Le 11/9 – Un barrage ou un raccourci vers la paix et la démocratie ?
Voici la traduction d’un article que Niels Harrit a écrit un an avant la publication de son étude scientifique démontrant la présence de nanothermite dans la poussière du World Trade Center. Cet article est plus que jamais d’actualité.
L’impact du 11 Septembre sur nos sociétés occidentales est encore mal perçu par le grand public. Pourtant le monde n’a pas fini de subir les conséquences de cet événement : légitimation de guerres impérialistes, politiques ultra-sécuritaires, lois liberticides ou encore justification de la torture. Selon l’auteur, depuis 2001, la clé pour inverser cette tendance est d’exposer les mensonges sur 11 Septembre. Face au recul flagrant de la paix, de la démocratie et des libertés, exiger la réouverture d’une enquête transparente sur le 11/9 est un acte de résistance et de reconquête.
Le 11/9 – Un barrage ou un raccourci vers la paix et la démocratie ?
Si l’on regarde dans le rétroviseur de l’Histoire, l’attaque du 11 septembre 2001 contre les États-Unis (11/9) pourrait bien s’avérer le seul évènement politique majeur depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle a initié la "guerre contre le terrorisme" qui a laissé un sillage de victimes et de réfugiés dont le nombre se compte par millions.
Les dépenses militaires et les budgets dédiés à la sécurité, de même que le nombre de terroristes ont bondi. Les droits civiques ont été réduits pour tous. La peur est prédominante. Nos enfants et petits-enfants héritent tout autant d’un monde moins sûr que d’une montagne de dettes.
Malgré cet impact profond, les réalités physiques et techniques du 11/9 n’ont jamais été expliquées de façon satisfaisante par le gouvernement américain. Avant d’examiner plus avant cette affirmation et ses conséquences, il est intéressant de rappeler la "méthode scientifique" qui a si bien servi nos sociétés occidentales durant les 250 dernières années en tant que fondement absolu de notre richesse matérielle.
Lors d’une enquête scientifique, la première étape consiste à récolter des données. Celles-ci peuvent être des observations de notre environnement ou bien obtenues à partir d’expérimentations. Deuxièmement, on établit une hypothèse dans laquelle les données sont mises en relation de cause à effet. Troisièmement, l’hypothèse est testée. En sciences expérimentales, les effets mesurés peuvent être reproduits. Dans le cas contraire, la plus grande prudence doit être appliquée afin de vérifier que la théorie peut rendre compte de TOUTES les observations. Quatrièmement, si la troisième étape est passée avec succès, la théorie devient un modèle. Dans le cas contraire, cette théorie est considérée comme fausse (pas moins) et l’on doit revenir en arrière et proposer une nouvelle théorie.
Cela parait simple, mais l’Histoire et l’expérience ont montré qu’il n’en est rien. Chaque pas peut être erroné. Si les données sont mauvaises,insuffisantes ou traitées de manière sélective, la théorie est condamnée à être fausse. Si on ferme les yeux pour soutenir une théorie contredisant la réalité (d’autres données), il s’agit de science défaillante voire de fraude.
Le jour du 11/9, une théorie a été élaborée presque avant même que les données ne soient collectées : l’attaque était la conséquence d’une large conspiration emmenée par Oussama ben Laden et son réseau Al-Qaïda. Nous appelons cela la "Théorie Officielle de la Conspiration" (TOC).
Le problème est que la TOC n’est pas parvenue à rendre compte de beaucoup de phénomènes du 11/9. En fait, elle a échoué en tant que théorie plausible devant un nombre alarmant d’évènements. Deux exemples sont présentés ci-dessous.
Le World Trade Center (WTC) fut frappé par deux avions de ligne. De façon surprenante, peu de gens savent que trois gratte-ciels se sont effondrés ce jour-là. Le complexe du WTC était composé de sept bâtiments dont le dernier, le WTC7, était un immeuble de 47 étages haut de 183m. À 17 h 21, WTC7 s’est effondré de manière totalement symétrique, tombant à la vitesse de la chute libre. Cela signifie que tous les éléments porteurs ont failli simultanément. Les incendies épars dans le bâtiment ne pouvaient pas provoquer cela. En fait, aucun gratte-ciel de structure en acier ne s’est jamais effondré à cause d’incendies, ni avant ni après le 11/9. Le National Institute of Standards and Technology (NIST – Institut National des Standards et Technologies) fut désigné pour mener une analyse technique des effondrements du WTC. Cependant, la publication du rapport concernant le WTC7 fut plusieurs fois reportée. À la date de rédaction de cet article, la parution du rapport final a été annoncée pour août 2008. Souvenez-vous que le WTC7 n’a été frappé par aucun avion. La TOC ne peut pas rendre compte de son effondrement.
Selon la TOC, le Pentagone a été frappé par le vol American Airlines 77, un Boing 757. Les premières photos du point d’impact révèlent un trou dans le mur extérieur d’un diamètre compris entre 4.6 et 5.5m. Un Boing 757 mesure 38 m d’envergure et 12 m de hauteur. Il pèse plus de 100 tonnes. On ne pouvait voir sur les photos aucun débris d’un avion de cette taille. La TOC ne peut tout simplement pas se situer juste sur ce point.
Ce sont là juste deux exemples parmi des centaines d’incohérences et d’anomalies qui séparent la TOC de la réalité. Le très respecté professeur de philosophie et théologie David Ray Griffin a répertorié 40 "smoking guns" (pistolets fumants) dans son livre "Le nouveau Pearl Harbor". Plusieurs centaines d’experts qualifiés doutent de la TOC [NDT Mention de la préface de l'édition danoise omise]. Ci-après [sur le site de parution - NdT] un article de Griffin lui-même.
Cela peut paraître difficile à accepter, mais la conclusion est très très simple : la Théorie Officielle de la Conspiration ne résiste pas à l’examen scientifique.
Jonathan Powers évaluait récemment sur ce site [même site de parution] l’état actuel de la démocratie dans le monde. Après une période de progrès régulier sur les 50 dernières années, la marée s’est inversée et "la démocratie recule".
Un système judiciaire objectif et une presse critique ont le même poids parmi les pierres angulaires de la démocratie. Apparemment, les deux ont échoué dans le cas du 11/9. Personne ne nie qu’un terrible crime a été commis, mais le cas n’a jamais été résolu et la presse n’en parle pas. Nous, occidentaux, adorons évoquer l’idée d’exporter la démocratie, mais cela vaut-il le coup de l’exporter si ses institutions ne peuvent pas gérer le 11 septembre ?
D’un autre côté, si en Occident nous pouvons relever le défi et mener une nouvelle enquête sur les événements du 11/9 selon une procédure libre et transparente, il n’y a aucun doute que nos institutions démocratiques en ressortiront renforcées.
Si nous voulons stopper la guerre contre le terrorisme, il n’y a pas d’autre voie. Le 11/9 est-il un barrage ou un raccourci vers la paix ?
Le point argumenté ici est le suivant : le 11/9 est une opportunité, une chance unique pour inverser le sens de la marée, peut-être la dernière chance. Comme démontré ci-dessus, la situation est de fait si évidente, si limpide, que le seul obstacle vers une investigation libre et non truquée vient de la barrière constituée par les grands médias. Cette barrière semble simple à rompre, mais ce n’est pas le cas. Personne ne veut entendre la vraie histoire.
Au fur et à mesure que les conséquences d’un réchauffement planétaire commenceront à se manifester (si ce n’est déjà le cas), empêcher la guerre et maintenir la paix risque de devenir encore plus difficile. Si l’on permet au pire scénario de se dérouler, la situation actuelle dans la bande de Gaza ressemblera, par comparaison, à un camp de vacances.
Nos institutions démocratiques doivent être restaurées dès que possible.
Ainsi, chaque personne en quête de paix devrait demander une enquête internationale et transparente sur le 11/9.
Il ne peut y avoir de paix sans vérité.
Le 11/9 est clé.
Niels Harrit, le 16 mars 2008 pour http://www.transnational.org
Traduction par Jeronimo pour ReOpenNews
Très bonne analyse. On voit bien là un raisonnement logique et scientifique.
La chute est concise et percutante:
« Il ne peut y avoir de paix sans vérité.
Le 11/9 est clé. »
La plupart des évènements géopolitiques sont liés au 11/9.
Merci pour cet article.
Je crois surtout que le 911 est la clé pour réaliser à quel point les grands médias sont faux – que ce soit sur le 911, un vaccin … ou encore Al Gore.
Presque 2 ans plus tard, à l’heure de Copenhague, Il serait intéressant de savoir si Niels Harrit a revu sa position sur le réchauffement planétaire, ou si au contraire, il pense que les grands médias miraculeusement retrouvent toutes leurs vertus, et traitent le sujet avec l’intégrité qu’il se doit ?
Personnellement, le discours d’Al Gore me séduisait, mais c’est avant de découvrir les dessous du 911 …
@SBK
Faut-il rejeter en bloc tout ce que l’on peut trouver dans les grands médias quel que soit le sujet ?
Nous répondrons donc à la TOC ( Théorie Officielle du Complot ) par notre TAC (Théorie Alternative du Complot )
C’est à dire du « Tac au Toc », nouvelle forme de l’expression » répondre du tac au tac » jusqu’ici utilisée pour décrire les discussions animées.
Après cette minute d’humour je suis par ailleurs bien d’accord avec la vision que le 11/9 est une opportunité, une clé, pour inverser la marée liberticide qui submerge nos démocraties malades.
Notre dernière chance, oui !
Bien d’accord aussi avec la constatation que les grands médias ont une grande part de responsabilité dans la continuation du mensonge.
Mais la passivité des foules est aussi grandement responsable et en ne voulant pas voir la réalité c’est une forme de complicité qui dure.
Les historiens seront très durs avec cette attitude en même temps que stupéfaits qu’elle ait pu exister ainsi et durer aussi longtemps .
« Personne ne veut entendre la vraie histoire ». dit il, comme c’est exact !
S’il semble évident que la thèse officielle laisse une zone d’ombre sur certains faits établis, il n’en reste pas moins que pour l’instant, personne ne sait ce qui s’est réellement passé.
Les hypothèses plus ou moins réalistes n’en reste pas moins des hypothèses : c’est ça, un raisonnement scientifique.
Quant à la notion de vérité, elle n’existe pas dans la science : La vérité n’est qu’une perception de la réalité elle même inscrite dans une période, voire un endroit, observée, et surtout comprise par une personne : tout ce qui n’est pas vu par quelque procédé que ce soit, n’existe pas. Tout le reste est réelle est dépend d’un lieu et d’un moment (les monstres dans nos rêves, existent bel et bien, pendant notre rêve). Une fois vues, il faut comprendre ce qui s’est passé en faisant des investigations et nous ne pouvons pas dire que les USA aient été très pressé de savoir ce qui s’était passé ou même qu’ils aient menés de grandes investigations.
Aussi c’est plutôt sur la notion de réalité qu’il faut se pencher et donc sur les faits, l’analyse des faits donne la théorie scientifique sur ce qui s’est réellement passé ou sur ce qui ne s’est pas passé.
Pour ma part, l’analyse des faits déroulés le 11/09 ne laisse aucun doute sur la volonté des Etats Unis d’utiliser cet événement pour déclencher une guerre prévu bien avant le 11/9 par les USA. Les investigations sont donc (et étaient donc) inutiles et pire même, la preuve d’un attentat commis par les USA pour declencher une guerre pourrait etre pire que l’attentat lui même.
@SBK
Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes qui, l’une comme l’autre, nous dispensent de réfléchir.
Raymond Poincaré
@Muppet:
« Les investigations sont donc (et étaient donc) inutiles et pire même, la preuve d’un attentat commis par les USA pour declencher une guerre pourrait etre pire que l’attentat lui même. »
Pires pour qui?
En tous cas pas pour l’avenir de l’humanité qui pourrait en tirer une leçon et être dorénavant plus vigilante face aux politiques et aux médias connivents.
En ce qui concerne la possibilité d’inverser le cours des choses en matière de censure, je suis convaincu que la présence d’Internet dans nos existences modifie singulièrement l’équilibre des forces entre les médias serviles entre les mains de quelques uns complices des organisateurs de guerres et l’autoroute de l’info avec ses multiples artères adjacentes qui viennent l’enrichir.
Une ère moderne qui ressemble fort au XVIII ème siècle français: la monarchie, d’une part, renforcée par la propagande d’un clergé dévoué et intéressé face aux Lumières. Et peu importe si, parmi celles-ci, il y a de nombreux feux follets ou vers luisants. On saura bien faire le tri sur le long terme.