« L’homme le plus dangereux » du monde, Bombay et le 11-Septembre

Hamid Gul a fait un passage remarqué sur la chaîne d’information américaine CNN dimanche dernier. Digne de Jean-Marie Bigard. Mais cette fois-ci, aucun écho dans les médias français. Il faut dire qu’Hamid Gul n’est pas humoriste ; il est seulement l’ancien chef des tout-puissants services secrets pakistanais, l’ISI.


Le général Hamid GUL

Interview exceptionnelle, dimanche 7 décembre, sur CNN. Fareed Zakaria reçoit l’ancien directeur de l’ISI Hamid Gul. L’homme a dirigé les services secrets militaires pakistanais entre 1987 et 1989. Il a collaboré avec la CIA dans la lutte contre les Soviétiques en Afghanistan. Depuis la fin des années 80, sa relation aux Etats-Unis a sensiblement évolué…

Interrogé sur les récents attentats de Bombay, mais aussi sur ceux du 11-Septembre, Hamid Gul affirme qu’il s’agit, dans les deux cas, de "complots intérieurs". Les "sionistes" et les "néoconservateurs" sont, d’après lui, les planificateurs des attentats de New York et Washington. Si les opinions du général Gul sur le 11-Septembre étaient connues depuis longtemps, il les a réaffirmées ce week-end publiquement, dans un contexte très particulier.

Contexte de l’interview. Dans l’enquête sur les attentats de Bombay du 26 novembre 2008, c’est la piste du Lashkar-e-Taiba qui est privilégiée par le renseignement indien. Ce groupe terroriste a entretenu, on le sait, des relations très étroites avec l’ISI, qui se trouve, par conséquent, également soupçonné.

Concernant Hamid Gul plus précisément : selon un membre important du gouvernement pakistanais, témoignant sous couvert d’anonymat, l’Inde chercherait à le faire arrêter en raison de ses liens avec le Lashkar. L’ancien chef de l’ISI ne serait certes pas impliqué dans les attentats de Bombay, mais aurait néanmoins joué un rôle de "proche conseiller" dans de nombreuses attaques récentes ; il est, par ailleurs, considéré comme le "parrain" d’une certaine politique pakistanaise consistant à utiliser des groupes comme le Lashkar pour combattre les Indiens au Cachemire.

Les Etats-Unis ont, de leur côté, transmis au conseil de sécurité des Nations Unies quatre noms d’anciens hauts officiers de l’ISI, qu’ils souhaiteraient voir placer sur une liste de terroristes internationaux : parmi eux, le général Hamid Gul. En cause, ses liens avec Al-Qaïda et les Taliban, et surtout l’aide qu’il leur aurait apportée. Les trois autres noms seraient : Javed Nasir, Zahirul Islam Abbasi et Aslam Beg. Par ailleurs, Khalid Khawaja a déclaré qu’il suspectait les Américains de vouloir le rajouter à leur liste ; Khawaja est, selon Roland Jacquard et Atmane Tazaghart, le membre de l’ISI qui avait manipulé Richard Reid, cet Anglais qui avait essayé de faire exploser l’avion du vol Paris-Miami le 22 décembre 2001 à l’aide d’explosifs cachés dans ses chaussures.

Mercredi 10 décembre, le Pakistan a bloqué la résolution américaine à l’ONU, et fait savoir que "si des sanctions doivent être prises à l’encontre de Gul, ce sera sous les lois pakistanaises". Gul, pour sa part, a demandé au gouvernement pakistanais de prendre sa défense.

Venons-en à l’interview.

Et si c’était… ? Hamid Gul nie d’emblée avoir jamais soutenu logistiquement Al-Qaïda et les Taliban, même s’il dit soutenir moralement toutes les résistances à l’invasion américaine de l’Afghanistan, qu’il qualifie d’"agression". Interrogé ensuite sur les attentats de Bombay et leur organisation apparemment militaire, qui suggère, selon Fareed Zakaria, l’appui de forces spéciales ou de services de renseignement, Gul affirme qu’il pourrait s’agir d’un "inside job", une opération menée à partir de l’Inde.

Pour justifier son idée, il se base sur un précédent : l’attentat contre le Samjhauta Express, le "train de l’amitié" reliant Delhi à Lahore, au Pakistan, et qui avait fait 68 morts le 18 février 2007. D’abord imputé à des militants islamistes et à l’ISI, il avait ensuite été suggéré, début novembre 2008, que ses véritables auteurs étaient des extrémistes hindous appuyés par un officier de l’armée indienne, le lieutenant-colonel Shrikant Purohit. C’est Hemant Karkare, le chef de l’ATS (Brigade antiterroriste de la police de Bombay), tué dans l’attaque du 26 novembre, qui avait soulevé cette piste. Karkare avait aussi mis en cause Purohit dans d’autres attentats anti-musulmans, notamment ceux de Malegaon en septembre 2006, qui avaient aussi dans un premier temps été imputés à des groupes comme le Lashkar.

Infiltré. L’arrestation, samedi 6 décembre, de Mukhtar Ahmed, ravive chez certains l’idée que l’opération de Bombay n’a pu réussir sans complicités au sein de l’appareil d’Etat indien. Mukhtar Ahmed, "l’un des deux Indiens arrêtés pour avoir illégalement acheté des cartes SIM (pour téléphones portables) utilisées par les assaillants dans les attentats de Mumbai (ex-Bombay)", est en effet "un policier du contre-espionnage qui pourrait avoir été en mission secrète, selon des responsables de la sécurité". Selon la BBC, "sa mission était de procurer des cartes SIM aux combattants du Lashkar-e-Taiba et de transmettre les numéros à la police de sorte que les appels en provenance de ces numéros puissent être surveillés par le renseignement". Time ne voit dans cette affaire qu’un signe supplémentaire de la défaillance du système de renseignement indien. Bakchich, sans supposer l’intervention de barbouzes indiens, note cependant que "si l’on admet que le Lashkar-e Taiba a organisé l’opération, il n’a pu le faire qu’avec des complicités locales à tous les niveaux – par exemple organiser ce type d’opération à Mumbai exige la collaboration de la mafia – et également avec l’aide d’un ou de plusieurs groupes indiens."

Le rôle exact du policier indien dans les attentats de Bombay reste à déterminer. Son infiltration au sein du Lashkar n’a, quant à elle, pas à nous étonner. Le procédé est classique. Al-Qaïda, avant le 11-Septembre, était également infiltrée, selon Mohamed Hassanein Heikal, ancien ministre des Affaires étrangères égyptien, par les services secrets américains, pakistanais, saoudiens et égyptiens. C’est un de ces agents infiltrés, le Marocain Hassan Dabou, qui avait d’ailleurs alerté les autorités marocaines et américaines qu’Oussama Ben Laden préparait "des opérations de grande envergure à New York dans l’été ou l’automne 2001" : "les deux tours du World Trade Center" devaient être attaquées, selon lui, "à l’aide d’une voiture bourrée de 6 tonnes d’explosifs".

Gul, bis repetita. Venons-en justement, à présent, aux déclarations de Gul au sujet du 11-Septembre. Exprimées une première fois dimanche 7 décembre sur CNN, elles l’ont été de nouveau le lendemain, et même approfondies, au micro du journaliste et activiste Alex Jones, connu pour ses convictions sur le 11-Septembre ; pour lui, il s’agit d’un "inside job".

Hamid Gul accuse les "sionistes" et les "néocons" d’être à l’origine des attentats. L’accusation est ancienne. La première fois que Gul l’a formulée, c’était dès le lendemain des attaques, alors que Ground Zero fumait encore. A l’époque, l’ancien chef de l’ISI était plus explicite : dans un entretien à United Press International, le 26 septembre 2001, il accusait sans détour le Mossad israélien d’être le principal instigateur des attentats.

Diversion ? Dans La Face cachée du 11-Septembre (éd. Plon, Pocket, 2004, p. 218), Eric Laurent note que Gul "fut le premier, dix jours après le 11 septembre, à évoquer publiquement la thèse d’un complot entre le Mossad et la CIA". Le grand reporter ne semble pas faire grande confiance à sa parole. Ainsi rajoute-t-il : "Le Pakistan et ses dirigeants sont des maîtres de l’ambiguïté. Les propos de Gul sur le 11 septembre visaient sans doute à détourner l’attention des révélations sur les liens entre Mohamed Atta et son protecteur, le général Mahmood". En effet, quelques jours seulement après les déclarations de Gul, était révélé dans la presse le transfert d’argent qu’aurait ordonné le chef de l’ISI Mahmood Ahmed en direction du chef des kamikazes Mohammed Atta. Au même moment, Ahmed quittait la tête de l’ISI sous la pression américaine, probablement suite à ces révélations.

Au terme du très long entretien qu’il a accordé à Alex Jones, Hamid Gul eut à répondre justement au sujet de cette supposée implication du chef de l’ISI. Gul répondit que ce n’était là que désinformation, précisant même qu’Ahmed était son ami, qu’il l’avait récemment rencontré à Lahore, et qu’il avait catégoriquement démenti cet acte qu’on lui prête. Toute autre réponse aurait indéniablement surpris.

Ripostes. Pure diversion ou non, les sorties d’Hamid Gul coïncident toujours, dans le cas du 11-Septembre comme dans celui des attentats de Bombay, avec des attaques dont lui-même ou l’ISI font l’objet. Ce sont des ripostes. Des contre-attaques. Cette guerre de l’information se fait étonnamment, notons-le, dans une grande discrétion : le grand public n’a jamais entendu parler des opinions d’Hamid Gul sur le 11-Septembre, pas plus que des résultats de l’enquête indienne, confirmés par le FBI, qui "mouillaient" le chef de l’ISI. Ces résultats ont été écartés du rapport de la Commission d’enquête.

Hamid Gul, s’il n’a pas été personnellement mis en cause au lendemain des attentats du 11-Septembre, comme ce fut le cas de Mahmood Ahmed, l’a néanmoins été quelques années plus tard, au travers d’un document saisissant reçu par la Commission d’enquête… la veille de la publication de son rapport le 22 juillet 2004… et qui, de ce fait, n’a pas pu être pris en compte. Ce document, qui émanait d’une source haut placée au Pakistan restée anonyme, indiquait que "l’ISI était pleinement impliquée dans la conception et le soutien de toute l’affaire" du 11-Septembre, et aussi que l’ancien chef de l’ISI Hamid Gul était un acteur central du complot. Un ancien leader politique pakistanais y déclarait : "J’ai des raisons de penser qu’Hamid Gul était le cerveau d’Oussama Ben Laden". Le document précisait que Gul était considéré par la CIA comme "l’homme le plus dangereux" du Pakistan. Lorsqu’on se souvient que Thomas Kean, le président de la Commission d’enquête sur le 11-Septembre, avait qualifié le Pakistan de "pays le plus dangereux du monde", on n’est pas loin de conclure, par syllogisme, que Gul est pour les Américains l’homme le plus dangereux du monde.

Preuves ? Mais quels sont donc ses arguments pour défendre la thèse du complot "américano-sioniste" ? Pas de scoop en la matière ; ce sont ceux qu’ont déjà fait connaître les membres du "Mouvement pour la vérité" : extrême et anormale lenteur de la réaction de l’US Air Force le jour des attaques, improbable manoeuvre d’exception réalisée par le piètre pilote présumé Hani Hanjour pour venir frapper le Pentagone, etc.

Les raisons qu’auraient eu les néoconservateurs pour mener ces attentats ? Profiter d’un moment très particulier dans l’histoire post guerre froide, où la Chine et la Russie ne sont pas encore devenues ou redevenues les grandes puissances qu’elles seront bientôt, pour s’implanter militairement dans des zones stratégiques, le Moyen-Orient et, de plus en plus, l’Asie centrale et le bassin de la Caspienne, et contrôler les robinets d’hydrocarbures de la planète… tout cela sous le prétexte de la "guerre au terrorisme".

Les arguments donnés par Gul ne prouvent évidemment rien. Ils soulèvent néanmoins de vraies questions. Quant aux motifs invoqués, ils ne prouvent rien non plus, si ce n’est que les Etats-Unis de George W. Bush et Dick Cheney ont profité de la tragédie du 11-Septembre pour mettre en oeuvre le plan de domination mondiale du PNAC (le groupe de réflexion néoconservateur Projet pour le Nouveau Siècle américain) ; cela, tout le monde peut l’admettre (c’est la "stratégie du choc" de Naomi Klein), mais ne prouve pas pour autant que les profiteurs (les plus visibles) sont les organisateurs.

Gul doute, KSM avoue. D’ailleurs, Gul rejette-t-il toute implication d’Al-Qaïda ? Selon lui, les preuves n’ont pas été apportées, et l’affaire du 11-Septembre demeure "enveloppée de mystère". Gul, incontestablement, met le doigt sur certaines failles de l’histoire officielle, les preuves de la culpabilité de Ben Laden n’ayant jamais été clairement montrées, bien que promises. Notons cependant que sur CNN, Gul reprend à son compte l’idée que le complot a été organisé en partie en Allemagne, faisant ainsi implictement référence à la cellule terroriste de Mohammed Atta à Hambourg… ce qui le ramène à la piste Al-Qaïda…

Coïncidence : tandis qu’Hamid Gul doute encore de la responsabilité d’Al-Qaïda, l’ancien numéro 3 de l’organisation terroriste et "cerveau" présumé du 11-Septembre, Khaled Sheikh Mohammed (KSM), s’apprête à passer aux aveux à Guantanamo. Lui et deux de ses co-accusés, ont en effet décidé, lundi dernier, de plaider coupable. Les deux autres accusés, qui souhaitent aussi plaider coupable pour, dit-on, mourir avec leurs "frères", devront au préalable subir un examen psychiatrique.

Certains s’interrogent sur la valeur de ces aveux, dont on se demande s’ils n’ont pas été extirpés sous la torture, le chef de la CIA, Michael Hayden, ayant reconnu que KSM avait été soumis à la pratique du waterboarding, une simulation de noyade. Remarquons tout de même que KSM, ainsi que Ramzi bin al-Shaibah, l’un des accusés de Guantanamo, avaient revendiqué l’organisation du 11-Septembre lors d’une interview accordée à Al-Jazeera en août 2002 (quelques mois avant leur arrestation), et reproduite dans El Mundo et le Guardian, le 9 septembre 2002. Apparemment ce n’était pas là sous la torture. Les deux hommes avaient présenté le 11-Septembre comme la réplique raffinée de l’opération Bojinka. L’authenticité de cette interview a-t-elle été mise en doute ?

Si Al-Qaïda n’était nullement impliqué, comme le suggère Hamid Gul, il serait également difficile de rendre compte des avertissements, très nombreux et d’origines fort variées, reçus par le renseignement américain dans les mois précédant le 11-Septembre, et qui concernaient tous un énorme attentat à venir d’Al-Qaïda sur le sol américain (impliquant des avions).

Un allié ? Si Hamid Gul peut séduire certains "chercheurs de vérité" (auxquels il fait d’ailleurs un petit clin d’oeil sur CNN… avant de se faire inviter chez Alex Jones), car il pointe assurément certaines zones d’ombre de l’enquête, il ne faut néanmoins pas se méprendre : la vision qu’il propose ne colle pas avec l’ensemble des éléments dont nous disposons à l’heure actuelle ; rien n’indique, par exemple, une implication du Mossad (seulement une possible anticipation de l’événement). La désinformation existe sans doute de tous les côtés dans cette affaire, et Hamid Gul n’y échappe pas. Son discours doit être soumis à un examen critique. Aucun discours politique n’est neutre, encore moins généreux envers le public ; il répond à des intérêts, à une stratégie qu’on n’expose pas au grand jour.

Le dessein politique d’Hamid Gul n’est pas le nôtre : au cours de son interview à UPI en septembre 2001, il se déclarait opposé à la démocratie, et appelait de ses voeux un "système étatique post-moderne", qui serait "un village global soumis à la loi divine". Son refus affiché du capitalisme inégalitaire pourrait l’apparenter, de loin, à notre Besancenot national… d’autant qu’il propose de le remplacer par un islam "égalitaire", "tolérant" et "progressiste". Seulement voilà, son modèle, ce sont les Taliban : "Ils représentent l’islam dans sa forme la plus pure", nous dit-il. "Jusqu’au 11-Septembre, ils avaient un ordre public parfait…" Destructeurs des bouddhas millénaires du Bamyian, misogynes et obscurantistes patentés… Ceux qui nous les proposent en modèles sont, au moins, à considérer avec prudence.

Accepter l’obscurité. Pour finir, j’aimerais citer Mariam Abou Zahab, qui écrivait dans Bakchich au sujet des attentats de Bombay : "Accuser le Pakistan et désigner le Lashkar-e Taiba comme unique responsable permet aux autorités indiennes d’occulter bien des aspects d’une réalité qui, comme tous les observateurs avertis de l’Asie du Sud le savent, est toujours beaucoup plus complexe qu’on ne l’imagine a priori." La même remarque vaut pour les attentats du 11-Septembre (en remplaçant "Pakistan" par "Afghanistan", "Lashkar-e-Taiba" par "Al-Qaïda", "autorités indiennes" par "autorités américaines", et "Asie du Sud" par "Moyen-Orient"). Fuir les visions simplistes. Toujours. La vérité ne se donne pas… et ne sort probablement pas, cristalline, de la bouche d’Hamid Gul.

Par Taïké Eilée pour Agoravox, le 12 décembre 2008

8 Responses to “« L’homme le plus dangereux » du monde, Bombay et le 11-Septembre”

  • firstseason

    Article intéressant, et équilibré (lire jusqu’au bout). A lire absolument pour essayer de comprendre le rôle mystérieux de l’ISI dans les attentats. Mais en soit, le texte ne fait que montrer l’obscurité des évènements.
    Attention : la comparaison avec Bigard n’est que partielle !

  • Phoebus

    Certes, le Mossad travaille souvent de concert avec la CIA pour les opérations d’envergure : dernier exemple en date, la libération d’Ingrid Bétancourt, dont on sait que l’armée colombienne a, pour ce résultat, reçu l’appui des services secrets américains et israéliens.
    Par contre, ce qui plaiderait en faveur de l’innocence totale du Mossad dans les attentats du 11-septembre est qu’Israël était du nombre des 11 pays ayant averti les Américains de l’imminence d’une attaque terroriste.
    Par ailleurs, pour ce qui concerne l’identité des responsables de cet attentat, il me semble que l’alternative n’est pas : Al-Qaida OU le complot intérieur, ni même : Al-Qaida, et les services secrets américains les ont laissé faire, OU les services secrets américains seuls. Ces deux hypothèses-là sont parfaitement conciliables : Al-Qaida aurait effectivement planifié ces attentats, et les services secrets américains, dûment avertis, leur auraient (incognito) facilité le boulot en, notamment, retenant leurs chasseurs au sol ce jour-là et en plaçant au préalable des explosifs dans les tours pour un résultat plus destructeur encore.

  • Rakovksi

    Cet article est malhonnête car partial. Il cherche uniquement à créer un specticisme, devant l’ampleur des preuves, qui accusent la clique des néo conservateurs étasunien et sionistes.

    En effet, il ne remet pas en cause les accusations des néocons contre ce personnage. Il ne parle jamais des indices qui indiquent que les attentats de Mumbai ont été réalisés par les indouïste du BJP avec la complicté d’une franche des services secrets indiens, il ne dit pas que Gul est à l’origine de l’éviction de Musharaf, l’homme de la CIA.
    Les attentats de Mumbai profitent aux indouistes néocons et à Cheyney. Les responsables des services secrets indiens s’apprêtaient à arrêter les membres du BJP impliqués dans des attentats faussement attribués à des musulmans. Leurs assassinats à profiter aux indouistes et non pas aux Pakistanais.

    Cet article est malhonnête car il ment :  » rien n’indique, par exemple, une implication du Mossad (seulement une possible anticipation de l’événement). »

    Sauf que cinq israéliens, agent du mossad, ont été arrêtés le 11.09.01 sur le toit d’une camionnette en train de fêter l’effondrement des tours ! Ces agents du mossad ont aussitot été libérés sur ordre de l’administration *Bush.

    Cet article est malhonnête car il minimise l’ampleur des faits qui prouvent l’implication du gouvernement de Bush dans les attentats.

    Je cite l’auteur : « Preuves ? Mais quels sont donc ses arguments pour défendre la thèse du complot « américano-sioniste » ? Pas de scoop en la matière ; ce sont ceux qu’ont déjà fait connaître les membres du « Mouvement pour la vérité » : extrême et anormale lenteur de la réaction de l’US Air Force le jour des attaques, improbable manoeuvre d’exception réalisée par le piètre pilote présumé Hani Hanjour pour venir frapper le Pentagone, etc. »

    Avec un centième de ces preuves, un tribunal judiciaire aurait déjà faiit arrêté les dirigeants des armées et des services secrets, notamment tous ceux qui ont été promus pour leur « incompétence ».

    Détruire des preuves (comme l’a fait le gouvernement), payer les familles de victimes pour qu’elles ne poursuivent pas le gouvernement en justice, ne pas respecter les procédures d’interventions en vol, sont des crimes suffisant pour faire condamner n’importe qui.

    Sans oublier les 11 exercices militaires du 11.09 préparés sur la base de scénérii d’attaques qui ne sont rien d’autres que l’exacte réplique des attentats !!!

    Sans enquête judiciaire, sans tribunal judiciaire, les terroristes à la tête de l’Etat fédéral, peuvent aisément nous rire aux nez. Nous pouvons présenter, et nous l’avons fait, toutes les preuves graves, toutes les démonstrations scientifiques qui établissent la culpabilité du gouvernement Cheyney-Bush, tant que ces preuves ne pourront pas être présentés devant des juges, elles n’auront aucune valeur.

    La justice n’a jamais été rendu pour les 2800 victimes, les sauveterus continuent de mouri, fautes de soins car faute de justice, dans un silence criminel des médias complices, à cause des mensonges de l’administration sur la non dangerosité des poussières inhalées. POussières résultant de l’explosion pyrotechnique des trois tours.

  • Taïké Eilée

    Rakovksi, plusieurs remarques :

    Nous ne donnons apparemment pas le même sens au mot « preuve » ; une preuve doit, selon moi, emporter l’adhésion de tous, de tout être rationnel. Dans le cas présent, des « indices » oui, des « preuves » non. Si mon « scepticisme » ne vous plaît pas, c’est votre affaire, c’est en effet ce que je fais partager ici.

    Ensuite, je vous fais remarquer que sur AV un individu (un troll, certes…) m’a accusé pour des raisons exactement inverses aux vôtres ! Selon lui, je défends Gul, suis un islamo-gauchiste et sous-entend un complot mondial juif… Comme quoi, toutes les lectures (même folle en l’occurrence) sont possibles. La plupart des gens comprennent cependant ce que j’écris, et qui est largement impartial (même si nobody’s perfect).

    Vous auriez aimé que je parle de Bush et de Cheney et de leur culpabilité… Vous aurez remarqué que ce n’est pas le thème de l’article. Certains aimeraient, dès qu’on parle du 11/9, qu’on parle de tout, à chaque fois, qu’on soit exhaustif, qu’on démontre une thèse, bref qu’on écrive un bouquin de 500 pages ! Un article, s’il veut rester cohérent et lisible, est forcément limité et s’efforce (même si je peux digresser parfois) de s’en tenir à un certain angle.

    Vous me reprochez de ne pas remettre en cause les accusations contre Gul… mais je ne les approuve pas non plus ! Je les rapporte. Je vous avoue que je n’ai les moyens, ni de les approuver, ni de les contester. Je les dis pour préciser le contexte des actions des uns et des autres (Gul, Inde, Etats-Unis).

    Je ne parle pas, dites-vous, des indices qui indiquent que le BJP est l’auteur des attentats de Mumbai… simplement parce que je ne les ai pas. Et vous ? J’ai dit dans un précédent article que le BJP allait sans doute profiter de ces attentats aux prochaines élections. Et dans celui-ci, je parle de l’infiltration du policier indien au sein du Lashkar-e-Taiba, sauf que je ne dis pas comme vous que c’est une « preuve » de la culpabilité des services indiens (ou d’une frange), mais que c’est un élément à retenir (en attendant d’en savoir plus). J’ai évoqué aussi Hemant Karkare et ses enquêtes.

    Ensuite, selon vous, je « mens » en disant que « rien n’indique une implication du Mossad (seulement une possible anticipation de l’événement) ». Là encore, on ne donne pas le même sens aux mots. Je connais évidemment les éléments que vous citez sur le Mossad et d’autres encore, et j’en ai déjà parlé dans d’autres articles ; mais tous ces éléments, je le répète, ne « prouvent » pas une « implication » de ces services dans l’organisation des attentats. La seule chose qu’ils « prouvent », c’est une connaissance préalable d’une partie (qui reste à déterminer) des attentats. Cela dit, tous les éléments ne nous sont pas connus. Et de l’inconnu, je ne peux – par définition – pas parler.

    Je dis : « Les arguments donnés par Gul ne prouvent évidemment rien. Ils soulèvent néanmoins de vraies questions. » Là où vous voyez des preuves, je vois des questions (au mieux des indices). Et qui dit questions, dit investigation à mener. En cela nous sommes d’accord, je pense. A moins que vous ne pensiez que toute enquête soit superflue, la vérité étant déjà connue parfaitement.

    Si vous voulez, reportez-vous à cet article, où j’exprimais assez clairement ma manière d’aborder le sujet, et aussi certains éléments que vous me reprochez de ne pas avoir abordés ici :
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=38814

    Si nous n’avons pas la même approche, nous avons cependant la même soif de justice.

    Salutations

  • Sébastien

    Retournons la question: pourquoi serait-il inconcevable que les services secrets Israëliens ne soient pas impliqués ici ou ailleurs?
    Comme le rappelle Phoebus, ils ont participé à la formation et à l’encadrement militaire dans plusieurs pays d’Amérique du Sud dont la Colombie. De plus, ils ont livré des armes à Sackachvili et ont activement participé à l’élaboration et à l’organisation militaire en Géorgie avant l’attaque contre l’Ossétie du Sud.
    Je note aussi non sans ironie les sous-entendus habituels contre certaines populations (« barbouzes indiens », « complicités locales », « des tout-puissants services secrets pakistanais » (!!!), « le membre de l’ISI qui avait manipulé Richard Reid », « l’idée que l’opération de Bombay n’a pu réussir sans complicités au sein de l’appareil d’Etat indien », etc.etc.etc.).

    Pourquoi pas la Chine aussi? C’est à la mode…

    Pour les gens à peu près informés, on connait le soutien apporté par les Etats-Unis et le Royaume-Uni aux Talibans à une certaine époque, ainsi que la création « pure et simple » d’Al Quaïda par la CIA.
    Quoi de plus facile pour cette dernière ensuite de les impliquer dans n’importe quel coup fourré dont elle a le secret?

    Et puis en cas de besoin, il suffit de monter les uns contre les autres, en se servant du Dalaï Lama par exemple….Les journalistes « oublient » comme par hasard de mentionner le Tibet comme un point géo-politique stratégique.

    Et puis, comme pour la France pourrait-on mentionner, les liens entre l’ancien empire colonial Britannique -dont l’Inde faisait partie- et l’Angleterre n’ont certainement pas été complètement rompus….

    Comme dirait Bigard, c’est balôt ! C’est bien joli d’avoir délocalisé en Chine et en Inde. On a dû les prendre pour des idiots qui ne progresseraient jamais et qui fabriqueraient des T-shirts et des poupées Barbette jusqu’à la fin des temps. Maintenant ils ont aussi des éxigences vis-à-vis de l’Occident, représenté par les Américains. Mais pas de bol, les ressources énergétiques sont chez eux, et en plus ils sont des milliards!
    Pauvres Américains…..(je plaisante).

  • Rakovski

    Qu’est-ce qu’une preuve ? La définition que vous en donnez ? « une preuve doit, selon moi, emporter l’adhésion de tous, de tout être rationnel. »

    Si une preuve exigeait « l’adhésion de tous », alors il n’y aurait plus de preuves car les accusés, par définition, n’adhèrent généralement pas aux preuves qui plaident contre eux ! A ces mots, je pourrais ne pas poursuivre car toutes votre démonstration repose sur une définition incorrecte.

    Voici une définition du mot preuve, cette définition nous dit bien que les quelques éléments, présentés en exemple, dans ma 1ère réponse, sont devant une cour de justice recevables comme preuves.

    La « preuve » est la démonstration de la réalité d’un fait, d’un état, d’une circonstance ou d’une obligation.
    Le fait qu’une partie refuse de concourir à l’administration de la preuve peut être regardée comme une présomption de ce qu’elle admet le bien fondé de la prétention de son adversaire.

    Si le niveau de confiance d’une information n’est pas suffisant, on parlera alors de soupçon, de présomption ou d’indice, mais des indices concourants peuvent mutuellement renforcer leur niveaux de confiance et être alors considérés comme équivalents à une preuve et acceptés comme tels. On parlera alors de faisceau de présomptions.
    Les témoignages concordants sont aussi considérés comme des preuves

    Ce qui distinguent les théoriciens du complots islamistes des truthers, c’est leur propension à éviter de débattre des faits, dans leurs manifestations, la recherche des causes et des effets.

    Toute la démarche des néocons reposent sur la charge de l’émotion d’images chocs, de destruction et de mort d’êtres pour lesquelles nous nous sentons proches pour des raisons culturelles et historiques, images auxquelles les accusateurs associent des noms, des coupables.

    Il ne s’agit de rien d’autre qu’une manipulation des consciences par associations d’images et de noms.Pour que cette manipulation tienne, il est impératif de faire taire, ou d’isoler ceux qui veulent tout simplement revenir à l’essentiel, à la charge des faits qui démentent la version officielle.

    Tout le noeud du problème ne réside pas dans la réouverture d’une enquête mais dans l’ouverture d’une enquête judiciaire par des juges.

    Si la justice italienne n’avait pas enquêté sur les attentats de Bologne, personne n’aurait su qu’il s’agissait d’un complot de l’extrême-droite et d’une partie des services secrets, et non pas de l’extrême-gauche présentée comme les coupables, dès les premiers jours.

    Les preuves et les indices concordants sur une démolition contrôlée des 3 tours, sur le non respect des procédures de sécurité, sur des mensonges du gouvernement, sur la préparation d’exercice militaires et policiers d’attaques terroristes sur le WTC et le Pentagone, sont suffisants pour inculper un certain nombres de responsables pour meurtre et complicité de meurtre.

    Encore faut-il une cour de justice, ou chacun puisse avancer ses preuves, ou les juges peuvent entendre des éléments à charge et à décharge.

    Là est le Hic ! Sans justice, pas de preuves de culpabilité à présenter, pas de risque à devoir répondre à des accusations.

    Ce qui signifie que tous le système judiciaire est vicié par l’Etat, et plus particulièrement par les gouvernements.

    Qu’est-ce qui empêchait les gouvernants d’accomplir certaines crimes de masses, ce n’est pas qu’il y ait des fuites (il y en a toujours) mais c’était la crainte de devoir rendre des comptes devant un juge !

    Cette crainte disparue, tout devient alors possible.

    Vu, pas jugé, pas pris.

    Tout à fait d’accord avec votre conclusion.

    Pour les indices de l’implication du BJP, voir

    http://www.aujourdhuilinde.com/actualites-inde-l-inde-tourmentee-par-l-emergence-d-un-terrorisme-hindou–2507.asp?1=1

    http://www.alterinfo.net/Les-attaques-terroristes-des-26-27-novembre-a-Bombay-ont-ete-organisees-par-le-Sangh-Pariwar_a26463.html

    [http://www.corriere.it/esteri/08_novembre_27/terroristi_indu_islamici_braccialetto_d92b702e-bc7a-11dd-88c4-00144f02aabc.shtml]url:http://

    http://www.voltairenet.org/article158707.html (L’ex-chef des services secrets pakistanais appelle à ouvrir l’enquête sur le 11-Septembre”.)

    http://www.alterinfo.net/Un-ministre-indien-s-interroge-sur-ce-qui-s-est-reellement-passe-a-Mumbai_a27282.html

  • Autant j’ai apprécié les précédents articles de Taiké Eilée sur AV, denses, bien construits avec un équilibre de bon aloi, autant ici il me paraît évident que la critique de Rakovski est entièrement justifiée.

    L’argument sur la définition de la preuve est non seulement vain comme le montre Rakovski, mais il exprime très bien (de manière probante :-) une tentative de masquage ou d’effacement de l’accusation portée par Rakovski car IL EST COMPLETEMENT INUTILE vu que l’affirmation problématique ne fait pas référence à la notion de preuve.

    Taïké Eilée écrit (et répète) en effet : « rien n’indique… ».
    Voilà une affirmation que l’on peut qualifier de mensongère et qui, bien sûr, discrédite le propos, puisque, précisément, les indices ne manquent pas qui « indiquent » une implication du Mossad.

    Que ces indices ne soient pas jugés probants, c’est une possibilité mais en tout état de cause, on ne peut écrire « rien n’indique… » sans trahir une précipitation que l’on peut juger à tout le moins suspecte.

    Suspecte de quoi ?
    C’est juste une impression personnelle que je ne vais pas ici tenter d’argumenter et qui ne vaut que ce qu’elle vaut, mais je crois que Taiké Eilée travaille ses textes avec l’idée qu’il va pouvoir avoir le beurre et l’argent du beurre, c’est-à-dire, livrer des éléments « brûlants » tout en ayant ce parler rond, convenu et vain qu’ont les médias qui ne veulent s’aliéner personne.

    On ne peut pas plaire à tout le monde dit-on souvent. J’ai tendance à croire que c’est faux. Taïké Eilée y a plutôt bien réussi avec ses précédents articles. Mais cette technique qui consiste à aller aussi loin que possible sans jamais franchir de ligne jaune, ça ne peut marcher à tous les coups. Ici, comme le montre les petits mensonges pointés par Rakovski, il est évident qu’il y a une volonté de faire « rond », consensuel et, autant ce genre d’article, avec cette visée, a complètement sa place sur AV, autant ici, sur Reopen, je le trouve incongru, voire problématique et j’adhère complètement à la critique de Rakovski.

    Et par contre, au risque de paraître mauvais coucheur, je doute que notre soif de justice soit à parité, précisément parce que ce qui apparaît dominer dans le propos de Taïké Eilée, c’est une prudence qui s’accommode de petits mensonges. Or la justice ne s’accommode pas de petits mensonges, même entre amis.

    Sincèrement désolé de devoir venir à cette conclusion.





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