Presse et Médias: Coup d’État sur l’audiovisuel français
Les journalistes français tombent au chômage comme les feuilles tombent en automne et laissent planer sur mon cœur comme une torpeur non monotone. Cette année, le journaliste français Richard Labévière est bâillonné pour avoir fait son travail et même viré à cause de ses amitiés arabes et gaullistes qui ne font plus bon ménage avec le pouvoir central de L’UMP. Grégoire Deniau est aussi chassé de France 24 pour avoir autorisé un débat public sur les attentats du 11 septembre. La France et ses Droits de l’Homme sont bien en dessous de leur prétention, et démontre que le totalitarisme rime avec centralisme.
La dramaturgie journalistique actuelle ressemble en tous points au triangle des Bermudes pour des raisons d’État. Nous le savons, mais nous ne pouvons en parler par peur de représailles et d’accusation de négationnisme et d’antisémitisme, arme ultime du totalitarisme. Nous sommes tous des otages de l’information. Allons-nous devenir tributaires des plumes pavloviennes qui excusent tout en justifiant les changements politiques de notre pays. La loi sur l’audiovisuel vient de parachever la prise de pouvoir de la nationalisation des rédactions comme une vulgaire banque vendant ses subprimes au gouvernement.
Sans opposition la France se meurt, sans opinion la France se tait et sans journaliste la France ne se raconte plus, elle se vend à celui qui paye le mieux en budget publicitaire. La censure d’État stimulée par les cabinets d’experts en marketing va nous imposer sa vision des choses. Le putsch du service audiovisuel public français vient de commencer.
Jean-François Copé a suivi des séminaires de formation du New Public Management aux États-Unis, et défend en matière budgétaire le benchmarking c’est-à-dire l’approche comparatiste des pratiques internationales performantes. Eh bien ce qui marche pour les USA n’est pas non plus la solution pour la France.
Je vous laisse le soin de vous informer en prenant note de ce texte.
Opticmedia pour Alterinfo
Tout ce que la loi va changer sur l’audiovisuel
Le Parisien 25.11.2008, 07h00
HIER À 17 HEURES, plus de 400 amendements, émanant de députés de droite comme de gauche, avaient été déposés en prévision des débats qui s’ouvrent cet après-midi. Ils doivent aboutir à ce qu’il est convenu d’appeler la plus grande réforme de l’audiovisuel depuis vingt ans. Si l’essentiel de ce que contiendra la loi est déjà connu, certains amendements, s’ils sont adoptés, auront une portée bien plus que symbolique.
A partir du 5 janvier, les antennes de France Télévisions ne diffuseront plus de publicités entre 20 heures et 6 heures du matin. Le modèle économique de l’entreprise publique s’en trouve chamboulé, et, par ricochet, les prime times de France 2, France 3, France 4 et France 5 débuteront à 20 h 35. À partir de 2011, il n’y aura plus du tout de publicité, même en journée.
Le financement par des taxes
La redevance va être indexée sur l’inflation, et les chaînes privées seront taxées. Jusqu’ici, il était question de leur réclamer 3 % de leurs recettes publicitaires. Mais un amendement déposé par le rapporteur de la loi, Christian Kert, propose d’abaisser ce seuil à 1,5 %, au moins la première année. La taxe de 0,9 % du chiffre d’affaires des entreprises de téléphonie et des fournisseurs d’accès à Internet ne devrait pas, elle, évoluer.
Les présidents nommés par l’État
Le mode de nomination de tous les présidents de l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France et l’audiovisuel extérieur) ne dépendra plus du seul Conseil supérieur de l’audiovisuel, mais du président de la République « après avis conforme du CSA ». Des députés de la majorité souhaitent encadrer le futur pouvoir de révocation du chef de l’État. Ce dernier pourrait avoir à recueillir, en plus de l’avis du CSA, celui des deux Assemblées. De son côté, l’opposition reste déterminée à amoindrir ce qu’elle appelle le « pouvoir discrétionnaire » du président en proposant de réformer le CSA de façon à s’assurer d’une meilleure équité politique.
Les minorités mieux représentées
Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, mais aussi Jean-François Copé et Christian Kert proposent que soient renforcées les obligations en matière de représentativité des minorités. S’il n’est pas question de quotas, les efforts fournis par France Télévisions seront évalués par des rapports annuels. L’idée, séduisante et dans l’air du temps, a toutes les chances d’être retenue.
La réforme de l’audiovisuel peut se résumer dans cet extrait vidéo.
France Inter, n’écoutez plus la différence
envoyé par franceinter
Article paru sur AlterInfo le 28 novembre 2008, publié par opticmedia
Sur le naufrage des médias, voir aussi :
http://www.canalplus.fr/pid2207.htm
http://www.aacwiki.fr/phpBB/democratie-f30/topic115.html
Il est remarquable de noter que le P.S, le P.C., la LCR, le Modem ne font rien pour s’opposer à cette politique, ou font semblant devant les caméras pour endormir le bon peuple. Complices silencieux ou tapageurs?
Ou intérêts communs?
Les médias s’auto-censurent depuis des années sans accepter la moindre auto-critique. La faute à l’UMP-Sarkozyste? Un peu simplet comme réponse…
Quand à la mainmise du pouvoir, je me souviens de l’ORTF de de Gaulle, qui pourtant, comparée à 2008, fut un modèle de culture et d’impertinence.
Je me souviens de Mitterrand, des placards et des portes qui claquent, de la Haute-Autorité, des copains, de Rousselet et de Canal+.
Tout change mais rien ne change.
Qui essaie sérieusement de s’opposer à tout ce cirque? Cherchez bien.
Acrimed ?
FRANCE à TAIRE et France à terre… Tout ceci ne fait que commencer.
Les grenouilles sont presque cuites.
(message codé de Radio-l’Ombre)
Non Rag
Après 81 les médias se sont « libérés », mais oui ! mais si !
Certes le nouveau pouvoir est intervint afin que quelques journalistes de gauche pimentent ces médias « à droite toute « , ce fut nécessaire, et la haute autorité fit passer l’ audio- visuel dans le monde adulte…enfin !
Il y a un an Sarko au plus bas dans les sondages sort cette idée de sa chaussette, une de plus ! Chacun des ministres prenant le train en marche se chargea alors de passer le message : » ils en avaient débattu » Il n’en était rien, semble-t-il, et c’était le fait du prince, un coup médiatique de plus, que l’on va payer aujourd’hui. L’auto-censure ira plus loin encore car le vrai patron ce sera Sarko, mais ne l’est-il pas depuis 6 ans? Il suffit de voir la servilité de certains face à certaines théories officielles….
La vraie réforme eut été d’augmenter très fortement la redevance en échange d’une véritable indépendance, comme pour la BBC.
@+
@ Sébastien.
La politique de Sarkoléon en matière d’audiovisuel est bien connue: plaire à ses amis des chaînes privées tout en enfonçant à qui mieux-mieux le service public. C’est d’autant plus évident que l’essentiel de la troupe UMP sous la houlette du camarade Coppé veut en découdre avant le 5 janvier prochain!!!….N’y a t-il pas en France à faire autre chose qu’un projet baclé: à titre indicatif la BBC a été réformée en 4 années aprés une large consultation des auditeurs, des personnels des chaînes et des Parlementaires. Mais en FRANCE où l’on vit de plus en plus sous un régime dictatorial, le fait du prince Sarkoléon devient inéluctablement évident.
C’est vrai que l’opposition ( malgré quelques 750 amendements ) fait pâle figure en raison des distentions internes au PS en laissant la voie ( Royale ) libre à Sarkléon.
Pour en finir je dirai @ Bruno que la vraie réforme de l’audio-visuel ne peut aboutir sans véritable réforme démocratique du CSA.
à liberty,
réformer le CSA, évidemment !
Encore faudrait-il que les français sachent comment il est nommé actuellement, et pourquoi à force de remettre les mêmes équipes au pouvoir, il est devenu monocolore.. Le ver était dans le fruit !
Toutefois l’emprise de notre « agité » s’étend au delà du service public, il suffit d’écouter l’info sur Europe 1, pour ne citer qu’un exemple, la façon dont ils posent les débats, sociaux principalement, et l’on a compris, c’est limpide !
Qui a conscience que ces » journaleux « défendent d’abord leur salaire en fin de mois, et leur image auprès du boss copain du président ? Peu de monde, le bon peuple n’a plus le temps de penser…hélas, il est harcelé, matraqué de messages, c’est voulu.
J’écoute souvent Ruquier, mais lui aussi a dû s’écraser après l’affaire Bigard…Ce dernier est désormais indésirable !
Bref notre chef suprême n’a pas trop de soucis à se faire, quoique..
@+