Chris Hedges : Ce qui arrive aux musulmans nous arrivera à tous
25 000 détenus aux USA purgent leur peine dans des établissements SuperMax, comme le franco-marocain Zacharia Moussaoui dans celui de Florence, Colorado, accusé d’avoir été le 20ème pirate du 11/9. Rappelons ici une fois de plus que le régime à la fois judiciaire, pénal et carcéral d’exception voté dans le sillage des attentats de 2001 (le Patriot Act, loi martiale toujours activée) était d’abord destiné à "traiter" les suspects capturés au Moyen Orient suite au 11/9 dans le cadre de l’opération des restitutions-extraditions extraordinaires. Il s’agissait "d’aller les faire torturer ailleurs".
Les commissions Fava (UE) et Marty (Conseil de l’Europe) ont ainsi pu déterminer que 1245 vols civils secrets de la CIA avaient transité par l’Europe dans le cadre du transfert d’environ 13 000 suspects dans des prisons secrètes (dont la Pologne et la Lituanie, membres de l’UE) et dans des centres de torture notamment libyens et syriens entre 2002 et 2006. Le nombre de vols militaires est lui toujours classifié.
Bien qu’amendés et encadrés par Obama, ces vols secrets existent toujours. Et les prisons aussi, secrètes ou de haute sécurité, malgré le décret du 22 janvier 2009. Le cas de Al-Masri évoqué ici en est l’antépénultième épisode, dans une "version soft" qui passe cette fois par le consentement des vassaux sécuritaires européens, à extrader eux-mêmes ces prisonniers sans jugement vers les USA, où de nouvelles lois d’exception et infrastructures pénitentiaires correspondantes ont rendues leur immigration "compatible" avec les exigences des institutions humanitaires internationales. A vous de juger de la crédibilité de ce système aussi sadique que fondé sur des chefs d’inculpation extrêmement controversés. Au 3 octobre 2012, il restait notamment 166 détenus toujours en attente de jugement à Guantanamo.
Photo ci-contre : prison SuperMax de la Northern Correctionnal Institution à Somers, Connecticut
Ce qui arrive aux musulmans nous arrivera à tous.
La décision de la Cour Européenne des droits de l’Homme de refuser de bloquer l’extradition vers les Etats-Unis du religieux musulman radical, Abu Hamza al-Masri, et de quatre autres personnes supprime l’un des derniers remparts externes contre l’émergence de notre Etat-Goulag.
Masri et les quatre autres, tous détenus dans des prisons britanniques, rejoindront bientôt les centaines d’autres Musulmans traduits aux Etats-Unis, au cours de la dernière décennie, devant les tribunaux fédéraux établis au titre de l’Article III. Les procès équitables sont peu probables. Une pratique inquiétante d’atteintes graves aux libertés civiles élémentaires, mise en place au nom de la sécurité nationale, a empoisonné notre système légal. Ces infractions incluent une surveillance envahissante, des chefs d’accusation flous, l’utilisation de la mise à l’isolement prolongé avant procès, la classification des preuves que l’accusé ne peut pas consulter et l’utilisation d’activités politiques, normalement protégées par le cinquième Amendement, pour démontrer l’état d’esprit et les intentions. Les musulmans poursuivis par les tribunaux de l’Article III se voient refuser la possibilité d’affronter leurs accusateurs et la protection de leurs associations religieuses et politiques, et ils trouvent rarement un juge assez courageux pour protéger leurs droits. Ces violations des libertés civiques fondamentales ne seront pas, en fin de compte, réservées exclusivement aux musulmans une fois que le corps de l’état se sentira assiégé. Ce qui leur arrive nous arrivera.
"Un des malentendus de la dernière décennie est que le gouvernement a dû aller échapper à la loi à des endroits comme Guantanamo ou à Bagram pour restreindre les droits de suspects au nom de la sécurité nationale," a dit Jeanne Theoharis, professeur de sciences politiques à l’université de Brooklyn, qui est une critique véhémente de la restriction des droits dans les tribunaux de l’Article III. "Mais ce n’est pas le cas. La dégradation des droits qui a caractérisé la prison à Guantanamo a aussi affecté le système juridique aux États-Unis. Le droit de contester, le droit de voir les preuves qui pèsent contre vous, le droit au respect de la procédure, le droit à un procès équitable et rapide, le droit à un juge impartial, le droit à une peine juste et qui n’est pas disproportionnée, et le droit de ne pas être puni avant que vous ne soyez reconnu coupable, nous a été enlevé au nom de la sécurité nationale. Ce n’est pas seulement dans des prisons secrètes spéciales que cela arrive, mais aussi – d’une manière consternante – dans les tribunaux fédéraux américains."
Il ne s’agit pas ici de la culpabilité ou de l’innocence de Masri, un Égyptien qui a perdu un oeil et une main en tant que moudjahiddin combattant en Asie Centrale, qui a appelé à plusieurs reprises à la violence contre les États-Unis et a prétendument aidé à orchestrer cette violence. Il s’agit du droit de tout accusé à un procès juste et à des conditions de détention humaines. Une fois Masri arrivé sur le sol états-unien, il n’en aura aucun. Il devra, avant même qu’il ne soit jugé ou condamné, supporter les conditions de prison qui reproduisent la brutalité subie par ceux qui sont dans nos colonies pénales à l’étranger, y compris celle de Guantanamo Bay. Il entrera dans un monde d’isolement prolongé et psychologiquement destructeur, aggravé par l’application probable de ce qu’on appelle les mesures administratives spéciales. Il passera ses journées dans une cellule minuscule sous surveillance électronique constante. Au centre de détention métropolitain de New York, où Masri et les autres hommes seront très probablement d’abord incarcérés, on ne leur permettra jamais d’être en plein air. On lui permettra seulement de passer une heure par jour à l’extérieur de sa cellule, seul dans une cage. Masri et les quatre autres suspects pourront passer des années dans ces conditions avant le procès. À cause des restrictions de sécurité, il lui faudra attendre six mois pour recevoir des lettres de sa famille. Ses avocats pourront être poursuivis s’ils répètent en public ce qu’il leur dit, en particulier sur ses conditions d’incarcération.
Et, lorsqu’il passera en justice, il sera dans un tribunal de l’Article III, où les dispositions de sécurité nationale garantiront très vraisemblablement sa condamnation. Une fois reconnus coupables, lui et les autres vont probablement être envoyés à la prison fédérale de très haute sécurité (connue comme ADX), à Florence, Colorado, pour passer, potentiellement, le reste de leur vie à l’isolement. Là on lui permettra une heure par jour, au maximum, hors de sa cellule, à l’étroit dans une cage surnommée "l’aire à chiens" parce qu’elle ressemble à une niche pour chien. Ses repas lui seront livrés dans sa cellule par une fente. On ne lui permettra pas de travailler dans les ateliers de la prison ni d’accomplir la prière en commun, un principe essentiel de la foi musulmane. "La torture est légale aux États-Unis sous forme d’années d’isolement et d’utilisation de mesures administratives spéciales," a dit Theoharis quand nous avons parlé par téléphone. "L’administration Obama a non seulement refusé de tenir l’administration Bush responsable de tortures, mais maintient des conditions abominables dans des prisons fédérales. Et l’administration Obama a obstinément trompé la Cour européenne sur les conditions endurées par ces prisonniers.
Presque chaque Etat a maintenant une prison "SuperMax" (de très haute sécurité) semblable à la prison fédérale de Florence que l’ancien surveillant de l’ADX Robert Hood a appelé un jour "une version épurée de l’enfer." Ces prisons présagent un monde terrifiant où des citoyens désobéissants sont saisis, privés de leurs droits et cassés psychologiquement. Le professeur de droit Laura Rovner et Theoharis, qui est une ardente avocate de son ancien étudiant Fahad Hashmi, détenu dans la prison SuperMax de Florence, ont détaillé la détérioration de la justice dans un article de la Revue juridique universitaire américaine (American University Law Review.) Elles ont noté que l’altération du système légal fédéral "représente une façon particulière de voir la Constitution, de construire le paysage comme un terrain obscur rempli d’ennemis dissimulés où les droits doivent avoir des limites substantielles et où les tribunaux doivent être fermes contre de tels dangers." Les deux professeurs ont ensuite affirmé qu’alors que des spécialistes du droit et des avocats des droits de l’homme ont examiné les dangers de ces modèles à Guantanamo, ils faisaient défaut généralement pour reconnaître que "le système fédéral est, de la même façon, infecté par de tels modèles."
Il y a actuellement environ 25 000 prisonniers emprisonnés dans des établissements « SuperMax ». Ce sont, d’une façon disproportionnée, des musulmans et des gens de couleur. Pour beaucoup d’entre eux, y compris Hashmi, Dritan Duka, Oussama Kassir et Seifullah Chapman, leur implication dans des complots terroristes précis n’a pas été reconnue par les tribunaux, mais au lieu de cela, ils ont été incarcérés dans ces conditions pour leur "soutien matériel" au terrorisme. Les prisons sont équipées d’unités de logement spéciales pour ceux qui ne montrent pas de déférence appropriée à l’autorité. Ces "H-unités" détiennent des prisonniers sous des mesures d’administration spéciales, ou SAMS. Ils vivent dans des cellules de seulement 7 à 8 mètres carrés. Ils endurent un isolement social presque complet et la privation sensorielle aussi bien que la surveillance électronique 24 heures sur 24. Et c’est dans ces unités que même les plus résistants sont détruits psychologiquement.
L’isolement prolongé, dit Craig Haney, un psychologue de l’Université de Californie à Santa Cruz, qui a étudié les effets du régime d’isolement pénitentiaire, provoque en fin de compte "troubles de l’appétit et du sommeil, anxiété, panique, colère, perte de contrôle, paranoïa, hallucinations et auto-mutilations" aussi bien "que dysfonctionnement cognitif … désespoir, perte de l’émotion … et idées et comportement suicidaires. "Haney a constaté que "beaucoup d’effets négatifs de l’isolement pénitentiaire sont analogues aux réactions aiguës dont souffrent les victimes de traumatismes et de tortures." Masri, un homme robuste, qui autrefois était videur dans une boîte de nuit, est accusé de 11 charges de terrorisme, y compris la tentative d’installer un camp d’entraînement de terroristes dans une zone reculée de l’Oregon et la participation à un enlèvement au Yémen en 1999 dans lequel trois touristes britanniques furent tués. Il était basé au nord de la mosquée du Parc de Finsbury de Londres, que j’ai visitée plusieurs fois quand je couvrais Al-Qaida pour le New York Times. Sa rhétorique était toujours incendiaire et « conspirationniste », l’assurant de la couverture de la presse, que j’ai toujours soupçonné qu’il convoitait. Il appelait les attentats du 11/9, un complot juif et l’explosion de navette spatiale Colombia "la punition de Dieu." Richard Reid, le plastiqueur de chaussures malchanceux, dont j’examinais à Londres les relations passées, fréquentait la mosquée. Masri n’a jamais été un leader musulman important en Grande-Bretagne ni à l’étranger. Il a fait la Une surtout parce qu’il la cherchait. Il a été emprisonné l’année dernière en Grande-Bretagne sur les charges d’incitation au meurtre et à la haine raciale. Et c’est là-dessus que les États-Unis ont commencé le processus d’extradition.
Masri risque la prison à vie. Il sera extradé avec quatre autres personnes, y compris Khaled Al-Fawwaz, un Saoudien et Adel Abdul Bary, un autre Égyptien. Ces deux hommes sont accusés d’avoir aidé Oussama ben Laden à Londres et prétendument participé aux attentats à la bombe d’ambassades U.S en 1998 en Afrique orientale dans lesquels plus de 200 personnes ont été tuées et des milliers blessées. Babar Ahmad, un citoyen britannique détenu depuis 2004, sera aussi extradé. Il est accusé, avec Talha Ahsan, d’avoir utilisé son site Web maintenant fermé, Azzam.com, pour soutenir le terrorisme. Ahmad est gardé en détention en Grande-Bretagne sans procès depuis presque huit ans.
La décision de la Cour européenne des droits de l’Homme, prise le 24 septembre après que les hommes ont demandé que la Cour bloque leur extradition, certifie en substance que des normes des prisons U.S. sont compatibles avec les droits de l’Homme européens. Ceci ouvre la porte à ce que n’importe quelle nation européenne recevant des demandes d’extradition des États-Unis livre rapidement des prisonniers aux autorités U.S. La décision est venue malgré le fait que 26 groupes de droits de l’Homme incluant l’ACLU (l »’Union pour la défense des libertés civiles »), le « Centre pour les Droits Constitutionnels », et les « Droits de l’homme d’abord » ont affirmé que les prisonniers seraient détenus dans des conditions inhumaines aux États-Unis. Les groupes de défense des droits de l’Homme ont prévu que la décision de la Cours aurait "de graves conséquences … légitimant des conditions d’emprisonnement qui violent les droits de l’Homme."
Etat sécuritaire : La France n’est pas en reste.
http://owni.fr/2012/10/07/infographie-la-tour-antiterroriste/ Description en une infographie interactive de la mécanique antiterroriste française, mise en place en 1986 au lendemain d’attentats et qui ne cesse de se durcir après chaque action terroriste. Par souci d’efficacité ?
En lien avec cet article :
- Prisons secrêtes : un ex-chef du renseignement polonais en cause, par Monika Scislowska, Associated Press, le 29 mars 2012 (avec de très nombreux liens et renvois)
- Amnesty demande la réouverture de l’enquête sur les prisons secrêtes de la CIA, extrait de rapport, 29 septembre 2011 (très nombreux liens et films documentaires consultables sur le site et les comptes vidéo associés de ReOpen911 )
- 66 pays complices de détentions arbitraires secrêtes post 11/9, paru sur RUE89 le 8 mars 2010
- La CIA envoie des suspects se faire torturer en Ouzbekistan, par Daniel Tencer sur Raw Story le 4 novembre 2009
- Vingt-trois anciens agents de la CIA condamnés en Italie, du 4 novembre 2009
- Fermeture des prisons secrêtes ? Le secret reste entier paru sur Mondialisation, par jules Dufour, le 13 avril 2009
- Les méthodes spéciales antiterroristes sont inefficaces et illégales, du 31 mars 2009
- Obama veut fermer Guantanamo, mais cela ne change pas grand chose, par Tom Eley pour WSW le 23 janvier 2009
- Vols secrets : Madrid savait, article du Monde publié le 30 novembre 2008
- Dick Marty : les droits de l’homme doivent être expressément garantis…, du 26 juillet 2008
- 17 Prisons flottantes sous les ordres de la justice américaine, par Manlio Dinucci pour Il Manifesto le 3 juin 2008
- Dick Marty: "On se sert du terrorisme pour faire peur et pour restreindre les libertés fondamentales », du 31 janvier 2008
UN ARTICLE FONDATEUR :
- L’archipel des prisons secrêtes de la CIA, par Giulietto Chiesa, Le Monde Diplomatique, Août 2006
L’islamophobie est le carburant de l’atlantisme, nouveau totalitarisme. Voir à ce sujet l’article de G de Rouville, dont d’autres papiers sont déjà référencés sur ce site.
http://lidiotduvillage.org/2012/10/10/latlantisme-est-un-totalitarisme
@chb
Confusion entre islamophobie et lutte nécessaire contre les intégristes islamistes( et contre tous les intégrismes religieux) , qui ne représentent qu’une infime minorité du monde arabo-musulman.
Reconnaitre l’existence du djihadisme ne signifie pas etre « atlantiste ».. Encore un raccourci de la pensée conspie qui n’aime pas les mots en « istes » à son égard, mais ne dédaigne pas d’en décocher aux autres.
La situation due à la connerie bushiste (« croisade », « guerre de civilisations », meme « guerre au terrorisme » ) dont a hérité Obama (la situation, pas la connerie), ne lui a pas permis d’inverser completement le topo.
Les atteintes aux libertés et la dignité humaines, les homicides par drone, ne sont pas admissibles, meme -et surtout- vis-à-vis de ceux qui ne les respectent pas. Car c’est leur ressembler que se comporter comme eux. A quoi bon les combattre, alors ?
C’est là une victoire des terroristes que se comporter comme eux… Les démocraties doivent savoir rester elles-mêmes et etre en meme temps efficaces contre les violences terroristes..
Epargnez moi le discours grossiérement débile CIA=AL QUAIDA.
@Bradbury
Dans l’amalgame, vous faites fort (tout en le dénonçant) ! Une seule phrase, c’est quand même pas difficile à lire.
La proximité entre al Qaeda et CIA, abondamment mise en évidence sur ce site et dans les aventures libyenne / syrienne, n’était pas mon propos. Je disais que l’OTAN utilise l’islam comme bouc émissaire. Et elle s’en sert aussi comme justification de son existence après la disparition du bloc communiste.
Votre posture angélique (‘Les démocraties doivent savoir’… ) pourrait aller logiquement jusqu’à remettre en cause l’appellation « démocratie » dont se targue le monde occidental -étendu aux pétromonarchies, pour la cause- à moins que cela ne soit grossièrement débile ?
L’OTAN utilise l’Islamisme, mais l’Islamisme utilise aussi l’OTAN. Ne nous trompons pas, ce sont là deux totalitarismes aux intérêts convergents. Il ne s’agit pas de dédouaner l’un au profit de l’autre. Ne faisons pas de ces islamistes arrêtés des martyrs, mais exigeons aussi une justice transparente.
Orwell finalement était un devin… avec « 1984″ son Big brother et son invincible et invisible ennemi permanent… Aujourd’hui c’est le monde pétromusulman occupé et pillé ou toutes formes de résistances aux occupations occidentales sont nommées terrorisme islamiste, même quand certains attentats sont organisés par les forces secrétes d’occupation, mais demain qui sera l’ennemi de Big Brother… l’Iran, la Russie, la Chine… et évidemment encore ceux qui se défendront et tenteront de résister au Big Brother occidental seront aussi évidemment des terroristes…Quel mirage insaisissable que la démocratie, quelle illusion les droits de l’homme quand ceux dit du monde libre font régner la terreur…aidé en cela par des médias abjects de servilité…
L’Europe, c’est bon, mangez-en (Prix Nobel de mes fesses 2012), les Etats-Unis est le pays de la liberté et de Chuck Norris, nous sommes le camp du bien et nous pêtons la gueule de tout ceux qui ne sont pas d’accord.
J’vois vraiment pas où est le problème!!!!
@chb
« Je disais que l’OTAN utilise l’islam comme bouc émissaire. »
Vous continuez à confondre Islam et terrorisme islamiste.
POURQUOI ? car vous ne reconnaissez pas cette violence intégriste, pourtant bien réelle.
Quand à la soi-disant collusion CIA-ALQUAIDA, elle n’existe que dans vos fantasmes et sert à légitimer votre posture sur le 11 septembre.
Les faits montrent naturellement le contraire pour ceux qui , au contraire de vous, n’ont pas d’oeillères idéologiques.
Que ce soit depuis 1988 avec les divers attentats contre les USA et l’Occident, jusqu’au printemps arabe où les intentions de l’OTAN ne sont pas d’aider à l’émergence du djihadisme, Celui-ci se greffant malheureusement -après les avoir ignoré ou combattu- sur les luttes des peuples arabes pour leur liberté.
Ces derniers s’émanciperont également de ce courant moyenageux et finiront par le renvoyer dans les poubelles de l’Histoire.
@bradbury > tous ceux qui sympathisent avec notre militantisme disaient comme toi AVANT.
AVANT de comprendre.
mais il n’est jamais trop tard, pour te rappeler les premiers épisodes de « Mission Impossible », et te dire que le réel est bien pire.
lis les ARMEES SECRETES DE L’OTAN.
Reviens ici après. Merci à toi.
@bradbury
la violence islamiste existe bien evidemment, mais ses proportions sont identiques à celle qui existe par exemple en Inde parmi les hindouistes, ou parmi les sikhs, ou en France parmi les chretiens intégristes, ou parmi les sectes si nombreuses dans le monde, ou parmi les églises évangéliques comme celle de Bush. Bush priait tous les matins 8H00 avec son cabinet rapproché dans le bureau ovale. Ou encore parmi les franges racistes de colons israéliens extrémistes de la Torah eux aussi,q….
l’extrémisme religieux n’est pas propre à l’Islam. c’est l’ideologie impériale étatsunienne aidée par le suivisme de ses vassaux atlantistes et des crédules comme vous qui ont transformé l’Islam en une hydre honteuse, une religion dont tous le monde a peur….
et puis nous aussi les chretiens, avons des croisades meurtrières à notre passif… et tout le continent américain du nord au sud a été vidé de ses habitants au nom de dieu, non ?
quelle leçon prétendez-vous donner ici ? Que savez-vous de l’Islam ? Connaissez-vous ces 100aines de milliers de familles de culture arabo-islamique, qui ont ete déchiquetées par NOS obus depuis 2001 ?
vous en pensez-quoi ?
de leur côté, les fanatiques islamistes ont tués combien d’occidentaux depuis 2001 ? ( à supposer que nos 19 péquenots saoudiens du 11/9 ait été tout seuls comme des grands pour organiser leur attaque….)
et en Syrie, ces fanatiques, pourquoi sont-ils armés par le qatar et l’Arabie saoudite ? ce que le NYT a dénoncé cette selmaine, ne le niez pas ? Et personne parmi les journalistes, pour boucler la boucle avec les 19 débiles de 2001, presque tous saoudiens ?…… on se fout de qui, là ?
bien à vous, C
@bradbury
j’étais comme vous, avec des oeillères idéologiques comme vosu dites. et puis plus je creuse et je lis de bouquins, plus le spectre du projet impérial occidental apparait clairement. Ni la Russie, ni la Chine, n’ont jamais eu de visées expansionnistes planétaires. Les grands explorateurs sont portuguais, espagnols, hollandais, anglais, français…. pas arabo-islamiques….
et ne me sortez pas cuba de votre manchette.la russie a aidé cuba parce que les Us pointaient leurs Pershings depuis l’Allemagne de l’Ouest, pas pour envahir les USA !
encore une fois, lisez LES ARMEES SECRETES DE L’OTAN avant d’arrêter votre opinion.
je suis, contrairement à vos allégations vis à vis des contributeurs de ce fil, prêt moi aussi à changer d’avis et toujours soucieux de rétablir la vraie vérité. Mais va falloir un peu plus d’arguments, que ce que j’ai lu depuis 5 ans….. et accessoirement ce que vous dites ici !
ne perdez pas votre temps dans les journaux des marchands de canon. lisez des sources plus indépendantes. Des types comme Gänser ou Elsässer, ou Eric Laurent en France. Ca ira plus vite.
bien à vous, C
Merci d’avoir attiré l’attention sur ces prisons « SuperMax », leur « super isolement » et leur « super destruction psychologique » des inculpés. Tout ce dont les États-Unis ont besoin pour poursuivre leur politique cruelle, c’est de l’indifférence des gens de bien.