Surveillance d’Internet : Oncle Sam ‘is now following you on Twitter’
Le fait que l’Internet, et plus spécialement les réseaux sociaux, soit surveillé par les autorités et les services secrets occidentaux n’a rien de bien nouveau. C’est même devenu un moyen de contrôle des populations comme on a pu le constater lors du printemps arabe ou pendant les émeutes de Londres, après lesquelles David Cameron avait proposé de "couper les réseaux sociaux aux pillards", une bourde qui a ému l’ensemble de la communauté Internet. L’enjeu est de taille, et les libertés numériques sont clairement visées, au prétexte de lutter ici contre la pédophilie, là contre les terroristes ou les bandits. Quelques signes de résistance ont bien affleuré, notamment du fait de l’opacité presque totale qui règne aux USA en matière de respect de la "privacy" et qui a récemment poussé certaines sociétés européennes – et même le gouvernement hollandais – à exclure les services informatiques à distance ("Cloud Computing") américains de leurs appels d’offres, en raison des dispositions applicables au titre du PATRIOT ACT. En revanche, ce qui est nouveau et que révèle cet article paru sur Bakchich.info, c’est l’aspect officiel de l’initiative du Department of Homeland Security américain, qui a dressé une première liste de sites Web à surveiller, en n’oubliant pas de préciser qu’elle n’était pas exhaustive, bien entendu.
Uncle Sam is now following you on Twitter
La sécurité intérieure américaine avait omis de surveiller les réseaux sociaux. Oubli réparé.
par Mélanie Mendelewitsch, bakchich.info, le 13 janvier 2012
En septembre 2009, à l’occasion de la rentrée des classes dans une école d’Arlington près de Washington, Barack Obama avait mis les gamins en garde contre les réseaux sociaux : « Pour commencer, je voudrais que vous fassiez attention à ce que vous postez sur FaceBook parce qu’à l’époque de YouTube, quoi que vous fassiez, on vous le ressortira à un moment ou à un autre de votre vie. Et quand on est jeune, on commet des erreurs, on fait des trucs idiots… ».
Mme Napoletano à votre écoute
Ce n’est pas faute de nous avoir prévenus ; Mister President sait de quoi il parle à en juger par l’une des nombreuses activités menées par son US Department of Homeland Security (DHS), en français, le Ministère de la Sécurité Intérieure.
Homeland Security : rien que le nom fait flipper les agitateurs en herbe de l’ordre public. Ce qui n’est pas sans rappeler des souvenirs souvenirs à nos anciens de l’autre côté de l’Atlantique, qui ont un peu voyagé de l’autre côté du «Rideau de Fer» avant qu’il ne s’effondre par une belle soirée d’automne, le 9 novembre 1989…Après tout, STASI et Security, ça rime non ?
Le DHS est une gigantesque organisation inventée par George W. Bush en 2002 à la suite (ou au prétexte, comme il vous plaira) des attentats du 11 septembre et qui, fort de ses 216 000 employés disposant d’un budget réel de près de 55 milliards de dollars confiés à la poigne de fer de Janet Napolitano, regroupe aujourd’hui la fine fleur de la Sécurité intérieure du pays en agitant le Patriot Act sous le nez de ses ennemis.
Et si l’on suit les activités du DHS, ils sont nombreux et vont se nicher là où on les attend le moins. C’est en tout cas la conclusion qui vient à l’esprit en parcourant le document ci-joint, mis à jour le 6 janvier 2012 – (Happy New Year les internautes !) – que les fans de réseaux sociaux liront avec un chouia d’appréhension, téléchargeable ici.
Noc, noc, nocin’ on heavens doors
Comme l’indique son préambule, « il s’agit de la liste représentative des sites que le NOC (National Operations Center dont la mission consiste en théorie à assurer la coordination opérationnelle entre les 22 agences composant le DHS) commencera à surveiller de manière à fournir de l’information immédiate et un point de vue unifié, au titre de cette initiative. Les sites mentionnés initialement peuvent fournir des liens vers d’autres sites non répertoriés. Le NOC peut aussi les surveiller s’ils relèvent du domaine de cette initiative » .
Suit la liste des sites « surveillés » classés par thèmes : outils de recherche générale, vidéo, cartes, photos, Twitter et recherches associées, Facebook et même ce bon vieux MySpace…
Barack avait raison : YouTube et MySpace Video n’échappent plus à l’œil aiguisé de Madame Napolitano ; pas plus que Flickr (souriez, vous êtes espionnés) Twitter, Facebook, ou le Huffington Post (Watch Out, Anne Sinclair) les Blogs hébergés par Newsweek ou encore STRATFOR (depuis la visite du site par les Anonymous ?) ou des sites de gamines de 13 ans comme l’a noté ce site. Sans oublier la cerise sur le gâteau…Wikileaks.
Mélanie Mendelewitsch
En lien avec cet article :
- Internet, "une fantastique machine à espionner" ? | Source jeanmarcmorandini.com, le 16 mars 2011
- Tunisie : Microsoft complice de la censure numérique par Ben Ali | par Fabrice Epelboin, sur Rue89, le 18 mars 2011
- Opération massive de phishing sur Gmail en Tunisie | par Slim Amamou, sur ReadWriteWeb, le 29 juin 2010
- Emeutes à Londres : couper les réseaux sociaux aux pillards ? | par Julien L., sur Numérama, le 11 août 2011
- La Chine et les dictateurs peuvent remercier David Cameron | par Guillaume Champeau. sur Numérama, le 15 août 2011
- Surveillance d’Internet : Les fournisseurs d’accès français se rebiffent | paru sur Numerama, le 5 avril 2011
- Pourquoi s’embêter avec des fadettes quand une valisette suffit ? | paru sur Numerama, le 1er novembre 2011
- Internet : Patriot Act, le gouvernement hollandais veut exclure les fournisseurs IT américains | par Christophe Auffray, ZDNet France, le mercredi 21 septembre 2011
- Le Patriot Act pose des problèmes aux fournisseurs américains de ‘Cloud Computing’ | Source ICTjournal.ch, le 6 dc. 2011
Janet Napolitano aux basses besognes.
C’est curieux, cette nouvelle manie de placer des femmes dans les basses oeuvres les plus abjectes.
En France, nous avons aussi Alliot-Marie, Kosciusko-Morizet, Morano, Pecresse, Bachelot, et c’est à qui sera la plus fourbe.
Dans leur désir d’égaler les hommes, elles se révèlent les plus perverses, et font mieux encore qu’eux.
L’élève dépasse alors souvent le maître. A croire qu’à force de craindre de ne pas être à la hauteur, elles n’imitent les hommes que dans ce qu’ils ont de plus vil.
C’est vrai, il y a eu les amazones cruelles, les kapos sadiques, Golda Meir et la mète Thatcher, avant, Madeleine Albright et Hilary Clinton aujourd’hui.
Mon regard sur le femme, dont j’espérais beaucoup en politique, est en train de changer…
Pas sûr que la femme soit l’avenir de l’homme, ceci dit sans misogynie aucune….
Mais on commence à comprendre pourquoi l’Eglise ne veut pas de papesse.
C’était, bien sûr, mon billet d’humour, bien que le sujet ne prête pas à rire…
Nos mouvements sont bien surveillés. Et qui est là pour barrer la route aux élans les plus généreux : des pleutres, des analystes rigides, des dilettantes mijaurées, des voraces, tous rongeurs d’idéaux aux mains d’institutions vermoulues par des rampants et des rampantes de toutes sortes…