Guantanamo: haut lieu de la torture qu’Obama doute de pouvoir fermer dans les 100 jours
Obama l’avait promis pendant sa campagne électorale et c’était l’une des mesures "humanitaires" les plus populaires et appréciées de la communauté internationale : Fermer Guantanamo dans les 100 jours après son investiture. Pourtant, voici ce qu’il déclare sur ABC cette semaine : "C’est plus difficile que nombre de gens ne le pensent", se justifie le président élu américain dans une interview qui doit être diffusée sur la chaîne de télévision américaine ABC. "Je crois que cela va prendre un certain temps et nos équipes de juristes travaillent avec les responsables de la sécurité nationale, en ce moment même, pour arriver à savoir exactement ce que nous allons faire". Le camp de prisonniers de Guantanamo est devenu le symbole des aspects les plus controversés de la guerre contre le terrorisme lancée par l’administration du président George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001. "Je ne veux pas qu’il y ait d’ambiguité sur cette question. Nous allons fermer Guantanamo et nous allons le faire de manière à être sûrs que les procédures que nous mettons en place respectent notre constitution".
Au moment où Barack Obama annonce publiquement ses premiers doutes sur la possibilité de fermer rapidement le camp de prisonniers, Susan Crawford, une responsable du Pentagone déclare qu’à cause des tortures qui leur ont été infligées à Guantanamo, "des suspects du 11-Septembre [ne seront] peut-être jamais jugés par les USA". Voici la dépêche de l’AFP à ce sujet, tombée ce jeudi.
Lucile MALANDAIN pour l’AFP, le 15 janvier 2009
Les États-Unis ne pourront peut-être jamais juger Mohammed al-Qahtani parce qu’il a été torturé, selon une haute responsable du Pentagone, laissant planer le doute sur la possibilité de juger un jour les cinq hommes accusés d’avoir organisé le 11-Septembre.
Mercredi dans le Washington Post, Susan Crawford, une juge militaire à la retraite chargée dans l’administration Bush de décider du renvoi des détenus de Guantanamo devant un tribunal, a expliqué les raisons pour lesquelles elle avait abandonné les charges contre ce Saoudien, en mai dernier.
"Nous avons torturé Qahtani", a-t-elle affirmé. "Son traitement correspond à la définition légale de la torture. Et c’est pour cette raison que je ne renvoie pas ce cas devant la justice d’exception créée pour les détenus de Guantanamo", a ajouté celle qui supervise ces tribunaux.
M. al-Qahtani, 30 ans, est soupçonné d’être le vingtième terroriste chargé de détourner les avions de ligne le 11-Septembre. Mais il aurait été interdit d’entrée sur le territoire américain en août 2001.
"Le FBI a des preuves fiables que Qahtani a appelé Mohammed Attah en arrivant à Miami", qui peuvent encore permettre de le traduire devant une cour fédérale, a nuancé pour l’AFP Sarah Mendelson, directrice d’études au Centre d’études stratégiques et internationales. En revanche, a-t-elle précisé, "il est possible que le juge le place en soins psychiatriques". "Il a été extrêmement malmené".
Isolement prolongé, privation de sommeil, nudité, humiliations et exposition prolongée au froid figurent parmi les techniques utilisées par les militaires américains à son encontre, selon Mme Crawford.
Interrogée, une porte-parole du Pentagone, Cynthia Smith, a affirmé à l’AFP "ne pas savoir pourquoi Mme Crawford a décidé de parler à la presse". Pour Mme Mendelson, en effet, la question se pose. A une semaine de la prise de fonction du nouveau président, Barack Obama, "lance-t-elle le débat parce qu’elle craint des poursuites contre les hauts-responsables de l’administration Bush ?", a interrogé la spécialiste.
Les techniques d’interrogatoires décrites étaient "autorisées" à l’époque, en 2002-2003, par le secrétaire d’État Donald Rumsfeld, mais ne le sont plus à l’heure actuelle, a par ailleurs expliqué à la presse un autre porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman.
Cette situation inédite laissée par l’administration Bush à Barack Obama, devrait prendre une place de choix dans les différents casse-tête auxquels ce dernier va être confronté dès mardi.
Il va en effet devoir décider très vite de poursuivre la détention du Saoudien, sans charge, mais au nom de sa dangerosité potentielle, de le faire déférer devant une cour fédérale ou militaire classique, ou de le libérer.
Au-delà du simple cas d’école Qahtani, ces révélations pourraient avoir un impact sur le sort judiciaire de cinq hommes soupçonnés d’avoir organisé les attentats du 11-Septembre.
Le vice-président sortant Dick Cheney a confirmé récemment que Khaled Sheikh Mohammed, qui affirme en avoir été le cerveau, et deux autres, avaient été soumis à la technique consistant à simuler leur noyade ("waterboarding").
"Le président et le vice-président des États-Unis ont pris une décision (…) importante parce que des agents du FBI, nous le savons, écrivaient dans des mémos +vous êtes en train de mettre en péril de nombreuses poursuites+", a expliqué à l’AFP le lieutenant-commandant Brian Mizer, avocat militaire d’un des cinq hommes.
"Nous avons peut-être perdu la possibilité d’aller devant un tribunal et de juger ces hommes", a-t-il regretté, jugeant qu’"il pourrait être impossible, devant une cour classique, d’obtenir une condamnation".
Une conclusion que Sarah Mendelson ne partage pas. Khaled Sheikh Mohammed "aurait pu être déféré immédiatement (sans interrogatoire, ndlr) devant le système judiciaire américain, il n’y avait aucune raison de le cacher et de le torturer", assure-t-elle.
Note de ReOpenNews : Lire aussi nos précédents articles sur le sujet : Torture à Guantanamo: un rapport du Sénat accuse Rumsfeld, Les États-Unis se déclarent au-dessus des lois publiés en décembre 2008, ainsi que le témoignage poignant d’un rescapé des tortures de Guantanamo, le journaliste d’Al-Jazira Sami El-Haj.
Comment voulez vous fermer ce bidule, sans crier une vérité que tout le monde sait officieusement, ce qui la rendrait officielle devant le monde entier, discréditant totalement la première puissance mondiale, qui se permet d’imposer des démocraties et qui se permet de jouer l’etat policier à certains pays, pas aux autres, dès que les droits de l’homme sont bafoués, soi disant : ça serait la pire hypocrisie de l’histoire de l’humanité, voyons !!!
A tous ceux qui voyaient en OBAMA l’illustre sauveur des EU et des pays opprimés je leur dis qu’ils se sont foutu le doigt dans l’oeil jusqu’au coude et pour un sacré moment .
OBAMA n’est qu’un pantin, tout comme Bush .
des terroristes financé par des agence de renseignements
américaine
qui se sont entrainé sur des boeing de transport
de l’armée
anni anjou n’était pas le pilote du vol 77
il a juste suivit des cours sur un cessna
mais ce n’était pas lui le pilote
rumsfield était parfaitement au courant de cette opération
le point le plus étrange de cette affaire
est que les 4 avions était peu remplie
4 terroriste dont un qui conduit sa veut dire qu’ils restait
seulement3 persones avec des cutter pour tenir en joue
plus de 60 personnes
Surtout il faut éviter que les gens qui savent, islamistes ou pas, parlent lors de leur procès… trop dangeureux pour la sécurité intèrieure des vrais complotistes, des cerveaux, des complices us… alors on les casse par la torture ou tout autre moyen. Les juges mêmes les plus vendus n’aiment pas organiser le mensonge en direct lors des procès, et ils savent qu’ il n’y a rien de plus incontrôlable qu’un homme qui hurle sa vérité. Alors procès à huit clos , justice militaire ou mieux: pas de procès du tout.
Mais ne jetons pas trop vite la pierre sur Obama. Bien sûr que ce n’est pas un révolté, bien sûr qu’il est un « fruit du système » mais un peu de patience. Le pire n’est pas certain!
Malheur à ceux qui organisent l’in-justice.