interview livrée à la télévision égyptienne Dream TV, basée au Caire.
Un agent étranger infiltré avec les brigades révolutionnaires
Au sein des cercles diplomatiques occidentaux basés à Tripoli, des informations auraient toujours circulé quant à une implication des services de renseignement français. Si effectivement des agents étrangers accompagnaient les hommes des brigades révolutionnaires pour assassiner Mouammar Kadhafi, «ce ne pouvait être que des agents français.» Un raisonnement vraisemblable en raison du soutien de l’OTAN, renforcé par le gouvernement de Nicolas Sarkozy, à la révolution de l’époque. Au delà, certains proches de Kadhafi menaçaient de livrer des informations sur les relations entre le président français et le chef d’Etat libyen, notamment le versement d’une importante somme d’argent pour financer la campagne électorale de 2007. «De nombreux pays dont la France en tête avaient toutes les raisons d’essayer de faire taire le colonel Kadhafi le plus rapidement possible», estime un agent diplomatique en poste à Tripoli sous couvert d’anonymat.
Localisé via son portable satellite
Ces révélations seraient renforcées par d’autres informations dévoilées au journal le Courrier, à Benghazi, par Rami El Obeidi, ancien responsable des relations avec les agences de renseignement étrangères au nom du Conseil national de transition (l’ancien organe autonome de révolutionnaires libyens). Kadhafi aurait été localisé à Syrte grâce à ses échanges avec le gouvernement syrien via son téléphone satellite Iridium. Avec ces informations, la localisation du dictateur était un jeu d’enfant pour les experts de l’OTAN.
Cette nouvelle version de la mort de Mouammar Kadhafi surgit au moment où a été officialisé le décès d’un de ses meurtriers présumés. Omran Ben Chaaban, un jeune Libyen de 22 ans, est décédé lundi dans un hôpital parisien. Enlevé en Libye par des partisans de l’ex-chef de l’Etat et gravement blessé par balles, il avait bénéficié d’un visa humanitaire. Cet étudiant en électricité était apparu à plusieurs reprises dans des vidéos brandissant le revolver en or de l’ancien homme fort du pays. Il a succombé lundi 25 septembre des suites de ses blessures… dans un hôpital parisien, selon une source du Quai d’Orsay.
Source : LeParisien.fr
En lien avec cet article :
- BBC News : Au cœur de la mission spéciale pour abattre Kadhafi, par Mark Urban, pour BBC News, le 19 janvier 2012
- La Résolution 1973 et l’intervention en Libye sont-elles légales ? par Hans Köchler, sur Mondialisation.ca, Le 29 mai 2011
- La France arme les forces anti-Kadhafi par Julie Hyland. WSWS, le 4 juillet 2011
- Des chefs rebelles anti-Kadhafi reçus par Sarkozy sur TF1News, le 20 juillet 2011
- Les preuves trafiquées du terrorisme libyen (« Manipulations africaines », un livre de Pierre Péan) sur Le Monde Diplomatique, mars 2012
- Libye du sang pour du pétrole – La guerre Vampire Source : LiaDiane.com. 28 mars 2011
- Attentat de Lockerbie : le brouillard se dissipe enfin par Woordward & Newton, pour Bakchich.info, le 18 avril 2012
« que les médias traditionnels n’abordent que du bout des lèvres. »> le journalisme d’investigation est-il mort ? On n’est pas loin de pouvoir le penser quand on voit comment sont couvert les évènements en Lybie, Syrie et nord Mali. Pire encore que la désinformation ou la propagande, c’est le silence des journalistes sur des questions pourtant simple, qui est affligeant. Quel est le rôle exact de la France dans tout ça ? Qui finance les insurgés ? Où sont passées les armes perdues en Lybie ? Personne ne va enquêter sur ces sujets.
http://www.mondialisation.ca/le-mali-nouvelle-victime-designee-dactives-ingerences-neocoloniales-francaises/ extraits :
En 2010 et 2011 la France commit des ingérences flagrantes devenues guerres ouvertes contre la Côte d’Ivoire et la Libye. La finalité étant de provoquer le changement de régime dans ces pays, en installant dans le deux cas des rébellions soutenues sournoisement voire ouvertement par Paris et ses fondés de pouvoir africains. Dans les deux cas la France obtint un mandat onusien pour faire la guerre. Contre la Libye l’instrument fut l’OTAN, qui bombarda le pays du 19 mars au 20 octobre 2011. Pendant sept mois ! En Côte d’Ivoire la mission onusienne, ONUCI, fit directement la guerre contre l’Etat ivoirien à côté des rebelles et de l’armée française ! En Syrie à présent la France essaye aussi de mettre à bas le régime d’un Etat indépendant, en installant au pouvoir une rébellion armée sanglante, d’orientation islamiste, avec l’Union Européenne, l’OTAN et ses relais régionaux tels la Turquie, le Qatar, l’Arabie saoudite et la Jordanie, qui financent et/ou servent de base arrière aux rebelles.
(…) Au moment où le gouvernement français annonce un projet de budget 2013 avec une hausse d’impôts et de taxes de dix milliards d’euros pour les ménages et autant pour les entreprises, qui se rajoutent à d’autres dix milliards d’euros de baisse du budget des ministères (13), en somme trente milliards d’euros « d’effort budgétaire », Hollande décide du renoncement aux créances de l’Etat français et s’engage au financement d’une expédition militaire ivoiro-burkinabée [au Sahel]. L’aventure sera payée par le contribuable français, aucun doute.
Dans ce tableau grotesque le peuple malien est, et sera encore, la première et la plus grande victime, car le théâtre d’affrontements militaires est, et sera, le Mali, les morts seront des Maliens. Il est prévu que les soldats maliens servent de chair à canon pendant que les étrangers occupent Bamako .
C’est pas la première fois.
Entrevue intéressante d’Annie Manchon au sujet du rôle du MI-5
et MI-6.
From MI6 Al Qaeda Plot to Kill Gaddafi to Spying on Domestic Dissent: An MI5 Whistle Blower’s Story
http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=8962
Spies, Lies and Whistle Blowers
http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=8963