Lockerbie : les doutes augmentent sur l’implication de la Libye
Serait-ce parce que la vérité est sans véritable enjeu, maintenant que le régime de Kadhafi a été renversé par les puissances de l’OTAN l’an dernier, ou parce qu’elle est désormais inatteignable, les véritables protagonistes étant soit morts, soit bien à l’abri ? Toujours est-il que 24 ans après l’explosion du vol 103 de la Pan Am au-dessus de l’Ecosse, les preuves et les témoignages réfutent toujours plus la version officielle qui voulait que le régime libyen soit responsable de cet attentat qui fit 270 morts en 1988. Fabrication de preuves, faux témoignages, dessous-de-table, procès évité par les autorités britanniques pour ne pas exposer la fragilité du dossier, tous les ingrédients de l’attentat sous "fausse bannière" (False Flag) sont bien présents. Et les grands médias comme ici la chaine qatarie Al Jazeera, ne rechignent plus à parler des faiblesses de l’accusation.
De nouvelles preuves jettent le doute sur l’attentat de Lockerbie
Source Al Jazeera, le 27 février 2012
Traduction Daniel pour ReOpenNews
Des documents secrets montrent que la condamnation [des accusés] pour l’attentat de [Lockerbie] aurait probablement été annulée.
Une enquête menée pour la chaine Al Jazeera a permis de révéler que de nouvelles preuves scientifiques dénichées lors d’une étude juridique écossaise mettent à mal la version retenue contre le supposé coupable de l’attentat de Lockerbie.
La “Scottish Criminal Case Review Commission” (SCCRC) rapporte des preuves détaillées qui auraient probablement permis l’annulation du verdict contre Abdel Baset al-Meghrahi (ci-dessous,) un Libyen condamné pour l’attentat du vol 103 de la Pan Am en 1988.
Le documentaire de plus d’une heure « Lockerbie : Case Closed » qui [a été] diffusé sur Al Jazeera, lundi 27 février, examine les éléments découverts par la commission SCCRC, et révèle une nouvelle preuve scientifique inconnue de la commission, qui réfute complètement une partie cruciale de l’accusation contre l’homme que l’on surnomme le “Lockerbie Bomber”.
Parmi les éléments de preuve examinés par le SCCRC se trouve le témoignage de Tony Gauci, propriétaire d’un magasin à Malte, et témoin principal de l’accusation.
Gauci a identifié al-Megrahi comme étant l’homme qui lui aurait acheté des vêtements et un parapluie le 7 décembre 1988 – dont les débris ont été retrouvés plus tard parmi ceux récupérés sur les lieux de la catastrophe.
La SCCRC a rassemblé un certain nombre d’éléments qui remettent sérieusement en cause cette identification ainsi que le récit des événements fait par Gauci concernant ce jour, qui était le seul où Megrahi pourrait avoir été présent à Malte pour effectuer de tels achats.
Le rapport soulève également des inquiétudes quant à la légitimité du processus d’identification formelle, dans laquelle Gauci a indiqué Megrahi parmi d’autres suspects. La commission a constaté que Gauci avait vu une photo de Megrahi dans un article de magazine qui l’identifiait comme un suspect possible plusieurs semaines avant que l’identification n’ait lieu.
La SCCRC a également constaté que la police écossaise savait que Gauci était intéressé par la récompense financière, malgré ses déclarations contraires.
Gauci aurait reçu une récompense de deux millions de dollars du gouvernement américain pour son rôle dans l’affaire. En vertu de la loi écossaise, les témoins ne peuvent pas être payés pour leur témoignage.
Plus important encore, le documentaire va révéler les résultats spectaculaires de nouveaux tests scientifiques qui contredisent la partie la plus cruciale de la preuve médico-légale reliant l’attentat à la Libye.
Les nouvelles révélations ont été soumises à al-Megrahi, qui est malade – en phase terminale – en Libye, et ses commentaires sur l’affaire seront rendus publics pour la première fois dans ce reportage. Al-Megrahi soutient qu’il n’est jamais entré dans le magasin de Gauci.
"Si j’ai une chance de le voir [Gauci], qu’il sache que je lui pardonne. Je lui dirai que jamais de ma vie, je ne suis rentré dans sa boutique. Je n’ai jamais acheté les vêtements chez lui. Et je lui dirai qu’il m’a fait beaucoup de mal… Je ne l’ai jamais vu de toute ma vie, sauf devant la Cour, où j’ai vu un homme très simple," a déclaré Meghrahi à Al Jazeera.
John Ashton, qui a enquêté sur cette affaire pendant près de 20 ans si l’on prend en compte le temps qu’il a passé dans l’équipe de défense d’al-Megrahi, a déclaré: "La catastrophe de Lockerbie a été le pire attentat terroriste en Europe. Il y a eu plus d’Américains qui sont morts dans cette attaque que dans n’importe quel autre événement terroriste avant le 11-Septembre. C’est aussi le pire déni de justice jamais commis en Grande-Bretagne ; on a condamné un faux coupable et les vrais tueurs sont toujours en liberté…"
Traduction Daniel pour ReOpenNews
VIDEO (en anglais, non sous-titrée)
Extrait de l’émission sur l’attentat de Lockerbie – Al Jazeera
En lien avec cet article :
- Lockerbie : al-Megrahi dit avoir été poussé à ne pas faire appel Source Lexpress.fr, le 27 février 2012
- Les preuves trafiquées du terrorisme libyen (« Manipulations africaines », un livre de Pierre Péan) sur Le Monde Diplomatique, mars 2012
- Kadhafi Ne Rime Pas Avec Lockerbie sur BakchichInfo, le 5 janvier 2012
- Libye du sang pour du pétrole – La guerre Vampire Source : LiaDiane.com. 28 mars 2011
- Terrorisme : La véritable histoire de Lockerbie par Massimo Mazzucco, sur LuogoComune le 2 octobre 2009
- Kadhafi chez Larry King : « al-Qaida se trouve à New York » Source : vidéo publiée par CNN, octobre 2009
Les auteurs de l’attentat appartiendraient à la CIA (comme d’hab).
Ils visaient deux ou trois agents qui rentraient aux states avec les preuves de l’implication de la CIA dans un trafic de drogue local.
Extrait:
« Le jour ou il a été soufflé, le vol Pan Am 103 portait cette équipe de C.I.A. et des enquêteurs du FBI, le Chef Adjoint de la C.I.A. assigné à Beyrouth et trois officiers d’Intelligence de la Défense, y compris McKee et Gannon, en route vers Washington pour livrer un rapport sur le rôle de la C.I.A. dans le trafic d’héroïne et l’impact sur le financement du terrorisme et la crise des otages.
En bref, tous ceux ayant une connaissance directe des commissions occultes de la CIA et du trafic d’héroïne est décédé sur le vol Pan Am 103. Une valise empaquetée d’héroïne d’une valeur de 500,000 $ a été trouvée dans l’épave. Elle est apparue aux enquêteurs, comme la preuve de la corruption.
Le plus incroyable revient au Département d’État américain qui a publié une note interne consultatif, avertissant que les représentants du gouvernement devraient descendre de ce vol spécifique ce jour spécifique, parce qu’il y avait un fort risque d’attentat sur ce vol !!.
Vous avez tout compris! Les Etats-Unis avaient la connaissance antérieure de l’attaque.
Inexcusable, personne ne l’a dit à Charles McKee ou Matthew Gannon. Mais d’autres officiels militaires et des diplomates ont laissés leurs places à un groupe d’étudiants de l’Université Syracuse voyageant pour Noël. »
Extrait tiré de
http://www.liadane.com/portail/print.php?news.1373
Merci doctorix ; j’apprends ces détails.
http://www.monde-diplomatique.fr/2001/03/PEAN/14934
Salut,
J’ai rajouté vos liens dans les références.
Merci
–GV