Le cadavre de trop dans le placard de W.Bush (3)

Dans le précédent volet de l’enquête, nous avons vu que Mike Connell avait été le maître d’œuvre de la soirée électorale en Ohio, où ses talents avaient permis en moins de deux heures d’interruption de liaison aux médias, d’inverser une tendance lourde pour Kerry. Aujourd’hui, d’autres allégations l’ont rattrapé : celles ayant trait à la suppression de milliers de mails de la Maison Blanche, durant des périodes cruciales de la vie politique américaine. Comme on le sait, avant de quitter le Bureau ovale, tout président en exercice doit laisser derrière lui ses documents, et aujourd’hui la correspondance par mails en fait partie. Or, en préparant l’archivage des courriers de W. Bush, des employés d’Etat ainsi qu’une commission indépendante agissant au nom du Freedom of Information Act, nommée comme responsable de ces sauvegardes, se sont aperçus qu’il en manquait un certain nombre. C’est un scandale de plus de l’ère W.Bush. Avec à nouveau comme responsable des disparitions, le même homme. Mike Connell. Cette fois, il serait à l’origine de la disparition des mails les plus compromettants concernant le trio infernal habituel, à savoir la triade W.Bush-Rove-Cheney.

En avril 2007, de nouvelles allégations sont apparues concernant Connell, différentes de celles touchant l’Ohio. Cela s’est passé lors d’une banale opération de transfert d’archives gouvernementales. W.Bush étant sur le départ, la loi américaine l’oblige en effet à laisser à la postérité l’essentiel de ses courriers, notamment ses e-mails. Or, en huit ans, la Maison Blanche a eu le temps d’en produire pas mal : 300 millions de messages qui, une fois imprimés, tiennent dans 25 000 boîtes, à déménager impérativement avant l’arrivée d’Obama. Les archivistes fédéraux officiels qui ont commencé à faire dès 2007 constatent qu’il en manque un certain nombre, surtout à partir de 2004. L’American Historical Association qui avait, en 2001, demandé  d’accéder à ces archives, avait déjà porté plainte à l’époque, trouvant que dès cette date, des éléments de communication gouvernementale manquaient déjà. L’association avait bataillé des années pour obtenir la même chose de l’Administration Clinton sans y parvenir totalement. Clinton n’était pas non plus le dernier à cacher des choses fondamentales, notamment la création sous son mandat des réseaux de ben Laden, largement aidés par une CIA qui y voyait le seul moyen de se débarrasser des Soviétiques en Afghanistan. En novembre, le juge Henry H. Kennedy Jr ordonnait donc, au nom de l’ AHA ,de préserver l’intégralité des mails de l’Administration Bush, conservés notamment dans le bunker de la Virginie géré par la Navy, le même qui contient les artefacts de l’attaque du Pentagone… à Mount Weather, exactement, là où se trouve l’ Emergency Operations Centre of the Federal Emergency Management Authority (Fema), officieusement le bunker à secrets de l’équipe Bush : "a massive underground complex originally built to house governmental officials in the event of a full-scale nuclear exchange. Today, as the Bush administration wages its war on terror, Mount Weather is believed to house a “shadow government” made up of senior Washington officials on temporary assignment."

Le site, un vestige de la guerre froide, était longtemps resté  secret, et avait été révélé par hasard en 1974 quand un Boeing 727 parti de Dulles (vol TWA 514) s’était écrasé à proximité en endommageant les liaisons à haut débit existant entre le bunker et la Capitale ! Si on doit un jour connaître les secrets de l’attaque du WTC, c’est au Mont Weather qu’il faudra aller les chercher ! L’intégralité des maigres vestiges collectés notamment  au Pentagone, y a été transportée ! La visite de ce bâtiment s’imposera dans le futur ! Aujourd’hui, pour y arriver, comme dans cet étonnant reportage vidéo, il faut d’abord trouver quelqu’un capable de situer et de parler de la base créée en 1958 sur les vestiges d’un terrain d’essai de ballons militaires : tout le monde est résolument muet dans le secteur ! Seuls sont visibles les panneaux "US Property. No Trespassing."

Les documents électroniques dans cette base étaient gérés par un logiciel maison créé par Lockheed Martin, pour un coût de 67,5 millions de dollars payés par le contribuable US. Très vite, on s’est aperçu que le transfert serait plus long que prévu : "the Archives hopes to finish much of its work on the new archival system by 2013, when by law the Bush White House records can begin to be accessed under the Freedom of Information Act." Les 18 archivistes nommés pour diriger la future bibliothèque Bush (comme celle de Clinton) paraissent insuffisants. Mais ces mêmes archivistes découvrent très vite qu’il en manque des pans entiers. Interrogée, l’administration répond qu’en 2005, une mise à jour visiblement ratée du logiciel de mailing utilisé par la Maison Blanche en est responsable. Ne cherchez pas qui est l’auteur de la manipulation ratée : c’est bien entendu Connell. L’excuse trouvée paraissait surréaliste : avant n’importe quelle mise à jour, un informaticien digne de ce nom effectue une sauvegarde préalable. Pas lui, visiblement. A moins qu’on lui ait demandé de ne pas le faire….

Une journaliste qui enquêtait sur la disparition de mails lors de l’éviction de juges par l’administration Bush en était arrivée à la même conclusion : "I have reason to believe that the alternate accounts were used to communicate with US Attorneys involved in political prosecutions, like that of Don Siegelman,” dit la journaliste Larisa Alexandrovna de RAW STORY’, sur son blog perso, le lendemain du crah : “this is what I have been working on to prove for over a year. In fact, it was through following the Siegelman-Rove trail that I found evidence leading to Connell."  Cette même journaliste, le soir de l’annonce de la disparition de Connell qui était devenu son informateur, évoquait déjà à mots couverts le terme d’assassinat

Bizarrement, ce sont pour l’essentiel les échanges entre Karl Rove, Cheney et W.Bush qui manquent à partir de 2004, surtout dans les mails : les trois larrons répertoriés, et un quatrième : Kenneth Blackwell. Et même un cinquième en la personne d’Alberto Gonzalez, avec l’affaire des juges éjectés de leur poste sur décision gouvernementale ! En mai 2007 l’énorme scandale éclate : c’est sûr, la décision d’évincer les juges récalcitrants a été prise par Rove, bien avant l’accession de Gonzalez à la responsabilité de la Justice ! "The e-mails also show Attorney General Alberto Gonzales discussed the idea of firing the attorneys en masse while he was still White House counsel — weeks before he was confirmed as attorney general." Et les échanges de mails en sont la preuve ! En réalité, les mails ont été supprimés, car le changement de logiciel préconisé par Connell, en ce qui concerne la gestion de ses mails, l’avait permis…

L’équipe de Clinton utilisait en effet Lotus Notes, Bush et Connell choisirent donc d’utiliser Outllook et Exchange. Mais pas par esprit de contradiction, façon Connell plutôt : à savoir, en utilisant comme sauvegarde quelque chose d’assez .. rustique. L’archivage, chez Connell, se faisait en effet.. à la main ! Connell, présenté partout comme un génie informatique, n’était qu’un faiseur parmi d’autres. "Instead, the White House has instituted a comically primitive system called "journaling," in which (to quote from a recent Congressional report) "a White House staffer or contractor would collect from a ’journal’ e-mail folder in the Microsoft Exchange system copies of e-mails sent and received by White House employees." Une opération manuelle avait donc bien lieu… rustique, sinon archaïque, mais surtout le meilleur moyen de filtrer, et d’éliminer surtout les mails compromettants !!! Archaïsme sidérant, mais archaïsme volontaire ! Sur son site, pourtant, Connell savait se brosser lui-même les chaussures, et ceci même jusqu’en… Slovénie : "additionally, the American Association of Political Consultants (AAPC) has recognized Connell’s work for the “Best Use of New Technology” pioneering the use of text messaging via cell phones for youth voter turnout in the October 2000 parliamentary elections in Slovenia." Révélant par là même ces méthodes insidieuses ! Une influence à laquelle la France de Nicolas Sarkozy, si attirée par LeMeur, a échappé de justesse : "in 2003, Connell was elected to the board of the American Association of Political Consultants and he speaks regularly on the topic of Internet campaigning in countries including Belgium, Bulgaria, Croatia, Czech Republic, Estonia, Hungary, Lithuania, Romania, Serbia, Slovakia and Sweden". Ouf, la France l’a échappé belle !

S’il faut donc trouver la raison de l’élimination physique de Connell, ne cherchons pas plus loin : lui a donc VU le contenu de ce qui a disparu. Et savait donc ce qu’il y avait dedans. L’élimination physique des fichiers, il connaissait : dommage qu’il n’ait jamais pensé qu’un jour il puisse subir le sort des fichiers qu’on lui a demandé de supprimer. L’avantage de sa solution manuelle archaïque aura finalement signé sa perte. C’était bien le détenteur des secrets de l’opération de 2004, du vol de l’élection présidentielle, dont l’Ohio a été la plaque tournante et Blackwell le bras armé ! Un des employés de l’administration, amené à témoigner, confirme : "in detailed testimony to the House Committee on Oversight and Government Reform, he detailed the "journaling" system’s flaws. Because the archiving process was conducted manually and in an ad hoc fashion, human error could easily lead to the inadvertent omission of e-mails that are required to be preserved under federal law. Files were "scattered across various servers" on the network of the Executive Office of the President, and there "was no consistently applied naming convention" for the files. It’s hardly surprising that things tended to get lost." Trier à la main en 2008, on croit rêver !

Les emails de Karl Rove, mais aussi ceux de Dick Cheney manquent donc à l’appel, parmi ces correspondances compromettantes. Le 21 janvier dernier, une nouvelle investigation sur les échanges de courriers de la Maison Blanche révèle un énième scandale : cette fois-ci, ce sont ceux de 2003, plus exactement ceux de septembre, où il manque cette fois 16 jours pleins dans les archives. Le 30 septembre de cette année-là pourtant, Alberto Gonzalez avait prévenu ses amis et collègues de garder tous leurs mails : "preserve all materials that might be relevant", à la suite d’une plainte à propos de la révélation du statut de membre de la CIA d’une diplomate, Valerie Plame, dont le mari avait eu le malheur de dénoncer le conte de fées à propos du Yellow Cake venu d’Afrique pour alimenter les bombes nucléaires de Saddam… qui étaient inexistantes. L’ironie veut que tous les mails de Dick Cheney aient disparu le jour même où Gonzalez demandait d’en prendre soin… D’autres jours manquent aussi : "Cheney’s office also is missing e-mails from Oct. 4, 2003, when the Justice Department demanded that the White House turn over "all documents that relate in any way" to the leak of Plame’s identity. E-mails are also missing for the following day, during which the probe intensified and CIA director George Tenet found himself at the center of it". A cette date, les démocrates qui ont enquêté relèvent 473 mails fondamentaux effacés ou disparus : "all in all, some 473 days of emails are missing from various Administration departments, according to a House Democrat who saw a White House presentation on the files."

Devant la gestion assez lamentable de l’archivage des mails, des responsables de l’administration fédérale avaient pourtant proposé dès 2002 de revenir à Lotus Notes. Ils écriront en ce sens à W.Bush, se heurtant alors à la responsable administrative de la Maison Blanche, Theresa Payton, qui affirma qu’un informaticien d’Unysis, "Booz" Allen Hamilton, avait développé une rétroactivité fiable vers Lotus. Peine perdue : Lotus permettait l’archivage automatisé imposé par la loi dont ne voulait visiblement pas l’équipe Bush ! La réponse de Payton était assez évasive pour masquer les vraies raisons : celle du maintien du tri manuel… signé Connell. "Payton claims that the White House is working on yet another archiving system. But until it’s completed—and it’s now looking increasingly unlikely that it will be operational before the end of the administration—the White House will lack an automated system for complying with the requirements of federal law." Chez ComputerWorld, on ne se fait plus aucune illusion sur la crédibilité de  la dénommée Payton. Comme le précise le magazine informatique, la dame était aussi payée pour garder les "1 000 days" de mails manquants. A croire qu’elle était venue déposer pour dire qu’elle avait failli à toutes ses obligations de responsable ! Un blogueur virulent commente son action : "just like the SS during World War II, "Just followed orders". On est fort tenté de dire la même chose aujourd’hui. Les responsabilités de Blackwell, de Connell et de Payton sont engagées dans une véritable forfaiture. Connell, roi de la programmation de sites informatiques, aurait donc été incapable d’élaborer un simple script d’automatisation de sauvegarde de mails ? Alors que ce n’était même pas nécessaire. Dans Exchange, le procédé qu’il avait lui-même préconisé, la fonction existe… d’origine….

Le mot de la fin de cette histoire assez abracadabrantesque revenant à un autre consultant informatique républicain. Il y a quelques semaines, c’est lui qui avait créé un des blogs et affiché son interview un peu partout. Le 21 octobre dernier, à la suite des plaintes répétées de certains démocrates et de représentants agissant sous le nom du Freedom of Information Act, le procureur Nora Dannehy, agissant sous l’injonction de Michael Mukasey lui-même, ordonnait une enquête sur la disparition des mails, qui visait en premier lieu Alberto Gonzalez, mais aussi tous ceux de l’administration Bush susceptibles d’y avoir participé. Dans un premier document de 358 pages remis par les enquêteurs du Congrès à Mukasey, le nom qui revient le plus est celui de… Mike Connell, vers qui convergent alors tous les témoignages. "Although several administration officials, including Gonzales have testified before the Judiciary Committee, there is one person, yet to be interviewed, who may hold the keys to the missing emails — Bush IT expert Mike Connell", confirme Rebbeca Abrahams, du Hufftington Post, un des journaux ayant le mieux couvert la longue saga des mails perdus de la Maison Blanche. Mieux encore, quand on apprend le contenu d’une réunion tenue le 11 octobre 2006 entre Randy Cole, le président de GovTech, Mike Connell et un autre consultant renommé, Stephen Spoonamore, le dirigeant de la firme Cybrinth. Ce jour-là, Connell, déjà visé par plusieurs plaintes depuis 2004, lui pose une bien étrange question. "At the time, Spoonamore, a leading cyber security expert, was considering a project with Connell. During this meeting, Spoonamore indicated that Connell asked him about ways to "permanently destroy hard drives." Spoonamore said, "If this is what I think you’re talking about, this meeting is over." Spoonamore, qui ne fait pas mystère de ses amitiés républicaines, en vrai conservateur, s’est arrêté tout de suite là où Connell s’était engouffréLors de plusieurs interviews, il cite les nombreuses failles de sécurité des systèmes Diebold. En se citant, rappelant qu’il avait dès 1999 recommandé lui-même de ne pas utiliser ces engins ! Et en accusant nommément Connell d’avoir franchi le Rubicon. Les républicains ont trouvé leur "gorge profonde" en la personne de Spoonamore. Le 19 septembre dernier, son incroyable déposition claire et précise devant un juge fédéral sonne comme une déclaration de mort pour Connell et Blackwell : "the vote tabulation and reporting system, as modified at the direction of Mr. Blackwell, allowed the introduction of a single computer in the middle of the pathway. This computer located at a company principally managing IT Systems for GOP campaign and political operations (Computer C) received all information from each county computer (Computer A) BEFORE it was sent onward to Computer B. This centralized collection of all incoming statewide tabulations would make it extremely easy for a single operator, or a preprogrammed single "force balancing computer" to change the results in any way desired by the team controlling Computer C. In this case GOP partisan operatives. Again, if this out of state system had ANY digital access to the Secretary of States system it would be cause for immediate investigation by any of my banking clients."

Le 19 septembre 2008, un expert informatique républicain a donc témoigné que Bush n’avait jamais été élu en Ohio ! Selon lui, Connell n’avait pas agi directement… mais était "effrayé" que quelqu’un aît pu le faire à sa place : "while he has not admitted to wrongdoing, and in my opinion he is not involved in voting theft, Mike clearly agrees that the electronic voting systems in the US are not secure. He further made a statement that he is afraid that some of the more ruthless partisans of the GOP, may have exploited systems he in part worked on for this purpose". On ne peut être plus clair. Connell n’avait plus qu’un seul moyen de s’en sortir : dire qu’il avait agi sur ordre. La méthode SS traditionnelle, déjà évoquée ici par un commentaire à un blog ; ou la méthode si bien expliquée par Jonathan Littell. La fin de la déposition condamnait d’une certaine manière Connell : "I believe however he knows who is doing that work, and has likely turned a blind eye to this activity. Mr. Connell is a devout Catholic. He has admitted to me that in his zeal to ’save the unborn’ he may have helped others who have compromised elections. He was clearly uncomfortable when I asked directly about Ohio 2004". Selon Spoonamore, Connell, dans sa pitoyable croisade anti-avortement avait donc "aidé" des gens de son bord à commettre autre chose. Comparer cette croisade rétrograde à une élection présidentielle est osé. L’importance du sujet – l’élection trafiquée d’un président – est sans commune mesure avec des convictions religieuses d’un autre âge. Des liens évidents ont existé. Connell se savait fichu, et pouvait donc bien redouter le jugement des hommes avant d’atteindre celui du jugement dernier. Finalement…

On vous a déjà dit que cette administration avait menti sur les armes de destruction massive, sur les liens entre ben Laden et Saddam Hussein, et bien d’autres choses encore : on s’aperçoit aujourd’hui que la gestion informatique de la Maison Blanche a fait de même concernant les votes trafiqués qui lui ont permis d’accéder au pouvoir sans légitimité. Et elle vient de se débarrasser de celui qui aurait pu révéler le pot aux roses, ou était sur le point de tout avouer à la justice américaine.

Un squelette de plus dans le placard de W.Bush. Combien en faudra-t-il encore avant qu’on le puisse le juger, un jour ?

Par morice pour Agoravox, le 1er janvier 2009

5 Responses to “Le cadavre de trop dans le placard de W.Bush (3)”

  • MarcoH

    bon, ok, voilà la 276548 ème preuve que GW Bush est une crapule, et après ??
    quelle importance…puisque apparemment cela ne permet pas de le traduire en justice ? comment n’y a t’il aucune personne morale ou physique aux US pour porter plainte, si les preuves sont si nombreuses ???

    Marco -

  • julo

    Bonne question de Marco ? Quelqu’un a-t-il une reponse ?

  • Liberty

    Petite question .
    Existe-t-il aux E-U une loi permettant de traduire Bush en justice soit maintenant soit aprés son départ  » supposé  » du 20/01/2009 ?
    Ce qui est intêressant maintenant ce n’est pas de savoir si Bush est une crapule ou pas et sur ce point l’affaire est déjà entendue mais de savoir si ce connard a déjà prévu ses arrières ( fuite au Panama par exemple) ou si Obama entend donner un sérieux coup de balai parmi la pourriture républicaine . Pour la dernière éventualité, bien que Obama ne soit pas trés bavard sur le sujet, c’est le flou le plus complet….
    voulu ou pas ?

  • bobybob

    Bush et ses sbires devant la justice : un rêve ?
    Les conséquences seraient telles que son successeur peut estimer qu’il est superflu de déclencher une vague de déstabilisation des Etats-Unis vis à vis de sa position dominante.
    Obahma a bien dit qu’il ne ferait rien qui pourrait aller contre les intérêts des américains. A moins qu’il ne considère que l’intérêt à long terme des US soit de nettoyer les écuries d’Augias ? Je crains qu’il ne puisse autoriser toutes les enquêtes utiles à la vérité que dans la mesure où il sera suivi (ou précédé) par son opinion publique. Malgré les choix des Médias, l’information cependant circule. Qui veut savoir peut savoir.
    L’américain de base est encore loin d’être capable de remettre en cause son sentiment de supériorité et de toutes puissance.

  • olivier

    Réponse à MarcoH (mais ne le prend pas trop mal mo gars)
    Ce à quoi ça sert, à rien sauf…….si l’on garde espoir pour que la vérité aussi complexe soit-elle, apparaisse.
    Et puis l’histoire s’écrit à partir des faits, de preuves et c’est un travail long difficile et parfois douloureux.
    Regarde le XXème siècle: les guerres, génocides et autres massacres. On a besoin de temps pour accepter que l’on est tous un peu complice par nos modes de vie, notre égoïsme, notre foi vaine en le « ça ne m’arrivera pas » ou « on verra plus tard car en attendant j’ai ma télé, mon portable, mes vacances au ski et mon petit salon IKEA ».
    Je me souviens d’un film dont le leitmotiv était : « Jusqu’ici tout va bien »
    Alors il faut se montrer patient voir têtu, l’opinion, le peuple c’est nous .

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