Discours (virtuel) du président US après les attentats du 11-Septembre
Dans son ouvrage paru aux Éditions Demi-Lune "La Terreur Fabriquée – Made in USA", l’écrivain et spécialiste américan en géopolitique Webster Tarpley propose un hypothétique discours tel qu’il aurait pu être prononcé par un président américain honnête et réellement soucieux de faire justice sur ces actes terroristes. Il aurait été question de réfuter toute accusation précipitée, de mettre fin aux exactions de la CIA, et de poser les vraies questions sur la dynamique qui a permis à ces attentats de réussir en déjouant la défense militaire la plus sophistiquée du monde.
Discours (virtuel) du président US après les attentats du 11-Septembre
Extrait(*) du livre "LA TERREUR FABRIQUÉE, MADE IN USA" de Webster Tarpley
Webster Tarpley : Historien spécialisé dans le terrorisme après la seconde guerre mondiale, journaliste, Webster G. TARPLEY, s’est fait connaître en 1978 par son enquête sur l’assassinat d’Aldo Moro, à la demande de parlementaires italiens. Sa biographie de George W. Bush père et ses essais sur les dérives fascistes du gouvernement américain en font un opposant farouche du gouvernement actuel des États-Unis.
11 Septembre 2001 – Ce qu’aurait dit un vrai président : [N]ous pouvons imaginer ce qu’aurait fait un Président honnête et courageux. Ce Président n’aurait peut-être pas immédiatement compris toute la portée du complot, mais il aurait insisté pour que les personnes nommées aux postes de responsabilité rendent des comptes et pour qu’une enquête immédiate et exhaustive soit lancée. Quelques indices auraient pu être trouvés en étudiant la conférence de presse d’Ed Meese de novembre 1986 qui fit exploser le couvercle du scandale de l’Iran-Contra et qui entraîna le limogeage de Oliver North et John Pointdexter, puis du directeur du NSC. Le discours prononcé le soir du 11 Septembre aurait pu dire ceci :
Chers concitoyens,
Aujourd’hui, notre pays et notre système politique ont été la cible d’actes terroristes à grande échelle. Ce sont des crimes monstrueux contre l’humanité qui ne resteront pas impunis. Nous exprimons notre solidarité aux courageux pompiers, policiers, militaires et employés qui ont supporté la plus grande part de cette attaque. Nous promettons un dédommagement équitable et égal pour les pertes humaines de ce jour. Des voix insistantes et irresponsables se sont élevées dans ma propre Maison Blanche et dans les services de renseignement pour suggérer aux médias que ces actes étaient attribuables aux terroristes arabes ou musulmans de l’organisation de ben Laden al-Qaida. Mais l’heure n’est pas aux décisions hâtives ou aux jugements à l’emporte-pièce alors que nous devons nous préoccuper de la paix actuelle et future dans le monde. Il est vrai que nous avons de farouches ennemis de par le monde, mais les moyens mis en œuvre aujourd’hui semblent dépasser de loin les capacités techniques et physiques dont dispose al-Qaida. Nous devons aussi nous rappeler que, sous la politique inconsciente et irresponsable de mes prédécesseurs, la CIA a été l’un des principaux soutiens de ben Laden et d’al-Qaida. Repensons à l’attentat sur le bâtiment fédéral d’Oklahoma en 1995, et nous nous souviendrons que dans les premières heures qui l’ont suivi, les médias ont attribué cette tragédie au monde arabe. Bien que je sois convaincu que nous ne possédons pas encore toutes les informations sur Oklahoma City, il est clair que le monde arabe n’y était pour rien.
À ce stade, trop de questions restent encore sans réponse. Comment les terroristes impliqués ont-ils été autorisés à entrer aux États-Unis et comment ont-ils pu agir librement dans notre pays ? Pourquoi n’y a-t-il eu aucune défense aérienne pendant 1 heure et 15 minutes ? J’ai ordonné une enquête immédiate sur ce point et, entre-temps, j’ai accepté la démission du général Myers de l’armée de l’Air, du vice-président de l’état-major des armées et du général Bernhard du NORAD dont l’agence a aujourd’hui manqué à ses engagements envers le peuple. Il existe également des raisons évidentes de penser que la CIA, le FBI, le NSA et le Service d’immigration et de naturalisation n’ont pas bien fonctionné si l’on en croit les rapports fragmentaires disponibles jusqu’ici. J’ai donc accepté la démission des chefs de ces agences et de leurs principaux adjoints. Par ailleurs, j’ai accepté la démission du secrétaire à la Défense et de son adjoint, de l’Attorney General, du secrétaire aux Transports et de ma conseillère à la Sécurité nationale car il est évident pour moi qu’ils ne pouvaient pas continuer à servir efficacement la nation vu l’immense tragédie qui a eu lieu sous leur mandat. Nous demandons à juste titre des comptes aux enseignants, aux ingénieurs des chemins de fer et aux médecins. Nous avons donc d’autant plus de raisons de demander des comptes et [de mettre en question] la responsabilité de ceux qui ont été chargés de diriger les ministères de l’exécutif dont plusieurs ne nous ont pas bien servis aujourd’hui.
Une autre question qui se pose est celle de l’effondrement des tours du World Trade Center quelques minutes après le choc des avions. Ces événements, comme vous le savez, constituent une anomalie absolue dans l’histoire des gratte-ciel. En particulier, rien n’explique l’effondrement du bâtiment 7 à 17 heures. En conséquence, et conformément à nos mesures d’urgence pour retirer les victimes des décombres, je demande à la 7e division de montagne de Fort Drum, New York, de prendre le contrôle du site du WTC et de le considérer comme un lieu de crime ; elle prendra les mesures immédiates requises pour préserver les preuves dont nous avons besoin pour déterminer ce qui s’est passé. Il n’est pas question d’enlever un seul bout de ferraille avant une enquête approfondie. Contrairement à ce qui a pu être lu ou entendu dans les médias, nous n’avons pas pu identifier l’objet volant qui aurait frappé le Pentagone. Il semble cependant qu’il ne s’agissait pas d’un Boeing 757 et donc sans doute pas du vol AA77. Quant à la tragédie de Shanksville, nous enquêtons pour savoir si cet avion a été abattu par nos propres forces et pourquoi. Tous les sites des crashs sont en train d’être sécurisés par des unités militaires agissant directement sous mes ordres et dont la loyauté envers la Constitution est irréprochable.
La question primordiale est de savoir si les criminels qui ont agi aujourd’hui ont bénéficié de l’aide ou de la collaboration de personnes de notre pays, voire de notre gouvernement. J’ai créé une unité spéciale d’enquêteurs fédéraux qui agiront directement sous mes ordres et qui ne feront rapport qu’à moi seul. La première tâche de cette unité consistera à découvrir les raisons de l’absence de défense aérienne, en violation des procédures standard du NORAD et de la FAA. Leur seconde tâche sera de vérifier toute la liste des agents doubles du FBI et de la CIA qui sont actuellement infiltrés dans des groupes terroristes et de savoir comment ils sont dirigés, en vue de découvrir d’éventuels facteurs de collusion. Cette unité aura aussi à déterminer pourquoi notre liste de procédures de surveillance et d’autres formes de vigilance n’a pas fonctionné et pourquoi les criminels n’ont pas été repérés par ce biais.
Quant au FBI, je demande expressément au Congrès de m’aider à démanteler cette agence tragiquement inefficace. Après Ruby Ridge, Waco, le laboratoire de criminologie du FBI, Wen Ho Lee, les Jeux Olympiques d’Atlanta et Richard Jewel, les documents subtilisés dans le procès McVeigh, nous avons désormais le 11 Septembre 2001. Le FBI ne s’est jamais remis de la corruption et de la mauvaise gestion qui s’y sont infiltrées au cours des 50 ans de règne de J. Edgar Hoover, un homme dont nous savons aujourd’hui qu’il était indigne d’une charge publique. Le FBI compte beaucoup de fonctionnaires dévoués mais qui sont aujourd’hui bloqués dans une structure incompétente, corrompue et pire encore. En conséquence, je mets le FBI en liquidation par décret présidentiel d’application immédiate ; cette agence fonctionnera pour le moment sous la direction de mon assistant spécial pour la sécurité intérieure.
Afin de faire toute la lumière sur ce qui est arrivé aujourd’hui, j’ai besoin de l’aide de tous les citoyens. Si vous savez quelque chose d’important, je veux l’entendre. Appelez la Maison Blanche et parlez-en avec un membre de mon personnel qui est mobilisé à cette fin. Si vous remarquez quelqu’un, en particulier un agent fédéral, qui essaie de falsifier des preuves ou si un agent fédéral essaie de vous intimider pour vous faire dire ce que vous n’avez ni vu ni entendu, je veux le savoir aussi. Je suis aussi déterminé à découvrir si des agences de services secrets étrangers ou des citoyens étrangers sont impliqués dans les événements de ce jour. Je me nomme directeur temporaire de la CIA et, à cette fonction, j’entreprendrai un examen exhaustif des opérations étrangères sur le sol américain. Aucune agence étrangère n’y échappera et je vous promets un rapport complet sur les premiers résultats.
En plus des enquêtes immédiates que je viens de mentionner, je nomme une commission d’enquête pour étudier les événements de ce jour et émettre un second avis sur les dysfonctionnements éventuels. Je demande au sénateur Byrd d’être le président de cette commission et à Lawrence Walsh, un Républicain, qui a été le procureur dans l’affaire Iran-Contra, d’en assumer la vice-présidence.
J’ai invité l’ancien secrétaire au Trésor O’Neill, l’ancien Président Carter, le général Zinni, l’ancien gouverneur de l’Illinois Ryan à y participer. De même, je sollicite activement la participation de personnalités externes et d’universitaires qui ont critiqué la politique de notre gouvernement ces dernières années. J’invite Susan Sontag, Eric Foner, Noam Chomsky, Chalmers Johnson, Howard Zinn et Seymour Hersh à devenir membres de notre commission d’enquête. Qu’ils jouent les avocats du diable, s’ils veulent, du moment que cela nous permet d’obtenir la vérité et la justice. Ils recevront toutes les habilitations de sécurité nécessaires, que je leur délivrerai personnellement s’il le faut. Je superviserai personnellement la levée rapide du secret frappant les documents recommandés par la commission afin d’en communiquer les résultats au public. Nous avons tous en mémoire l’échec de la commission Warren ; un tel échec ne se répétera pas sous ma présidence.
Je rappelle les mots du Président Eisenhower à la suite de l’assassinat de Kennedy : le peuple américain ne se laissera pas piétiner. Je vous demande de soutenir votre gouvernement et ses institutions constitutionnelles et de ne pas laisser parler les voix de la haine, de la peur, de l’agression et de la paranoïa. Je promets que justice sera promptement rendue à ceux qui nous ont frappés aujourd’hui, quels qu’ils soient.
Ces ignobles attaques ne forceront pas notre grande nation à changer de cap ; ils ne nous forceront pas à devenir ce que nous ne sommes pas. Nous resterons nous-mêmes. Nous irons de l’avant dans la grande tradition américaine de la doctrine Monroe, de la politique de bon voisinage, du système de Bretton Woods, du Plan Marshall et des quatre libertés de la Charte atlantique, à commencer par le droit d’être à l’abri de la peur.
L’éventualité d’autres attaques dans les jours ou les semaines qui viennent ne peut être exclue. En raison de la charge que j’assume et des responsabilités constitutionnelles qui me sont dévolues, je vous demande votre soutien quoiqu’il advienne dans les jours et les semaines qui viennent.
Bonsoir.
Le Président des États-Unis d’Amérique
Note ReOpenNews :
(*) pp 350-353 de l’édition de septembre 2006 de LA TERREUR FABRIQUÉE, MADE IN USA
En lien avec cet article :
- La montée en puissance des opérations secrètes occidentales | par Sara Ledwith et Simon Robinson, Reuters, 18 oct. 2011
- Ennemis de l’OTAN en Irak et en Afghanistan, allies en Libye | par Webster Tarpley, VoltaireNet.org, 24 mars 2011
- Webster Tarpley : Obama déclare la guerre au Pakistan | par Webster Tarpley, publié sur Infowars, le 14 décembre 2009
TARPLEY FOR PRESIDENT !
Il est intéressant de refaire une lecture du véritable discours prononcé par Bush au soir des attentats à la suite de celui imaginé par Tarpley. On constate alors le gouffre qui les sépare. Le président s’attache à expliquer qu’il s’agit d’attaques terroristes émanant du monde arabe. Il ne formulera par contre aucune hypothèse pouvant expliquer pourquoi ces attentats n’ont pas pu être évités. Et ce n’est pas une question de temps puisque son son second discours dix jours plus tard n’apportera pas plus d’informations sur les nombreuses incompétences, véritables causes du drame…
http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php
http://www.september11news.com/PresidentBush.htm
Ce discours est incohérent: un président américain (pour quoi cette précision, d’ailleurs,) n’est élu qu’à coup de pognon et de compromissions. Il doit faire là ou on lui dit de faire. Il n’a été choisi et sponsorisé que pour cela.
Quand bien même un sursaut d’honnêteté lui dicterait une attitude juste que d’insurmontables pressions viendraient le dissuader d’agir honnêtement.
Ainsi, je pense que Kennedy a payé de sa vie son désir d’être un grand homme devant l’histoire. Et je suis convaincu qu’Obama subit des pressions et des menaces personnelles au niveau de sa famille.
Bush, c’est autre chose: quand on est con, on est con, et ça conduit souvent à la perversité.
Les pays occidentaux ont l’apparence de démocraties, mais sont en réalité dans la main de véritables mafia que sont les complexes militaro-industriels. Eisenhower avait juste, à l’époque, oublié les banquiers, les vrais maîtres du monde.
Ce discours, où son équivalent en d’autres circonstances, on ne l’entendra jamais. Je n’ai plus d’espoir que dans un débarquement E.T. pour remettre à l’heure les pendules du monde, c’est dire si j’ai peu d’espoir…
Mais enfin sait-on jamais? Il est avéré que des OVNIs ont désactivé à maintes reprises des missiles dans les silos américains en quelques secondes, et que deux missiles à tête nucléaire destinés à exploser sur la lune, pour voir, (?), ont été détruits par eux.
Il y a donc des limites à la non-ingérence…
Pour ceux qui voudraient me traiter de taré, mon confrère le Docteur Steven M. Greer a écrit un excellent bouquin, que je suis en train de relire: « Révélations », où il cite plusieurs dizaines de militaires qui témoignent en ce sens. Et je n’oublie pas cette conférence de Septembre 2010, où une brochette de hauts responsables militaires US disaient exactement la même chose:
http://ovnis-usa.com/2010/09/27/conference-sur-la-connection-ovnis-sites-nucleaires/
En citant cette opinion, je ne veux pas déconsidérer ce site, et je sais que les amalgames conspi-antisémite-ovni font le bonheur des imbéciles. Mais il est nécessaire que certains faits soient mis en lumière, et ce livre, ainsi que cette vidéo, peuvent être considérés comme des arguments sérieux. Le rapport avec le sujet? C’est que nos probables amis E.T. ne laisseront pas ces fous détruire notre planète, et que la guerre mondiale qui s’annonce, forcément nucléaire, n’aura pas lieu.
Un élément d’espoir, en somme.
Oui. J’ai validé ce commentaire mais attention de ne pas dériver sur des sujets certes passionants mais hors-sujet ici.
Cdlt
–GV
Merci géant vert, je ne le ferai plus, je connais les risques: mais c’est tellement énorme que ça m’a paru important de glisser l’info en douce. C’est terriblement frustrant de devoir avoir honte de parler de ce qu’on sait vrai, au sein d’une pensée unique inquisitoriale, et de passer pour fou au sein des ignorants.
A propos du faible pouvoir des présidents, et du fort pouvoir des banques au cœur des États, un ami m’envoie ceci:
« »" »"Smedley « Butch » Butler a écrit un bouquin il y a bien longtemps deja qui s’appelle: « La guerre est un racket », ou il dit verbatim que lui et ses Marines n’ont été que les gardiens et mercenaires des intérêts des banques et des multinationales. Dans son bouquin il décrit comment lui et ses hommes étaient dépêchés en Amérique latine pour protéger les centaines de milliers d’hectares de vergers qui devaient rester sous contrôle de l’American Fruit Company, plus grosse compagnie d’import-expert de fruits a l’époque, propriété des frères Dulles, dont l’un était le patron de la boite et l’autre… directeur de la CIA.. çà aide !…
Les Marines étaient aussi envoyés pour garder les puits de pétrole vénézuéliens et les mines chiliennes et brésiliennes… tout cela bien sûr au frais du contribuable yankee qui lui, comme d’hab’ ne se doutait de rien et pensait que les troupes faisant un boulot de bidasse pour la nation… alors que tout cela depuis déjà nos roitelets européens n’est qu’une vaste entreprise de racket mondialisée pour le profit du plus petit nombre…
Ce même Smedley Butler fut a l’origine de fuites organisées pour empêcher un coup d’état fasciste en 1932-33 aux States, car les banquiers voulaient une dictature a la Mussolini pour les USA… Ils avaient réussi avec Staline et Mussolini, ils réussiraient avec Hitler, ils ont échoué aux USA a cause de la constitution… ce « bout de papier » avait trop de pouvoir… d’où la volonté d’en faire un torche-cul depuis lors… et ils y arrivent tranquillement… »" »" »"
Je termine avec un document, sur le rôle des banques dans les guerres, qu’il faut connaître:
http://echelledejacob.blogspot.com/2011/11/wall-street-et-les-nazis.html