Obama et les arrières-pensées de la main tendue aux musulmans
Le président des États-Unis a tendu la main aux musulmans lors d’un discours très médiatisé au Caire. Il entendait ainsi tourner la désastreuse page de la « croisade » bushienne au Grand Moyen-Orient. Toutefois, dans cet exercice de relations publiques, les envolées lyriques ont remplacé les clarifications nécessaires, tandis qu’apparaissaient les nouveaux appétits de Washington.
Le Obama Show, à l’université Al-Azhar (le caire), 4 juin 2009.
Le discours que le président Obama a prononcé le 4 juin au Caire [1] a été présenté à l’avance par les services de communication de la Maison-Blanche comme « fondateur d’une nouvelle ère ». Il a fait l’objet d’une intense campagne promotionnelle qui s’est conclue par un mail adressé par David Axelrod aux dizaines de millions d’abonnés de la liste de la Maison-Blanche [2]. Le conseiller en image de Barack Obama y invite les États-uniens à visionner la vidéo du discours qui, selon lui, marque un nouveau départ dans les relations de l’Amérique avec le monde musulman [3]. On l’a bien compris, ce discours s’adresse tout autant, sinon plus, aux électeurs US qu’aux musulmans.
Son message principal peut être résumé ainsi : les États-Unis ne considèrent plus l’islam comme l’ennemi et souhaitent établir des relations d’intérêt mutuel avec les États musulmans. Ce message doit être pris pour ce qu’il est : un slogan de relations publiques.
Examinons point par point ce discours.
Préambule : aimez-nous !
Dans une longue introduction, l’orateur a développé son message principal de main tendue.
Barack Hussein Obama a justifié la rupture avec son prédécesseur par sa propre personnalité. Il a offert un moment d’émotion à son auditoire, comme on les aime dans les films hollywoodiens. Il a raconté son père musulman, son adolescence en Indonésie —pays musulman le plus peuplé du monde—, et son travail social à Chicago auprès de populations noires musulmanes.
Ainsi, après nous avoir fait croire que la politique extérieure des États-Unis était fondée sur la couleur de peau de son président, on veut nous convaincre qu’elle reflète son parcours individuel. Pourtant personne ne pense que M. Obama est un autocrate en mesure d’imposer ses états d’âme. Chacun est conscient que la politique de Washington est le fruit d’un difficile consensus entre ses élites. En l’occurrence, le changement de rhétorique est imposé par une succession d’échecs militaires en Palestine, au Liban, en Irak et en Afghanistan. Les États-Unis ne considèrent plus les peuples musulmans comme leur ennemi parce qu’ils ne sont pas parvenus à les écraser.
Ce réalisme avait conduit en 2006 à la révolte des généraux autour de Brent Scowcroft, déplorant la colonisation ratée de l’Irak et mettant en garde contre un désastre militaire face à l’Iran. Il s’était poursuivi avec la Commission Baker-Hamilton appelant à négocier avec la Syrie et l’Iran pour sortir la tête haute du fiasco irakien. Ce réalisme avait contraint le président Bush à limoger Donald Rumsfeld et à le remplacer par Robert Gates, le fils spirituel de Scowcroft et membre de la Commission Baker-Hamilton. Ce réalisme s’était incarné dans la publication du rapport des agences de renseignement attestant l’inexistence d’un programme nucléaire militaire iranien et détruisant ainsi toute justification possible d’une guerre contre l’Iran.
Toujours à propos du grand amour retrouvé, le président Obama s’est présenté comme féru d’histoire et a égrené les apports de la civilisation musulmane au monde. Dans les films hollywoodiens, il y a toujours une séquence sur la diversité culturelle qui nous enrichis. Cependant le scénario misait sur l’affligeante ignorance du public US. M. Obama et son équipe ont réduit l’apport des peuples aujourd’hui musulmans aux inventions postérieures à leur islamisation. N’ont-ils rien créé avant ?
En choisissant de réduire l’histoire des peuples musulmans à leur seule période islamique, Barack Obama a nié quelques millénaires de civilisation et a repris à son compte la rhétorique des islamistes les plus obscurantistes. Nous allons voir qu’il ne s’agit pas là d’une erreur, mais d’un choix stratégique.
Enfin, le président Obama a abattu sa carte principale en appelant ses auditeurs à repenser leur image des États-Unis. « Nous sommes façonnés par chaque culture, issus des quatre coins du monde et acquis à un concept simple : E pluribus unum : « De plusieurs peuples, un seul » », a-t-il déclaré. Cette devise, qui devait exprimer l’unité des colonies nouvellement indépendantes d’Amérique, devient aujourd’hui celle de l’Empire globalisé. Nous seulement les États-unis ne considèrent plus les peuples musulmans comme des ennemis, mais ils entendent les intégrer dans l’Empire global.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’establishment washingtonien a soutenu la candidature de Barack Hussein Obama. Le prénom musulman du président, comme sa couleur de peau, sont des arguments pour convaincre les peuples de l’Empire que le pouvoir qui les domine leur ressemble. Lorsqu’elle avait étendu son empire, la Rome antique avait fait de même en choisissant ses empereurs dans des contrées lointaines, tel Philippe l’Arabe [4]. La sauvagerie des légions n’en avait pas été changée.
1- La guerre globale au terrorisme
Après ce sirupeux morceau de violon, le président Obama s’est attaché à recoler son introduction avec la « guerre globale au terrorisme ». Il a donc établi une distinction entre l’islam, qui n’est pas mauvais comme le pensaient Bush et Cheney mais bon, et les extrémistes qui s’en réclament à tort, qui restent eux toujours mauvais. La pensée reste manichéenne, mais le curseur s’est déplacé.
Le problème, c’est que depuis huit ans, Washington s’efforce de construire un adversaire à sa taille. Après l’URSS, c’était l’islam. A contrario, si ni les communistes, ni les musulmans ne sont les ennemis, contre qui les États-Unis sont-ils en guerre ? Réponse : « Al-Qaïda a choisi de les tuer sans merci, de revendiquer les attentats et il réaffirme aujourd’hui encore sa détermination à commettre d’autres meurtres à une échelle massive. Ce réseau a des membres dans de nombreux pays et il essaie d’élargir son rayon d’action. Il ne s’agit pas là d’opinions à débattre – ce sont des faits à combattre ». Et bien non, Monsieur le président, ce ne sont pas là des faits avérés, mais des imputations qui doivent être débattues [5].
Barack Obama continue : « Nous ne demanderions pas mieux que de rapatrier tous nos soldats, jusqu’au dernier, si nous avions l’assurance que l’Afghanistan et maintenant le Pakistan n’abritaient pas d’éléments extrémistes déterminés à tuer le plus grand nombre possible d’Américains. Mais ce n’est pas encore le cas. »
À ce stade, le président apparaît enfermé dans un cercle vicieux. Il explique que les ennemis ne sont pas les musulmans en général, mais une poignée d’individus non représentatifs, puis il affirme que cette poignée d’individu doit être combattue en livrant des guerres contre des peuples musulmans. C’est tout le problème : Washington voudrait être l’ami des musulmans, mais a besoin d’un ennemi pour justifier ses actions miliaires, et pour le moment, il n’a pas trouvé de bouc-émissaire de remplacement.
2- Le conflit israélo-arabe
Barack Obama a abordé la question de la Palestine de manière beaucoup plus large que ses prédécesseurs en y reconnaissant non pas seulement un conflit israélo-palestinien, mais israélo-arabe. Mais il n’a pas précisé en quoi, à ses yeux, les États arabes sont concernés. Il a prêché avec autorité pour la « solution à deux États », mais en éludant la fâcheuse question de la nature de ces deux États. S’agit-il de deux États souverains et démocratiques au sens réel du terme, ou d’un État pour les juifs et d’un autre pour les Palestiniens comme le revendique la « gauche » israélienne, ce qui implique un nettoyage ethnique et l’institutionnalisation complète de l’apartheid ? [6]
Plutôt que de lever les incertitudes, le président Obama a préféré offrir à son auditoire une nouvelle « séquence émotion » avec lequel il a partagé sa compassion face aux souffrances des Palestiniens. Ce fut certainement le moment le plus abject de son discours : l’appel aux bons sentiments des victimes pour couvrir les crimes des bourreaux.
Il a déclaré : « Les Palestiniens doivent renoncer à la violence. La résistance sous forme de violence et de massacre n’aboutira pas. Les Noirs en Amérique ont souffert du fouet quand ils étaient esclaves et de l’humiliation de la ségrégation. Mais ce ne fut pas la violence qui leur a finalement permis d’obtenir l’égalité des droits dans son intégrité. Ce fut la persévérance ferme et pacifique pour les idéaux au cœur même de la création de l’Amérique. Cette même histoire peut être racontée par des peuples de l’Afrique du Sud à l’Asie du Sud ; de l’Europe de l’Est à l’Indonésie. C’est une histoire avec une simple vérité : la violence ne mène nulle part. Lancer des roquettes contre des enfants israéliens endormis ou tuer des vieilles femmes dans un autobus, n’est pas un signe de courage ni de force. »
Barack Obama caricature la Résistance palestinienne dans les termes de la propagande sioniste : des roquettes lancées contre des enfants endormis et des vieilles femmes tuées dans un autobus. Il reconnaît que leurs terres et leurs maisons sont occupées, mais il leur interdit de vouloir les reprendre par la force aux civils qui les occupent. Il reproche aux Palestiniens de ne pas utiliser des missiles guidés pour atteindre des cibles militaires et de se contenter de roquettes artisanales qui tombent à l’aveuglette.
Le pire est ailleurs. Le président Obama se mue en donneur de leçons. Il demande aux victimes de renoncer à la violence et leur conseille de prendre exemple sur le mouvement des noirs états-uniens pour les droits civiques. Au demeurant, ce n’est pas en convertissant les blancs que King a obtenu des résultats, mais en prenant l’opinion publique internationale à témoin. Le président Johnson s’est alors trouvé contraint de céder pour faire bonne figure face à l’URSS. Après avoir reçu le Prix Nobel de la paix, Martin Luther King a continué la lutte en affirmant que son but n’était pas de permettre aux noirs de servir à égalité avec les blancs dans l’armée pour tuer les Vietnamiens aspirant à la liberté. C’’est après son sermon de Ryverside que Johnson lui ferma la porte de la Maison-Blanche et que les chefs du FBI décidèrent de le faire assassiner. À n’en pas douter, s’il était encore vivant, il dirait aujourd’hui que son but n’est pas de permettre à un noir d’accéder au Bureau ovale pour tuer des Irakiens ou des Pakistanais aspirant à la liberté.
3- La dénucléarisation
Évoquant les relations difficiles avec l’Iran, le président Obama a choisi de sortir par le haut de la polémique sur l’arme nucléaire. Après avoir reconnu le droit de l’Iran à se doter d’une industrie nucléaire civile, et admis que ni les États-Unis ni aucune autre puissance n’ont l’autorité morale pour autoriser ou interdire un État à posséder la bombe, il s’est prononcé pour un désarmement nucléaire global, impliquant aussi implicitement Israël.
On sait que le Pentagone n’a plus les moyens financiers nécessaire pour entretenir la course aux armements nucléaires et négocie à ce sujet avec la Russie et la Chine. Ceci ne doit pas être interprété comme un élan pacifiste, le Pentagone menant simultanément des recherches sur les armes atomiques miniaturisées (exclues du Traité de non-prolifération) et renforçant ses alliances militaires, dont l’OTAN.
4- La démocratie
Le président Obama a déploré que son prédécesseur ait cru possible d’exporter la démocratie en Irak par la force, puis il s’est livré à un éloge du gouvernement du peuple par le peuple, et de l’état de droit. La chose était plaisante pour ceux qui se souviennent que la Constitution des États-unis ne reconnaît pas la souveraineté populaire, et qu’en 2000, la Cour suprême a pu proclamer George W. Bush élu avant que le scrutin de Floride ne soit dépouillé. Elle avait l’air d’une farce venant d’un politicien retors qui vient de confirmer la suspension des libertés fondamentales par le Patriot Act, notamment la suspension de l’habeas corpus qu’il décrivait il y a peu comme le socle de la Justice. Elle paraissait cruelle aux Égyptiens qui n’avaient pas eu le privilège de faire partie des 3 000 invités. Lorsque Obama déclara « Il faut conserver le pouvoir par le consentement du peuple et non la coercition », il pensaient au président Moubarak, inamovible depuis vingt-huit ans. Lorsque Obama poursuivit « Il faut respecter les droits des minorités et participer, dans un esprit de tolérance et de compromis », ils pensaient aux éleveurs coptes dont on vient d’abattre les bêtes.
Pour éviter que ce passage ne soit perturbé par des fous-rires nerveux, une voix anonyme cria dans la salle : « Barack Obama, on vous aime ! ». Il ne manquait qu’une petite fille avec un bouquet de fleurs à la main.
5- La liberté religieuse
Barack Hussein Obama fut particulièrement à l’aise sur le chapitre de la liberté religieuse. C’est qu’il s’agit-là d’un slogan bien rôdé. Depuis deux ans, Madeleine Albright prépare ce moment. Elle a observé que la résistance à l’impérialisme états-unien est souvent structurée par des groupes religieux, comme le Hezbollah au Liban ou le Hamas en Palestine. Elle en a donc conclu que les États-unis ne doivent plus laisser ce champ sans surveillance, et même qu’ils doivent l’investir en totalité. Dans un ouvrage consacré à ce sujet, elle préconise de faire de Washington le protecteur de toutes les religions [7]. C’est dans cette optique que le président Obama a évoqué les minorités chrétiennes, Coptes et Maronites, puis à appelé à la réconciliation au sein de l’islam des sunnites et des chiites. C’est aussi dans cette optique qu’il avait négligé l’histoire pré-islamique des peuples musulmans.
6- Les droits des femmes
Avec délectation, Barack Hussein Obama s’est offert le luxe de rappeler que son pays garanti aux femmes musulmanes le droit de porter le hijab, tandis que Nicolas Sarkozy l’a fait interdire dans les écoles françaises à l’époque où il se voulait plus néo-conservateur que Bush [8]. Et pendant qu’il parlait, le site internet de la Maison-Blanche affichait un article spécial attestant de la jurisprudence américaine.
Avec habileté, il a rappelé que les États musulmans étaient parfois en avance en matière de droits des femmes. « En Turquie, au Pakistan, au Bangladesh et en Indonésie, nous avons vu des pays à majorité musulmane élire une femme à leur tête, tandis que la lutte pour l’égalité des femmes continue dans beaucoup d’aspects de la vie américaine, et dans les pays du monde entier. »
7- Le développement économique
Gardée pour la fin, la question du développement économique était la plus aboutie. Habituellement les grandes puissances échangent une aide immédiate contre des avantages disproportionnés à long terme. L’aide au développement est alors le cheval de Troie du pillage des ressources. Cependant, durant la campagne électorale, un accord bi-partisan a été conclu sur la réorientation de la politique extérieure US. L’idée principale, exprimée par la Commission Armitage-Nye, est de conquérir les cœurs et les esprits en offrant des services qui transforment la vie des gens sans coûter grand chose [9]. Hillary Clinton y a fait explicitement référence lors de l’audition sénatoriale pour sa confirmation au secrétariat d’État.
Arborant le sourire du Père Noël, Barack Obama récita un catalogue de promesses enchanteresses. Il continua : « Nous nommerons de nouveaux émissaires pour les sciences chargés de collaborer à des programmes qui mettront au point de nouvelles sources d’énergie, créeront des emplois verts, numériseront les registres et archives, purifieront l’eau et produiront de nouvelles cultures. Dans le domaine de la santé au niveau mondial, j’annonce aujourd’hui une nouvelle initiative avec l’Organisation de la conférence islamique pour éradiquer la polio et nous intensifierons nos partenariats avec des communautés musulmanes pour améliorer la santé maternelle et infantile. » Cela n’était pas sans rappeler les engagements du Sommet du Millénaire, lorsque le président Bill Clinton annonçait la fin imminente de la pauvreté et de la maladie.
Le président des États-unis conclu ce discours fleuve en citant le Coran, le Talmud et les Évangiles. Leur message se résumerait au fait que « Les habitants du monde peuvent cohabiter en paix. Nous savons que telle est la vision de Dieu. C’est maintenant notre tâche sur cette Terre ». Cette triple référence était peut-être imposée par le lieu, la plus prestigieuse des universités islamiques. Il se peut aussi qu’elle traduise un certain désarroi. En pleine récession économique, les États-unis n’ont plus les moyens de maintenir leur pression sur les champs pétroliers du Grand Moyen-Orient —à plus forte raison, ils n’ont pas les moyens de réaliser les promesses du jour—. Cependant, ils espèrent se reconstituer prochainement leur puissance. Dans la phase actuelle, ils doivent donc geler toute évolution régionale qui ne pourrait être qu’à leur désavantage. Ils craignent notamment l’extension de l’influence turque et iranienne et l’irruption de la Russie et de la Chine dans la région. Définir la paix en termes religieux et non politiques, c’est toujours gagner du temps.
Par Thierry Meyssan pour le Réseau Voltaire
Notes :
[1] « Discours de Barack Obama à l’université Al-Azhar du Caire », Réseau Voltaire, 4 juin 2009.
[2] « A New Beginning – Watch the President’s Speech », par David Axelrod, 4 juin 2009.
[3] Vidéo disponible sur le site de la Maison-Blanche.
[4] Philippe l’Arabe était Syrien. Il fut empereur de Rome de 244 à 249.
[5] Le secrétaire d’État Colin Powell s’était engagé à présenter un rapport sur les attentats du 11 septembre 2001 à l’Assemblée générale des Nations-unies établissant qu’ils avaient été victimes d’une agression extérieure. Ce document n’a jamais été produit. Les seules informations connues ont été délivrées par les autorités US lesquelles ont pourtant accusé l’Afghanistan, puis l’Irak et invoqué la légitime défense pour les attaquer. Voir L’Effroyable imposture par Thierry Meyssan, 2002, réédition Demi-lune 2007.
[6] « La "solution à deux États" sera bien celle de l’apartheid », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 13 janvier 2008. Le lecteur trouvera en bas de page la copie du document préparatoire de la conférence d’Annapolis surchargé à la main par Barack Obama. Il y définit « Israël comme patrie du peuple juif et la Palestine comme patrie du peuple palestinien ».
[7] The Mighty and the Almighty : Reflections on Faith, God and World Affairs, par Madeleine Albright, Pan Books, 2007, 324 pp. On appréciera le jeu de mots anglais : "Le puissant et le tout-puissant" désignent le président US et Dieu. Version française : Dieu, l’Amérique et le monde, Salvator, 2008, 369 pp.
[8] « Nicolas Sarkozy agite le voile islamique », Réseau Voltaire, 19 janvier 2004.
[9] « Washington décrète un an de trêve globale », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 3 décembre 2007.
Le Président Obama pour son élection a très certainement été soutenu par des réseaux influents dont notamment le Parlement des religions initié à Chicago où il a son siège
« Ayant pour thème » Chemins vers la paix « , le Parlement 2004 était organisé par : le Conseil du Parlement des religions du monde, basé à Chicago, l’agence UNESCO en Catalogne et le Forum Barcelone 2004.
Ouvert aussi bien aux dirigeants religieux qu’aux laïques, la manifestation a été l’occasion de plus de 400 ateliers, tables rondes et représentations artistiques. Le point focal essentiel était la promotion du dialogue interreligieux.
Une assemblée de dirigeants religieux, tenue conjointement avec le Parlement, s’est concentrée sur quatre questions sociales : amélioration de l’accès à l’eau potable, réduction de l’extrême pauvreté, plaidoyer pour l’effacement de la dette du tiers-monde, lutte contre la violence d’inspiration religieuse.
Le Parlement est la troisième réunion de ce type depuis 1993, lorsque quelque 8.000 personnes de toutes les religions se rassemblèrent à Chicago pour commémorer le centenaire du Parlement mondial des religions, qui s’était tenu là en 1893 et marqua le début du mouvement pour le dialogue interreligieux. »
Si le nouvel Empire veut exporter le dialogue du Parlement des religions du monde dans un but pacifiste, où serait le problème ? Mais le lobby des armes laissera-t-il faire et répandre ces discours ?
ne révons pas,un idéal de paix n est pas pour demain.OBAMA represente cet ideal ,mais il n est pas seul.la corruption represente plus l état d esprit du monde que les beaux discours d OBAMA…..
« Les États-Unis ne considèrent plus les peuples musulmans comme leur ennemi parce qu’ils ne sont pas parvenus à les écraser. »
« Le problème, c’est que depuis huit ans, Washington s’efforce de construire un adversaire à sa taille. Après l’URSS, c’était l’islam. »
Je ne suis pas surpris de trouver de telles erreurs d’analyse chez Meyssan.
« Barack Obama caricature la Résistance palestinienne dans les termes de la propagande sioniste : des roquettes lancées contre des enfants endormis et des vieilles femmes tuées dans un autobus. »
En revanche, Meyssan démasque très bien l’hypocrisie d’Obama… mais il se caricature lui-même, c’est plus fort que lui.
Meyssan relève très bien que la politique étrangère de Washington relève désormais d’un « populisme global », expression vue ailleurs je ne sais plus où.
« Dans la phase actuelle, ils doivent donc geler toute évolution régionale qui ne pourrait être qu’à leur désavantage. Ils craignent notamment l’extension de l’influence turque et iranienne et l’irruption de la Russie et de la Chine dans la région. »
Je ne comprends pas… ou bien c’est là que Meyssan feint de découvrir du neuf.
Derrière le terrorisme islamiste depuis le milieu des années 1990 et encore aujourd’hui, il y a une guerre de conquête sur le continent eurasiatique, autrement dit: pour un leadership global.
Lisant le PNAC, Chiesa disait que le terrorisme islamiste constituait un ennemi de circonstance, qui se trouvait aux bons endroits aux bons moments., qui pouvait justifier un programme d’armement pour une guerre infinie. Mais la cible, ce ne sont pas les Musulmans.
Je me demande de quel délire est pris Meyssan (identification?).
@ CD
Merci de lire le discours de BHO… avant de vous permettre d’émettre des jugements à l’emporte-pièce (voire une consultation psychologique). Votre suffisance est pour le moins agaçante, permettez-moi de vous le dire franchement.
Lisez donc le discours dans son intégralité, ici en français:
http://www.voltairenet.org/article160475.html
ou là en anglais et en images:
http://www.youtube.com/watch?v=6BlqLwCKkeY
(à partir de la 17e minute)
Vous y verrez que M. Meyssan « ne se caricature pas lui-même » car lorsqu’il évoque « des roquettes lancées contre des enfants endormis et des vieilles femmes tuées dans un autobus,” il ne fait que citer Barack Obama (expliquant que ce dernier caricature la Résistance palestinienne dans les termes de la propagande sioniste). La phrase exacte d’Obama est:
« … lancer des roquettes contre des enfants israéliens endormis ou tuer des vieilles femmes dans un autobus, n’est pas un signe de courage ni de force. »
(« It is a sign of neither courage nor power to shoot rockets at sleeping children, or to blow up old women on a bus »)
Il ne faudrait tout de même pas inverser les rôles !
Ces propos outranciers ne sont pas ceux de Meyssan, mais du président Obama lui-même.
Je pense que l’aspect le plus important de ce discours pour ReOpen est le fait qu’Obama ne remet pas en cause la seule et unique responsabilité d’al-Qaïda dans les attentats du 11/9, pas plus qu’il ne change réellement la réalité sur le terrain de la guerre contre le terrorisme (mais seulement une partie de sa rhétorique)
« … Je suis conscient que d’aucuns mettent encore en question ou même justifient les événements du 11 Septembre. Mais soyons clairs : Al-Qaïda a tué près de trois mille personnes ce jour-là. Ses victimes étaient des hommes, des femmes et des enfants innocents, venus d’Amérique et de beaucoup d’autres pays, et qui n’avaient rien fait à personne. Mais al-Qaïda a choisi de les tuer sans merci, de revendiquer les attentats et il réaffirme aujourd’hui encore sa détermination à commettre d’autres meurtres à une échelle massive. Ce réseau a des membres dans de nombreux pays et il essaie d’élargir son rayon d’action. Il ne s’agit pas là d’opinions à débattre – ce sont des faits à combattre. »
En cela, le décrytage du discours de BHO par Meyssan est aussi pertinent que nécessaire…
Sinon, chapeau BHO: il sait « interpréter » un discours à la perfection: un grand acteur qui n’a pas besoin de lire !
(voir la vidéo)
…
j’ajouterai que la vision de Meyssan sur Obama est par exemple partagée par Paul Orion, voir ici:
http://www.marianne2.fr/Obama-Bush-III_a179661.html
EDL
@ EDL
Dans le passage que j’ai mis en exergue, je n’ai pas dit que Meyssan avait prêté des paroles à Obama.
Meyssan est un essayiste intègre.
Je pensais à son usage automatique du mot « sioniste ».
J’ai d’ailleurs souligné qu’il démasquait l’hypocrisie de Obama.
Seulement, Meyssan ne peut s’empêcher d’employer le mot « sioniste », et de voir le sionisme derrière la politique américaine de Bush / Obama.
Vous savez très bien que la famille Bush est profondément marqué par leur haine des Juifs.
Sous Bush, le soutien de la Maison blanche à Israël était ambigu. Au fond, la « Fellowship » de Bush & Cie aimait les Juifs… en Israël.
Je le déduis simplement de ce que Edward Saïd disait de Bush (sans évoquer « The Familly »).
Un nostalgique d’Hitler dans ses rangs, la « Fellowship » se réunit sans doute autour d’une haine des Juifs.
http://deepbackground.msnbc.msn.com/archive/2008/04/03/857959.aspx
Vous pourrez répondre que ce n’est pas incompatible avec toute position extrémiste, y compris en Israël.
L’approche judéo-centrée de Meyssan l’oblige à des contorsions intellectuelles ridicules. Ne parle-t-il pas ici
http://www.voltairenet.org/article158933.html
de l »axe sioniste musulman » et d’un « sionisme chrétien »?
Meyssan a (en général) un talent remarquable pour l’analyse anticipée des jeux d’influence mais conclut systématiquement sur le rôle principal du sionisme. C’est une fixation.
Si on le suit dans cet article, on doit conclure à l’existence d’un « sionisme chrétien musulman ».
Il est beaucoup plus simple de voir une convergence de vues entre de cultes extrémistes chrétiens et musulmans, plus simple et plus juste parce que cette convergence est avérée par l’histoire.
Il faudrait conclure que Hitler est sioniste, ce qui est un mauvais jeu sur les mots assez juste. A lire Kershaw, on apprend qu’Hitler avait imaginé plusieurs solutions territoriales: la Sibérie, Madagascar… et la Palestine.
Mon point de vue est que Meyssan n’évoque pas ce pan de l’histoire parce que cette histoire datant des années 1940 n’est pas à l’avantage de certains courants politiques musulmans, y compris en Palestine.
Quant à dire que l’ennemi des Etats-Unis, après l’URSS, est l’Islam… c’est tout bonnement insignifiant.
Et d’ailleurs, vous ne me reprenez pas là-dessus.
En espérant avoir été assez confus…
CD,
je ne sais pas s’il y a une fixation de Meyssan sur sionisme ou s’il s’intéresse à des problèmes de géopolitique où le sionisme pose une influence notable.
En tous cas, si Bush n’aime pas les Juifs, mais comme vous le dites, qu’il les aime en Israël, on peut dire qu’il a tout d’un sioniste. Puisque se définir sioniste n’a rien à faire avec l’amour du peuple juif, mais avant tout avec la notion d’état Juif.
La question finalement, n’est pas de savoir si Meyssan est obnubilé par le sionisme, mais de déterminer si ce qu’il dit est juste ou faux, et d’expliquer pourquoi, ce que vous ne faites pas.
Expliquez nous quels points sont erronés dans son analyse et pourquoi, s’il vous plaît. Ce nous serait d’autant plus utile que (je suppose) nombreux sont ceux (et j’en fais partie) qui trouvent les argumentaires de Meyssan un peu trop sommaires, et ses sources un peu trop obscures, voire absentes.
@ CD
Merci pour vos confuses « précisions » (j’avoue ne pas très bien vous suivre, ni vous comprendre).
Vous avez très certainement le droit de ne pas partager mon admiration pour M. Meyssan: je vous conteste toutefois celui de le traiter de « caricatural », « délirant », ou « contorsionniste intellectuel ridicule »…
La presse mainstream le fait déjà depuis plus de 7 ans sans apporter aucun argument à une telle « démonstration ».
…
Cela dit je ne tiens pas à me poser en défenseur inconditionnel de cette personne que vous qualifiez d’ailleurs vous-même « d’essayiste intègre ».
Pas plus que je ne veux vous reprendre sur chaque mot avec lequel je ne suis pas en accord, ni vous faire la leçon. Encore une fois, vous êtes libre de vos opinions.
J’aimerais en revanche qu’elles s’appuient sur des éléments concrets: si je puis vous conseiller 3 livres au sujet:
- du discours « sioniste » et de son importance
=> La Guerre des mots, de Bruno Guigue chez l’Harmattan
- des réseaux sionistes en France
=> voir le tout nouveau Sarkozy, Israël et les Juifs de P.E. Blanrue chez Oser Dire
http://www.voltairenet.org/librairie/product_info.php?products_id=90
(pour les réseaux pro-israéliens aux USA, vous connaissez probablement déjà le livre de Walt et Mearsheimer à la Découverte)
- du sionisme chrétien (entre autres, car l’ouvrage est extraordinairement riche)
=> L’Effroyable Imposture 2 de Meyssan chez Alphée
http://www.voltairenet.org/librairie/product_info.php?products_id=57
Vous trouverez là de quoi satisfaire votre curiosité intellectuelle et réponses à vos questions mieux que je ne saurais le faire…
Cordialement,
EDL
PS: je ne compte pas d’ordinaire la confusion au nombre des vertus !
@ Galactic Swan
Les points qui me semblent erronés dans l’analyse de Meyssan se rapportent à ce qu’il dit ici:
“Les États-Unis ne considèrent plus les peuples musulmans comme leur ennemi parce qu’ils ne sont pas parvenus à les écraser.”
et là:
“Le problème, c’est que depuis huit ans, Washington s’efforce de construire un adversaire à sa taille. Après l’URSS, c’était l’islam.”
Les Etats-Unis n’ont pas considéré les peuples musulmans comme leurs ennemis.
Dès les attaques contre les ambassades de Nairobi et Dar es-Salaam imputées à al Qaïda / Oussama ben Laden, l’administration US désigne un ennemi fantoche, en se défendant plus ou moins sincèrement d’incriminer dans la foulée toute la communauté musulmane.
On sait que le soutien au terrorisme islamiste par le camp occidental date (au moins) des guerres de Yougoslavie et perdure sans doute en Irak aujourd’hui. Voir l’explosion d’une voiture piégée sur un marché ce matin:
« Parking normally is banned near the market. “This is a security breach which resulted in dozens of women and children killed,” said Muhammed Shatheer, 47, a merchant who sells electrical parts near the market. He said he and others saw a Chevrolet Caprice parked near the market. Local people told police about the car but, said Mr. Shatheer, “they didn’t care about this or do anything about it.
“I’m not afraid to say that the police are involved in this explosion because how else can you explain not taking any action about the parked car?” Mr. Shatheer said. Many other local people voiced similar complaints. »
http://www.nytimes.com/2009/06/11/world/middleeast/11iraq.html?hp
ou plus étayé:
State-Sponsored Terror: British and American Black Ops in Iraq
by Andrew G. Marshall
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=9447
Aussi, le « populisme global » d’Obama dégouline d’hypocrisie, et au fond de cruauté.
Mais au-delà de ce point d’accord, le point de vue de Meyssan selon lequel depuis le 11 Septembre (« depuis huit ans ») l’ennemi de Washington est l’Islam ne tient pas debout.
Outre les liens qui unissent des familles et intérêts américains et arabes, la menace réelle pour la frange dure de l’administration US (et du camp des coalliés derrière), c’est la Russie et surtout la Chine.
Par exemple, c’est Bolton qui est l’instigateur de la PSI. La récente adhésion de la Corée du Sud, outre le délire paranoïaque de Kim Jong il, accroît la tension dans la région.
Il y a 26 000 soldats US en Coréee du Sud. L’ennemi n’est pas la Corée du Nord!
De même, les zones de déstabilisation, de la Yougoslavie au Xinjiang, permettent aux armées de l’OTAN/US de prendre pied sur le continent eurasiatique.
Hillary se demande si la CdN ne va pas retrouver sa place sur la liste des Etats soutenant le terrorisme.
Il y a véritablement un encerclement militaire de la Chine.
L’ennemi n’est pas l’Islam, contrairement à ce que dit à présent Meyssan, parce qu’il n’a pas toujours vu les choses comme cela, me semble-t-il.
Voilà pour expliquer ce sur quoi je pense que Meyssan se trompe.
Je ne reviens pas sur le « sionisme chrétien musulman » qui ne présente aucun intérêt.
Pour moi, ce mélange ne correspond à rien, quelque effort que je fasse. La communauté d’intérêts entre les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et Israël existe. Mais il n’y a pas le sionisme au centre.
Ces trois pays soutiennent le terrorisme. Mais ils ne sont pas les seuls.
je pense plutot que meyssan ne peut pas etre la seule source d’information et c’est vrai qu’il oublie certains details qu’il ignore peut etre notamment la crise qui semblerait planifiee par l’oligarchie financiere us mais a mon avis le changement de rhetorique c’est pour leurrer les anti guerre et parce su’un guerre contre l’iran declencherait la ww3 selon bush lui meme en octobre 2007.
voici cette conference de quel qu’un que j’admire egalement michel chossudovsky sur la crise economique: « video: les enjeux de la crise financiere. la grande depression du xxi eme siecle.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=11281
en plus je conseille cet article beaucoup plus inquietant de mahdi darius nazemroya semblant prouver que netanyahu risque de n’en faire qu’a sa tete et quand on connait les diktats d’israel sur les usa washington suivra: la prochaine guerre d’israel: apres la bande de gaza, le liban?
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=12243
ensuite c’est vrai ce que dit obama n’a rien de neuf moi je crois plutot que les usa n’ont pas 36 solutions. pour sortir de la crise les usa doivent employer une politique d’austerite ce qui entrainera des revoltes qui pourraient conduire a l’instauration de la loi martiale: les etats unis se preparent pour l’implosion sociale, mc
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=12956
ça rappellerait bush et ça expliquerait pourquoi obama veut gagner du temps d’ailleurs le deploiement d’armes nucleaires au moyen orient n’est pas secret il remonte a 2003 et il me semble que les usa en acheminaient des 2006 en irak. en gros seule une guerre nucleaire permettrait une victoire contre l’iran tous les specialistes le savent. de plus une ww3 serait la seule capable de sauver l’empire et de facto le projet sioniste si elle enflammait tout le moyen orient
voir: une guerre mondiale au secours de l’empire americain, jules dufour
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=12533
israel se prepare a la guerre sur tous les fronts, serge dumont
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13809
@ CD
J’ai peine à croire ce que je lis quand vous écrivez: « Les Etats-Unis n’ont pas considéré les peuples musulmans comme leurs ennemis. »
Mais Monsieur, où étiez-vous, sur quelle planète lointaine, depuis 7 ans ?
Vous n’avez jamais entendu parlé du « choc des civilisations », du « péril islamiste », ou comme le disent les néo-cons (y compris leurs relais ici en France) « l’islamo-fascisme », le « fascime vert » et j’en passe…
Qu’est-ce que la guerre contre la terreur sinon une mise au pas de la communauté musulmane, suspectée dans son ensemble d’être favorable au terrorisme ?
N’avez-vous jamais entendu parler des guerres en Afghanistan et en Irak ?
Quel pourrait être l’objet ou la raison de ce discours de BHO, donné à l’université al-Azar, et qui s’adresse au milliard de musulmans dans le monde, si ce n’est pas de revenir à un peu plus de sens et de mesure et de faire passer le message que les USA ne « considèrent plus les peuples musulmans comme leurs ennemis » ?
Veuillez cessez de nous faire perdre notre temps, SVP: vous n’êtes pas simplement confus, vous êtes aveugle et sourd…
EDL
@ EDL
vos aimables paroles me mettent sur la voie: Meyssan confond victimes et ennemis.
L’ennemi est dit être al Qaïda or al Qaïda est utilisé comme un instrument de déstabilisation par le camp occidental.
Tout le monde est d’accord, à mon avis, à quelques nuances sémantiques près, pour dire que la Guerre contre le terrorisme est une fabrication.
Mais quand je lis dans cet article de Meyssan:
« Il [Obama] explique que les ennemis ne sont pas les musulmans en général, mais une poignée d’individus non représentatifs, puis il affirme que cette poignée d’individu doit être combattue en livrant des guerres contre des peuples musulmans. C’est tout le problème : Washington voudrait être l’ami des musulmans, mais a besoin d’un ennemi pour justifier ses actions miliaires, et pour le moment, il n’a pas trouvé de bouc-émissaire de remplacement »,
je suis perplexe.
Meyssan veut-il faire croire que les Etats-Unis cherchaient un autre ennemi?
Et d’ailleurs, les musulmans sont-ils des « boucs émissaires » ou s’agit-il d’al Qaïda?
Al Qaïda est un symbole qui marche plus ou moins (il restera à mettre en scène la mort de ben Laden, et trouver une autre figure!), mais c’est un symbole entré dans l’histoire.
Comme je l’ai dit, Meyssan confond victimes des USA / du camp occidental et ennemis des USA / du camp occidental.
Même Bush, sans le brio rhétorique de son successeur, distinguait la religion de l’Islam et al Qaïda.
Pour moi, il est possible que Meyssan s’identifie absolument à ces victimes et que par ailleurs son exil forcé le conduit à se penser lui-même vu comme ennemi.
Il est étonnant de voir que l’expression « bouc émissaire » renvoie au bout du compte à sa propre situation.
Par ailleurs, je me demande jusqu’à où cette propagande
souillant la légitimité des élections en Iran et réduisant la crédibilité du leader vainquer, Ahmadinejad sera transformé en campagne couverte par les services secrets pour enflammer et fabriquer « des soulèvements par une population (soi-disant) indignée » pour pouvoir mener enfin cette guerre contre l’Iran mais à la mode de Brzezinski, en douce, de l’intérieur.
Article très satisfaisant et pertinent de Thierry Meyssan.
La campagne pour la domination mondiale mené largement par un pouvoir sioniste qui inclut la famille Bush se joue des apparences, des préjugés et de la contradiction.
Semer le chaos dans le monde et dans l’ esprit de ses habitants est l’arme principal de cette puissance qui dispose des médias, de la machine de guerre, les banques et les multinationales pour réaliser sa campagne de domination mondiale. Beaucoup des médias…
Créer des faut débats: Diviser pour mieux conquérir. Al Quaeda Made in America, le monde musulman et Thierry Meyssan sont tous des bouc émissaires dans leur genre instrumentalisé au profit d’un mouvement impérialiste sioniste et tous ceux qui se sucrent au passage: fabriquants d’arme, de térreur, banques, multinationales etc.
Gagner des guerres n’est même pas l’objectif: détruire des populations, des cultures, et des infrastructures suffit largement pour répondre à des impératifs impérialistes.
Oui on peut haïr les juifs (bien que je ne sois nullement convaincu que la famille Bush, malgrés les activités pro-nazi de grandpère Prescott, se soit donner la peine d’haïr les juifs) et agir en bon sioniste performant.
Persecuter les juifs posait bien des avantages au mouvement sioniste.
« Sionisme » malgré les apparences ne rhyme absolument pas avec « Judaisme » ni avec « Chrétien » ni avec « Musulman » ni avec chrétien-musulman.
Le sionisme est un mouvement impérialiste qui, entre autre, et comme Meyssan l’indique, découpe le monde en religions pour mieux jouer des haines, des apparences, des confusions, des préjugés.
Jouer avec les apparences, les préjugés et les contradictions est à la base même d’une stratégie impérialiste- même à la base du choix du nom du mouvement sioniste.
http://video.google.fr/videosearch?q=zionism+vs+judaism&hl=fr&emb=0&aq=-1&oq=#q=judaism+and+zionism+talk+by+rabbi+goldstein&hl=fr&emb=0
ce n’est pas ça du tout. en fait quand bush visait les musulmans il s’en prenait a la chine et a la russie et effectivement il n’ya rien de neuf dans ce que dit obama. sans petrole ces deux pays se retrouveraient affaiblies et les usa auraient une domination totale sur le monde. voila le plan. en realite nous pourrions retorque que la position n’est pas claire. il donne son accord aux politiques repressives israeliennes tout en feignant de dire qu’il veut mettre fin a la colonisation de la palestine. il se prononce pour la fin de l’occupation de l’irak mais admet que sa decision evoluera en fonction de la situation du terrain. en realite ce qui est presente comme un plan de retrait n’en est pas un, il vise au contraire a l’imposer afin de faire eclater le pays entre chiites, arabes sunnites et kurdes. ensuite pour l’iran sa position est loin d’etre claire egalement. il pretend vouloir negocier a ahmadinejad (qu’il a promis de rencontrer apres son election et qu’il n’a toujours pas fait) mais entre temps il dit a l’aipac qu’il l’empecherait d’acceder a une arme nucleaire _que ce pays ne peut pas avoir ceci dit_ part TOUS les moyens. robert gates n’est pas mal non plus. ce neoconservateur fut implique dans l’iran gate au cote d’elliott abrahms et est partisan d’une escalade de la guerre en irak. et biden celui qui a dit a une radio qu’il etait sioniste et qu’il n’y avait besoin d’etre juif pour l’etre est hostile a l’iran, a la russie, a la chine et a l’inde. il etait en faveur d’un ticket kerry mac cain en 2004 (sic). c’est lui qui a redige le plan irak d’obama qui n’empeche nullement des prolongations et facilite la creation de nouvelles bases pres de l’iran et l’espace aerien est toujours sous controle us. en bref obama est un menteur! le bouclier antimissiles est aussi une de ses preoccupations malgre la perte de la derniere base us en asie centrale.
pour financer ça une politique d’austerite permettrait aux usa de s’en sortir et d’ailleurs les usa prevoient d’abandonner le dollar pour le remplacer par l’amero monnaie de l’union nord americaine. les usa fusionneraient avec le mexique et le canada dans cet ensemble et fini l’euro ou les competiteurs chinois ou russes. vous comprenez obama il amuse la galerie, il promet un changement qui ne viendra jamais ou sinon il se ferait assassiner par cheney comme celui ci lui a bien fait comprendre.