La Parenthèse enchantée (8/11) : Révélations sur le lieu du crime
Si, le 11 septembre 2001, seul le Pentagone avait été touché par une attaque détruisant l’équipe comptable et les données financières du Département de la Défense, cette unique catastrophe aurait été perçue comme un fait historique retentissant au coeur du système politique des États-Unis. Eventuellement, au lieu d’une vaste guerre internationale contre le terrorisme, une enquête criminelle appropriée aurait-elle permis de déterminer les circonstances exactes du drame. Eventuellement, les médias se seraient-ils interrogés sur l’enjeu que représentaient les détournements de fonds massifs mis en lumière par cette même équipe anéantie. Eventuellement, l’exécutif américain aurait-il été contraint de justifier son choix de mettre, en mai 2001, ce service trop vertueux sous l’autorité administrative de Thomas White qui se révélera être un escroc majeur du scandale Enron. Eventuellement, William Cohen et Donald Rumsfeld auraient-ils été mis en demeure d’expliquer ce qu’il était advenu des 3400 milliards de dollars disparus dans les méandres comptables du pentagone durant les deux années fiscales précédant cette catastrophe… Eventuellement… Mais, dans le grand chaos spectaculaire du 11-Septembre, ce massacre est tout simplement passé inaperçu et il est encore à ce jour inconnu du grand public.
Après avoir exposé les circonstances qui entourent cet épisode spécifique au cours des sept articles précédents, extraits du livre La Parenthèse enchantée, nous présentons maintenant, pour la première fois depuis les bouleversements de 2001 et en exclusivité pour ReOpen911, la somme des informations rassemblées, exposées, analysées et étayées, contenues dans les documents officiels de l’administration américaine, qui permettent de prendre la mesure de cette anomalie exceptionnelle, que la Commission d’enquête sur le 11-Septembre n’aborde nulle part dans les 585 pages de son Rapport final.
Révélations sur le lieu du crime
Chaque semaine cet été, jusqu’au mardi 11 septembre 2012, ReOpen911 publie un extrait du livre de Lalo Vespera, La Parenthèse enchantée (à paraitre en 2013).
Article précédent : Les reflets du modèle Enron
Nous observons donc deux événements parmi les plus déterminants de l’Histoire contemporaine américaine :
• D’une part, ce gouffre soudain, abyssal, inédit, avéré et pourtant inexpliqué à ce jour, de 3400 milliards de dollars dans la comptabilité des dépenses militaires au cours des années fiscales 1999 et 2000.
• D’autre part, les attentats du 11 septembre 2001.
Ces deux événements sont considérés par l’Histoire officielle des États-Unis comme parfaitement distincts, n’ayant absolument aucun lien d’intérêt ou de causalité quelconque. A en croire le récit des autorités américaines, le premier relève d’une problématique administrative interne de logistique financière inextricable. Et le second est constitué d’une série de quatre attentats terroristes surprises, opérée pour des motifs idéologiques par un groupe étranger et autonome de 19 fondamentalistes islamistes. Aucun lien de sens. Aucune connexion rationnelle qu’il soit logique d’établir entre ces deux événements à partir des postulats fournis par le récit gouvernemental.
encore retrouver les 3400 milliards de dollars égarés au cœur du Pentagone ?
La théorie officielle des coïncidences
Pourtant, n’en déplaise aux intendants de la vérité officielle qui s’emploient davantage à entretenir un asile dogmatique plutôt que d’observer et d’analyser les faits, ces deux événements fondamentaux s’entrecroisent et se rejoignent de façon spectaculaire sur tout un champ d’intérêts, formant ce qu’il est coutumier d’appeler des "coïncidences" : qu’il s’agisse du discours du secrétaire à la Défense la veille du 11-Septembre ou des conflits d’intérêts propres à Rumsfeld, qu’il s’agisse des ambitions affichées par le PNAC [2] ou des bénéfices faramineux de Carlyle et Halliburton en lien étroit avec l’administration Bush, ou encore de l’incroyable fortune qui marque les parcours de personnages comme William Cohen, Dov Zakheim, Paul Bremer – que nous aborderons dans un prochain article – ou Thomas White, escroc notoire de l’affaire Enron devenu opportunément en mai 2001 secrétaire de l’Armée et responsable administratif de la zone précise du Pentagone qui sera frappée par les attentats, quatre mois plus tard… Dans toutes ces conjonctures, les coïncidences sont multiples et étourdissantes.
En réalité, nous nommons généralement "coïncidence" la simultanéité fortuite de plusieurs événements, en l’occurrence différents faits qui sont supposés n’avoir pas de rapport entre eux, et qui nous apparaissent soudainement connectés par la seule magie du hasard, comme le fait de penser incidemment à quelqu’un et de le rencontrer quelques minutes plus tard au coin d’une rue : pas de lien logique, mais une conjonction due au hasard qui aboutit à un événement imprévu, provoquant la surprise et retenant l’attention.
De même, dans la combinaison du récit officiel sur le 11-Septembre, les faits relatés sont supposés ne contenir AUCUN lien logique, aucune relation de cause à effet, car le postulat de ce récit implique que tout sépare l’administration, alors au pouvoir aux États-Unis, du groupe autonome des 19 terroristes islamistes dirigés par Ben Laden et attaquant par surprise. Or, aussi absurde soit le dogme politique et médiatique auquel le citoyen est tenu de croire, si ce dernier se plie à cette théorie de la conspiration islamiste à laquelle est vissé le Rapport de la commission, alors les attentats de 2001 impliquent une constellation de plusieurs dizaines de coïncidences majeures et de plusieurs centaines de coïncidences secondaires [3].
En revanche, si ce même citoyen entreprend d’adopter un point de vue d’observateur autre que celui que lui impose la version du gouvernement américain, les coïncidences peuvent éventuellement se révéler n’être qu’apparentes et se dissoudre aussitôt pour laisser place dans son esprit à des liens assurément logiques. Car la personne se trouve alors en mesure d’envisager une possible cohérence dans le rapport caractérisant l’ensemble des faits observés. Ainsi, si l’observateur perçoit des éléments démontrant une implication de membres influents au sein du pouvoir américain dans la préparation et l’exécution des attentats, les coïncidences qui enluminent les croisades de Donald Rumsfeld et Dick Cheney, du PNAC, de Carlyle et Halliburton, ou de Thomas White, apparaissent alors comme un ensemble de faits beaucoup plus prosaïques et fallacieux, et l’enchainement d’épisodes jusqu’alors étrange et hasardeux devient compréhensible et rationnel.
Cette bascule intellectuelle présente de grands avantages en termes de compréhension de certaines situations géopolitiques en apparence aberrantes et qui s’avèrent beaucoup plus lisibles par la grâce d’un changement de perspective. Mais cette bascule est aussi appropriée et pertinente pour analyser des points très précis du 11-Septembre tel que, par exemple, la localisation des dommages constatés au Pentagone.
L’intérêt du citoyen
Dans son livre Omissions et manipulations de la Commission d’enquête, David Ray Griffin s’interroge sur la trajectoire incongrue et le lieu d’impact final du Boeing qui, selon le récit officiel, a frappé le Pentagone : « Le fait même qu’on ait touché l’aile ouest constitue [une] énigme. Un pilote terroriste aurait sans aucun doute essayé de causer le plus de dégâts possible. Et pourtant, l’aile ouest était en travaux pour rénovation. […] Il est évident que des terroristes d’al-Qaïda suffisamment brillants pour concocter et réussir une frappe sur le Pentagone auraient su que l’aile ouest constituait le plus mauvais objectif et non le meilleur. La Commission Kean-Zelikow ne fait preuve d’absolument aucune curiosité quant à cette aberration. » [4]
Le récit du gouvernement américain affirme en effet que l’attentat contre le Pentagone résulte d’une attaque terroriste utilisant un avion de ligne piraté pour en faire une bombe volante. Or, selon la logique implicite de cette version, étant difficile d’envisager que les terroristes en question aient choisi, comme l’indique judicieusement Griffin, « le plus mauvais objectif et non le meilleur » lorsqu’ils visaient le Pentagone, il en résulte implicitement que le lieu d’impact sur le bâtiment serait la conséquence d’une frappe plus ou moins hasardeuse… Ce postulat, aussi aberrant soit-il, présente cependant un avantage important pour les tenants du récit officiel : en effet, il n’y aurait pas lieu ni pour les enquêteurs, ni pour les citoyens, de se poser de question pertinente concernant la zone d’impact de l’attentat puisque celle-ci aurait été déterminée aveuglément. Or, nous observons que les activités exercées dans la zone du Pentagone ravagée par les attaques sont des activités critiques et que cette question de la zone d’impact est donc fondamentale. Cependant, le Rapport de la commission sur le 11-Septembre ne l’aborde jamais.
Il s’agit là d’un problème crucial concernant le travail de la Commission et qui est symptomatique de la pauvreté du Rapport qu’elle a produit. L’enquête, telle qu’elle est exposée et argumentée, évite soigneusement de s’appuyer sur les faits, de les explorer et de les analyser d’un point de vue neutre et objectif, et partant de cette méthode, pourtant élémentaire, d’établir des conclusions. A l’inverse, le Rapport est orienté de façon à délivrer pour l’essentiel des arguments qui justifient la version gouvernementale communiquée dès le jour des attentats [5] avec un postulat qui était donc verrouillé en amont de l’enquête, éliminant nombre de questions embarrassantes, et cependant incontournables pour une compréhension honnête des faits et de ce qu’ils impliquent.
Comme pour l’ensemble des informations mises en lumière dans le livre La Parenthèse enchantée et dans les articles qui en sont extraits, le lecteur est invité à explorer par lui-même les documents officiels qui sont systématiquement mis à sa disposition, et tout particulièrement le contenu de la version originale du Rapport de la commission d’enquête sur le 11-Septembre, disponible en ligne – en anglais – et téléchargeable (une version partielle du Rapport en français est également accessible en ligne). En attendant de "dévorer" l’intégralité du Rapport officiel, le lecteur pourra, dans un premier temps, entreprendre une recherche très simple à l’aide de mots-clés tels que : "accounting" (comptabilité), "accountant" (comptable), "budget analyst" (analyste budgétaire) ou encore "RSW" pour "Resource Services Washington", le principal service de comptabilité du Pentagone qui a perdu 34 de ses employés dans les attentats…
Il s’agit là d’un moyen, parmi d’autres, permettant de vérifier l’absence d’information sur ce fait crucial au cœur des attentats de 2001. Le Rapport n’indique à aucun endroit ni la nature des activités exercées dans la section précise où le Pentagone a été frappé en 2001, ni la profession des 125 victimes qui y travaillaient. Plus grave encore, l’anéantissement de l’équipe comptable du Département de la Défense et la destruction de ses données financières étaient des faits connus de la Commission qui a donc délibérément choisi d’omettre de communiquer ces informations déterminantes dans son Rapport final, rapport pourtant présenté par ses auteurs et par les autorités américaines comme le compte-rendu exhaustif d’une enquête objective, définitive et irrécusable sur la tragédie du 11-Septembre [6].
Si, comme nous allons le voir, une quantité déterminante de faits indique une destruction intentionnelle de la zone où se trouvaient les données financières critiques du Pentagone ainsi que l’équipe chargée de l’audit sur ces données, et si la Commission d’enquête a omis de prendre en compte ces faits qui pouvaient invalider la version gouvernementale sur le 11-Septembre, alors il est dans l’intérêt du citoyen de résister à la tentation du suicide intellectuel qui consisterait à abandonner tout esprit critique face au dogme des discours imposés par les élites politique, économique ou médiatique. Et à ce titre, il est légitime pour chacun d’entre nous de s’interroger, entre autres, sur la réalisation de l’acte criminel qui a permis d’aboutir à ce résultat.
Par ailleurs, comme le colonel à la retraite de l’US Air Force, George Nelson [26], en fait la démonstration, les autorités en charge de l’enquête sur l’attentat du Pentagone ont refusé, sans motif plausible, de montrer aux citoyens américains les preuves les plus rudimentaires permettant de valider leurs allégations selon lesquelles un avion de ligne détourné par des terroristes s’était écrasé sur le bâtiment du Département de la Défense. Et les incohérences concernant cette hypothèse sont si abondantes [4] que celle-ci ne peut en aucun cas être considérée comme un postulat d’analyse satisfaisant et encore moins comme l’unique option à étudier.
Il est donc essentiel, pour une approche pertinente des événements du 11-Septembre, de dissocier avant toute analyse, les faits observables sur le site du Pentagone de ce postulat selon lequel un avion s’est écrasé sur le bâtiment, postulat qui n’appartient en premier lieu qu’à la théorie de la conspiration des 19 pirates islamistes. Or, cette théorie se base sur un scénario qui a été instantanément délivré par le pouvoir exécutif de l’époque. Et dans un précédent article, nous avons détaillé comment ce pouvoir a, dans d’autres circonstances, usé sans états d’âme de mensonges effarants afin que l’opinion publique valide son action ou dans le but de servir des intérêts privés.
Nous allons constater que les informations recueillies à ce sujet dans plusieurs documents de l’administration américaine et certains éléments de preuve incontournables représentent un enjeu décisif pour l’interprétation qui devrait être faite de cette attaque contre le Département américain de la Défense.
Zone d’impact : les données comptables détruites
Nous l’avons vu précédemment, les états financiers du Pentagone pour les années 1999 et 2000 présentaient respectivement 2300 et 1100 milliards de dollars d’écritures comptables sans traçabilité. Mais pour l’année 2001, la situation est encore plus originale : il n’existe à ce jour aucune évaluation des écritures comptables pour cette période, car les données permettant de réaliser les états financiers ont tout simplement été détruites dans l’attentat du 11-Septembre. Voilà ce que nous apprend le document officiel du Pentagone intitulé Financial management / Ending balance adjustments to General ledger data for the Army general fund (Gestion financière / Finalisation des ajustements de solde pour le Grand livre comptable du Fonds général des Armées) daté du 27 mars 2002 (“Appendice A : Processus d’audit”, page 11) : « Nous n’avons pas effectué un examen détaillé des ajustements pour les données de l’exercice 2001, car l’armée n’a pas publié d’états financiers pour l’année fiscale 2001 en raison de la perte des ressources subie durant les attentats terroristes du 11-Septembre. » [7]
Par ailleurs, une observation attentive du Compte-rendu officiel des opérations du Comté d’Arlington faisant état de la réponse des secours après les attentats nous confirme cet état de fait, page A-68 : « La zone d’impact comprenait le centre d’opérations de la Marine et le complexe de bureaux de la Garde nationale et de l’Armée de réserve. C’était aussi la fin de l’année fiscale et d’importantes informations budgétaires se trouvaient dans la zone sinistrée. » [8]
Ces éléments de preuve d’une importance capitale, extraits de deux documents officiels, indiquent sans aucune ambiguïté que les données comptables de l’année fiscale 2001 ont été détruites dans la zone d’impact des attentats du 11-Septembre, dans une proportion telle que les états financiers de l’exercice 2001 n’ont pu (et ne pourront jamais) être réalisés. Sachant que le montant total des transactions non étayées au Pentagone durant les deux années précédentes s’élevait en tout à 3400 milliards de dollars, cette destruction n’est en rien anodine. Mais la Commission d’enquête n’a jamais mentionné dans son Rapport, ni même évoqué à un stade quelconque de son enquête, ce fait incontournable.
des comptables et analystes budgétaires tués le 11-Septembre [10]
Pour le procès de Zacarias Moussaoui en 2006, l’accusation a produit un document interactif présentant la scène de crime, à savoir un plan des trois premiers niveaux du Pentagone limité à la zone officielle d’impact des attentats et indiquant (de façon incomplète) l’emplacement des corps ou des parties de corps tels qu’ils ont été relevés officiellement par les autorités. En cliquant sur les différents numéros, il est possible de faire apparaître l’identité partielle de la victime (les numéros bleus pour les passagers du vol présumé AA77 et les numéros rouges pour les employés du Pentagone). Des pièces à charge du procès sont en ligne sur un site internet officiel de la justice américaine et du tribunal de Virginie [10].
Le meurtre des comptables du Pentagone
Le 10 octobre 2001, le Washington Post [11] publie un article au sujet d’un service du Pentagone, appelé Resource Services Washington (RSW) qui a perdu 34 employés dans l’attaque du 11-Septembre, soit plus de personnel que n’importe quel autre bureau du Département. Le quotidien précise : « Il s’agit d’un taux de pertes rarement observé par des forces de combat américaines, semblables à ce que quelques compagnies ont subi durant la première vague du débarquement à Omaha Beach au cours du D-Day. Ceux qui sont morts dans le bureau de Jaworski [le directeur du RSW] n’étaient pas des guerriers. Il s’agissait des analystes budgétaires et des comptables – civils pour la plupart – qui s’étaient occupés de la clôture de l’année fiscale. » Mais cette information spécifique, pourtant saisissante, ne sera pas développée plus avant par le Washington Post (dont les standards d’investigation ont apparemment été révisés depuis la belle époque du Watergate). Cette information ne sera reprise par pratiquement aucun autre titre de presse aux États-Unis et ailleurs, et n’aura donc au final qu’un traitement très anecdotique dans les médias [12].
Dans aucune page ni aucune note de son Rapport paru en 2004, la Commission d’enquête ne jugera utile de mentionner ces « détails », ni même d’y faire allusion. Et il faudra attendre six ans pour que l’information publiée dans le Washington Post soit confirmée officiellement dans une étude du Département de la Navy sur les attentats du 11-Septembre intitulée Pentagon 9/11. Paru en 2007, ce rapport indique en page 28 : « le Bureau de l’armée U.S. Resource Services Washington (RSW), qui fait partie du Bureau de l’Adjoint administratif au secrétaire de l’Armée, employant 65 à 70 personnes, gérait les ressources financières et humaines pour le personnel du quartier général. […] La Division Programme et Budget du RSW, particulièrement touchée, a perdu 25 de ses 28 membres. […] Sur 12 des membres présents dans la division Comptabilité de gestion, seuls 3 ont survécu. Pour ces trois-là, la boule de feu et l’effondrement partiel d’un mur a failli causer leur perte, et aucun ne s’en est tiré sans blessure. Tout compte fait, 34 des 40 membres des divisions Programme et budget, et Comptabilité de gestion, présents ce matin-là sont décédés. » Robert Jaworski, directeur depuis douze ans du RSW, qui se trouvait dans une autre section du Pentagone, atteste de ces faits. Le document confirme aussi, page 34, le sort de « Sept victimes [du secteur] 1C535, membres du bureau Programme et Budget de la DIA, qui ont probablement été tuées sur le coup. » [9]
• Le Resource Services Washington est le bureau précisément chargé de la gestion des ressources pour le Quartier Général du Département des Armées (HQDA) [13] et de la budgétisation ainsi que la comptabilité du Pentagone. Le RSW (aussi abrégé HDQA-RM) est effectivement l’un des deux principaux services du Pentagone dévasté le 11-Septembre, comme en témoigne encore aujourd’hui l’hommage sur la page d’accueil du site officiel [14].
Le RSW est subordonné au Bureau de l’Adjoint administratif du secrétaire de l’Armée, l’OAA, lui-même placé sous l’autorité directe du secrétaire de l’Armée, à savoir Thomas White dont nous avons vu le parcours accablant au sein d’Enron. Pour quelle raison White débarque-t-il le 31 mai 2001 au Pentagone, à un poste pourtant déjà pourvu trois mois auparavant et juste avant que le navire Enron ne sombre, emportant avec lui, dans les filets de la justice, la partie des dirigeants restés encore à son bord ? Du fait de ce calendrier opportun, Thomas White, dont l’implication dans les fraudes massives d’Enron est démontrée, entre autres, par les documents qui ont été produits devant la Commission sénatoriale du 18 juillet 2002, échappera à la justice, par la grâce de l’immunité que lui a procurée son poste au Pentagone… [15]
• Le Pentagon Memorial : La liste officielle des 125 victimes employées au Pentagone est largement publiée dans les médias ou sur des sites qui rendent hommage aux morts du 11-Septembre, mais la profession des victimes n’est pas indiquée sur la liste elle-même, dans sa version officielle. Nous avons donc examiné en détail les biographies des victimes, consultables sur le site internet du Pentagon Memorial parrainé par le Département de la Défense [16]. Le mémorial permet d’obtenir de façon parcellaire les renseignements nécessaires concernant l’activité professionnelle de la plupart des employés du Département de la Défense et démontre, là encore, qu’au moins 46 comptables, analystes budgétaires ou personnels du RSW ou de la DIA ont bien été tués le 11-Septembre, soit plus d’un tiers des victimes dénombrées sur les effectifs du Pentagone.
• The American Society of Military Comptrollers (ASMC), le syndicat des professions de contrôle financier et de comptabilité militaire, déplore la perte finale de quinze de ses membres [17]. Un bulletin avait été publié en 2001 [18] : « A la suite de l’attaque du 11-Septembre sur le Pentagone, quatorze membres [la 15e victime est décédée plus tard] de notre section ASMC ont été tués et quatre autres blessés. Ces personnes étaient dans leur service du Pentagone soutenant les opérations de gestion financière des contrôleurs de l’Armée et de la DIA. »
• La biographie de Robert Russell présentée sur le Pentagon Memorial relate un fait particulièrement dérangeant. Après 23 ans de carrière militaire, Robert Russel est entré au gouvernement fédéral pour y travailler en tant que civil. Le 11-Septembre, il encadrait les analystes budgétaires du RSW. La biographie du mémorial ajoute : « Le week-end avant sa mort, Russell avait convié toute son équipe chez lui pour déguster des crabes. Ils fêtaient la finalisation de la clôture du budget de l’année fiscale. Tragiquement, toutes les personnes qui assistaient à cette fête furent impliquées dans l’explosion du Pentagone, et ont maintenant disparu. » [19]
• La DIA, l’Agence de Renseignement de la Défense (Defense Intelligence Agency) compte sept employés décédés sur les quinze présents le 11-Septembre dans les locaux. Ces victimes très qualifiées dans les domaines de l’analyse financière (cf. la liste ci-dessous) appartenaient directement au bureau de Dov Zakheim, le grand argentier du Pentagone dont le parcours formidablement équivoque est détaillé dans le livre La Parenthèse enchantée. Il s’avère que le matin des attentats, Zakheim était en Allemagne pour superviser la logistique financière du redéploiement des troupes américaines basées en Europe de l’Ouest, afin de faire basculer les forces militaires des États-Unis vers les régions du Moyen-Orient, lesquelles se trouveront au cœur des préoccupations de l’après 11-Septembre. Zakheim, comme d’autres responsables haut placés de l’administration américaine, a fait preuve d’un remarquable talent pour anticiper les événements qui allaient résulter d’un acte terroriste que l’appareil d’État américain n’a pourtant pas su empêcher, officiellement, du fait qu’il s’agissait d’une attaque-surprise… [20,27]
Le recoupement des données disponibles de source officielle, et complétées par les informations de l’ASMC et du Washington Post, nous ont permis d’établir une liste très fiable de 46 victimes – parmi les 125 morts dénombrés au sein des employés du Pentagone – travaillant étroitement sur le contrôle de comptabilité ou l’analyse financière des dépenses du Pentagone.
• Dans la liste suivante des victimes du Pentagone, les citations entre points de suspension sont extraites des biographies disponibles sur le Pentagon Memorial, site internet officiel réalisé sous l’égide du Département de la Défense [16].
• Le site OAA 911 Memorial élaboré par le Bureau de l’Adjoint administratif au secrétaire de l’Armée dont dépend directement le RSW (Resource Services Washington) qui compte 34 victimes, fournit des informations sur ce service qui venait précisément de clôturer l’année fiscale pour l’ensemble des finances du Pentagone [21].
• Les quinze membres de l’American Society of Military Comptrollers, le syndicat des professions de contrôle financier et de comptabilité militaire, sont signalés avec l’acronyme ASMC [17].
• Le site du Washington Post apporte quelques précisions utiles pour compléter ces données [22].
• Les sept employés de la DIA travaillaient directement pour le sous-secrétaire à la Défense en charge du contrôle et de la direction des finances du Pentagone, Dov Zakheim [20].
• Le soir du 11-Septembre, à 23h30, la chaine américaine Live 9 présente un reportage sur les familles des personnes portées disparues et diffuse une interview du frère de Sharon Carver, employée du RSW. Il est à la recherche d’informations au sujet de sa soeur dont il n’a pas de nouvelles. Dans la conclusion de son sujet, la journaliste précise que Sharon Carver est comptable. Ce reportage isolé montre que l’information sur la nature de l’activité des équipes touchées au sein du Pentagone était en partie connue des médias, mais ces derniers n’ont pas choisi de développer par la suite leurs investigations sur cette base.
• Enfin, nous aborderons le cas exceptionnel de Bryan Jack, une personnalité hors-norme au sein de l’équipe des analystes budgétaires du Pentagone, mort dans l’attentat, mais, coïncidence absolue, Bryan Jack n’était pas à son bureau le 11-Septembre, la version gouvernementale des événements indique qu’il se trouvait dans l’avion détourné, le vol 77, officiellement écrasé à l’endroit exact où il travaillait.
Nous avons conservé la langue anglaise pour restituer très précisément les intitulés professionnels spécifiques tels qu’ils sont indiqués pour chaque employé. Les professions qui reviennent le plus souvent sont analyste budgétaire (budget analyst), comptable (accountant) et agent – ou spécialiste – de gestion (management officer).
La quarante sixième victime de cette longue liste s’appelle Bryan Jack. Il avait 48 ans quand il a disparu le 11-Septembre. Bryan Jack était économiste et travaillait depuis 23 ans au Pentagone. Carla Tighe, elle aussi économiste et qui fut sa collègue au Département de la Défense, le décrit comme un brillant mathématicien, chef de la programmation et spécialiste de l’économie fiscale au sein du Bureau du secrétaire à la Défense après avoir été durant des années expert en analyse budgétaire.
Bryan Jack travaillait à l’endroit exact où a eu lieu l’attaque sur le Pentagone et cet attentat lui a été fatal. Pourtant, il n’était pas dans l’enceinte du Pentagone ce matin-là. Selon la version officielle, Bryan Jack se trouvait à l’intérieur du Boeing, parmi les passagers du Vol 77 qui est supposé s’être écrasé précisément sur le lieu de travail de l’économiste, percutant de plein fouet le bureau des analystes budgétaires du Département de la Défense…
Parmi les centaines de coïncidences qui jalonnent cette journée du 11-Septembre, telle qu’elle nous est racontée par le récit gouvernemental américain, celle-ci est particulièrement remarquable…
Le groupe Enron, dont nous avons étudié dans le précédent article le modèle de corruption et de fraude qui caractérisait cette entreprise, employait lui aussi des mathématiciens au profil semblable à celui de Bryan Jack : génies de l’analyse financière autant que de la programmation informatique. De tels experts sont particulièrement utiles pour élaborer des programmes de calculs complexes adaptés aux besoins des marchés financiers ou pour permettre la réalisation de transactions de toutes sortes…
Dov Zakheim qui est au moment des attentats le contrôleur du budget au Pentagone, c’est-à-dire le grand argentier de cette administration, a déjà été, de 1985 à 1987, sous-secrétaire adjoint à la Défense pour la planification des ressources au Département de la Défense, jouant un rôle actif dans l’acquisition des systèmes informatiques du ministère, la planification stratégique, la programmation et les processus budgétaires. Sûrement, à cette époque, croisait-il déjà Bryan Jack dans les couloirs du Pentagone étant donné que ce dernier travaillait là depuis 1978.
Dov Zakheim a publié en 2011 un livre autobiographique retraçant son parcours sous l’administration Bush-Cheney. Bien entendu, il consacre un chapitre au 11-Septembre, mais le lecteur ne trouvera dans cet ouvrage qu’une seule et unique phrase concernant le sort terrible de l’équipe qui, pourtant, travaillait sous la direction de cet homme : « Beaucoup de nos collègues avaient péri dans l’attaque, y compris un membre de mon équipe qui venait d’épouser sa compagne de longue date. » Dans les circonstances qui nous intéressent, cette remarque parait particulièrement anodine. En réalité, tout laisse à penser qu’elle adresse un étrange "clin d’œil" à une victime bien particulière du 11-Septembre : Bryan Jack qui venait précisément d’épouser en juin 2001 sa compagne, l’artiste Barbara Ratchko, également ancien officier militaire [27].
Un crime de masse, mais pas d’enquête criminelle publique
Nous avons soulevé la question plus tôt : l’anéantissement d’une si vaste partie des équipes et des données comptables du Pentagone peut-il raisonnablement être considéré comme un simple fait anodin, un dommage collatéral du 11-Septembre qui ne mérite en soit que peu d’attention ? Comment ne pas être surpris que la Commission d’enquête et la presse s’en soient si tôt désintéressées ? Parions que si une telle destruction avait eu lieu hors du contexte des attentats, elle aurait constitué à elle seule un événement majeur dans l’Histoire des États-Unis et soulevé des montagnes d’interrogations auxquelles le gouvernement en place aurait bien été contraint de donner quelques réponses.
Il apparait en fait qu’aucune enquête criminelle appropriée n’a jamais été menée pour déterminer les causes exactes de la mort des 46 comptables et analystes budgétaires tués dans l’enceinte du Pentagone le 11-Septembre, ni pour identifier par des méthodes policières éprouvées le ou les coupables de cet acte qu’il est pourtant logique de considérer comme un meurtre. La Commission sur les attentats se réfère, à plusieurs reprises, au fil de son rapport, à une enquête non publique réalisée par le FBI et connue sous l’acronyme PENTTBOM (Pentagon/Twin Towers Bombing Investigation), mais cette enquête dont nous ne savons pratiquement rien à ce jour, est supposée rester classée secrète pour des décennies… En fait, cette étape d’investigation policière publique – élémentaire – a été simplement supprimée de l’enchainement des événements du 11-Septembre et ne sera donc jamais menée comme il convient pour élucider les circonstances précises de la mort des 2973 victimes directes du 11-Septembre [23].
En attribuant aux attentats la dimension d’un acte de guerre, dès le soir du 11-Septembre, l’administration Bush s’est immédiatement affranchie d’une telle procédure pourtant essentielle au bon fonctionnement et à la transparence des institutions démocratiques du pays. Et en pilotant lui même la Commission d’enquête, politique et partisane, qui ne débutera que 441 jours après ce vaste crime, l’exécutif américain évitera que soient posées à son encontre les questions dérangeantes. Et ce grâce, entre autres, au rôle-clé tenu au sein de la Commission par Philip Zelikow, proche collaborateur de la secrétaire d’État Condoleezza Rice et qui avait fait partie du gouvernement de transition de Bush en janvier 2001 [25]. Enfin, en désignant très tôt un coupable, Oussama Ben Laden, et en menaçant ouvertement de représailles quiconque ne partageant pas ce point de vue, l’équipe au pouvoir finira d’imposer aux citoyens américains les conditions contraignant le sain exercice de l’esprit critique et la manifestation de questions fondamentales en mesure de garantir au peuple américain un contrôle minimum du bon usage de l’appareil d’État par le pouvoir en place.
Malgré cela, les consciences vont se manifester en désaccord avec le récit de l’administration Bush, qu’il s’agisse de personnes blessées dans les attentats, de familles de victimes décédées le 11-Septembre, de militaires (impliqués ou non dans les événements), de membres des agences de renseignement, de pilotes, de scientifiques, d’ingénieurs, d’architectes, rejoints par des centaines de milliers de citoyens américains, et enfin des millions de citoyens, dans le monde entier, qui refuseront de se plier au dogme de la version officielle du gouvernement des États-Unis. Ainsi naitra le Mouvement international pour la vérité sur le 11-Septembre grâce auquel certaines voix remarquables pourront être entendues, telle que celle d’April Gallop, rescapée de l’attaque sur le Pentagone. Nous prendrons connaissance, dans le prochain article, de son témoignage aussi lumineux qu’édifiant.
Lire l’article suivant : Il faut écouter April Gallop
En lien avec cet article
Le principe de précaution se fonde sur l’impossibilité de prouver qu’une affirmation fausse est vraie. Ne pas réussir à prouver qu’une proposition est vraie ne la rend pas forcément fausse mais la prudence est alors de mise, particulièrement dans le cas d’un évènement qui change la face du monde comme l’attaque terroriste présumée du 11 septembre 2001.
Après [dix] longues années, notre gouvernement n’a fourni au public aucune preuve physique corroborant son affirmation selon laquelle les attentats étaient l’œuvre de terroristes musulmans, ou même confirmant que l’identité des avions qui ont frappé leurs cibles le 11 Septembre étaient les mêmes que ceux spécifiés dans le Rapport de la commission du 11/9. Comme expliqué ci-dessous, ce serait un jeu d’enfant d’identifier chacun des quatre avions, et tant qu’il n’y a aucune preuve matérielle de leur identité, aucune conclusion ne peut être tirée pour soutenir la véracité du récit officiel. […]
En plus de ma participation directe en tant qu’enquêteur sur des accidents d’avion, j’ai examiné une multitude de rapports d’enquête sur des accidents d’avions et délivré des conclusions minutieuses et détaillées […] Chaque avion civil ou militaire transportant des passagers a de nombreuses pièces qui sont identifiées pour la sécurité du vol. Si l’une de ces pièces venait à défaillir pendant le vol, la défaillance provoquerait la perte de l’avion et de ses passagers. En conséquence, ces pièces sont contrôlées individuellement grâce à un numéro de série distinctif et tracées dans un document de "consignation des opérations de maintenance" […]
Le Vol 77 d’American Airlines a été rapporté comme étant celui d’un Boeing 757, avec le numéro d’enregistrement N644AA, transportant 64 personnes, dont l’équipage de vol et 5 pirates de l’air. Il a été rapporté que cet avion, avec son envergure de 38m, a percuté le Pentagone, laissant un trou d’entrée pas plus large que 5m. Suite à l’extinction de l’incendie qui en a résulté, il aurait été très facile de ramasser en un quart d’heure suffisamment de pièces sur le site pour identifier formellement le numéro d’enregistrement de l’avion. Des pièces aérospatiales semblent avoir été retrouvées sur le site mais aucune tentative n’a été faite pour relever des numéros de série ou pour identifier des pièces spécifiques. Certains éléments retirés du bâtiment ont en réalité été cachés au public.
Le gouvernement affirme que quatre gros avions de ligne se sont écrasés le matin du 11 Septembre, provoquant la mort de plus de 3000 êtres humains, et pourtant aucune preuve matérielle n’a été produite pour tenter d’identifier formellement un seul des quatre avions. Au contraire, il semble seulement que toutes les preuves potentielles ont délibérément été cachées au public. Les preuves matérielles auraient dû inclure des centaines de ces pièces d’avions cruciales régulièrement remplacées, ainsi que les vidéos de sécurité qui ont été confisquées par le FBI après chacun des tragiques épisodes.
Avec toutes les preuves facilement disponibles sur le site du crash du Pentagone, n’importe quel enquêteur rationnel et objectif ne pourrait que conclure qu’aucun Boeing 757 n’a percuté le Pentagone, contrairement à ce qu’on affirme. […]
C’est le problème central avec le récit du gouvernement sur le 11/9. Aussi douloureux et déchirant que puissent être la perte de vies innocentes et les graves problèmes de santé de milliers d’autres, on ne peut ignorer la probabilité troublante et cauchemardesque que tant d’Américains aient été victimes de la conspiration la plus ignoble de l’histoire de notre pays.
NOTES : Le grand public n’a vu aucune des preuves physiques qui auraient dû être collectées sur chacun des quatre sites de crash (une procédure de routine dans le cadre des enquêtes obligatoires ouvertes pour chaque accident d’avion important.) […] La responsabilité de l’enquête et des rapports avait été assignée au FBI, mais celui-ci a refusé de divulguer une seule de ses enquêtes obligatoires. La réponse du FBI à la demande de copies de leurs rapports dans le cadre de la Loi de Liberté de l’Information (Freedom of Information Act) a été un simple refus. L’agence a déclaré que leurs rapports d’enquête "étaient dans un fichier" mais que le FBI était exempté d’une publication sous le coup de la FIA "pour ne pas heurter la sensibilité des familles de victimes des crashs" [26].
Organigramme
Cliquer sur l’image ci-dessous pour accéder à l’organigramme en haute résolution
http://www.reopen911.info/2111.html
Rapport final de la Commission d’enquête Kean-Hamilton-Zelikow sur les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis.
page A-68 : « d’importantes informations budgétaires se trouvaient dans la zone sinistrée. »
http://en.wikipedia.org/wiki/Office_of_the_Administrative_Assistant_to_the_Secretary_of_the_Army
Merci pour cet article et cette compilation de faits sur les services comptables du Pentagone.
Les pro-VO chanteront encore leur mantra du grand ‘hasard’ 11 septembreux
C’est la première fois que je me vois véritablement en désaccord avec Lalo Vespera dans cette série d\’articles tout à fait brillante, que j’ai d’ailleurs déjà louée ici même. Vespera écrit:
« La logique d’une attaque terroriste utilisant un avion de ligne piraté pour en faire une bombe volante, pose implicitement le postulat d’une frappe plus ou moins hasardeuse sur le Pentagone. Et ce postulat implique qu’il n’y aurait pas lieu de se poser de question pertinente dans l’enquête, concernant la zone d’impact puisque celle-ci aurait été déterminée aveuglément. »
J’ai une formation de logicien (logique ancienne et moderne, ou mathématique), et je réalise naturellement que le mot ‘logique’ est un de ces vocables à signification multiple. En français, en particulier, on aime à parler de logique de guerre, de logique économique, de logique de l’histoire, et ainsi de suite, ce qui est moins le cas en anglais, par exemple.
Même en prenant en considération cette polysémie du mot, je vois mal ce que peut vouloir dire le mot ‘logique’ dans le passage en question. Cet état d’incertitude sémantique est aggravé par le fait que Vespera use du mot ‘postulat’ dans la même phrase, un vocable qui appartient à la langue mathématique depuis des siècles, en particulier, au texte de la traduction des Éléments d’Euclide. Dans ce livre fondamental de géométrie, les postulats constituent, avec les définitions et les notions communes, les propositions liminaires qui forment les points de départ des enchaînements déductifs du traité. Ce qui implique donc que les postulats précèdent les déductions et ne sont jamais impliqués par elles.
Il faudrait donc d’abord expliquer ce que l’expression ‘logique d’un événement spatio-temporel’ signifie. Ensuite, comment cette logique en vient à poser un postulat. Si je m’en tiens à la formulation littérale de la première phrase de la citation, celle-ci, j’en suis désolé, n’a strictement aucun sens.
Voici l’interprétation la plus généreuse que je puisse offrir de cette phrase:
Le fait d’une attaque terroriste utilisant un avion de ligne piraté pour en faire une bombe volante implique une frappe plus ou moins hasardeuse sur le Pentagone.
Cette phrase est maintenant intelligible, mais on voit tout de suite qu’elle n’est pas vraie. Le fait cité n’implique aucunement que l’endroit de la frappe soit un hasard: certes, il est possible que l’avion de ligne ait frappé le bâtiment au hasard, mais cela n’est aucunement une résultante nécessaire du fait que l’avion de ligne fut détourné par des pirates dont l’intention était de l’utiliser comme une bombe. En soi, ce dernier fait n’exclut aucunement les deux possibilités suivantes:
1) Les pirates de l’avion avaient l’intention de frapper l’endroit effectivement percuté le 11 septembre 2001.
Naturellement, on objectera immédiatement que cela est hautement improbable, car si l’on admet l’hypothèse selon laquelle les pirates en question étaient des militants islamistes, ceux-ci auraient sûrement voulu causer autant de dégâts que possible, tuer Donald Rumsfeld, et s’épargner la manœuvre scabreuse et risquée effectuée pour atteindre la partie du bâtiment effectivement frappée le 11 septembre.
D’où la seconde possibilité:
2) L’avion de ligne fut bien piraté, mais il fut téléguidé vers l’endroit de la frappe.
En ce qui concerne la frappe du Pentagone, je pense que Vespera se doit de prendre connaissance des articles de Jim Hoffman sur la question et les discuter:
« The Pentagon No-757-Crash Theory: Booby Trap for 9/11 Skeptics »,
15 novembre 2004
« The Pentagon Attack: What the Physical Evidence Shows », 26 mars 2006.
Ces textes sont disponibles à 911research.wtc7.net.
Ainsi que le travail de Frank Legge:
« What Hit the Pentagon? Misinformation and its Effect on the Credibility of 9/11 Trtuh », Journal of 9/11 Studies 26, juillet 2009.
Et, avec Warren Strutt, « Flight AA77: New FDR Analysis Supports the Official Flight Path Leading to Impact with the Pentagon », Journal of 9/11 Studies 20, janvier 2011.
Frank Legge (en coopération avec David Chandler) a publié un troisième papier sur la frappe du Pentagone en septembre 2011. On en trouvera la référence sur son site: scienceof911.com.
L’étude de ses travaux convaincra notre auteur que rien dans l’hypothèse que le vol AA-77 s’est écrasé sur le Pentagone n’interdit « de se poser de question pertinente dans l’enquête, concernant la zone d’impact… »
Merci à lalo pour ce travail titanesque et édifiant.
remarquable article.
Quelque chose me choc cependant :
l’article de Lalo dit que le Resource Services Washington (RSW), largement vitime de l’attentat, employait 65 à 70 personnes maximum.
Et ce RSW de 70 personnes maximum est sensé être le service comptable qui gère un budget annuel supérieur à 2000 milliards ??
Je trouve ça vraiment difficile à croire.
Ce RSW n’aurait il pas eu seulement pour fonction de tenir la comptabilité du bâtiment du pentagone, son backoffice, qui n’aurait donc rien à voir avec le budget militaire lui meme ?
du coup la demonstration se trouverait vraiment affaibli.
Le RSW (Resource Services Washington) est le service de comptabilité et de budgétisation du Pentagone qui a produit les deux rapports d’audit mentionnant les dépenses comptables non identifiées sur les années fiscales 1999 et 2000, et nous n’affirmons en aucun cas que c’est la seule et unique structure chargée au sein du Département de la Défense des Etats-Unis de gérer l’ensemble des budgets de cette institution.
Par ailleurs, notre article ne dit pas que le budget annuel du DoD est de 2000 milliards de dollars. Le budget fédéral alloué annuellement est moindre, actuellement aux alentours de 800 milliards de dollars (ce qui est déjà, certes, une somme démesurée…). Ce sont les détournements de fonds opérés dans le budget global du DoD qui sont de 2300 Md$ pour l’année fiscal 1999 et 1100 Md$ pour l’année 2000.
Enfin, l’objectif de cet article n’est pas de décrire en détail l’organisation de la gestion budgétaire globale d’une des plus grandes administrations du monde. Nous en serions tout simplement incapables étant donné que la gestion financière du Département de la Défense des Etats-Unis est en très grande partie dissimulée au contribuable américain depuis la seconde guerre mondiale, comme nous l’expliquons dans « Les bénéfices de la dissimulation ».
L’objectif de cet article est de démontrer qu’un événement capital, à savoir l’anéantissement de cette équipe comptable chargée des rapports annuels d’audit et la destruction des données financières permettant d’établir ces rapports, a été totalement occulté par l’amplitude de l’événement médiatique du 11-Septembre, et qu’il se trouve dans cette anomalie majeure des clés de compréhension pour les citoyens. Il est aussi intéressant de constater que les informations présentées ici sont extraites de documents officiels et que les faits qu’elles énoncent entrent en contradiction violente avec la version officielle délivrée par la Commission d’enquête sur les attentats.
En vous remerciant pour votre remarque et pour l’attention portée à cet article,
Lalo Vespera
» Enfin, nous aborderons le cas exceptionnel de Bryan Jack, une personnalité hors-norme au sein de l’équipe des analystes budgétaires du Pentagone, mort dans l’attentat, mais, coïncidence absolue, Bryan Jack n’était pas à son bureau le 11-Septembre, il se trouvait dans l’avion détourné, le vol 77, officiellement écrasé à l’endroit exact où il travaillait » .
Ha, mince ! C’est vraiment pas de chance !
Quelle » coïncidence » en effet ! La victime a t-elle eu le temps de calculer le taux de probabilité qu’un tel évènement puisse en temps » normal » arriver ? Visiblement, on ne voulait plus de comptables au Pentagone… 3400 milliards + le montant de l’année 2001 dont nous ne saurons jamais rien, une paille !
Merci pour cet article.
Le livre » La parenthèse enchantée » par le sérieux de son investigation, la précision et l’originalité de son questionnement, la pertinence de ses conclusions pétries d’esprit rationnel et d’intelligence critique me semble un livre neuf sur le 11 septembre 2001- Un livre indispensable dans sa bibliothèque et un livre à offrir à Noël aux proches et aux esprits encore vivants.
Bravo à Lalo Vespera.
@ tous, merci pour vos commentaires à propos de l’article.
@ Fulcanelli
Dans cette phrase de l’article que vous indiquez, la question de la logique est posée dans le cadre du point de vue de la version officielle et des incohérences qu’elle suppose au regard de nombreux faits qui la contredisent. Votre formation de logicien vous offre une acuité toute particulière pour juger de l’emploi approprié ce certains termes dans ce domaine, et vos remarques me donne l’occasion de préciser mon propos.
Tout d’abord, je ne souhaite pas dans cet article entrer dans le détail des causes de l’explosion qui a détruit une partie du Pentagone. Comme je le mentionne cependant, la théorie de l’avion de ligne que soutient le récit officiel ne peut être considérée comme un postulat d’analyse acceptable tant que les autorités américaines refuseront de produire les preuves élémentaires qu’elles prétendent par ailleurs posséder – des preuves donc vérifiables par le citoyen – permettant d’étayer les affirmations qu’elles avancent à ce sujet.
Les informations que vous indiquez sont intéressantes et, de mon point de vue, développant cet aspect, elles viennent en complément du propos de l’article.
Mais l’objectif de cette partie de l’article est davantage de souligner les aberrations que suppose le récit que la version officielle tente d’imposer à l’esprit des citoyens. Et je pose aussi la question de l’intérêt du citoyen face à un discours des autorités qui s’affranchit justement de certains principes élémentaires de la logique pour viser, avant toute chose, la « fabrication du consentement ».
Tenant néanmoins compte de vos remarques, j’ai apporté quelques précisions dans le paragraphe dont il est question en souhaitant qu’il soit ainsi plus clair.
Merci à vous,
Lalo
Les preuves fournies par la VO sont toutes bidons. Il y a quelques années a été posté ici une vidéo (en fait LA video!) comprenant des interview très rigoureux des policiers en faction et des fossoyeurs (il y a un cimetière pas loin) qui ont décrit précisément le passage de l’avion: plus de doute celui ci est arrivé perpendiculairement au mur. Les « preuves » ci dessus avec une pénétration à 45% ça ne tient pas la route.
Ensuite toutes les photos montrent qu’un avion ne rentre pas dans le trou (it does not fit!), donc le trou a été fait par un missile.
Conclusion: Il y avait bien un avion (au moins un, de type militaire, confirmé par les aiguilleurs), il a bien lancé son missile de façon millimétrée et il est parti
En fait, le pentagone, contrairement aux tours, c’est l’opération la plus compliquée sur le plan technique, c’est au ras du sol, il faut faire des dégâts mais pas trop, le bureau de Rumsfeld n’est quand même pas si loin, il faut des morts dans l’équipe comptable mais pas annihiler toute la défense US pour plusieurs années, ni tuer un commanditaire, qui, pour le scénario, n’as pas le droit d’être en voyage.
J’imagine que, dans de telles contraintes, des tests réels ont été faits sur des murs de même conception, soit avec un missile lancé de loin soit lancé d’un avion, la précision voulue a vraisemblablement imposé que ce soit lancé d’un avion, et perpendiculairement car la reproductibilité du test est plus fiable.
Il y a eu par ailleurs des lampadaires à prendre en compte, des explosifs à synchroniser….pas vraiment une réussite, et Rumsfeld a tellement bien communiqué avec son lapsus sur le missile, qu’il a été le premier à dégager de l’équipe ministérielle: Vraisemblablement, bien qu’il ait été au plus proche des attentats, ses pairs (qui étaient bien planqués) ne l’ont plus trouvé assez costaud dans ce rôle clé d’une des plus grande manipulations de tous les temps.
Et Merci M. Vespera
j’ajoute que contrairement aux 2 tours, un émetteur de guidage au pentagone aurait été détecté tout de suite
» Avez vous déjà vu ces images du gazon du Pentagone le
7 Septembre 2001 ? »
http://forum.reopen911.info/t8546-pentagone-le-7-spetembre-2001.html
Sur la carte signalant les victimes
http://reopen911.info/flash/Pentagonscene.html
je ne vois pas de gradés de l’OSD (autour de la zone grise centrale qu’on voit à
http://www.reopen911.info/News/wp-content/uploads/2012/08/firstfloor-600-w.jpg)
En 2001, le budget annuel du DOD était de 360 milliards de dollars.
Expliquez-moi comment une somme correspondant à 6 années (2300 milliards) de budget peut être détournée ?
CELA N’A AUCUN SENS !
On sait depuis 2002 que cet argent n’a jamais été détourné : qu’il s’agit juste d’un problème d’informatique et de référencement…
Qui datait de l’époque CLINTON, puisque cette situation était déjà connue lors d’un audit en 1999.
http://hv.greenspun.com/bboard/q-and-a-fetch-msg.tcl?msg_id=002hxm
@ Bradbury
Je comprends l’étonnement, voire le possible désarroi, que peut provoquer l’évocation de montants à ce point astronomiques.
Mais pour y voir plus clair, le plus simple reste d’en revenir aux faits et à leurs sources.
Ce sont les rapports d’audit des années fiscales 1999 et 2000 effectués à la base par l’équipe comptable du Pentagone anéantie le 11-Septembre qui mentionnent respectivement ces sommes de 2300 milliards et 1100 milliards de dollars. Je vous propose de prendre connaissance du premier et du deuxième article de cette série pour y trouver le détail des faits à ce sujet ainsi que l’ensemble des documents qui les étayent, mis à disposition du lecteur :
http://www.reopen911.info/News/2012/07/03/la-parenthese-enchantee-111-un-certain-10-septembre-2001/
http://www.reopen911.info/News/2012/07/10/la-parenthese-enchantee-211-le-tresor-enseveli-du-pentagone/
Différentes déclarations solennelles effectuées devant des assemblées représentatives du Congrès des Etats-Unis par des personnalités politiques américaines incontournables telles que Robert Byrd, Peter DeFazio ou Cynthia McKinney ont par ailleurs confirmé ces données, et en particuliers le fait que ces rapports visaient des masses financières MANQUANTES dans la comptabilité du Pentagone et non un « problème d’informatique et de référencement ».
Enfin, dans son ouvrage « Franchir le Rubicon », paru en 2004, le journaliste et ancien officier du LAPD Michael Ruppert apporte plusieurs éléments de réponses concernant la question du ratio entre les montants de transactions indiqués par les rapports d’audit et le budget fédéral annuel alloué au Pentagone (merci à Ecart Type pour cette référence) :
« Un septique dira : ‘Comment le Pentagone pourrait-il perdre des milliers de milliards de dollars ? Son budget annuel est actuellement seulement de 480 milliards de dollars [en 2004] (ce qui est plus que les dépenses militaires combinées de tous les autres pays du monde)’ La réponse est simple. Le Pentagone gère les fonds de retraite de deux millions de militaires, sans compter ses employés civils. Il gère également leurs fonds d’assurance maladie. Il possède de l’immobilier et perçoit des loyers, de même que c’est lui qui attribue concessions et marchés au sein des bases militaires. Et quand le Congrès donne son approbation à un programme d’armement pluriannuel, la totalité des fonds assignés rentre dans les comptes du Pentagone alors qu’ils sont versés sur plusieurs années. »
En page 284 du tome 2 de la version française du livre de Ruppert, et en page 497 de la version originale du livre, dont le fichier PDF est actuellement accessible en ligne à cette adresse :
http://torontoforumoncuba.weebly.com/uploads/5/1/8/5/5185218/crossing_the_rubicon_-_the_decline_of_the_american_empire_at_the_end_of_the_age_of_oil.pdf
Bien à vous,
Lalo Vespera
@Gil
J’adhère bien au scénario que vous décrivez.
J’avoue que je me suis plus intéressé au WTC1, 2 et 7 qu’au Pentagone bien que ne pouvant admettre la vo abracadabrantesque pour ce dernier.
L’explication alternative » Qu’est-ce que c’était alors ? » ne me préoccupait pas car l’essentiel était pour moi — l’impossibilité — de la vo. En quelque sorte, « Je ne sais pas quoi mais c’est pas un avion de ligne » pouvait résumer mon opinion
Mais votre scénario je trouve colle vraiment bien avec les « contraintes » techniques qu’impose l’affaire, si l’on veut proposer une explication rationnelle
Et je risque alors une proposition, non celle d’un missile, mais celle d’une BOMBE, soit guidée par l’avion après largage, soit bombe intelligente autoguidée, avec par exemple une image de la cible en mémoire dans ses circuits de l’endroit précis de la façade avec analyse en temps réel de la correspondance entre l’image vue et l’image en mémoire, assurant ainsi l’exactitude des dégâts attendus.
Pas exactement un missile donc , mais dans ce genre d’armes sophistiquées elles ont des points communs dans un éventail de caractéristiques propres à l’une ou l’autre. Avec aussi des engins hybrides des deux groupes.
Quelqu’un dans la communauté des reopen911 ou des sympathisants connaitrait-il bien ce domaine des bombes intelligentes ? Pour nous donner des éléments.
@René M
merci d’avoir lu mon post. bombe ou missile ? mais pourquoi pas bombe ET missile: lui il fait des trous bien ronds dans les murs et il en reste quelque chose à la fin qui peut être bâché et porté par une vingtaine de personnes.
Vu le nombre de lapsus faits par des autorités US (Rumsfeld n’est pas le seul) je penche pour le missile sans explosif, avec des bombes déjà présentes à l’intérieur du pentagone. La synchronisation n’a pas tout a fait réussi puisque le toit s’est écroulé bien après l’intervention des secours. Pour les bureaux d’études et les exécutants techniques de ces attentats, le dosage n’a pas été facile à trouver ni au pentagone, ni sur les tours 1 et 2 de conception extra-ordinaire sur lesquelles ils ont mis trop d’explosif. Pour la tour No 7, plus petite, de structure plus classique, la démolition a été vraiment contrôlée.
Pour revenir sur le pentagone, nous ne manquons pas de photos des trous faits par ce missile, celui à l’extérieur bien sûr, certains à l’intérieur. Mais aucune analyse objective sur l’alignement de ces trous… sans doute parce qu’elle démontrerait que cet alignement est perpendiculaire à la façade.
merci lalo , la tu nous éclaires sur une des facettes des crimes de l’administration americainne ( qui est entre les mains des grandes compagnies)
3400 milliards y’a de quoi faire une industrie de guerre un peu partout dans le monde surtout si on suit le cours des evenements depuis a ce jours merci encore