Le Monde Diplomatique : A l’ombre de la pensée américaine, quelle réflexion stratégique européenne ?

Après l’annonce de Barack Obama d’envoyer 30.000 hommes supplémentaires en Afghanistan et au moment où il demande à la France, désormais membre à part entière du commandement de l’OTAN, d’en dépêcher 1500, il nous parait utile de publier cet  article paru dans le dernier Monde Diplomatique de novembre 2009. L’auteur y  dresse en effet un tableau alarmant de la dépendance de l’Europe vis-à-vis des USA en matière de pensée stratégique. Sans aller jusqu’à mettre en cause la version officielle des attentats du 11/9, Pierre Conesa y reconnait que ces attentats ont constitué un tournant majeur dans la situation politique internationale et ont permis aux USA d’étendre leur hégémonie militaire qui avait été soigneusement décrite et documentée par le fameux document "Rebuilding America’s Defense" du groupe de réflexion néo-conservateur PNAC [document traduit en français par ReOpen911]. Il est simplement à regretter que cet excellent papier omette de citer le remarquable livre de Aymeric Chauprade "Chronique du Choc des Civilisations" qui affiche les mêmes mises en garde quant au manque de vision européenne de la part de nos dirigeants. Remarquons aussi que ce n’est pas avec la mise à pied immédiate d’un géopoliticien de la trempe de Mr Chauprade de ses fonctions d’enseignant au Collège Interarmées de Défense, comme l’a fait Hervé Morin en février dernier, que la France et l’Europe entameront cette nécessaire distanciation d’avec la pensée atlantiste -et attentiste- que nous observons actuellement.

Parvis de la Commission européenne à Bruxelles
 

 

Par Pierre Conesa pour Le Monde Diplomatique, novembre 2009

L’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole militaire, qui vient d’être créé sous le patronage du Ministère de la Défense, ne fait que concrétiser la pauvreté de la réflexion française dans ce domaine. Le peu de moyens dont disposera cet organisme et ses orientations vers les études internationales plutôt que vers la quête d’une doctrine indépendante laissent penser que le retard de l’Europe ne sera pas comblé, et que les « think tanks » américains continueront à fixer le cadre des analyses occidentales.

« Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d’ennemi ! », avait prévenu en 1989, dès la chute du mur de Berlin, le diplomate soviétique Alexandre Arbatov. « L’ennemi soviétique avait toutes les qualités d’un “bon” ennemi : solide, constant, cohérent. Militairement, il nous était semblable, construit sur le plus pur modèle “clausewitzien” ; inquiétant certes, mais connu et prévisible . » Sa disparition plongea les experts en stratégie (ou stratégistes) des démocraties occidentales dans un profond désarroi. Ils plaidèrent pendant quelque temps qu’il ne fallait pas baisser la garde, ni engranger trop vite les dividendes de la paix, mais le cœur n’y était plus. Il fallut attendre vingt ans pour que la Russie soit de nouveau définie comme une grave menace.

Dès lors, peu importe que le crime organisé italien tue davantage que son homologue russe, c’est ce dernier qui inquiète. Dans le même registre, le passé de M. Vladimir Poutine, qui fut un modeste lieutenant-colonel du Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti (KGB) — le Comité de sécurité de l’Etat de l’ex-URSS —, intéresse bien plus que l’accession à la présidence des Etats-Unis de M. George H. W. Bush (1989-1993), pourtant ancien directeur de la Central Intelligence Agency (CIA)…

Dans cette construction de l’image d’un ennemi, les instances de réflexion stratégique occupent un rôle central. C’est même l’une de leurs trois raisons d’être : identifier un Autre menaçant ; justifier le système de défense en dressant la hiérarchie des risques ; légitimer l’emploi de la force. L’écrivain Paul Dickson parlait déjà en 1971 de « complexe militaro-intellectuel » pour décrire cette énorme machinerie héritée de la guerre froide. Aux Etats-Unis, on compte entre cinq cents et mille cinq cents think tanks (institutions privées ou publiques de recherche), dont le plus célèbre, la Rand Corporation, emploie près de mille cinq cents personnes — cinq bureaux dans le pays, et quatre à l’étranger — et dispose d’un budget de 130 millions de dollars .

Rien de comparable n’existe dans les autres démocraties : la délégation aux affaires stratégiques du ministère de la défense français compte à peine une centaine de personnes et un budget d’études de 4 millions d’euros environ pour animer le milieu de l’expertise universitaire; le Stokholm International Peace Research Institute (Sipri), en Suède, se contente d’une cinquantaine de chercheurs, et l’International Institute for Strategic Studies (IISS), au Royaume-Uni, d’une quarantaine, pour un budget de 9,2 millions d’euros. Les débats stratégiques occidentaux sont donc pour l’essentiel formulés par les cercles stratégiques américains, puis retraités par les autres.

Après la libération du Koweït, on crut à la "menace du Sud” pour remplacer celle “de l’Est”. Une simple réorientation géographique aurait permis de conserver un cadre stratégique et des moyens identiques. Mais le Sud, trop hétérogène, se prêtait mal a cette généralisation jusqu’à ce qu’apparaisse la thèse du choc des civilisations [voir aussi le livre d'Aymeric Chauprade - Chronique du Choc des civilisations - Ndlr], sous la plume du professeur Samuel Huntington [4]

On s’inquiéta aussi des “zones grises” et des “États Faillis” (failed States) qui échappaient au droit. Le Grand Échiquier de M Ziegniew Brzezinski [5], un ancien conseiller du président James Carter [et actuel conseiller de Barack Obama – Ndlr] devint le bréviaire de la vision unilatérale des dirigeants américains. L’important n’est plus l’ennemi, mais le maintien de la suprématie : “Puisque la puissance sans précédent des États-Unis est vouée a décliner, la priorité est donc de gérer l’émergence de nouvelles puissances mondiales de façon à ce qu’elles ne mettent pas en péril la suprématie américaine [6]”

GLOBALISATION DE LA PEUR

La reconquête par les néoconservateurs de ces instances de réflexion stratégique marque une étape essentielle. En 1997, ceux-ci fondent le Project for a New American Century (PNAC), défini comme une organisation d’éducation qui pose en principe fondamental pour le XXIe siècle que le “leadership américain est a la fois bon pour l’Amérique et bon pour le monde”. Le rapport “Rebuilding America’s Defense [traduit par ReOpen911 et disponible ici – Nldr] (reconstruire les défenses de l’Amérique) rédigé par les membres du PNAC avant le 11-Septembre, pose les principes de la légitimité de la guerre préventive et de l’acceptabilité de l’usage de l’arme atomique avec les mini-bombes nucléaires.

Dans les démocraties, les stratégistes sont tenus à une certaine transparence et à un discours public, officiel ou quasi officiel : Livre blanc sur la défense, en France, en 1994 et en 2008 ; “Strategic Defense Review” (SDR) de 1998 et “SDR New Chapter” de 2002 au Royaume-Uni ; “Towards a grand strategy for an uncertain world. Renewing transatlantic partnership”, aux États-Unis (2007), etc. Tous ces documents expliquaient qu’il n’y avaient plus d’ennemis majeurs, mais que l’effort de défense devait être maintenu., s’appuyant sur une sémantique stratégique et des légitimations diversifiées : l’ennemi, les menaces, la destruction de la planète ont été remplacées par des “défis”, des “incertitudes”, des “crises”, des “risques” , des “mutations” ou des “intérêts”.
Faute d’ennemis, la réflexion stratégique américaine s’est essentiellement consacrée à un “fétichisme technologique”. […] A cette tendance a correspondu la prédilection pour le renseignement d’origine technique au détriment du renseignement humain, dont on a pu mesurer les limites lors des attentats du 11-Septembre 2001, puis des guerres en Afghanistan et en Irak. Toutes ces avancées technologiques ciblaient un adversaire qui aurait accepté un combat traditionnel. In ne s’en trouva qu’un : Saddam Hussein dans la première partie de la guerre d’Irak (20 mars – 1 mai 2003). Par la suite, les belligérants refusèrent le combat frontal.

Les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone sont venus globaliser la peur. Le président George W. Bush a donc déclaré la guerre… à des concepts : une guerre globale contre le “terrorisme” et la “prolifération”. Il a défini de manière arbitraire les ennemis : Iran, Irak, Corée du Nord (qui n’ont pourtant rien à voir avec les attentats du 11-Septembre), en oubliant les alliés proliférants (Israël, Pakistan, Inde). Ou dont certains secteurs gouvernementaux restent proches du terrorisme (Arabie Saoudite, Pakistan). Toutefois, désigner le risque ne suffit pas, il lui faut aussi le rendre menaçant. Les stratégistes réutilisèrent donc trois méthodes classiques : l’hypertrophie de la menace, l’irrationalité de l’adversaire et sa sauvagerie.

S’y ajoutèrent la thématique du secret et du complot (“guerre secrète”, “archives secrètes”), celle de la diabolisation (“spectre”, “nébuleuse islamiste” “zombie”, “fanatique”, “ennemi invisible”), une partie de l’ancien vocabulaire de la guerre froide étant recyclé (“Internationale islamiste”, “troisième totalitarisme”, “axe du Mal”). Un an avant le 11-Septembre, on ne parlait pourtant pas de terrorisme, et encore peu d’islamisme : Bruce Hoffman, expert américain de la Rand en matière de terrorisme, déplorait même la diminution de ses effectifs de recherche.

[…] L’Europe a plus suivi les États-Unis qu’elle n’a muri son identité stratégique. Devenue un acteur important des crises, la Commission [européenne – Ndlr] n’est pas un État et ne dispose d’aucuns service de police ou de renseignement, pas plus que d’un ministère des affaires étrangères susceptible de l’informer en propre. Pour l’analyse de la situation internationale, elle dépend donc totalement de l’expertise extérieure ouverte. Or, de quoi dispose-t-elle ? L’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne (IES), créé en 2002, compte à peine une dizaine de chercheurs à temps plein. Son approche est fondée sur une vision européenne, mais on remarque dans les missions qui lui sont assignées un fort tropisme américain puisqu’il a vocation, selon la charte fondatrice [9], à “réunir des universitaires, des fonctionnaires, des experts et des décideurs des États membres, d’autres pays européens, des États-Unis et du Canada en vue de procéder à une analyse prospective des questions de défense (…) et à enrichir le dialogue transatlantique sur toutes les questions de sécurité”.

Le monde militaro-intellectuel européen est atteint d’ontologie atlantiste, incapable de penser la globalisation autrement que comme une projection de sa propre image, un centre américain et une périphérie plus ou moins distante.

NEUTRALISATION OU DESTRUCTION

En réalité, la prospective stratégique européenne devrait se concentrer autour de quatre questions centrales : les États-Unis, responsables de la crise financière, stratégique et civilisationnelle, auront-ils demain la même légitimité à assurer un leadership mondial ? Ceux-là mêmes qui avaient aveuglement soutenu les excès de la période Bush se retrouvent aujourd’hui dans la dénonciation radicale qu’en fait M. Barack Obama, comme hier Khrouchtchev (une critique radicale du stalinisme) pour prouver que Moscou avait toujours raison. Continuer à énoncer que la démocratie apporte la paix et que seules les dictatures sont bellicistes parait un peu insuffisant en termes de sécurité internationale, au regard des crises afghane, irakienne et pakistanaise.

Empêtrée dans ses problèmes institutionnels, l’Europe peut-elle et doit-elle devenir une puissance ? Si oui, selon quels termes ? Penser les relations internationales exclusivement comme le font les stratèges américains, alors que les institutions européennes se sont construites sur le consensus et la négociation, relève de l’hémiplégie intellectuelle.

L’Europe doit disposer de sa propre capacité d’évaluation des crises. Quelles sont celles qui pourraient la menacer et quels moyens, militaires ou non militaires, employés pour les résoudre ? Doit-elle avoir des concepts stratégiques propres privilégiant la neutralisation de la menace plutôt que sa destruction ? Nombre de stratégistes européens se demandent ce que pensent les Américains d’un problème plutôt que de ce que l’Europe doit en penser. Ainsi en est-il de la montée en puissance de la Chine ou du rapport à la Russie. Le dernier sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) de juin 2009 n’a pas apporté de vision stratégique européenne claire, si ce n’est la garantie de la survie de la seule organisation militaire intégrée de la planète – dans laquelle l’Europe n’a pas les moyens de peser

Pierre Conesa pour Le Monde Diplomatique, novembre 2009

Références

1-    Général Eric de la MaisonNeuve, Agir, No 11-12, Paris, octobre 2002
2-    Paul Dickson, Think Tanks, Atheneum, New York, 1971, p. 133
3-    Les données sont extraites de la thèse de Jean-Loup Samaan, Contribution à une sociologie de l’expertise militaire. La Rand Corporation dans le champ américain des études stratégiques depuis 1989, document dactylographié, université Paris-1, 2008. Le budget de la Rand parait toutefois presque misérable a cote de ceux d’Aérospace (6 milliards de dollars), de l’Institute for Defense Analyses (IDA, 8 milliards de dollars), ou de Mitre (204 milliards de dollars), des organismes rattachés à l’une ou l’autre des armées ou institutions de défense.
4-    Samuel Huntington, Le choc des civilisations, Odile Jacob, Paris, 1997.
5-    Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier. L’Amérique et le reste du monde, Hachette, Paris 1997.
6-    Cité dans Olivier Zajec, Les Secrets de la géopolitique. Des clés pour comprendre. Tempora, Paris, 2009.
7-    CSI, acronyme pour “Command, control, communications, computers, collaboration and intelligence”
8-    François de Rose, “Pour une dissuasion du fort au faible”, Relations internationales et stratégiques, no 12, IRIS, Paris, 1993, p, 101
9-    Action commune du Conseil du 20 juillet 2001 relative àz la création d’un Institut d’études de secuirite de l’Union européenne, Journal officiel des Communications européennes du 25 juillet 2001.
 


 
Notes ReOpenNews : Lire aussi l’article paru en septembre 2009  "Chauprade : « La France vit une épuration sourde »" ainsi que la récente déclaration de Jean-Pierre Chevènement devant le Sénat.

12 Responses to “Le Monde Diplomatique : A l’ombre de la pensée américaine, quelle réflexion stratégique européenne ?”

  • A part Chauprade, il y a aussi François Asselineau (http://u-p-r.fr/). Il existe quelques vidéos savoureuses sur son site.

  • Loïc

    Je trouve étonnant et je regrette que soit cité le « remarquable » livre d’Aymeric Chauprade dans le chapeau d’introduction, et que la référence revienne en note dans le corps de l’article.

    En effet, il s’agit d’une prise de position qui semble engager l’association.

    Or Chauprade a beau être un expert en relations internationales et sa remise en cause de l’atlantisme militaire de l’Union Européenne a beau être séduisante, lorsqu’il parle du 11 Septembre cependant, il évoque une responsabilité américaine et israélienne au plus haut niveau de planification.

    Je n’ai pas connaissance d’un faisceau convergent d’indices qui conduirait à évaluer comme probable l’implication d’Israël dans la planification du 11 Septembre.

    Aussi, derrière la remise en cause, plus que jamais légitime par ailleurs, de la version officielle du 11 Septembre que l’on trouve chez Chauprade, il semble encore une fois y avoir une sorte de précipitation à conclure sur la culpabilité généralisante d’Israël.

    Je ne vois donc pas l’intérêt qui a été trouvé à mettre en avant son nom pour cette news. En réalité, cela me semble même bien imprudent et maladroit en l’état des connaissances sur le sujet.

  • yakay

    triplement des troupes mises en place par Bush… Y’a pas à dire en une année il le mérite amplement son prix nobel

  • bluerider

    @loïc / +1

    ReOpen911 doit se concentrer sur les faits et leur mise en relation, pas sur les spéculations des uns et des autres. C’est tout le sens du (point)info choisi par ses fondateurs.

    Le FORUM est l’endroit idéal pour soupeser les hypothèses, pour auttant que leurs auteurs azrrivent avec des arguments solides.

    Pour moi, M. Chauprade va trop loin sans preuves, et le style de son chapitre consacré aux attentats, pour interessant qu’il soit, est fort mal étayé.

    Les détenteurs des informations sensibles sur les attentats auront toujours 3 ou 4 coups d’avance sur de simples chercheurs, sauf si la voie qu’ils empruntent leur échappe, comme par exemple les résidus de nanothermite dans la poussière des tours, ou les quelques témoignages qui sont passés au travers du filet de la censure.

    Mais ce n’est toujours pas suffisant pour être affirmatif. Par contre nous considérons que ce serait plus que suffisant pour rouvrir le dossier sur les bases des indices rassemblés par des Griffin and co.

  • Sébastien

    Et qui va ouvrir le dossier?

  • Loic et Bluerjder Comme je l’avais souligné dans un post précédent,moi aussi je suis trés circonspecte face aux accusations de complicité d’Israel. Les allégations qui fleurissent ici où là sur le Net me semblent le fait de quelques personnages peu recommandables,lesquels personnages avançant masqués et derriére lesquels s’engouffrent une horde antisémite qui trouve -à bon compte-une tribune idéale pour répandre leurs théories écoeurantes.Alors NE NOUS ETONNONS PAS qu’à longueur d’émissions,d’interwiews,d’articles la MEME ACCUSATION DE REVISIONNISME nous revienne en pleine tete !!! Encore une fois les instigateurs du 9 11 n-ont eu besoin de personne pour manigancer leur coup d’enfer,oui, COUP D’ENFER ! Quel est ce monde où l’on traite de négationniste Mathieu Kassovitz ,,?? Lui dont une partie de sa famille a péri dans les camps ?? Je ne suis pas juive,mon coeur l’est surement.

  • jo l indien

    @loic bluerider et shantyla je ne suis absolument pas antisemite mais israel et ses amis neocons ont un lien plus que ambigu avec les evenements du11 septembre et d autres. je vous incite a vous renseigner sur l historique des neocons. cela dis ,ca ne veux pas dire qu ils sont coupables .je n ose plus croire a une eventuelle enquete pour demontrer les responsabilites de ces sombres evenements

  • Frank

    Incroyable, le prix nobel de la paix envoie 30 000 soldats de + !!! il serait bon de relire 1984.
    en fait la GUERRE c’est la PAIX !!!
    reveillons-nous

  • seb

    @loïc et bluerider

    Hello, je n’ai pas lu le livre de Chauprade, mais j’avais cru comprendre qu’il ne prenait pas à son compte l’accusation contre Israël ou même les Etats Unis comme responsables du 11 septembre, mais plutôt qu’il présentait les thèses que les peuples du moyens orient soutiennent. Et qu’il présentait donc les arguments qui les avaient convaincus.

    Et là que les preuves soient trop faibles ou non n’est pas la question, c’est un fait que le moyen orient croit en la culpabilité d’Israël vis à vis du 11 septembre (voir les sondages!)
    Du coup c’est une donnée importante à prendre en compte quand on envoie des troupes en Afghanistan en expliquant que c’est pour punir les responsables du 11 septembre.

  • nanometre

    @ loic

    Le fait de hair la politique israelienne a propos de beacoup de points me touchant directement et indirectement ne fait pas de moi un antisémite loin de la et loin de moi d’être antisémite.
    Je n’ai absolument rien contre les juifs bien au contraire…par contre les néocons qu’ils se trouvent aux usa en israel en europe ou en afrique, ils ne méritent que ma haine profonde…et ce peu importe leurs religions ou croyances.
    Alors cessez cette rhétorique ou alors alez la balancer sur des forums antisémites raciste et autre

  • Je ne vois pas en quoi Loic tient des propos antisémites ! Calmons nous puisque NOUS SOMMES D ACCORD sur le fait qu’il ne faut pas se focaliser sur la responsabilté d’ ISRAEL au pretexte que trois ou quatre dingos aient sauté de joie en voyant les Tours s’écrouler !! Ne pas perdre de vue cependant que tous les états ont des rapports croisés de leurs services de renseignements….ce qui est parfaitement normal.

  • Blue Rider

    « Ceux-là mêmes qui avaient aveuglement soutenu les excès de la période Bush se retrouvent aujourd’hui dans la dénonciation radicale qu’en fait M. Barack Obama, comme hier Khrouchtchev  »

    ah bon?

    démantelons l’arsenal militaire américain, en répartissant ses 14 portes-avions nucléaires, dont le dernier a été lancé juste avant le départ de Bush junior, et qui porte le nom tristement célèbre aussi de son père. Que l’Europe, la Chine, le Brésil, l’Inde, la Russie, le Japon, l’Afrique du Sud, et sans doute d’autres, se partagent ce butin. Ca ira mieux après.

    L’Europe doit redessiner de fond en comble ses alliances, et se situer concrètement au milieu du nouveau monde multipolaire, sans les américains qui sont à sa périphérie. L’Europe seule a l’expérience d’une terre rasée par les guerres, de Coventry à Dresde, de Tobrouk à Koursk, de Varsovie à Guernica, de Bastogne à Oradour sur Glane.

    Il est urgent d’opérer ce transfert de priorité, tant que la mémoire des peuples est encore vive. Le jour où le dernier combattant de 39-45 mourra, il ne restera sur terre que des combattants pour de mauvaises causes, et nous entrerons alors dans une période de mémoire collective contaminée à jamais par de mauvaises raisons.

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