Mort d’Oussama Ben Laden : Le Parisien s’étonne des zones d’ombre d’une opération éclair

Après une première phase de congratulations et de soulagement généralisé suite à la mort de Ben Laden, quelques médias commencent à émettre des doutes sur cette étrange opération commando et son véritable déroulement, ainsi que sur l’ensemble de la version officielle. Les exemples se multiplient : RMC.fr dénonçait dans son éditorial d’hier "un manque criant de preuves du décès", L’Express (!) titre sur "le scénario fluctuant de l’assaut contre Ben Laden", ou encore Le Figaro parle de "Questions autour de la mort de Ben Laden", et Le Parisien s’interroge sur les "zones d’ombre" entourant la mort et l’inhumation en pleine mer du corps de l’ex-ennemi public numéro un, article que nous reprenons ici.

Après la fable des Armes de destruction massives de Saddam Hussein,  ou le camouflage désormais reconnu de l’administration Bush sur le 11-Septembre, cette opération médiatique américaine serait-elle le mensonge de trop pour des médias occidentaux jusqu’ici trop crédules ? De toute façon,  maintenant que la principale pièce à conviction – à savoir le corps de Ben Laden – est  officiellement perdue à jamais, les autorités US n’ont plus d’autre possibilité que de confirmer leur version en essayant de la rendre plus crédible. Ou alors faudra-t-il une Commission d’enquête du Sénat américain pour nous expliquer toute la vraisemblance de ce récit ?

 

Légende originale : WASHINGTON (ÉTATS-UNIS), DANS LA NUIT DE DIMANCHE À LUNDI.
Barack Obama (deuxième à gauche), au côté de Joe Biden, le vice-président (premier à gauche),
et en présence d’Hillary Clinton (à droite), la secrétaire d’Etat, a suivi l’opération antiterrotiste
minute par minute dans la « situation room », la cellule de crise. | (reuters.)

 


Les zones d’ombre d’une opération éclair

paru sur Le Parisien, le 4 mai 2011

par Frédéreic Gershel, Alix Bouilhaguet (à Washington) et Emmanuel Derville (à Islamabad)

Barack Obama triomphe aux Etats-Unis après l’exécution d’Oussama ben Laden. Mais après l’opération des forces spéciales américaines, de nombreuses questions restent en suspens.

Cela faisait des mois que les Américains surveillaient la localité d’Abbottabad, au Pakistan, où se cachait le chef d’Al-Qaïda. Mais tout n’est pas clair après ce raid.

Les Etats-Unis voulaient-ils capturer Ben Laden vivant ?

C’est ce qu’a affirmé John Brennan, le conseiller de Barack Obama pour le contre-terrorisme.

Mais de nombreux experts militaires doutent de cette version. D’abord parce que les Navy Seals sont une unité spécialisée dans les liquidations ciblées. Ensuite parce que politiquement, un procès de Ben Laden aurait eu plus d’inconvénients que d’avantages. « Les Etats-Unis ne voulaient sans doute pas revivre le scénario de Saddam Hussein en Irak, juge un diplomate français. Un procès interminable, une exécution faite dans des conditions douteuses, un risque d’attentats et de représailles accru. » Dans un premier temps, la Maison-Blanche a affirmé que Ben Laden s’était servi d’une femme comme bouclier humain. Avant de démentir. Les Américains affirment qu’il a été tué dans les cinq à dix dernières minutes du siège, abattu d’une balle dans la tête et d’une autre dans la poitrine.

Pourquoi avoir immergé le corps ?

Quelques heures à peine après sa mort, la dépouille d’Oussama ben Laden aurait été embarquée à bord du porte-avions « USS Carl Vinson » en mer d’Oman. Les Américains ont procédé, disent-ils, au rituel de l’islam et un officier aurait lu des paroles religieuses traduites en arabe. Un officiel américain légitime la méthode : « Nous voulions éviter une situation telle que sa tombe devienne un lieu de pèlerinage. » Mais le procédé soulève des protestations dans le monde musulman : on n’immerge pas les corps dans le rituel de l’islam, on les inhume.

Qu’est-ce qui prouve que les Américains disent vrai ?

Aucune preuve n’existe que l’opération ait été menée comme l’expliquent les Etats-Unis. Déjà, des thèses conspirationnistes fleurissent sur le Web. Pour prouver leurs dires, les Américains affirment que l’une des épouses de Ben Laden a confirmé l’identité de son mari après l’assaut. Le cadavre aurait été transporté en Afghanistan, où les Américains auraient pris ses empreintes digitales, effectué une reconnaissance faciale et des tests ADN. Pour contrer les esprits sceptiques, l’administration Obama va sans doute devoir montrer les photos du corps. « C’est inévitable, explique un expert français. Sinon il y aura toujours un doute. »

Pourquoi l’opération s’est-elle déroulée maintenant ?

Les Américains traquent Ben Laden depuis dix ans. Mais depuis quelque temps, les services de renseignement suivaient la piste d’un messager et homme de confiance du chef d’Al-Qaïda. Obama a-t-il agi par calcul politique, lui qui vient juste d’annoncer sa candidature pour un second mandat? Personne ne l’accuse vraiment de cela aux Etats-Unis. Mais jusqu’à présent, ses prises de décision étaient souvent jugées lentes. Grâce à cette opération, il redore son blason et apparaît clairement comme un commandant en chef inspiré. D’ailleurs, la plupart de ses opposants républicains se sont inclinés devant la réussite de l’intervention.

Le Pakistan a-t-il joué double jeu ?

Plus les jours passent, plus le rôle du Pakistan dans la mort de Ben Laden reste obscur. Le gouvernement pakistanais a toujours nié la présence du chef terroriste sur son sol. Comment l’homme le plus recherché de la planète pouvait-il se cacher sous le nez des militaires sans être repéré? Selon des témoignages recueillis à Abbottabad, la maison de Ben Laden appartenait à deux hommes, Tariq et Arshad Khan, qui disaient venir de Charsadda, près de Peshawar. Leurs liens avec Ben Laden ne sont pas clairs. Du côté du gouvernement pakistanais, on assure que l’endroit était sous la surveillance de l’ISI, la principale agence de renseignement, depuis 2009. Seule certitude : peu après l’opération américaine, les soldats pakistanais sont arrivés sur place et ont arrêté un habitant dont la maison se trouve en face de celle de Ben Laden. Ils ont aussi récupéré la carcasse d’un hélicoptère de combat américain Apache qui s’était écrasé dans la cour intérieure de la propriété au moment de l’assaut.

Frédéreic Gershel, Alix Bouilhaguet et Emmanuel Derville

Le Parisien

 


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16 Responses to “Mort d’Oussama Ben Laden : Le Parisien s’étonne des zones d’ombre d’une opération éclair”

  • H.

    Je voudrais savoir si un journaliste digne de ce nom est allé interrogé les familles de disparus du 11 septembre 2001 pour savoir ce qu’elles pensent de cette affaire.

    Si nous suivons la ( fausse ) logique US, que pensent-elles ces familles de disparus du 11/ 9 du fait que leur représentant suprême sensé les représenter au plus haut degré de leurs intérêts – M.Obama of course – leur ait volé la vérité et le procès qui aurait du découler de la capture de  » l’ennemi public n°1″ ?

    Que pensent les victime des attentats terroristes du monde entier du fait que l’empereur américain ait décidé tout seul comme un seul homme au mépris des centaines de victimes et de familles éplorées d’exécuter le témoin n°1 leur volant ainsi le procès que celles-ci étaient en droit d’attendre ?

    Bien sûr, toute cette histoire rocambolesque & tordue n’est que mensonges de bout en bout. Aucune Justice ne sera jamais rendu, car au côté de M.Ben Laden, il aurait fallut que M.Bush,Cheney & tutti quanti ainsi que l’Arabie saoudite soient aux bancs des accusés. Toute cette histoire est la goutte d’eau qui fait débordé le vase. Les USA sont la première puissance de désordre du monde et le premier État terroriste de la planète. Il ne s’encombre ni de la Justice ni de la Vérité. Les USA sont l’ennemi public n°1 après cette affaire. Ils n’ont de compte à rendre à personne et ont pris la place de  » Dieu « .

    Chaque fois que l’on prend la place de  » Dieu  » – qu’il existe ou pas, là n’est pas la question, c’est le début de la fin. Quand un État républicain se transforme en Empire de plus en plus décadent au regard des standards démocratiques contemporains et a le fantasme d’être au dessus du droit international et des communs des mortels, ça sent le roussis.

    Cette incroyable histoire de jet du corps du soi-disant  » ennemi public n°1″ à la mer sans autre forme de procès est si ridicule et sinistre que ça fait froid dans le dos. Que M.Obama ait eu l’outrecuidance de nommer cet abattoir si pitoyable de  » Justice  » nous renseigne sur la maladie psychique qui gangrène la société américaine dans ses profondeurs tant le sommet est pourri jusqu’ à la tête suprême. La confusion des mots est le signe premier du mal. Quand un chef de guerre s’octroie toute la puissance au mépris des conventions internationales et du droit le plus élémentaire, la dictature n’est plus très loin. Déjà, le fait qu’on est décerné le » Prix Nobel de la Paix  » au premier Chef de Guerre de la planète aurait du grandement nous alarmer. Que le terme de
     » Justice  » remplace le terme d’extermination de l’adversaire sans qu’un procès signe l’acte de civilisation et permette aux familles de victimes la réparation symbolique des dommages causés est autrement plus alarmant encore.

    A l’heure qu’il est c’est bien la vérité paradoxalement qui fait son chemin à mesure que le mensonge gonfle et que la discordance des temps du scénario inouï de l’assassinat de M.Ben Laden éclate en pleine lumière. La vérité poursuit son œuvre impitoyable de sape et dénude l’incohérence crasse d’un État malade. Que 200 millions de citoyens s’imaginent encore régner sans partage sur les 6 milliards d’individus de la planète Terre est si risible que l’on a du mal à retenir son rire. Aucune Justice n’a été rendu et c’est bien le contraire qui a été émit : la barbarie a bonne place maintenant au sommet du monde. M.Obama est décidément bien pitoyable et a une étrange et bien piètre idée de ce qu’est la Justice rendue. Que ce genre de personne puisse déclencher le feu nucléaire nous plonge dans des considérations vertigineuses.

    Qui peut croire en effet à une telle histoire à dormir debout ? Que celui que l’on a traqué pendant dix ans a été « banalement » tué comme un simple civil en Afghanistan par des escadrons de la mort US et qu’au final ce n’était pas si grave que ça ? Que la parole de l’accusé n° 1 recherché par toutes les polices & armées du monde ne valait rien ? M.Ben Laden ne valait rien ? Mais alors pourquoi avoir proposé 1 million de dollars ?

    La vérité quand elle viendra sur la scène mondiale aura un prix bien plus élevé et l’ Empire chancelant s’écroulera. La crise économique abyssale qui le frappe en plein cœur aidera le colosse aux pieds d’argile qui a fait la guerre quasiment à toutes les nations et qui se prenait pour  » Dieu le père en personne  » à chuter lui aussi dans la mer sans limite. Amen ! Ben Laden c’est comme le dollar c’était une monnaie de singe inéchangeable et sans vérité. Peanut’s !

  • grospanda

    content de voir que le médias de masse commencent a mettre en doute cette opération, en même temps avec un nombre aussi colossale d\’incohérence et absolument aucune de preuve, c\’est vraiment le minimum syndical.
    Le plus comique c\’est la présence de cet épave d\’hélicoptère, qui aurait connu un problème technique , ils sont pas foutus d\’envoyer un équipement opérationnel, pour une opération de cette envergure ?
    c\’est peut etre histoire de laisser une pseudo preuve de l\’attaque.

    Aussi cela soulève une autre question d\’après le gouvernement les militaires étaient 24 avec 2 hélicos, lorsqu\’ils sont repartis ils n\’ avaient plus qu\’un hélico, comment ont ils fait pour embarquer a 24 + le corps de ben laden dans un seul hélico?

  • grospanda

    j’ai trouvé des infos sur cet helicoptère, le parisien indique que c’est un hélicoptère de combat américain Apache qui s’est écrasé, mais une autre source spécialisé dans le domaine http://www.flightglobal.com/articles/2011/05/02/356142/photo-crashed-helicopter-in-bin-laden-raid-revealed.html indique que c’est un Sikorsky UH-60 Black Hawk, http://fr.wikipedia.org/wiki/Sikorsky_UH-60_Black_Hawk
    qui peut contenir un maximum de 16 hommes donc a 24 personnes + ben laden, y a comme un léger souci,…

    a moins bien sur qu’ils aient utilisés un autre moyen de locomotion, mais ceci n’est absolument expliqué par le gouvernement us….

  • Seb

    Simple théorie conspirationniste (bouuu) : Le gouvernement américain a besoin de l’image de Ben Laden, il ne veut pas l’arrêter, préfère le laisser filer. Il sait où il se cache mais décide de ne pas intervenir, il a besoin d’un ennemi. Sauf qu’un jour la nouvelle tombe, Oussama, après 25 ans passé sous dialyse, meurt des complications de son insuffisance rénale terminale. Et là panique, il faut prendre une décision rapidement car l’opportunité de le « capturer » et de recevoir les éloges c’est maintenant ou jamais. Let’s go dit Obama ! 2 balles dans la tête puis pour un simulacre d’intervention puis on réfléchit aux détails de l’opération : et là ça cafouille… (ça fait 8 mois qu’on savait où il était, on se préparait… il était armé, enfin non, il a résisté !!) Une photo nous montrera que c’est bien lui, atroce dans sa rigidité cadavérique, les conspirationnistes seront montrés du doigt.
    Je préfererais :
    1. Voir le vol qui s’est écrasé sur le pentagone, s’ils veulent faire taire les conspirationnistes c’est beaucoup mieux
    2. Voir l’intervention filmée par les caméras des GI

  • Graham

    J’ai quelques questions qui me trottent dans la tête ces derniers jours, sans pour autant avoir un début de piste pour y répondre. Ne sachant pas à qui les poser vu qu’elles dépassent le cadre « complotage » présenté (et ridiculisé) actuellement pas les médias, j’ai découvert ce site et me suis dit qu’ici peut-être mes doutes seraient pris plus au sérieux:

    - Tout d’abord, je me demande s’il y a un lien à faire entre la date de l’assaut et la publication des cables par WikiLeaks datant d’il y a un peu plus d’une semaine? (lu sur le site du Telegraph: http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/wikileaks/ ) Sur le moment j’ai haussé un sourcil de voir OBL cité, me disant que tiens, ça fait un moment qu’on en parle plus…

    - Ce qui est particulièrement surprenant dans cette affaire, c’est le nombre de versions contradictoires auxquelles on a droit. Au delà des polémiques (vif, mort, quand), ma question est: comment se fait-il qu’on laisse exfiltrer autant d’erreurs suivies de rectifications? Il me semble qu’habituellement ces procédures sont soumises à des storytellers – ou même scénaristes – garantissant d’une autorité qui sait de quoi elle parle.

    Je peine à croire en un gouvernement étasunien prêt à passer pour des guignols, racontant une première histoire (somme toute crédible, vu le manque d’information) puis consacrant les 48 heures suivantes à « corriger », « expliciter » l’exacte contraire en sachant pertinemment que le pékin moyen se sentira enfumé.

    - Il me semble aussi avoir lu ici et là (ou, plus véritablement: je suppose sérieusement) que les soldats engagés dans l’assaut étaient dotés de caméras. Quitte à ne pas dévoiler de photographies « atroces » (rien n’empêche, il me semble, de recadrer une image trop horrible ou de flouter une zone, ce serait sans doute toujours mieux que le brouillard qui stagne actuellement) pourquoi ne pas dévoiler les images précédant la mort d’OBL? Pourquoi maintenir un flou complet sur l’ensemble de cette opération?

    Une dernière question plus rhétorique pour la route:

    Comment se fait-il que, sans entrer dans les détails, l’information soit passée d’une première image de Bat-Villain (cloîtré dans son palace, armé et utilisant une pauvre femme en bouclier) à celle d’un vieil homme affaibli vivant dans un taudis surpeuplé ? Un récit identique (ou presque) mais deux vérités qui s’opposent… Qu’est-ce que tout cela cherche à raconter ?

    Quelqu’un s’est-il intéressé à ces point-là? Souhaiterait y répondre?

  • alexov

    ils feraient mieux de s’étonner des zones d’ombre qui concernent les attentats du 11/09… Bref de commencer par le commencement et d’arrêter de relayer les moindres infos bidons des usa !

  • gérard

    je vais encore le redire:
    peu importe que la version américaine soit bonne ou non, qu’il ait été assassiné ou non, qu’il soit mort avant ou non, que son corps ait été jeté dans la mer ou non, dans le vaste flot des incohérences (et le mot est faible!) du 11 Septembre, ce n’est plus, oserai-je dire qu’un …détail de plus!…explications:

    Les élections américaines étant relativement assez proches, l’Afghanistan s’étant avéré un sacré…merdier, il fallait pour Obama en sortir, coûte que coûte, et sans pour autant que cela ait l’air d’une débâcle, pourtant c’en est bien une!

    Deux solutions pour cela:
    1) dire la vérité sur le 11 septembre ( ! )
    2) « supprimer » le motif pour lequel « on » était venu…pour créer les condition dune « évacuation » sans pour autant… perdre la face!

    1) Dire la vérité sur le 11.9 tant que la guerre en Afghanistan bat son plein, mais c’est, sans la moindre hésitation possible, pour les américains, un SUICIDE militaire et surtout POLITIQUE…Y a-t-il besoin de développer?…il suffit pour ça d’un peu d’imagination!

    2) IL faut tuer, supprimer, ou effacer (quel est véritablement le terme?) le « MOTIF  » pour lequel « on » était venu…la ou les raisons de cette guerre!
    Il n’y a pas d’autres solutions pour Obama, la situation militaire (et politique: les élections) est telle, que l’objectif est: NÉGOCIER AVEC LES TALIBANS…créer les conditions les plus favorables pour… « se barrer »!
    ….et ça va se faire très prochainement!…Faudra quand même respecter une période de « deuil », un espace temps raisonnable toujours ne pas perdre la face! Et les Américains sont très, très sensibles à « ne pas perdre la face », la guerre au Vietnam a été largement prolongée…pour ne pas perdre la face,[ les milliers (?) de morts et blessés supplémentaires ont apprécié leur sens de l'honneur!]

    Si Obama, peu de temps après son élection, avait par exemple en justifiant son « droit d’inventaire », exigé une immense enquête réellement indépendante sur le passif de Bush, inclus le 11 Septembre, peut-être que….mais c’est de la politique fiction!
    …Le fait est que, à partir du moment il continuait la guerre en Afghanistan, ( pouvait-il faire autrement sans dénoncer le 11.9.?), c’était trop tard: il était obligé d’en accepter les tenants (le passif)… et les aboutissants…on vient d’en connaitre!
    …Mais quitte à apparaitre cynique, je persiste et je signe: il n’y avait pas d’autres solutions pour Obama, dans une telle situation! Ce n’est pas de gaité de cœur que j’en suis arrivé à cette conclusion, car depuis le 2 mai, j’ai moi aussi envie de hurler!
    Il faudra durant cette année pré-électorale, bien intérioriser aussi le fait qu’il ne sera pas question de parler 11 septembre à Obama, ni aux démocrates…quant aux républicains!
    …c’est donc qu’il faudra redoubler d’effort…ou qu’un évènement extraordinaire vienne bousculer les choses!

  • doctorix

    Mediapart a sorti un article copie conforme des propos d’Obama. Comme le reste de la presse.
    Bizarre, le ton neutre de Mediapart, cette absence de questions.
    Bizarre, cette absence de questions dans strictement tous les média.
    Ce consensus mou cache quelque chose, mais quoi?
    Ben Laden est mort il y aura bientôt dix ans, et tout le monde le sait bien.
    Il n’avait rien à voir avec le 11/9 et tout le monde le sait bien aussi.
    Enfin tous ceux qu’on n’a pas encore décérébrés.
    C’est quoi, c’est la trêve des confiseurs?
    Tout est suspect dans ce raid, et dans ce consensus médiatique, et c’est comme si nos journalistes avaient peur qu’on leur coupe les couilles s’ils posaient les bonnes questions. J’ai bien peur d’une nouvelle OPA sanglante sur la presse, et qu’ « ils » aient trouvé un moyen de la faire taire qui toucherait aussi internet. Si l’opération Bin Laden est un test, alors c’est la preuve qu’ « ils » ont réussi. Ca sent pas bon.
    Les Navy Seals ont tué l’arabe de service, l’ont défiguré, fait disparaitre le corps, et assuré ainsi la réélection d’Obama. Ni vu ni connu je t’embrouille. D’habitude, les opérations d’enlèvement qu’ils pratiquent récupèrent la cible vivante dans 80% des cas, nous dit-on. C’est pas de chance, quand même.
    Incidemment, un hélico Sikorsky UH-60 Black Hawk (et non un Apache) a une autonomie de 2.200 km a pleine charge de fuel. Celui qui ne s’est pas crashé a ramené tout son petit monde, y-compris l’équipage de celui qui s’est crashé et le cadavre, sur le porte-avion à 1500 km de là. A 295 km/h, vitesse maxi. Ou bien il était arrivé à dos de chameau, ou bien il a trouvé une station-service ouverte.
    Ces hélico n’étaient pas des modèles standard, d’où la destruction sur place: c’est en anglais mais c’est intéressant :
    http://www.popsci.com/technology/article/2011-05/secret-stealth-helicopters-ferried-troops-obl-kill-operation

  • Sarah

    wohoww!!!!
    (pas très constructif je sais, mais bon, c’est à suivre tout ça !!)
    @alexov C’est déjà un début!!

  • Phrygane

    D’accord avec Gérard,

    Objectivement, l’opération « Justice est faite » lui donne un bon coup de main question popularité.
    Mais ce n’est sans doute pas son atout maître : annoncer quelque part pendant l’année électorale :
    UN la fin de ces deux guerres (Ben Laden mort en deviendrait le but et un but atteint);
    DEUX le rapatriement des boys selon un calendrier judicieusement établi, lui assurerait assurément la réelection.

    Lui laissant alors les mains libres pour essayer de sortir l’Amérique d’une des pires situations économiques de son histoire et de faire face à une crise financière majeure, caractérisée par une hyperinflation, qui, certes ruinerait des millions de bons patriotes mais aussi dissoudrait une grande partie de la dette nationale.

    Good bless America
    Et nous auusi, if possible

  • kidkodak

    Puisque Bush ne dirigeait rien et qu’Obama ne dirige rien non plus,on ne peut apprécier dans cette pièce théâtre que le mauvais jeu des acteurs pressés à terminer un chapitre pour en ouvrir un autre.
    Une force derrière Obama le bouscule et je ne peux m’empêcher de penser que ce qui s’en vient est gros,très gros.
    L’urgence de jeudi,(demain),à faire une cérémonie au pied de l’ancien WTC pour commémorer la mort de Ben Laden, est hallucinante.
     »Le président Obama doit se rendre jeudi à Ground Zero, où s’élevaient les tours du World Trade Center, cibles des attentats du 11-Septembre, qui ont été orchestrés par Oussama Ben Laden, tué dimanche au Pakistan lors d’un raid américain.
    http://www.lepoint.fr/monde/obama-a-ground-zero-sans-george-w-bush-04-05-2011-1326483_24.php

    À quel point sont-ils paniqués pour célébrer immédiatement sur le site de Ground-Zero, vouloir immortaliser l’équation
    11 septembre = Ben Laden et tout effacer de la tête des gens en moins d’une semaine.
    Un claquage de doigt et réveillez-vous!
    Ce n’était qu’un cauchemar.
    Nous avons besoin de vous pour autre chose maintenant.
    De l’hypnotisme de masse.
    À moins que des infos inconnues seraient en route pour prouver irréfutablement que le 11 septembre est un inside job…
    Un Wikileaks de l’intérieur?HOOOOOOOUUUU!!!
    Panique,çà sent la panique au gouvernement américain.

  • gérard

    voir :
    http: http://www.legrandsoir.info La-seconde-mort-d-Oussama-ben-Laden.html,
    je ne l ‘avais pas lu cet article avant mon intervention d ‘hier!
    … et quand il parle de la « jobardise » des américains, par expérience je sais que c’est par moment encore pire que tout ce qu’on peut imaginer….Il ne faut pas se leurrer, ce dernier épisode Ben Laden, c’est encore un inside job: ce n’est que pour le public américain!

  • latakia

    Juste une petite question:

    40 minutes de fusillade, dans une zone connue comme fortement militarisée, et personne ne sort de sa caserne pour aller voir?

  • Loustic

    Exact, Latakia !
    ;-)

  • IKAR

    Je vous invite tous à lire l’intéressant article de Meyssan sur le site du réseau Voltaire.

  • Aoris

    Si toute cette histoire était vraie, qu’elle aurait été l’intérêt de l’abattre? Qu’on exécute un preneur d’otage bardé d’explosifs qui, le doigt sur le détonateur, menace de se faire exploser au milieu de civils innocents, je peux comprendre. Mais là? Encore une histoire qui ne tient vraiment pas debout

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