Le cadavre de trop dans le placard de W.Bush (7)
Dans cet avant-dernier épisode, il ne nous reste plus, donc, qu’ à élaborer un scénario plausible sur les circonstances de la disparition de Connell. Evidemment, vous ne me voyez pas partir vers la thèse de l’accident. J’ai déjà suffisamment expliqué ici combien de choses clochaient dans les éléments en notre possession pour que vous vous doutiez bien que je ne peux en accréditer la thèse. Mais finalement, ma conviction vient de tout autre chose. D’une remarque fort subtile faite sur un forum par un internaute judicieux, comme ceux qui ici nous ont apporté ce qu’ils avaient glané au fil de leurs recherches. Cette remarque, la voici, et elle est à la fois fort surprenante et frappée au coin du bon sens : "The President has time to pardon turkeys and pardon criminals, but not to issue even a single sentence of condolence to a man he has known for years ? Rove ? Where is he at ? John McCain ? Anyone ? I don’t understand how no one thought to issue a statement of support for the family, especially since a father of four won’t be there for Christmas ?"
En résumé, W.Bush prend le temps de gracier la dinde de Thanksgiving, mais quand celui qui a été un proche d’un de ses collaborateurs décède… pas un seul mot de condoléances ! Les assassins formulent il est vrai rarement les condoléances à la famille de celui qu’elles ont occis, à part dans les films de Lautner et d’Audiard. Mais Rove n’était pas Michel Constantin, à ce que je sache, et de ne pas même saluer Mike Connell, son ancien protégé, est plus que louche. Karl Rove, celui qui l’a ouvertement menacé, n’a pas depuis pipé mot. En qualité de républicain, il aurait pu le faire. W.Bush, dont le frère fait partie de la même confrérie (une chose longuement expliquée dans l’épisode précédent) aurait pu le faire en qualité d’hommes ayant foi commune. Rien, rien n’a été officiellement prononcé par la Maison Blanche à l’annonce du décès de Connell, père de quatre enfants ! Pour des gens se disant religieux… Le silence complet. Un black-out qui s’est très vite étendu à la presse. C’est une évidence, sur cette affaire. Cruciale pour l’avenir judiciaire de Rove et de Bush, la mort de Connell n’a même pas fait la rubrique des chiens écrasés à ce jour dans les principaux médias "papier" US ! Connell, il vaut mieux l’ignorer : trop dangereux d’en parler. Le New York Times, pour l’instant, lui préfère Bruce Edwards Ivins. Une chose à la fois, qui sait… peut être qu’il découvrira un jour qui était Connell…
Je suis tombé par hasard dans mes recherches antérieures sur Lexis Nexis, dont je vous parlerai un jour, promis. Une base de données d’infos, utilisée par des tas de gens (dont surtout les gouvernements !), qui vient d’acheter ChoicePoint, l’organisme qui recueille les données individuelles de millions d’américains, et qui a permis d’élaborer dans certains états de fausses cartes d’électeurs (grâce à Karl Rove, iniateur du procédé comme l’avaient démontré Latapie et Bouleaux dans "Votergate"). Dans cette base, et dans un extrait provenant de Newstex Web Blogs, on y relève un texte fort significatif de la chape de plomb qui vient d’être imposée à cet "accident". Désolé, c’est en anglais et c’est un peu long : "So is this death which could derail many significant Republican fraud investigations important ? Not according to corporate and mainstream news media ! The Star Tribune’s heading is "Pilot killed in rural Ohio small plane crash operated Web sites for Bush, McCain". Not once in the article is there any mention of Mitchell Connell’s role as a testifier in key Republican fraud investigations. Indeed, after the story, one wonders why the Star Tribune is covering a technical geek peon who died in another state. This is classic deception by not telling the key significant pieces. And even worse, "Mike Connell" is not found in a search on Pioneer Press, WCCO-TV4, KARE-TV11, Fox’s KMSP-TV9, KSTP-TV5. CNN and the Washington Post. Note that MSNBC, PBS-TV2 and the New York Times did have coverage on "Mike Connell", just not his death. Compared to the 100 day non-stop coverage of the President Clinton’s sexual affair, you would think the death of key witness in election fraud that probably changed the outcome of a presidential election would at least merit a story, if not a 100 days of coverage ? The silence on this subject speaks eloquently of how mass media coverage is totally biased". Même chez le New-York Times, qui avait pourtant couvert les découvertes de Jennifer Brunner ! Rien, même pas la rubrique nécrologique ! C’est très étrange ! L’exemple donné de la couverture médiatique de l’affaire Lewinsky est très significatif. Or, au New-York Times, des journalistes participent à des conférences de Newstex. Le journal serait-il en train de nous préparer un gros coup médiatique, en nous refaisant celui du Watergate ? Il se pourrait bien : il possède déjà un très bon "gorge profonde" en la personne de Stephen Spoonamore, le spécialiste républicain ami de Connell qui a refusé d’effacer ses disques durs compromettants. Or l’homme a démontré l’existence du second serveur "derrière le Firewall" dans le cas du détournement des votes en Ohio. Il faut espérer que ce soit le bon scénario ! Restons optimistes, donc. Et revenons-en au crash proprement dit. Si demain il arrive quelque chose à Spoonamore, vous en aurez vite compris l’origine.
Vous allez me dire, comme me l’a précisé un lecteur (Philou017) : il existe déjà un pré-compte rendu d’enquête officielle. Fait par le "fameux" NTSB. Le Bureau Fédéral d’investigation en cas de catastrophe aérienne, dont je vous avoue avoir du mal à suivre ses conclusions… pour des tas de raisons, notamment ses deux compte-rendus des crash des avions des démocrates Paul Wellstone et Mel Carnahan. Et puis aussi pour la simple raison que son directeur actuel n’est autre que Mark Rosenker. Or ce dernier a travaillé de 2001 à 2005 à la White House Military Office, autrement dit était un proche de l’équipe gouvernementale actuelle puisqu’il s’occupait du transport présidentiel ! Air Force One, c’était lui. Les circonvolutions de vol de l’appareil, le 11 septembre 2001, lui aussi. Celui-là, comme appareil, ou bien son double bossu enregistré par plusieurs caméras en train de tourner lentement au dessus de la scène même du Pentagone ce jour là. Or cet avion si particulier (c’est un centre de commandement volant !) est bourré d’électronique, et sait par exemple intercepter les communications téléphoniques… et en émettre également ! Le premier acte administratif d’Obama a été de changer de responsable d’Air Force One : le poste est en effet vital pour sa sécurité. L’homme de Bush à la tête du NTSB jusqu’en 2005 est lui un ancien général de l’armée de l’air. A peine sorti de la grande muette, il ne doit toujours pas avoir grand’chose à dire en vérité. En prime, comme dernier haut fait d’armes, c’était lui aussi qui supervisait ces derniers mois les recherches de l’avion de…Steve Fossett, un joli fiasco : c’est un promeneur qui l’a retrouvé plus d’un an après, et non pas les avions loués par le NTSB. Et pas non plus Ed Dames le fondateur de la Matrix Intelligence Agency, oui, vous ne rêvez pas comme nom, une émanation privée de la Defense Intelligence Agency’s Psychic Intelligence (PSIINT). Ma confiance dans les deux est assez restreinte, (envers le second raccoleur encore plus d’ailleurs !) disons, à voir les errements de cette enquête mal menée dès le début.
Vous allez me dire, oui, mais il y aussi des témoins déjà cités dans le journal local, qui parlent de changement de temps rapide des conditions météo. Ça tombe bien, il y en a un pour réciter déjà sur place cette thèse officielle : "in a 30-minute time frame around the crash, the weather deteriorated quickly as visibility around the airport diminished from nine miles to a little over one mile with a low ceiling. In such cases, pilots typically are forced to rely on the plane’s instruments rather than their own vision, which can contribute to crashes" , nous dit l’homme de l’art, très sûr de lui. Certes. Il s’appelle Charles Starkey, c’est le "directeur de la sécurité d’une société privée de jets de Cleveland" nous dit la presse, sans citer la firme. Très bien, voilà un avis asssuré. Mais pas pour autant recommandable : l’homme est aussi un ancien de la NAVY et travaille étroitement avec le gouvernement et la FAA sur la "sécurité aérienne" ! Résultat, le lendemain on apprend l’état de la météo qu’il faisait réellement ce soir là :" when Connell’s plane crashed about 6:00 pm on 12/19 the temperature at the Akron-Canton airport was 34 degrees with overcast skies. The day in Ohio had begun with freezing rain, but the temp at the airport had risen to 45 degrees at 3:00 pm with overcast skies". Pas de glace ! Pas du tout la première thèse vendue par Starkey !! Un Starkey qui bosse en fait chez Flight Options LLC, une entreprise de location de jets privés. Un républicain bon teint ayant versé deux fois son obole cette année (pour 500 dollars au total) à la campagne de McCain-Palin.. Le premier à parler catastrophe est donc fervent supporter de l’équipe républicaine ? Un hasard ? Que vient faire un responsable d’un aérodrome privé se chargeant uniquement des jets sur le site d’un avion de tourisme à hélice qu’il n’a jamais vu chez lui ? Il rentrait du boulot et a été attiré par le violent incendie déclenché par l’accident ? Et ce soir là croise par hasard sur la scène du crime des gens encagoulés et des militaires, venus les premiers faire des "investigations" ? C’est une "FBI party", ou une scène de catastrophe aérienne ?
Des mensonges, donc, peut-on logiquement penser, avec des gens venus tout exprès pour les raconter aux journalistes. Dans le cas du WTC, on avait bien retrouvé le jour même d’étranges personnages hyper-repérables dans la rue, expliquant paisiblement que les tours allaient tomber et que Ben Laden était derrière tout ça (fortiche le mec !). Cela, et les réminiscences d’accident d’avion douteux survenus à d’autres démocrates. Pour moi, et d’autres sur le net, l’accident de Connell est avant tout le double parfait de celui de Samantha Smith, cette incroyable petite fille devenue le symbole même du réchauffement entre l’Est et l’Ouest en 1985, à bord d’un Beech 99, un crash si bien décrit dans le numéro de Flying Magazine de mai 1987. Selon lui, le NTSB avait conclu ainsi à la catastrophe : "In the end, the NTSB made the obvious determination that the probable cause of the accident was the captain’s continuation of an unstabilized approach, resulting in a descent below the glidescope. Contributing to the unstabilized approach was the radar controller’s issuance of and the pilot’s acceptance of a nonstandard vector that resulted in an excessive intercept with the localizer." En ajoutant un deuxième problème : "the NTSB report mentions NAV/COM and altimeter problems as possible sources of error contributing to the unstable approach." En gros, l’avion était en approche, réglé sur son IFR (un système émetteur depuis l’aéroport) lui indiquant la pente à respecter… pour descendre vers la piste… aidé par un altimétre, indiquant à quelle hauteur se trouve l’appareil. "The NTSB report mentions NAV/COM and altimeter problems as possible sources of error contributing to the unstable approach. Both altimeters were found with inaccurate settings".
L’avion de Smith s’était laissé guider par son ILS vers l’aérodrome d’Auburn, dans le Maine… mais aussi vers plusieurs mètres en dessous du sol comme aire d’atterrissage ! L’avion heurta donc des arbres à 1 km en amont de de la piste et s’écrasa. Plus précisément, "when the plane hit trees at 345 ft the captain’s altimeter would have ben showing an altitude of 480-544ft". Avec pour achever le tout le détail qui vraiment tue : "Also, the No 1 Navigation/Communication transceiver was replaced the day before the accident." L’accident "parfait" du Beech N300WP pour un personnage devenu bien trop encombrant pour un dénommé… Ronald Reagan. Le tout premier employeur de Karl Rove ; comme le souligne si bien Slate. "Bush aims to be the Second Coming of Ronald Reagan. But he has never understood the genius of Reagan’s method, which was to placate the religious right without giving in where it mattered." Rove a imité McKinley selon Slate : "the key to McKinley’s political success was the alliance Hanna forged between industrialists like himself, who provided the cash, and workers, who provided the votes. In Rove’s alliance, the rich provide the cash, and religious conservatives provide the votes". Exactement le pourquoi de la présence de Connell auprès de Rove d’après ce que nous vous disions les jours précédents !
Celui là ou celui de Dan Rocco, crashé en 2002 à Gainesville en Georgie. C’était alors le vice -président de ChoicePoint, l’organisme fort mal protégé qui sous couvert de sécurité sociale ou d’alertes enlèvements espionne littéralement les américains. Fan de vieux modèles d’avion, il faisait ce jour là un tour (avant de l’acheter !) en T-6, un avion datant de 1942, (c’est l’avion de la Guerre d’Algérie) un North American T-6-AT6D (N7471C), piloté par Don Keller de l’US Aircraft, LLC (en Floride). Un club de passionnés qui bichonnent leurs avions : l’avion s’écrase en plein meeting après plusieurs passages de "touch and go". Raison invoquée par le NTSB : casse de compresseur, qui, en explosant à condamné le moteur. Son carter avait en fait des éléments de dévissés ! Connaissant le souci du détail des colllectionneurs de l’US Aircraft LLC, tout le monde se pose la question du sabotage possible voire probable. Un crash en fait à l’époque extrêmement bienvenu pour Karl Rove : les fichiers de ChoicePoint détournés avaient permis de permuter des électeurs d’un état à l’autre, et surtout d’en supprimer des listes entières en Floride. Des noirs, surtout, par pur hasard, plutôt portés à voter… Al Gore. Sachant que là bas on s’inscrit avec sa préférence politique, il ne faut pas chercher plus loin pour savoir qui n’avait pas pu voter en 2000 pour Gore. La plainte formulée à l’époque contre Rocco pour détournement de fichiers s’éteint avec sa mort, et Rove peut respirer. On noie vite le poisson, il ne s’est rien passé en Floride. L’épisode des cartons troués permet de cacher les tripatouillages d’inscriptions (et de vidage de listes électorales !). Mais la suspicion est déjà forte sur Rove (et sur Jeb Bush, alors gouverneur de l’Etat). Lui aussi cité dans les cas des deux démocrates disparus, à une époque ou le directeur du NTSB est aussi le même, et conclut à chaque fois à une erreur humaine… avec un problème d’altimètre (ou d’indicateur de vitesse pour Wellstone)… !!! A noter que déjà en 2000, l’export des méthodes électroniques de détournement de vote est déjà cité : au Mexique, notamment.
On le voit : dès l’élection de 2000 en Floride, Karl Rove, le "cerveau de Bush" ou l’homme à la tête de fleur de bouse de vache ("Turd Blossom", le surnom "amical" donné par W. Bush lui même à son conseiller) avait déjà joué avec le feu. Avec les élections d’un côté et de l’autre avec les gens qui s’étaient compromis pour lui et risquaient de l’entraîner dans leur chute annoncée. Demain, pour conclure, nous verrons qu’il n’a pas hésité à refaire à nouveau la même chose… à coup sûr.
Par morice le 6 janvier 2009 pour Agoravox