Terrorisme fabriqué : les explications d’Elias Davidsson

Elias Davidsson, chercheur en droit international indépendant, nous transmet cet article qui développe la notion de terreur artificiellement créée à des fins de propagande. Cet article fait suite au constat réitéré cette année encore aux Etats-Unis et en Grande Bretagne au moins, selon lequel le terrorisme tue peu, si peu que les moyens et l’espace médiatique accordés au terrorisme sous toutes ses formes sont sans rapport avec son poids réel dans la société civile.

Cette question est d’autant plus importante à documenter régulièrement, qu’elle reste un sujet tabou dans la presse grand-public. Même l’avocat Kurt Haskell et son épouse Lory, témoins fiables sur le fameux vol 253 Amsterdam-Detroit d’Eastern Airlines à Noël dernier, ont trouvé finalement trés peu d’espace médiatique -à leur grand dam, ils l’ont bloggé partout- pour exprimer leurs doutes sur la situation qu’ils avaient vécue avant l’embarquement et surtout le traitement de leur témoignage par le FBI. Et à cette heure, l’affaire est bien sûr oubliée par ces mêmes médias qui souffrent toujours du syndrôme du goulot d’étranglement doublé d’amnésie et d’inhibition de l’action lorsqu’il s’agit d’enquêter aux racines des faits.

 

 
 
Elias Davidson (photo ReOpen911, 2009)
 
interviendra dans la nuit de samedi à dimanche à minuit (5-7 pm Central Time),
sur American Freedom Radio (archivé ici)  (Tel : +1 (402) 237-2525 ou +1(402) AFR-252)
postez vos commentaires (en anglais) sur sa page Facebook,
où Ed Rynearson de
RadioDuJour publiera des adresses de sites Web
 traitant des sujets évoqués. Plus d’infos (en anglais) ici.
 

La fabrication du terrorisme synthétique en Occident 

Par Elias Davidsson, depuis Bonn, 14 août 2010

Dans des pays où les autorités font face à des groupes d’insurrection armés, les autorités tendent à combattre ces groupes en fabriquant du terrorisme synthétique "chaud".  En d’autres mots, les services spéciaux de la police ou de l’armée infiltrent des groupuscules militants et les incitent à commettre de vraies atrocités pour délégitimer leur cause aux yeux de la population. Parfois, les services spéciaux créent eux-mêmes ces “groupes extrémistes” ou employent simplement des unités spécialement brutales de l’armée pour exécuter les massacres, accompagnés de communiqués bidon, pour attribuer ces atrocités à la mouvance des opposants.  Ces méthodes ont été observées dans divers pays, où les services spéciaux jouent un rôle important, ou même déterminant, dans la gestion de l’Etat et de l’économie, dont l’Algérie, le Pakistan, l’Iraq, la Turquie, les Philippines et la Russie. La meilleure documentation sur ces méthodes provient d’ex-officiers des services spéciaux de l’Algérie, qui ont fui le pays.
 
La situation spéciale qui sévit dans les pays mentionnés plus haut, n’existe pas, ou existe seulement à un degré bien moins extrême, dans les pays occidentaux, dits démocratiques. Les attentats du 11 septembre et ceux de Madrid et de Londres, ont suffi aux dirigeants des pays occidentaux pour imposer à leurs populations le mythe du terrorisme islamiste.  Ces grands attentats ont déjà servi à mettre sur pied l’infrastructure liberticide, l’infrastructure sécuritaire et imposer l’idéologie anti-terroriste à la classe politique. Il s’agit maintement pour les gouvernements occidentaux de simplement maintenir cette idéologie à un état latent et qui peut à chaque moment être instrumentalisée à des fins de politique intérieure ou extérieure, si nécessaire.
 
A cette fin, les services policiers des Etats occidentaux ont reçu pour tâche de fabriquer des complots terroristes qui ne sont pas menés à terme, mais qui sont “découverts à temps”.  Une démarche standard semble s’être imposée: la police introduit dans un milieu de musulmans désoeuvrés ou parmi des musulmans avec un casier judiciaire, un ou plusieurs agents provocateurs, dont le but est d’inciter leurs victimes à “monter un coup”. Les victimes de ces agents sont généralement des jeunes gens impressionables, des personnes qui ont besoin d’argent, des individus avec un quotient intellectuel insuffisant ou des personnes qu’on peut faire chanter.  Selon les cas, les agents essayent de convaincre leurs victimes, parfois en en appellant à leurs convictions religieuses ou politiques, qu’il faut faire “quelque chose” contre le "grand ennemi" et que l’agent aurait les connections nécessaires pour obtenir des explosifs ou d’autres ressources.

Dans certains cas, les victimes sont invitées par l’agent à partir dans des camps d’entraînement au Pakistan, dont le but principal serait d’associer la victime par la notoriété de cet endroit à une “organisation terroriste” liée à Osama bin Laden. Souvent les agents provocateurs portent sur eux des enregistreurs qui captent toutes les conversations et permettent aux services de surveiller le mûrissement du zèle terroriste des victimes.  Lorsque les services sentent qu’ils possèdent assez d’indices pour inculper ces malheureux, la police est appelée à organiser avec les roulements de tambours une razzia largement médiatisée.  L’affaire passe alors au système judiciaire. Ces complots “découverts à temps” (et parfois des attentats “manqués”) et les procédures judiciaires qui les suivent, fournissent aux médias un flux continu de nouvelles sur la menace terroriste islamiste, qui maintient ainsi à petit feu le mythe fondateur du 21ème siècle: les attentats du 11 septembre 2001.
 
La démarche que j’ai décrite n’est pas le fruit de l’imagination.  Elle est documentée en détail dans des actes judiciaires d’outre-mer.   Bien qu’on ne puisse, sans plus, affirmer que cette démarche est utilisée pour tous les complots “terroristes” découverts dans le monde occidental, il semble – sur la base d’une analyse de complots “découverts” au Danemark, en Norvège, en Allemagne, en Espagne, en Grande-Bretagne, en Italie, au Canada et aux Etats-Unis – qu’il s’agit désormais d’une méthode générale, conçue et approuvée par les experts de la guerre psychologique des gouvernements occidendaux pour maintenir le mythe du terrorisme islamiste dans les esprits des gens. Ce mythe devrait aujourd’hui remplacer profitablement le mythe de la menace communiste, qui pendant 45 ans, a maintenu la cohésion politique de l’alliance atlantique, la solidarité des pays industriels capitalistes et le maintien d’un secteur militaire avancé.

 


Notes ReOpenNews


Ouvrage en lien avec cet article  :

 

La Terreur fabriquée – Made in USA, de Webster G. Tarpley, aux Editions Demi Lune

11 Septembre : le mythe du 21ème siècle.

Ce livre constitue une vive réaction à l’incapacité des services de renseignement étasuniens, comme celle de l’enquête conjointe du Congrès ou de la Commission Kean-Hamilton sur le 11 Septembre à dégager les faits essentiels relatifs aux attentats terroristes de septembre 2001.

L’auteur prend pour point de départ le mythe officiel du 11/9 (19 pirates de l’air arabes, al-Qaida, Oussama ben Laden, un ordinateur portable dans une grotte afghane) et montre comment ce mythe a été fabriqué dans les 10 jours qui ont suivi le 11 Septembre par des fuites organisées par George Tenet et Richard Clarke auprès des médias, par des remarques faites par Colin Powell, ainsi que par le discours prononcé par Bush au Congrès le 20 septembre. Depuis lors, chacun d’eux a été pris en flagrant délit de mensonge sur l’Irak et sur d’autres sujets, si bien qu’il est grand temps de mettre à nu leurs mensonges sur le 11/9.

Après avoir passé en revue les faits établis, afin de démontrer que la véracité du compte-rendu officiel du 11/9 n’a jamais été prouvée, l’auteur élabore une théorie du terrorisme international fondée sur les expériences faites avec l’assassinat de Kennedy, les Brigades rouges, le groupe Baader-Meinhof et d’autres affaires plus récentes.

Il affirme que le terrorisme international, y compris le 11/9, est en grande partie le produit des services de renseignement, et met en lumière le rôle des lampistes et des boucs émissaires, des réseaux de "taupes" à l’intérieur du gouvernement et des médias, des professionnels anonymes qui sont les véritables auteurs des atrocités, et des cellules de commandement secrètes existant dans des contextes paramilitaires privatisés.

Plus d’infos sur http://www.editionsdemilune.com/laterreurfabriquemadeinusa-p-6.html

 

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