Une action en justice pourrait révéler des liens secrets entre l’Arabie saoudite et le 11-Septembre
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Par Paul Sperry, pour le New York Post, le 9 aout 2015
Traduit par François pour ReOpenNews
Un procès fédéral, qui se déroule actuellement à Manhattan, pourrait lever le voile sur des secrets d’état bien gardés concernant des liens entre un pays étranger et les attentats du 11-Septembre.
Alors que l’administration Obama refuse de rendre public les 28 pages classifiées du rapport de la Commission du Congrès sur le Renseignement (*) qui met en cause le gouvernement Saoudien dans les attentats du 11-Septembre – s’opposant ainsi aux demandes bipartites des législateurs – les deux enquêteurs qui ont rédigés cette section secrète du rapport seront très vraisemblablement appelés à témoigner au procès engagé contre le royaume d’Arabie saoudite.
L’ancien agent du FBI, Michael Jacobson, et l’ancienne procureure du Département de la Justice, Dana Leseman, ont exploré toutes les pistes reliant des représentants du gouvernement saoudien à certains pirates saoudiens et ont consigné leurs conclusions dans le rapport [de la Commission du Congrès].
Dans le cadre de leur travail pour la Commission, Jacobson et Lesemann avaient découvert de nombreuses preuves et éléments impliquant l’Ambassade Saoudienne à Washington et le Consulat Saoudien à Los Angeles.
Lors de l’audience du 30 juin, les avocats représentant les familles de victimes du 11-Septembre et les compagnies d’assurance ont révélé que les accusations les plus graves portées à l’encontre des saoudiens avaient également été retirées de la version définitive du rapport de la Commission d’Enquête sur les attentats du 11-Septembre.
"Ces accusations ont été retirées à la dernière minute" a déclaré l’avocat des plaignants, Sean Carter, du cabinet Cozen O’Connor, en ajoutant que cette décision avait un "caractère politique".
Carter a indiqué que les enquêteurs de la Commission du Congrès "étaient convaincus d’avoir identifié un lien direct entre le gouvernement Saoudien et le complot du 11-Septembre au regard des éléments explosifs qu’ils avaient découverts concernant les activités de Fahad al-Thumairy et Omar al-Bayoumi."
A cette époque, Thumairy était responsable des affaires religieuses au Consulat d’Arabie Saoudite à Los Angeles et Bayoumi était employé par la Direction Générale de l’Aviation Civile de l’Arabie Saoudite à San Diego.
Deux des pirates saoudiens, qui sont entrés aux Etats-Unis à Los Angeles avant de s’envoler vers Washington pour attaquer le Pentagone, sont accusés d’avoir été financés par l’Ambassade et le Consulat d’Arabie Saoudite, et d’avoir été pris en charge par "l’agent" Saoudien Bayoumi lorsqu’ils résidaient à San Diego.
Le juge a maintenant entre 60 et 90 jours pour décider soit de classer l’affaire comme le demande la défense Saoudienne, soit de laisser les familles de victimes exposer les faits, ce qui pourrait entraîner l’implication d’autres représentants Saoudiens plus haut placés.
L’avocat des plaignants, Jerry Goldman, a déclaré qu’il avait bon espoir que le juge tranche en leur faveur.
Lors d’un entretien téléphonique, il a déclaré "Il n’a pas gobé leur histoire", "C’est au Royaume d’Arabie saoudite de prouver que nous avons tort, et ils ne l’ont pas fait."
(*) Il s’agit de la Commission d’enquête du Congrès sur les activités des Agences de renseignement avant et après les attentats du 11-Septembre (Joint Intelligence Committee Inquiry) dont le rapport a été publié fin 2002.
« Lors de l’audience du 30 juin, les avocats représentant les familles de victimes du 11-Septembre et les compagnies d’assurance ont révélé que les accusations les plus graves portées à l’encontre des saoudiens avaient également été retirées de la version définitive du rapport de la Commission d’Enquête sur les attentats du 11-Septembre.
« Ces accusations ont été retirées à la dernière minute » a déclaré l’avocat des plaignants, Sean Carter, du cabinet Cozen O’Connor, en ajoutant que cette décision avait un « caractère politique ».
Tout çà pour pouvoir accuser, par la suite, Saddam Hussein et envahir l’Irak…? (Ce qui, par ailleurs arrangeait l’Arabie Saoudite).
Dans tous les cas de figure, l’attitude des autorités US, si elle était avérée, deviendrait éminemment suspecte.
Et, du coup, la version officielle, émanant d’une autorité devenue suspecte, le deviendrait également.
@Phrygane
« »Tout çà pour pouvoir accuser, par la suite, Saddam Hussein et envahir l’Irak…? »"
L’Irak c’était les ADM… le prétexte menteur…avez vous oublié la comédie de Powell brandissant une fiole à la tribune de l’ONU…? Pour moi accuser l’Arabie c’est encore une fois tenter de masquer la vérité sur les vrais commanditaires du 11/09/01 qui ne peuvent être qu’occidentaux….
parousnik
Je n’ai rien oublié.
Ce que je veux dire c’est: allons jusqu’au bout de cette hypothèse « Arabie Saoudite » et, de toutes façons, le gouvernement US ne peut s’en sortir grandi.
Puisqu’on nous suggère que des éléments (nous verrons bien lesquels) auraient été censurés par ordre, alors qu’ils auraient concerné une éventuelle implication de l’Arabie Saoudite,dans cette hypothèse, le gouvernement US serait donc « coupable » de dissimulations de « preuves ».
C’est pas mieux que la comédie de Powell !
Donc, pas d’affolement et voyons voir…
@ Phrygane,
Dissimulation de preuves, ou protection d’un alibi de toute façon foireux ?
Je remarque que les pétrodictatures ont servi plusieurs reprises, et cela même quand cela ne les arrangeait pas elles-mêmes, de gros vilain (épouvantail). Pratique dans le cadre de la stigmatisation des arabes (à la Bush) et de la montée des folies sectaires et « conflit de civilisation ». En même temps, elles ont suppléé à l’absence d’hommes US au sol pour les opérations de regime change, ou ont fourni (au Sahel !) une chèvre pour justifier l’intervention humanitaro-colonialiste occidentale.
Dans le cas précis du 11 septembre, je pense être banal parmi les lecteurs de Reopen en comprenant que la responsabilité de la Saoudie dans les attentats ressemble à une solution de repli : quand le conte des attentats par 19 pirates paraîtra vraiment trop invraisemblable, il sera temps de soumettre quelques saoudiens à l’opprobre pour protéger d’autres responsables…
Sur les ’28 redacted pages’, les saoudiens ont déjà fait savoir que leur publication ne leur posait pas de problème. Les étatsuniens quant à eux conservent le plus longtemps possible cette cartouche-là ; sachant qu’un éventuel procès durerait des plombes, d’autant que la fuite en catimini des copains saoudiens de Debeuliou ferait de nouveau ruer dans les brancards.
chb
Oui, il y a quelques temps encore, je pensais comme vous : « l’Arabie Saoudite, une solution de repli foireuse ».
Aujourd’hui je suis plutôt intrigué par la direction que prend cette enquête, car je ne vois pas bien en quoi ce « repli « pourrait être une quelconque solution…
En effet, les autorités US auraient camouflé des « preuves » de l’implication de l’Arabie Saoudite ?
Dans ce cas quid des guerres d’Afghanistan et d’Irak !?
Comment les justifier devant l’opinion publique US ?
Encore une fois, voyons voir où cela nous mène et si tout .cela ne va pas se dégonfler comme une baudruche.
A moins que la « complicité de l’ambassade d’Arabie Saoudite » ne fasse partie de « l’Inside job » et soit le grain de sable que l’on n’attendait plus.
Mais ce serait trop beau…
@ Phrygane
Ouaip : on est encore dans le brouillard. http://www.reopen911.info/News/2015/02/03/11-septembre-ces-28-pages-qui-relancent-le-debat-en-france/#comment-25892