Confrontation pour la vérité sur le 9/11 : David Ray Griffin face à Matt Taibbi
Les deux écrivains descendent dans l’arène et débattent de l’exactitude du dernier livre de Griffin, « 11/9 : Les Contradictions » (9/11 Contradictions).
1. Matt Taibbi (16 mai 2008)
Dans votre premier chapitre, vous semblez insinuer, en fait vous ne faites pas qu’insinuer, vous déclarez carrément que selon vous, la vraie raison pour laquelle George W. Bush ne s’est pas dépêché de finir sa lecture de « Ma chèvre adorée » (My Pet Goat) pourrait être que « Les services secrets n’ont pas eu vraiment peur d’une attaque ». En d’autres termes, ils connaissaient le plan à l’avance, et le plan n’impliquait pas une atteinte à la vie du président, d’où ce « pas vraiment peur ». Ma question est la suivante : s’ils savaient tout à l’avance, pourquoi n’ont-ils pas fait en sorte de donner à Bush l’air un peu moins idiot et coincé au moment crucial ? Si tout ceci était un exercice de propagande, n’était-ce pas contre-productif d’avoir un leader intrépide assis là, prostré par son indécision, paniqué, un livre scolaire sur les chèvres à la main, à un moment critique de sa présidence ? Quel bénéfice possible pourraient bien en tirer les conspirateurs ?
David Ray Griffin (12 juin 2008) :
Matt, j’apprécie cette opportunité qui m’est faite, grâce à Alternet et à vous-même, de répondre aux questions sur mes écrits à propos du 11/9, spécialement sur mon livre le plus récent, « 11/9 : Les Contradictions » (9/11 Contradictions), qui s’adresse spécifiquement aux journalistes (ainsi qu’au Congrès).
Cependant, avant de répondre à votre première question, il me faut mettre l’accent sur sous-entendu contenu dans vos questions. Je fais référence à votre affirmation, que vous détaillez dans des textes précédents, selon laquelle ceux qui pensent que le 11/9 était un coup monté de l’intérieur doivent, pour rendre cette affirmation crédible, présenter une théorie complète sur la façon dont cette opération fut orchestrée.
Vous avez écrit cela dans un article dans lequel vous vous référez aux « théoriciens du complot du 11/9 ». Vous déclarez que ce doivent être des idiots puisque « la théorie du complot du 11/9 est totalement stupide ». Disant que vous ne pouviez exposer toutes vos raisons, vous avez écrit : « Je ne me contenterai que d’une seule raison : la Vérité sur le 11/9 est la forme la plus basique de théorie du complot, car elle n’offre pas une théorie affirmée du crime. » Par « théorie affirmée », vous entendiez une « théorie concrète sur ce qui s’est passé, sur qui a ordonné quoi, quand et pourquoi. » En l’absence d’une telle théorie, vous avez affirmé que « tout le reste », y compris les « impossibilités scientifiques présumées », n’est que « ragots et foutaises ».
Reconnaissant que des membres du Mouvement pour la vérité sur le 11/9 pourraient vous répondre que vous « ignorez les montagnes de preuves scientifiques démontrant que l’effondrement des Tours ne pouvait être le résultat des seuls impacts des avions », vous répliquiez : « Vous avez raison. J’ignore cela. Bande d’idiots. Même si ces arguments ne sont pas au niveau de bêtise fumeuse auquel mes quelques amis scientifiques m’ont assuré qu’ils étaient, rien de tout cela ne prouve quoi que ce soit. »
Votre argumentation présente ici deux problèmes (en laissant de côté votre déclaration contradictoire disant que la réfutation scientifique du discours officiel sur la façon dont chutent des tours ne prouvait rien). Premièrement, comme la plupart des gens qui défendent la version officielle du 11/9, vous employez le terme « théoricien de la conspiration » d’un côté seulement, l’appliquant uniquement aux personnes qui rejettent la version officielle du 11/9. Mais la version officielle constitue en soi une théorie du complot, de fait la théorie première du complot du 11/9.
Un complot est simplement un accord entre deux personnes ou plus, dans le but de commettre un crime. Quiconque croit que tel ou tel évènement (comme le cambriolage d’une banque ou une escroquerie aux rentiers d’une grosse société) résulte d’un tel arrangement croit en une théorie du complot. Un théoricien du complot est simplement quelqu’un qui accepte une telle théorie.
Selon l’Administration Bush-Cheney, les attaques du 11/9 résultent d’une conspiration entre Oussama Ben Laden et divers membres d’Al-Qaida, parmi lesquels les 19 hommes accusés de détournements d’avion. Cette explication officielle est par conséquent une théorie du complot. (Ce n’est pas un sujet nouveau : j’en ai déjà parlé dans mon premier livre sur le 11/9, « Le nouveau Pearl Harbor ». J’en ai aussi fait aussi état dans le titre de mon livre de 2007, « Démystifier la mystification du 9/11 : Une réponse au magazine Popular Mechanics et autres défenseurs de la théorie du complot officielle » (Debunking 9/11 Debunking : An Answer to Popular Mechanics and Other Defenders of the Official Conspiracy Theory). Par conséquent, dans la mesure où vous acceptez cette explication officielle, vous êtes un théoricien du complot sur le 11/9. Et pourtant, vous ne vous considérez pas vous-même comme un idiot. Mais vous gardez cette description, accompagnée du terme « théoricien de la conspiration », pour ceux qui rejettent la théorie de la conspiration officielle.
Laissant de côté vos invectives sélectives, votre utilisation unilatérale de ce terme ne serait pas si mauvaise si elle ne vous poussait pas à un parti-pris dans la demande que vous exprimez : alors que vous demandez à ceux qui rejettent la théorie officielle de fournir une explication sur ce qui s’est passé qui soit consistante et basée sur des preuves irréfutables, vous ne semblez pas attendre de la théorie officielle ces mêmes vertus. (J’illustrerai ce point dans mes réponses à d’autres de vos questions.)
En plus de ce parti-pris, il y a un second problème avec votre affirmation selon laquelle quiconque remettant en cause une théorie doit élaborer une théorie alternative complète : c’est faux. Il y a différentes façons de dénoncer une théorie. Vous pouvez jeter le doute en montrant que sa prétendue preuve ne tient pas lors d’un examen. Vous pouvez montrer qu’une théorie est probablement fausse en apportant une preuve qui la contredit apparemment. Vous pouvez vraiment réfuter une théorie en fournissant une preuve qui montre qu’elle ne peut simplement pas être vraie. Le Mouvement pour la vérité sur le 11/9 a employé ces trois méthodes à l’encontre de la théorie officielle.
Pour éclaircir le fait que votre affirmation n’est pas raisonnable, je vais utiliser une méthode que vous aimez employer : je vais inventer une histoire.
Vous et votre meilleur ami participez à un concours et, sur la base de quelque chose que vous considérez comme injuste, il gagne une somme relativement importante. Une semaine plus tard, il est retrouvé mort, tué par une flèche. Bien que vous soyez brisé de chagrin, vous êtes arrêté et accusé de meurtre.
La police affirme que, furieux du fait qu’il vous ait volé l’argent et la gloire, vous avez pris une arbalète pour lui tirer dessus du toit d’un immeuble voisin. Vous prenez un avocat pour vous défendre, même si vous êtes confiant qu’à partir du moment où l’accusation est fausse, la police ne peut pas avoir de preuve contre vous.
Au procès, toutefois, le procureur fournit un enregistrement dans lequel on entend votre voix menaçant de tuer votre ami. Il montre ensuite un clip vidéo où l’on vous voit entrer dans l’immeuble portant un étui assez gros pour contenir une arbalète désassemblée. Il présente une bouteille d’eau que l’on a retrouvée sur le toit avec vos empreintes digitales.
Pour vous défendre, votre avocat, après avoir indiqué que la bouteille d’eau pouvait avoir été placée là, soutient qu’a partir du moment où vous n’avez pas passé cet appel et n’êtes jamais entré dans ce bâtiment, la police doit avoir fabriqué ces preuves en utilisant des technologies de morphing (voix et vidéo). Quand le procureur fait les gros yeux, votre avocat cite l’article de William Arkin dans le Washington Post de 1999 « Quand entendre et voir n’est pas croire » qui signale que le morphing de la voix, comme la manipulation d’images et de vidéos, est une technique d’ores et déjà assez aboutie pour tromper son monde. Quant à la raison pour laquelle la police vous aurait piégé, votre avocat suggère que le FBI aurait demandé à la police locale de vous faire taire à cause de critiques que vous auriez écrites à l’encontre de la Maison Blanche.
Le procureur, souriant sciemment au juge, dit : « Oh, une théorie du complot ». Il ajoute alors que, même si les spéculations de votre avocat sont vraies, ce dont il doute, cela ne changerait rien : votre avocat pourrait prouver votre innocence seulement en apportant une explication complète et plausible de la présumée conspiration : Qui a ordonné le coup monté et quand ? Qui l’a exécuté ? Comment et où l’ont-ils fait ? Votre avocat répond que c’est grotesque : vous ne disposiez pas des ressources et des connexions pour faire cela.
En tout cas, votre avocat dit qu’il a une preuve scientifique que la théorie de la police est fausse : un laboratoire médico-légal a montré que la flèche qui a tué votre ami n’a pas pu parcourir la distance entre le toit du bâtiment jusqu’à l’endroit où votre ami fut tué. Il demande alors au juge de lever toutes les charges.
Le juge, cependant, dit qu’il a tendance à être d’accord avec le procureur, surtout si vous mettez en cause le gouvernement dans une conspiration : vous devez produire une explication complète pour cette présumée conspiration. Pas seulement, dit le juge en citant malicieusement un passage d’un de vos propres textes : « Dans le monde réel, il vous faut des preuves solides des implications pour obtenir d’une théorie du complot qu’elle soit crédible. » Vous devez, dit-il, « apporter les preuves formelles que le FBI et la police ont comploté contre vous. »
Bien que vous ayez rempli cette condition, votre avocat proteste, clamant que c’est absurde. La défense a fait tout ce qu’il y avait à faire. En plus de montrer comment toutes les preuves contre l’accusé pouvaient avoir été fabriquées, elle a montré que la théorie du gouvernement est scientifiquement impossible.
Le procureur objecte, disant que l’impossibilité est simplement présumée : il a des amis scientifiques qui croient que la flèche a très bien pu parcourir la distance en question.
Le juge vous reconnaît coupable de meurtre.
Vous ayant montré, je l’espère, que votre demande pour une théorie complète, avec ses preuves solides, n’est pas raisonnable, je reviens sur votre première question : « [si les Services secrets] savaient tout par avance, pourquoi n’ont-ils pas fait en sorte de rendre Bush l’air un peu moins idiot et coincé au moment de vérité ? » C’est une bonne question que je me suis d’ailleurs posée vers la fin de mon livre « Le nouveau Pearl Harbor » (The New Pearl Harbor), dans la section intitulée « Problèmes possibles pour une théorie du complot ». Anticipant que vous vous y intéresseriez, j’ai relevé que les détracteurs de la version révisionniste du 11/9 pourraient bien faire les affirmations suivantes :
Ces révisionnistes doivent faire plus que montrer que la version officielle est peu plausible. Ils doivent aussi présenter une version alternative des événements qui prenne en compte tous les faits actuellement connus allant dans le même sens. En outre, ces critiques de bas étage pourraient continuer, dans la mesure où une version alternative est déjà contenue, au moins implicitement, dans les écrits des révisionnistes, et pourraient aussi être sujettes à bon nombre de questions rhétoriques auxquelles il ne semble pas facile de répondre.
Je présentais alors une série de questions rhétoriques de ce genre, dont l’une était : pourquoi le Président, après avoir appris officiellement qu’un Pearl Harbor des Temps modernes avait lieu, a continué son « moment de lecture »? Et pourquoi le Président serait-il resté dans un endroit connu du public, démontrant apparemment que lui et son équipe savaient qu’aucune mission suicide ne pouvait les viser ? Les conspirateurs n’auraient-ils pas pu orchestrer une mise en scène qui fasse apparaître les Services secrets comme étant vraiment inquiets et le Président vraiment présidentiel ?
J’ai alors indiqué que cette question, comme d’autres, suggère qu’accepter la théorie du complot revient à attribuer un degré incroyable d’incompétence aux conspirateurs. Mais la vérité est peut-être qu’ils ont été terriblement incompétents. À la lumière de l’occupation en Irak, l’incompétence des plans de l’Administration Bush – pour tout, hormis la victoire initiale et la sécurisation des puits de pétrole et des ministères – est devenue de plus en plus évidente (le texte date de fin 2003). Peut-être leur élaboration des plans pour le 11/9, avec sa fausse histoire de camouflage, a-t-elle demandé une incompétence comparable. Peut-être que ce fait n’est pas encore largement reconnu seulement du fait que les médias n’ont pas su informer le public américain sur les dissensions diverses entre la théorie officielle et les faits établis.
Qui plus est, disais-je, quelle que soit la difficulté que ces questions rhétoriques soulèvent pour une théorie du complot, les problèmes dans la théorie officielle sont bien plus importants. Après avoir illustré ce point, je conclus alors :
Vu sous cet angle, le fait qu’une théorie du complot ne soit pas actuellement en mesure de répondre à toutes les questions qu’elle évoque est un problème relativement trivial. Qui plus est, le fait que les révisionnistes ne puissent pas encore répondre à toutes les questions serait important seulement s’ils prétendaient présenter un dossier totalement concluant. Mais ce n’est pas le cas.
Dans mes écrits suivants, j’ai accentué ce point selon lequel je n’essaie pas de fournir une théorie complète, en partie car cela nécessiterait des spéculations infondées, en partie aussi parce qu’il n’y en a pas besoin. J’ai, cependant, exposé les preuves que j’ai trouvées concernant divers points, comme le fait que les bâtiments du World Trade Center n’ont pu s’écrouler qu’à l’aide d’explosifs. J’ai aussi clairement indiqué, après le premier livre, que je croyais que le 11/9 était un coup monté de l’intérieur, que l’on a ordonné à l’Air Force de rester au sol, et que Dick Cheney était au centre de cette opération. Mais cela est très différent que d’essayer de fournir une théorie complète.
Dans la préface du livre à propos duquel vous me posez ces questions, j’ai par ailleurs signalé qu’il ne contient aucune théorie, mais simplement une présentation de 25 contradictions dans la théorie officielle.
Une de ces contradictions concerne l’épisode de Bush dans l’école. Lors du premier anniversaire du 11/9, la Maison Blanche a commencé à raconter une nouvelle histoire sur ce qui s’est passé, affirmant que, juste après qu’Andy Card ait annoncé au président que la seconde tour du WTC avait été frappée, signifiant que l’Amérique était attaquée, le président avait attendu quelques secondes seulement avant de se lever et de quitter la salle. La Maison Blanche a même demandé à l’institutrice qui était dans la classe d’écrire deux versions de l’histoire qui reprenaient ce mensonge.
Manifestement, la Maison Blanche en est venue à croire que l’attente de Bush dans la classe était un passif, et non pas un bénéfice (quelques journalistes ont demandé pourquoi les Services secrets n’avaient pas emmené Bush immédiatement, suggérant implicitement que les attaques ne constituaient peut-être pas une surprise.)
Pourquoi les Services secrets ont-ils permis à Bush de rester, je ne peux pas le savoir. Peut-être jugeaient-il essentiel que Bush fasse son discours à la Nation, prévu pour 9h30. Ou peut-être les planificateurs n’étaient-ils simplement pas très brillants.
Quoi qu’il en soit, après que la vidéo ait fait surface sur internet en 2003, la Maison Blanche, questionnée par un journaliste du Wall Street Journal, confirma que Bush était en fait resté plusieurs minutes, arguant que son « instinct était de ne pas effrayer les enfants en se précipitant vers la sortie de la classe ». Le journaliste n’a évidemment pas demandé à la Maison Blanche pourquoi ils avaient essayé de s’en sortir avec un mensonge.
La commission du 11/9 n’a pas indiqué le fait que la Maison Blanche avait fourni une version erronée en 2002. Elle a toutefois demandé aux Services secrets pourquoi ils avaient permis à Bush de rester dans la classe. Les Services secrets ont répondu « qu’ils se souciaient de déplacer le Président vers un lieu plus sûr, mais n’avaient pas jugé impératif qu’il quitte la classe à la hâte. » La commission a évidemment accepté cette explication comme une réponse satisfaisante.
En somme, j’aimerais moi aussi savoir pourquoi les planificateurs ont fait une chose aussi stupide. Mais je pourrai répondre, Matt, que vous devriez vous demander la raison pour laquelle, si les attaques étaient vraiment une surprise, les Services secrets ont laissé Bush dans l’école, pourquoi la Maison Blanche a essayé de changer l’histoire un an plus tard – nous donnant deux rapports contradictoires – et aussi pourquoi la Presse n’a pas alors forcé la Maison Blanche à s’expliquer sur chacun de ces faits.
2. Matt Taibbi
Si je comprends bien les implications des questions dans votre premier chapitre, les Services secrets connaissaient peut-être d’avance quelque chose au sujet de l’attaque (ceci est la conséquence de la question de votre chapitre 1), tandis que l’Air Force avait besoin d’un ordre explicite pour demeurer au sol le jour de l’attaque (chapitre 3 et 5). Toutefois, dans les chapitres suivants (chapitre 21 pour être exact) vous mentionnez aussi le fait que les Services secrets étaient « vraiment préoccupés en repérant le jet dans le ciel », au moment où le mystérieux « jet blanc » volait vers Washington – le « jet blanc », soit dit en passant, était un jet de l’Air Force.
Ainsi, selon vos premiers chapitres, les Services secrets savaient que Bush n’allait pas être attaqué, mais l’Air Force avait besoin d’un ordre pour rester au sol ; dans le chapitre suivant, l’Air Force – apparemment dans le coup – envoie un mystérieux jet blanc au-dessus de Washington, pour une raison inconnue, tandis que les agents des Services secrets, dans l’ignorance totale de cet avion, le montrent du doigt avec inquiétude. Avez-vous vraiment une théorie au sujet de ces Services qui peuvent avoir ou ne pas avoir trempé dans cette affaire, ou bien ce genre d’incohérences ne vous dérange-t-il pas ?
David Ray Griffin
Je suis heureux de voir que pour vous, une théorie de la conspiration comme n’importe quelle autre théorie n’est pas crédible si elle contient des incohérences. J’aurais pensé par conséquent que les 25 incohérences que j’ai soulignées dans la théorie officielle de la conspiration vous auraient conduit à la considérer comme non digne de foi. Je n’ai cependant vu aucun signe que vous soyez troublé par ces incohérences.
En tout cas, en ce qui concerne l’apparente incohérence que vous avez soulignée dans ma propre position, elle n’est vraiment qu’apparente. Vous avez par ailleurs souligné que c’est une erreur de concevoir la classe dirigeante de l’Amérique comme monolithique. Il en est de même pour l’Air Force et les Services secrets. Seuls les dirigeants à la tête de ces organisations auraient été au courant au sujet des plans de l’attaque.
Cette différence a été illustrée à l’école de Saratosa. Comme je l’ai rapporté, lorsque l’agent des Services secrets qui portait le téléphone du Président, a vu la seconde frappe sur le WTC à la télévision, il a dit au shérif « Nous décampons d’ici. Pouvez-vous faire en sorte que tout le monde soit prêt. » Mais il était évident que cela a été rejeté par le supérieur de l’agent, puisque l’équipe présidentielle n’était pas encore partie après 30 minutes. Les agents des Services secrets à la Maison Blanche, perturbés par le jet blanc, auraient également été dans l’ignorance. La même séparation aurait été vraie dans l’Air Force. Bien que le Général Richard Myers et quelques autres officiers supérieurs aient été au courant de ce qui se passait, les officiers subalternes en charge des pilotes d’interception devaient avoir reçu l’ordre de les faire rester au sol. Ainsi, il n’y a là aucune incohérence.
3. Matt Taibbi
Si vous organisiez une telle conspiration, pourquoi diable voudriez-vous mettre le maire de New York dans le secret ? Un homme qui ne pouvait même pas préserver des tabloïds le secret de ses affaires extraconjugales ; un homme dont ses propres enfants disent du mal dans les médias à chaque fois qu’ils en ont l’occasion. Plus précisément, si Rudy Giuliani a en effet, pour quelque raison complètement insensée, participé à la conspiration, et à cet évènement absolument impossible et peu vraisemblable que vous insinuez, et qu’il a bien eu connaissance à l’avance de l’effondrement des Tours, comment cela aurait-il eu un sens pour ce conspirateur-clef d’aller jaser sur son grand secret criminel auprès de Peter Jennings à la télévision le jour même de la grande cérémonie ? Pouvez-vous expliquer pourquoi diable il aurait fait cela ? Je vois deux possibilités : l’une, est que soit Giuliani s’est mal exprimé soit il a naïvement communiqué une supposition fantaisiste de quelqu’un au sujet des Tours sur le point de s’effondrer ; l’autre est qu’il a avoué par inadvertance faire partie de la plus grande conspiration de meurtre avec préméditation dans l’histoire du monde libre, en direct à la télévision. Pourquoi la dernière possibilité est-elle la plus probable?
David Ray Griffin
Vous faites référence au fait que le 11 septembre 2001, Rudy Giuliani a dit à Peter Jennings d’ABC News : « Nous avons mis en place un quartier général au 75 rue Barclay et nous opérions à partir de cet endroit lorsqu’on nous a dit que le World Trade Center allait s’effondrer, et il s’est effondré avant que nous puissions effectivement sortir de l’immeuble. »
Pourquoi Giuliani dit-il cela à la télévision ? Je ne sais pas, mais cela pourrait avoir quelque chose à voir avec le fait qu’il n’a généralement pas été considéré comme la personne la plus brillante ni la plus discrète au monde.
En tout cas, j’ai été surpris par votre affirmation qu’il était « absolument impossible que… il ait eu la connaissance anticipée de la chute des Tours ». Les philosophes discutent en général de trois sortes d’impossibilités : les impossibilités logiques (comme rendre un rond carré), les impossibilités métaphysiques (telles que voyager dans le passé, où vous pourriez tuer votre grand-père avant qu’il ait un enfant) et les impossibilités physiques (qui sont régies par les lois de la physique dans notre univers particulier, telle que la loi de la conservation du moment d’inertie). Aucune de ces catégories d’impossibilités ne s’applique ici. Giuliani pouvait savoir que les Tours Jumelles allaient tomber s’il savait que des explosifs y avaient été placés et qu’ils étaient sur le point d’exploser. Rien d’absolument impossible à cela.
Vous affirmez qu’il est hautement improbable que Giuliani « ait avoué par inadvertance ». Toutefois, une confession serait une déclaration que la plupart des gens reconnaîtraient immédiatement comme telle. La déclaration de Giuliani, disant qu’on l’avait prévenu de l’effondrement du WTC, a été considérée comme impliquant une préconnaissance par quelques individus seulement, qui savaient deux choses : qu’il n’y avait aucune raison de s’attendre à ce que le bâtiment s’écroule, à moins de savoir qu’il avait été truffé d’explosifs, et que c’était le propre personnel de Giuliani (de l’Office of Emergency Management, le bureau de Direction des Urgences) qui savait que le bâtiment allait tomber. Ainsi oui, il a été négligent, mais il n’a que peu « gaffé ». Il a simplement dit une chose que seules les quelques personnes au courant des faits pertinents ont interprété comme impliquant une connaissance anticipée des événements.
Cela étant clarifié, voyons ce que vous appelez l’autre possibilité, bien que votre énoncé en réalité mélange deux possibilités : « que Giuliani, soit s’est mal exprimé, soit a naïvement répété une supposition fantaisiste de quelqu’un au sujet des Tours sur le point de s’effondrer. » Pour commencer avec la première possibilité : que signifie « il s’est mal exprimé »? Cela ne serait pas plus plausible que de dire qu’Hillary Clinton affirmait qu’elle s’était simplement mal exprimée lorsqu’elle prétendit s’être trouvée sous le tir d’un sniper en Bosnie.
Qu’en est-il de l’autre possibilité : que Giuliani ait simplement répété la « supposition imaginaire » de quelqu’un ? Des gratte-ciel à structure d’acier ne se sont jamais effondrés auparavant sur cette planète, par suite de la combinaison de dommages externes et du feu. De tels effondrements sont survenus pour seulement une raison : leurs colonnes d’acier avaient été découpées au moyen d’explosifs. Alors, il est sûr que la prédiction que le WTC allait s’écrouler, faite juste quelques minutes avant que la Tour Sud ne le fasse et environ trente minutes avant que la Tour Nord ne l’accompagne, ne peut pas être considérée de façon plausible comme simplement une « supposition fantaisiste ».
Le fait que Giuliani était conscient qu’il n’aurait pas dû dire cela devint clair lorsque confronté à sa propre déclaration par un groupe d’activistes en 2007, il essaya de nier en disant : « Je ne savais pas que les Tours allaient s’effondrer. ». Ensuite, après qu’un membre du groupe ait cité exactement ce qu’il avait dit à Jennings, Giuliani prétendit qu’il avait voulu expliquer que « sur une longue période de temps », dans les 7 à 10 heures, les Tours pouvaient s’effondrer, « comme les autres bâtiments s’effondrent ». Toutefois, aucun gratte-ciel à structure d’acier ne s’était jamais effondré après avoir brûlé pendant 10 ou même 18 heures. De plus, la déclaration de Giuliani à Jennings — « il nous a été dit que le World Trade Center allait tomber. Et il tomba avant que nous puissions vraiment sortir de l’immeuble » — se référait clairement à un effondrement imminent et pas à celui qui pourrait survenir 7 à 10 heures plus tard.
Ainsi oui, je crois que l’hypothèse la plus probable est que Giuliani a révélé par inadvertance à ces personnes familières des faits pertinents, que lui et ses employés savaient que les Tours allaient tomber. Cette conclusion devient encore plus évidente lorsqu’on est conscient des preuves accablantes, exposées dans « Debunking 9/11 Debunking, » (Démystification de la Démystification), que les Tours Jumelles (ainsi que le WTC 7) tombèrent en effet parce qu’elles furent démolies avec des explosifs.
Un dernier point : vous suggérez que si Giuliani avait participé à la conspiration, cela aurait été pour « quelque raison complètement insensée ». Mais il aurait pu y avoir des raisons parfaitement rationnelles (quoique malfaisantes). La ville de New York évitait ainsi d’avoir à payer des milliards de dollars pour l’enlèvement de l’amiante de ces gratte-ciel. Aussi, Giuliani aurait pu croire qu’en paraissant avoir agi héroïquement le 11 Septembre, et devenant le « Maire de l’Amérique », il pourrait aussi envisager de devenir le Président de l’Amérique. Et si cela était un mobile, il a presque fonctionné : il était considéré comme tenant la corde lorsque la course à la Maison-Blanche commença pour les républicains.
4. Matt Taibbi
Qu’est-ce qui est plus probable ? Qu’un mauvais pilote comme Hani Hanjour soit chanceux et réussisse la prouesse d’effectuer une manœuvre délicate ? Ou bien que l’avion ait en fait été piloté par un autre terroriste suicidaire contraint par une quelconque alliance secrète de conspirateurs du Pentagone de donner sa vie en attaquant son propre pays ? Ou peut-être préférez-vous la troisième option ; que les milliers de témoins ayant vu l’avion s’écraser sur le Pentagone aient tort ; que les passagers du vol 77 ne soient pas vraiment morts dans le crash mais à un autre endroit et à un autre moment, et qu’un missile ait frappé le Pentagone ?
Quel est le sens du compte-rendu selon lequel Hani Hanjour était un mauvais pilote? Pensez-vous que quelqu’un d’autre pilotait l’avion? Croyez-vous qu’il n’y avait pas d’avion du tout ? Pourquoi ne dites-vous pas franchement ce que vous pensez ? Car nous le savons bien : quelqu’un a piloté un avion de ligne jusque dans le Pentagone, et cette personne a fait du sacré bon boulot. Quelle importance si le pilote, en l’occurrence, avait de médiocres états de service ? Qui s’en préoccupe ? Car, à moins que vous n’ayez des preuves solides que quelque chose d’autre se soit passé ce jour-là, que ce n’étaient pas des pirates de l’air musulmans, mais un quelconque terroriste suicidaire fanatique (dans tous les cas c’était un terroriste suicidaire fanatique), le détail importe peu. Mais vous n’avez même pas une théorie pour ce jour-là. Ou bien l’avez-vous ? (Notez : je m’attends à une réponse de votre part disant : « Ce n’est pas notre boulot de révéler ce qui s’est passé, notre boulot est seulement de poser les questions. » Ce qui est une façon très pratique de dire une ou deux petites choses : dans un cas comme dans l’autre, votre preuve n’établit aucune histoire cohérente, ou alors vous n’avez pas le courage de dire publiquement ce que vous pensez vraiment quant à où les preuves mènent. De grâce, décevez-moi !
David Ray Griffin
Pour commencer par votre dernière déclaration : je suis perplexe quant à la raison qui vous fait penser qu’après avoir écrit six livres qui suggèrent – pour certains d’entre eux très clairement – que des personnages hauts placés de l’Administration Bush, y compris des officiers supérieurs du Pentagone, ont orchestré les attaques du 11/9 pour des motifs essentiellement impérialistes, je n’aurais « pas le courage de dire publiquement » ce que je pense.
Laissez-moi en tout cas examiner les trois possibilités que vous offrez quant à ce qui s’est passé au Pentagone. Puisque vous avez lu mon chapitre sur Hanjour, vous êtes sans doute conscient que des sources de l’aviation, immédiatement après le 11/9 – avant que Hanjour n’ait été identifié comme pilote – ont dit qu’« un pilote non identifié a exécuté un pivot si serré qu’il rappelait aux observateurs une manœuvre d’avion de combat », et qu’une autre histoire disait que « les enquêteurs sont particulièrement impressionnés par le pilote qui, juste avant [de s'écraser sur le Pentagone], a accompli un virage très raide de 270 degrés à basse altitude d’une précision quasi militaire. » Vous savez sans doute également qu’Hanjour était décrit comme un très mauvais pilote par plusieurs instructeurs dont l’un à dit « Il ne pouvait pas voler du tout », et qu’un autre refusa, durant l’été 2001, de monter avec Hanjour une deuxième fois.
Et pourtant, vous pensez qu’une des hypothèses probables est qu’« Hani Hanjour soit chanceux et réussisse la prouesse d’effectuer une manœuvre délicate ». Voyons ce qu’en disent quelques personnes compétentes. Ted Muga, ancien pilote de la Pan-American Airlines et de la Navy, a dit : « Je ne peux tout simplement pas imaginer qu’un amateur puisse accomplir quelque chose qui ressemblerait même de loin à une manœuvre de cette nature. » Russ Wittenberg, ancien pilote de combat et d’avions de ligne, a qualifié cela de « totalement impossible ». L’ancien pilote de 757, Ralph Omholt a dit : « L’idée qu’un pilote non qualifié ait pu suivre cette trajectoire est simplement trop ridicule pour être envisagée. »
L’autre possibilité que vous donnez est « qu’un autre terroriste suicidaire [musulman] » ait dirigé le vol 77 contre le Pentagone. » Le gouvernement nous a dit qu’il y avait cinq membres d’Al-Qaida à bord. Si Hanjour n’était pas le pilote, cela devait être l’un des quatre autres. Avez-vous une théorie qui nous dise lequel était à l’œuvre ? Muga, Wittenberg, et Omholt doutent que quiconque y compris eux-mêmes, puisse suivre une telle trajectoire avec un 757. Ils sont certains qu’aucun amateur n’aurait pu réaliser cela, et que n’importe lequel des autres hommes équivaudrait à un amateur quand on considère un 757 ou tout autre « gros oiseau » (comme ils les appellent entre pilotes).
Quant à l’autre possibilité que vous offrez – « que des milliers de témoins ayant vu l’avion s’écraser sur le Pentagone aient tort. » Je me demande d’où vous tenez ce chiffre. Même le magazine Popular Mechanics, que je considère comme l’étalon-or des déclarations « gonflées » appuyant la version officielle, prétend seulement que « des dizaines de témoins ont vu un Boeing 757 s’écraser dans le bâtiment ». La liste la plus longue des témoins présumés dont j’ai connaissance contient seulement 152 personnes, et quelques-unes seulement déclarent avoir vu un avion de ligne frapper le Pentagone. Une étude de ces cas, qui plus est, a montré que seuls 31 d’entre eux fournissent « une affirmation explicite, réaliste et détaillée », que 24 de ces 31 témoins présumés « travaillaient soit pour le gouvernement fédéral soit pour un grand média », et que 21 de ces témoignages contiennent des « erreurs considérables ou des contradictions ». Les dépositions des témoins, par conséquent, ne peuvent établir le fait que le Vol 77 ou qu’aucun avion de ligne ait frappé le Pentagone.
C’est particulièrement frappant quand on ajoute les dépositions des témoins de l’intérieur du Pentagone. Le capitaine Dennis Gilroy, le Commandant intérimaire du Département des pompiers de Fort Myer, « se demanda pourquoi il n’avait vu aucun morceau d’avion. » Le capitaine John Durrer a dit « Mais où est l’avion, voyons, où sont les pièces de l’avion? Il est logique de penser qu’il devrait rester quelque chose. » April Gallop, officier de l’armée, qui s’est extirpé du bâtiment après avoir été blessé, raconte : « Je ne me rappelle à aucun moment avoir vu de débris d’avion. J’ai traversé à pied les décombres pour essayer de sortir avant que tout ne s’écroule sur nous. Nous aurions assurément dû voir quelque chose. » John McWethy, de la chaîne ABC rapporta : « J’étais très proche. Je ne pouvais, toutefois, voir aucune épave d’avion. »
Vous dites : « Nous le savons bien : quelqu’un à piloté un avion de ligne jusque dans le Pentagone. » L’usage que vous faites du mot « savoir » me laisse perplexe. Le mot « savoir » signifie « avoir une conviction vraie et fondée », donc vous ne pouvez pas savoir quelque chose sans que (1) cela soit vrai et que (2) votre conviction que cela est vrai ne soit basée sur des preuves suffisantes. Vous m’avez demandé quelle « preuve solide » j’avais pour maintenir que la version officielle n’était pas vraie. J’en ai fourni de nombreuses dans le chapitre 3 de « Démystifier la mystification du 9/11 » (Debunking 9/11 Debunking). En supposant que vous ayez la même exigence avec la théorie officielle du complot qu’avec la théorie alternative du complot, quelle preuve solide peut démontrer que le Vol 77 a frappé le Pentagone ?
Les autorités auraient pu apporter une telle preuve en fournissant aux journalistes les diverses pièces d’avion qui ont un numéro de série unique, y compris la boite noire, mais ils ne l’ont pas fait. Ils auraient pu montrer quelques-unes des 80 vidéos des caméras du Pentagone, que le Département de la justice a admis avoir en sa possession, mais ils ont refusé. Un semblant de preuve offert par Rumsfeld pendant la première semaine fut que le nez du Vol 77 dépassait du trou fait dans l’anneau C du Pentagone. Mais cette déclaration étant ridicule (le nez fragile n’aurait pas survécu à l’impact avec le mur extérieur renforcé), a été discrètement abandonnée. À la lumière de ces faits, et en ajoutant l’absence avérée de débris d’avion, je reste perplexe quant à la preuve solide que vous croyez apporter. Si vous citez la preuve de l’ADN, la vérité est que nous n’avons aucune preuve que les corps des passagers proviennent effectivement du Pentagone (comme je l’ai expliqué dans « Démystifier la mystification du 9/11 » (Debunking 9/11 Debunking). Qui plus est, même si un avion de ligne avait frappé le Pentagone, il aurait pu être téléguidé à distance. Vous ne pouvez donc pas affirmer que quelqu’un a piloté un avion jusque dans le Pentagone.
Quant à ce qui s’est réellement passé, je ne le sais pas. Je suis presque certain toutefois que la version officielle selon laquelle Hani Hanjour (ou un quelconque pirate de l’air d’Al-Qaïda) a piloté le Vol 77 contre le Pentagone, est fausse. Il n’y a pas de preuve crédible pour soutenir cette version et il existe de nombreuses preuves contre. En bonne partie à cause du fait que le côté 1 [du Pentagone] aurait dû être, pour diverses raisons, la cible la moins pertinente pour les terroristes musulmans. Également à cause du fait que la zone prise pour cible principale était le rez-de-chaussée du Pentagone (92 des 125 victimes se trouvaient à ce niveau), ce qui constituait une cible impossible à atteindre pour un 757, surtout sans racler la pelouse du Pentagone (des photographies ont montré qu’elle était intacte). Par conséquent, je ne me contente pas de « poser des questions ». Je déclare que la version officielle est un mensonge.
5. Matt Taibbi
Dans le chapitre 21, vous parlez de « l’avion blanc » qui selon vous, survolait en cercle Washington lorsque le vol 77 s’est écrasé sur le Pentagone. Et vous écrivez que « l’affirmation selon laquelle les officiels du Pentagone ne savaient rien de l’avion en approche qui a effectué une descente en spirale durant trois minutes avant de s’écraser […] devient peu plausible, rendant encore plus insistante la question de la non-évacuation du Pentagone. »
Maintenant, si je vous suis correctement, vous insinuez que les fonctionnaires du Pentagone ont envoyé un avion dans l’espace aérien de Washington avant le crash, et savaient donc que le vol 77 allait s’écraser sur le Pentagone, et qu’ils ont pourtant intentionnellement refusé d’évacuer leur propre personnel du bâtiment, entraînant en fin de compte la mort de plus de 100 des leurs. Avez-vous une théorie expliquant pourquoi ils se seraient livrés à ce comportement meurtrier/suicidaire apparemment absurde ? Ou bien croyez-vous juste implicitement que votre gouvernement soit capable d’une ou de toutes ces attitudes malfaisantes, aussi inhumaines soient-elles ?
Réfléchissez-y bien : si le Pentagone est impliqué, pourquoi ont-ils attendu la dernière seconde pour envoyer cet « avion blanc » dans le ciel ? Sincèrement, pourquoi attendriez-vous la dernière seconde, à moins que la situation ne soit une urgence imprévue, une surprise ? Et s’ils ont vraiment réagi selon un plan d’urgence, êtes-vous vraiment prêt à demander au Congrès d’enquêter sur leur incapacité d’évacuer le plus grand bâtiment de bureaux du monde en moins de trois minutes, et dans la panique ? Souvenez-vous, nous savons maintenant que l’avion s’est finalement écrasé sur le Pentagone. Mais cela ne devait pas être aussi clair pour ceux qui étaient sur place jusqu’aux tout derniers instants. Alors qu’y a-t-il de si étonnant là-dedans ? Êtes-vous contrarié par le fait qu’ils n’aient pas réussi à sauver la vie de ces gens morts au Pentagone ? Ou bien laissez-vous entendre que vous croyez qu’ils connaissaient dès le départ la destination de l’attaque et qu’ils ont omis d’agir en connaissance de cause ? Que choisissez-vous ? Il y a un écart très large entre ces deux propositions, mais vous ne laissez à vos lecteurs que l’option de choisir l’une ou l’autre. Pourquoi ?
David Ray Griffin
Pour fournir quelques détails aux lecteurs peu familiers avec le problème : « L’avion blanc » en question était un E-4B, l’avion de commande et de communication le plus sophistiqué de l’Air Force (souvent surnommé le « Pentagone volant »). Je n’ai pas simplement dit qu’ « il aurait volé en cercle au-dessus de Washington » au moment où le Pentagone était attaqué ; j’ai présenté des preuves que cela avait effectivement été le cas. L’absence d’évacuation a coûté 125 vies. Le fait que la révélation récente de la présence du E-4B soit embarrassante pour le Pentagone est manifeste, à la lumière du fait qu’aussi incroyable que cela puisse paraître, les fonctionnaires ont nié que l’avion volant au dessus de la Maison Blanche ait été un avion militaire, même une fois tous les doutes levés à ce sujet.
Dans la formulation de la question, vous dites que ma position implique que la présence de cet avion blanc signifiait que les officiels du Pentagone « savaient que le vol 77 allait s’écraser sur le Pentagone ». Comme ma réponse à votre troisième question l’a montré, je ne le crois pas. Ma conviction est plutôt que, si l’histoire officielle était vraie, ils auraient dû le savoir, ou du moins auraient-ils dû savoir qu’un avion de ligne était en approche.
Vous dites qu’une attaque sur le Pentagone lui-même aurait été « apparemment un comportement absurde, meurtrier et suicidaire. » En premier lieu, cela n’était certainement pas suicidaire de la part de Rumsfeld et des gradés importants. L’angle 1 qui a été frappé était situé pratiquement aussi loin que possible de leurs bureaux (ce qui est une des raisons pour laquelle des terroristes musulmans en colère contre la politique états-unienne n’auraient pas choisi cette cible). De plus, aucune des victimes n’était en rapport avec l’US Air Force, toutes les victimes faisaient soit partie de, ou travaillaient pour, l’armée de Terre ou la Navy. Les fonctionnaires de l’armée de l’Air n’ont tué personne parmi « leur propre personnel ».
Bien que l’attaque fût certainement « criminelle », je doute fortement qu’elle ait été « absurde ». Je ne présente pas personnellement de théorie à ce sujet, mais cela ne signifie pas que l’on ne puisse pas en trouver une qui soit plausible. Une réponse suggérée recoupe deux faits : d’abord, le jour précédant le 11 Septembre, le Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a déclaré, lors d’une conférence de presse, que 2300 milliards de dollars manquaient au Pentagone [voir vidéo en bas de l’article – NdT]; ensuite, une des parties [du Pentagone] les plus endommagées est celle de la Gestion et de l’Audit financier de l’armée. Cette combinaison de faits a conduit un chercheur du 11 Septembre, citant des preuves selon lesquelles l’ « attaque » avait débuté avec des explosifs mis à feu dans cette zone, à se demander : « Les commissaires qui pouvaient « suivre l’argent » et les ordinateurs dont les données pouvaient les aider ont-il été délibérément visés? »
Vous dites aussi : « Si le Pentagone faisait partie du coup, pourquoi, avant de faire décoller cet « avion blanc » ont-ils attendu jusqu’à la toute dernière seconde »? Nous ignorons quand exactement cet avion a décollé (nous connaissons seulement le moment de l’annonce de sa première observation). Il est clair que le Pentagone ne veut pas nous le dire, car il ne veut même pas reconnaître que l’avion lui appartenait. Donc, rien ne nous permet de déduire que les fonctionnaires militaires réagissaient à un événement-surprise.
Dans tous les cas, oui, même si les responsables du Pentagone n’avaient eu que trois minutes de préavis, je voudrais que le Congrès demande pourquoi les alarmes d’évacuation n’ont pas été déclenchées. Il n’y a aucune indication qu’il se soit agi de « trois minutes d’affolement » et les exercices d’évacuation avaient été répétés régulièrement. Qui plus est, ce que vous appelez « le plus grand bureau du monde » n’avait que 5 étages, donc cela n’aurait rien eu de commun avec l’évacuation des Tours Jumelles de 110 étages. De fait, une bonne partie des employés du Pentagone aurait pu sortir du bâtiment en trois minutes – et sûrement la totalité des 92 personnes tuées au rez-de-chaussée.
Par conséquent, que les victimes aient été délibérément visées par Rumsfeld ou d’autres responsables du Pentagone (surtout de l’Air Force), ou que leur mort résulte du non-déclenchement des alarmes, nous devrions être révoltés (pas simplement « indignés »).
6. Matt Taibbi
Pensez-vous vraiment que des gens comme Ted Olsen ou Lisa Beamer mentent au sujet des coups de téléphone reçus de leurs conjoints durant leurs derniers instants ? Pensez-vous que quelqu’un puisse perdre son conjoint dans une attaque terroriste et l’instant d’après, de sang-froid, jouer face à la presse et au public un rôle faisant partie d’une sorte de conspiration sournoise ? Qu’essayez-vous au juste d’insinuer? Je veux dire, bon sang, la femme de ce type est morte ! Pourquoi mentirait-il au sujet de cet appel ? Quelqu’un l’aurait-il appelé pour lui dire « Hé, Ted – salle nouvelle pour ta femme. Tu peux nous rendre un service et prétendre qu’elle t’a téléphoné pour te dire que l’attaque était le fait de pirates armés de cutters ? » Comment pensez-vous que cela se soit passé exactement? Pouvez-vous, je vous prie, nous dire à quoi auraient bien pu ressembler les instructions données à Olsen au sujet de son supposé appel téléphonique ?
David Ray Griffin
Je ne veux pas être désobligeant, Matt, mais avec ces deux questions, je me demande à quel point vous êtes bien informé sur le 11 Septembre. Le nom de l’Avocat général états-unien était Ted Olson (pas Olsen). Plus important, Lisa Beamer n’a jamais prétendu avoir reçu un appel de son mari Todd Beamer. Selon le compte rendu officiel, il a appelé une autre femme du nom de Lisa – une employée de la compagnie « Airfone » qui se nomme Lisa Jefferson – et lui a parlé pendant les 13 dernières minutes qu’il lui restait à vivre. Il a prétendument fait ceci plutôt que d’accepter son offre d’être mis en communication avec sa femme, bien qu’il ait parait-il assuré être sur le point de mourir. Si vous m’aviez demandé : « croyez-vous que cet appel ait vraiment eu lieu », j’aurais répondu « non ». Le rapport de Jefferson au sujet de cet appel a toutefois été très important, car c’est la source du fameux slogan de Bush, « Let’s Roll » (fonçons – NdT), pour sa prétendue guerre à la terreur.
En ce qui concerne Ted Olson, votre argument est basé sur l’hypothèse que sa femme, Babara Olson, est vraiment morte, et qu’il l’aimait pour de bon. Ces deux choses pourraient bien être vraies. Mais je vous assure que je ne sais pas si elles le sont, et je soupçonne que vous ne le savez pas non plus.
Ce que nous savons est que, bien que Ted ait affirmé avoir reçu deux appels de sa femme (au cours desquels elle lui aurait dit que le vol 77 avait été détourné par des hommes armés de cutters et de couteaux), le FBI l’entend tout autrement. Dans un rapport sur les appels téléphoniques depuis les quatre avions de ligne, présenté en 2006 au procès de Zacarias Moussaoui (le prétendu 20e pirate), le FBI a affirmé qu’aucun des appels de Barbara Olson n’avait eu lieu. Selon le FBI, elle a essayé d’appeler le Département de la Justice. Mais l’appel est qualifié de « non connecté », de sorte qu’il a duré « 0 seconde ». C’était le point principal du chapitre 8 (« Ted Olson a-t-il reçu des appels téléphoniques de sa femme ? ») de « 11/9 : Les Contradictions » (9/11 Contradictions), le livre dont nous discutons ici.
En tout cas, si vous acceptez le rapport du FBI, il existe alors deux options : soit Ted Olson a menti, soit, comme beaucoup d’autres personnes ce jour-là, il a été trompé par de faux appels basés sur la technologie du morphing de la voix. D’une manière ou d’une autre, la croyance selon laquelle Barbara Olson a appelé son mari depuis le vol 77 était basée sur une tromperie. Ce point est tout à fait pertinent sur la question de savoir si le vol 77 pourrait avoir frappé le Pentagone, car ce supposé appel téléphonique est la seule preuve que l’avion était encore en vol après sa disparition des radars de la FAA (Administration fédérale de l’Aviation) peu avant 9 heures.
Vous pouvez par la même occasion douter de la faisabilité du morphing de la voix, en dépit de ma précédente référence à l’article de William Arkin de 1999 (dans lequel il indiquait avoir entendu les voix de Colin Powell et d’un autre général avec un rendu parfait). Examinons, si vous le voulez bien, les prétendus appels du vol 93. Selon les actualités de l’époque, sur les 37 appels téléphoniques annoncés pour cet avion, plus d’une douzaine ont été émis depuis des téléphones portables. Un important journal anglais disait par exemple : « Les appels téléphoniques ont commencé, 23 avec les téléphones d’avion, les autres avec des portables ». Selon certaines informations, quatre de ces appels depuis un téléphone mobile ou cellulaire furent passés par Tom Burnett à sa femme, Deena Burnett. Elle savait qu’il l’avait appelé depuis son appareil cellulaire – elle l’a déclaré aux journalistes dans un livre et sur la télévision nationale – parce que son numéro de téléphone cellulaire apparaissait dans l’identification de l’appelant.
Quand le FBI a présenté son rapport sur les téléphones au procès de Massaoui, il disait en revanche que sur les 37 appels passés depuis l’avion, seuls deux d’entre eux – qui se sont tous deux produits à 9 h 58, après que l’avion fut descendu à 1500m – furent émis depuis des téléphones cellulaires. (Des membres du Mouvement pour la vérité sur le 11 Septembre avaient argumenté que des appels téléphoniques réussis depuis des avions de ligne en haute altitude auraient été impossibles en 2001 [avant l'invention et l'installation de la technologie de picocellules]). Il fut dit que tous les appels passés par Tom Burnett le furent depuis les téléphones installés sur les fauteuils des passagers. En supposant que vous acceptiez le rapport du FBI, Matt, avez-vous une théorie expliquant pourquoi Deena Burnett prétendait avoir reconnu le numéro du téléphone cellulaire de son mari ? Convaincu que nous ne pouvons assurément pas l’accuser de mentir ou de mal se souvenir, j’ai moi-même suggéré une théorie : que les appels ont été fabriqués à l’aide d’un appareil, dont au moins un modèle peut être commandé sur Internet, qui permet aux appelants d’imiter aussi bien les numéros téléphoniques d’autres personnes que leurs voix.
Si Deena Burnett a été trompée, il est possible que Ted Olson l’ait été aussi. Ma propre intuition cependant, est qu’il a simplement inventé l’histoire. Juste une chose, il était très impliqué dans l’administration Bush-Cheney, comme l’avocat ayant plaidé avec succès devant la Cour Suprême qu’il fallait arrêter le recomptage des voix de la Floride (faisant ainsi de Bush le Président) et que Cheney ne devait pas révéler les participants à son rassemblement secret sur la politique énergétique en 2001. Aussi, si les appels étaient vraiment parvenus au Département de la Justice, Olson aurait pu en fournir la preuve quand la véracité de son histoire fut mise en doute, ce qu’il ne fit jamais.
7. Matt Tabbi
Dans le chapitre 19, vous citez la Commission à propos du pilotage de Hanjour : l’instructeur pensait que Hanjour aurait pu être entraîné par un pilote militaire parce qu’il utilisait pour sa navigation, un système de reconnaissance du terrain. À ceci vous répliquez : « Comment cet instructeur pouvait-il avoir une vision si différente de tous les autres sur les capacités de Hanjour, jusqu’en août 2001 ? »
Vous réalisez que cette déclaration de la Commission n’impliquait pas de la part de l’instructeur un jugement qualitatif sur les capacités de Hanjour en tant que pilote, n’est-ce pas ? Cela voulait simplement dire que la capacité de Hanjour à utiliser un certain appareil demandait une certaine forme d’expérience ou d’entraînement. Pareillement, le fait que Khalid Sheikh Mohammed ait décrit Hanjour comme le pilote le « plus expérimenté » n’était pas non plus une évaluation qualitative des capacités de Hanjour. Todd Collins aussi est « plus expérimenté » que Ben Roethlisberger. Pour parler objectivement, même sans prendre en considération le niveau d’aptitude de Hanjour, il était le « plus expérimenté ». Ne saisissez-vous vraiment pas cette distinction ?
David Ray Griffin
Étant donné le fait que des rapports antérieurs décrivaient l’appareil qui a frappé le Pentagone comme ayant été piloté avec une « précision militaire », l’affirmation qu’un instructeur (apparemment non identifié) pensait que Hanjour ait pu avoir été entraîné par un pilote militaire, n’est pas sans signification. Aussi, ma déclaration n’était pas basée uniquement sur la phrase du Rapport de la Commission sur le 11 Septembre que vous citez, mais aussi sur la phrase précédente, qui prétendait que Hanjour avait « accompli avec succès une certification de vol ambitieuse supervisée par cet instructeur.» Pour ce qui est de savoir si « plus expérimenté » implique une assertion qualitative, un des facteurs principaux pour juger si des pilotes sont qualifiés pour passer des tests produisant divers certificats et notes, consiste en le nombre d’heures de vol accomplies.
De plus, je reste perplexe devant votre affirmation qu’« en termes objectifs, Hanjour était le plus expérimenté. » Je ne connais aucune base objective pour cette affirmation. De surcroit, le journaliste d’investigation Daniel Hopsicker a interviewé Amanda Keller, une femme qui avait vécu avec Mohamed Atta (du moins, l’homme qui portait ce nom) pendant quelques mois tandis qu’il fréquentait l’école de vol de Venice en Floride. Elle a rapporté qu’Atta était déjà un pilote expérimenté à son arrivée dans le pays, et qu’il a été autorisé à faire voler d’autres élèves, comme s’il était un instructeur. Qui plus est, de tous les supposés pilotes, Hanjour semble être le seul à ne pas avoir réussi à terminer un seul cours de formation.
En fin de compte, je me demande pourquoi vous avez inclus ce point. Si vous aviez réussi à démontrer que même les deux phrases apparemment favorables à Hanjour dans le Rapport de la Commission sur le 11 Septembre, ne suggéraient pas vraiment qu’il ait pu être un bon pilote, comment cela aurait-il pu vous aider dans votre défense de la version officielle ?
8. Matt Taibbi
Dans le chapitre 10, vous parlez d’une incohérence entre la position annoncée par les militaires pour leurs jets, à 190 km de Manhattan au moment du crash du vol 175, et le moment auquel ces avions auraient dû s’y trouver. Par exemple, vous écrivez : « il a été déclaré que les F-15 étaient en vol à 8h52 et qu’un des pilotes, le Lieutenant Colonel Timothy Duffy, a déclaré qu’il avait ‘mis les gaz à fond tout le temps’. Cela devrait probablement impliquer que les avions de chasse volaient approximativement à 2100 km/h soit environ 35 km par minute. À cette allure ils auraient parcouru les 290 km entre Otis et Manhattan en 10 minutes (avec une marge de deux minutes pour accélérer et décélérer). Plutôt que de se trouver éloigné de 115 km à 9h03, ils auraient déjà dû se trouver sur place depuis une minute. »
Maintenant, qu’est-ce qui est le plus probable – qu’un banlieusard californien, professeur de Théologie se soit trompé dans ses calculs griffonnés sur sa serviette en papier pour définir le moment attendu du passage des avions de chasse, ou qu’une sombre conspiration de collaborateurs de la Maison Blanche ait émis un ordre de désistement sans précédant pendant les minutes manquantes, un ordre qui, en plus d’être un aveu de facto de responsabilité dans le plus grand crime jamais commis contre des citoyens américains par un gouvernement américain, devrait par la suite être fidèlement tenu secret par toute la piétaille du personnel militaire qui jusqu’à ce moment avait été maintenue dans l’ignorance ? Pouvez-vous m’expliquer pourquoi le second scénario est le plus probable ?
David Ray Griffin
Les mathématiques sont les mêmes pour les personnes de toute profession, partout dans le monde. Les calculs sont justes ou faux et cela ne dépend pas de celui qui les fait. Donc, plutôt que d’insinuer que mes calculs pourraient être faux, pourquoi ne prenez-vous pas une serviette en papier pour vérifier si vous obtenez un résultat différent ?
J’ai basé mon calcul, incidemment, sur une estimation conservatrice de la vitesse des avions de chasse. Comme je l’ai relevé dans une note : « Bien que le F-15 puisse voler à environ 2900 km/h, ce n’est qu’à haute altitude, là où la densité de l’air est faible. Pour mon calcul, j’ai supposé que les avions de chasse volaient à mi-hauteur entre le niveau de la mer, où ils peuvent faire du 1470 km/h, et l’altitude de 1100m, où ils peuvent voler à 2655 km/h. » Entre-temps cependant, j’ai parlé à des pilotes qui m’ont dit que les F-15 auraient en toute vraisemblance ‘pris de l’altitude’. S’ils allaient à pleine vitesse à 1100m, ils auraient fait du 2655 km/h, soit 45 km par minute, leur permettant de parcourir les 290 km en 6 minutes et quelques. Même si nous accordons généreusement un total de 5 minutes pour la montée et la descente, ils seraient arrivés à Manhattan avec au moins deux minutes d’avance.
Si votre serviette donne le même résultat, je me demande si vous avez une théorie expliquant pourquoi, selon les militaires, les F-15 se trouvaient encore à 115 km. Votre question par ailleurs, concerne un point que les militaires n’ont soutenu que depuis septembre 2001 et jusqu’à ce que la Commission du 11 Septembre publie son rapport en juillet 2004. Comme je l’ai expliqué dans la section suivante du chapitre 10, la nouvelle version de la Commission prétendait que la FAA (Administration fédérale de l’Aviation), au lieu d’avoir prévenu les militaires des problèmes du vol 175 à 8h43, n’a pas réussi à les avertir avant que l’avion de ligne ne percute la tour à 9h03. Cette nouvelle version absout les militaires de tout blâme pour n’avoir pas intercepté le vol 175. Pourquoi la Commission du 11 Septembre a-t-elle modifié sa version ? Je crois qu’elle l’a fait précisément parce qu’elle a vu que les calculs du Mouvement pour la vérité sur le 11 septembre étaient corrects – que si les militaires avaient été prévenus du détournement du vol 175 à 8h43, les F-15 auraient facilement pu l’intercepter. (La Commission a explicitement admis cela en ce qui concerne le vol 77, comme je le mentionne ci-dessous.)
En tout cas, cela me fait plaisir que vous admettiez que, si le 11 Septembre est un coup monté de l’intérieur, c’est « le plus grand crime commis contre des citoyens américains par un gouvernement américain. » Étant donné ce point de vue, je ne comprends pas pourquoi vous semblez porter moins d’intérêt à l’énorme quantité de preuves du fait qu’il s’agissait bien d’un coup monté de l’intérieur, qu’à essayer de démolir quelques éléments de ces preuves.
Assurément, vous n’arrivez pas à croire l’administration Bush-Cheney capable de ce crime. Vous savez sûrement, par exemple, qu’un ordre de la Maison Blanche a condamné des milliers de travailleurs de Ground Zero à des vies misérables et à des morts prématurées. Comme je l’ai rapporté dans l’introduction de « Démystifier la mystification du 9/11 » (Debunking 9/11 Debunking), l’EPA (Agence de Protection de l’Environnement) était sur le point de diffuser un avertissement selon lequel « respirer l’air était néfaste pour la santé » (des concentrations d’amiante quatre fois plus élevées que le seuil maximum toléré avaient déjà été annoncées). Malgré cela, la Maison Blanche a ordonné à l’EPA de déclarer que l’air ne contenait pas de « valeurs excessives d’amiante » et qu’il était par ailleurs « respirable sans danger ». Plus de 50 000 travailleurs ont eu des problèmes respiratoires, plus de 350 sont morts, 600 autres ont un cancer, et il y a des prévisions selon lesquelles le nombre de morts sera bien plus grand que celui du 11 Septembre lui même. Pareillement, il y a eu plus de morts américains au cours de la guerre en Irak, qui était basée sur des mensonges, que lors du 11 septembre. Par conséquent, aucun argument ne peut être avancé à priori pour soutenir que l’Administration aurait été trop morale pour orchestrer le 11 Septembre.
9. Matt Taibbi
Au cours de l’écriture de votre livre, avez-vous une seule fois décroché votre téléphone ? Ou bien toute cette construction n’est basée que sur la recherche de sources sur Internet ? Je remarque par exemple que vous ne semblez pas avoir appelé le ‘Congressional Air Charters’ (école d’aviation). Même votre supposition au sujet du F-15 volant à 2100 km/h semble être quelque chose que vous avez tiré d’une source sur Internet. Je regarde votre bibliographie et ne vois pas une seule interview originale. Est-ce que je me trompe ?
David Ray Griffin
Depuis le début, mon travail a consisté à récapituler et à synthétiser les découvertes de ces membres du Mouvement pour la vérité sur le 11 Septembre qui ont fait des recherches originales de différents types. Dans le livre ‘Le Nouveau Pearl Harbor‘ par exemple, je me suis efforcé de montrer que chaque point listé était issu d’au moins une des sources principales que j’utilisais.
Cela dit, j’ai souvent trouvé nécessaire dans mes livres suivants de prendre contact avec diverses personnes. Cela n’était pas vrai quand je travaillais sur « 11/9 : Les Contradictions » (9/11 Contradictions) puisqu’il ne fait que documenter les contradictions de la version officielle. En ce qui concerne le ‘Congressional Air Charters’, au sujet duquel vous m’avez questionné, je n’ai pas vu de raison particulière de le contacter, du fait qu’un journaliste, comme je l’ai rapporté dans la note 23 du chapitre sur Hani Hanjour, avait déjà essayé et n’avait rien appris. Cependant, deux chercheurs expérimentés ont poursuivi de longues (mais vaines) recherches pour mon compte dans le but de trouver cet ‘Eddie Shalev’ cité par la Commission à l’appui de son assertion qu’un instructeur du ‘Congressional Air Charters’ avait supervisé la « certification de vol ambitieuse » de Hanjour.
Certains de mes précédents livres, cependant, m’ont fourni des occasions de contacter des gens. Tandis que je travaillais sur ‘The 9/11 Commission Report : Omissions and Distortions’, j’ai eu un long entretien téléphonique avec Laura Brown de la FAA (Administration fédérale de l’Aviation) à propos d’un mémo qu’elle avait envoyé à la Commission sur le 11 Septembre, clarifiant le moment précis où la FAA avait contacté les militaires le matin du 11 Septembre. (J’y fais référence dans la note 19 du chapitre 10 de « 11/9 : Les Contradictions ».) Bien que j’aie « décroché le téléphone » dans ce cas, je préfère généralement communiquer par courriels. Si vous regardez les notes du chapitre 9 (qui concerne le vol 11), vous verrez des références à plusieurs courriels de Colin Scoggins, un contrôleur du trafic aérien du centre de Boston, qui a été cité dans le Rapport de la Commission sur le 11 Septembre. J’ai échangé des douzaines de courriels avec lui pendant que je travaillais sur le premier chapitre de ‘Debunking 9/11 Debunking’. Au même moment, je correspondais énormément avec Robin Hordon, qui avait travaillé auparavant dans le même centre. J’ai eu aussi beaucoup d’échanges avec des scientifiques et des pilotes quand je travaillais sur les vols, le Pentagone et le World Trade Center.
J’ai bien peur que ma réponse ne soit un peu ennuyeuse, mais je ne voulais pas esquiver votre question — bien que je fusse perplexe quant à sa pertinence. À partir du moment où je n’attends aucun prix pour une recherche originale, n’est-ce pas tant l’exactitude de mes informations qui importe, plutôt que les méthodes employées pour les obtenir ?
10. Matt Taibbi
Juste par curiosité, quand vous entendez des bruits de sabots, quel animal vous vient en premier à l’esprit ? Le cheval ou le zèbre ? Car tout au long du livre, vous entendez des bruits de sabots et en concluez que tel ou tel écart de la chronologie, quelques minutes dans telle ou telle direction, constituent la preuve d’une chose extraordinairement sinistre – chose pour laquelle, bien sûr, aucune preuve concrète n’existe. Je regarde les mêmes preuves que vous, et je vois le comportement totalement prévisible d’une bande de politiciens incompétents qui réécrivent l’histoire de façon à couvrir leurs arrières face à leur incapacité à protéger le pays en ce jour de crise. Pouvez-vous me donner une raison expliquant pourquoi chacune des divergences que vous décrivez ne pourrait pas être expliquée par un intérêt personnel politique ? Pourquoi une dissimulation d’incompétences minables serait moins probable qu’une dissimulation d’agissements criminels ?
Et s’il vous plaît, ne me dites pas qu’enquêter sur la dissimulation de ces pures incompétences est tout aussi valable que d’enquêter sur la dissimulation d’agissements criminels. La direction principale de l’investigation que vous avez entreprise insinue quelque chose de bien plus sinistre qu’une incompétence de base. Et si vous entendez aller jusqu’au bout de cette insinuation, vous aurez besoin de quelque chose de plus consistant que quelques divergences mineures dans la chronologie pour que ça colle. Si vous accusez quelqu’un de meurtre, vous avez besoin de preuves réelles, et vous ne semblez pas en posséder une seule. En d’autres mots, où sont vos rayures de zèbre ?
David Ray Griffin
Vous suggérez que l’ensemble des divergences dans la chronologie que j’ai documentées sont « mineures ». Regardons en quelques-unes de plus près.
Comme je l’ai mentionné plus haut, l’armée a tout d’abord dit que la FAA l’avait alertée sur le Vol 175 à 8h43, soit 20 minutes avant que le vol ne frappe la Tour Sud. Mais la Commission du 11/9 a affirmé que cette notification n’avait pas été faite avant 9h03, quand la tour a été frappée. Cette différence de 20 minutes ne peut pas être qualifiée de mineure : cela fait toute la différence, au regard du fait que l’armée aurait pu intercepter l’avion.
Quant à la divergence sur le Vol 77, le NORAD a dit en 2001 que la notification de la FAA est arrivée à 9h24. Le Mouvement pour la vérité sur le 11/9 a demandé pourquoi alors, l’avion n’a-t-il pas été intercepté avant qu’il ne frappe le Pentagone à 9h38. La Commission sur le 11/9, acceptant que la notification de 9h24 « révélait que l’armée avait été alertée à temps pour réagir », a résolu ce problème en affirmant que l’armée « n’avait jamais été alertée du détournement du Vol 77 ». Cette affirmation est non seulement en contradiction avec ce qu’a dit le NORAD pendant trois ans, mais contredit aussi la note de service susmentionnée de la FAA, envoyée à la Commission par la FAA – qui disait que la FAA avait effectivement notifié l’armée bien avant 9h24. La Commission, en plus d’ignorer totalement cette note dans son Rapport final, contredit un communiqué du FBI et des Services secrets. La divergence ne peut tout simplement pas être qualifiée de mineure.
La même chose reste vraie pour la divergence sur le Vol 93. La Commission sur le 11/9 a affirmé que l’armée « a tout d’abord reçu un appel à propos du United 93 à 10h07 », quatre minutes après son propre crash. Mais le Général Larry Arold, chef régional continental du NORAD, a témoigné que l’armée était au courant 20 minutes avant le crash. Lui et beaucoup d’autres fonctionnaires – dont Paul Wolfowitz, député et Secrétaire à la Défense – ont aussi dit que l’armée traquait le Vol 93 et était en mesure de l’abattre. Difficile d’en faire une divergence mineure, spécialement à la lumière des preuves que c’est l’armée qui a effectivement abattu l’avion.
Une autre divergence concerne l’heure à laquelle Cheney est descendu dans le bunker sous la Maison Blanche pour assurer le contrôle des événements. De nombreux témoins, dont Richard Clarke et le photographe de Cheney, ont dit que c’était peu après 9h00. L’un d’entre eux, le Secrétaire aux Transports Norman Mineta, a témoigné que lorsqu’il est descendu à 9h20, Cheney était déjà présent. Mineta a alors parlé à la Commission d’une conversation entre Cheney et un jeune homme, qui s’est déroulée environ 10 minutes avant que le Pentagone ne soit frappé. Bien que Mineta ne l’ait pas interprété ainsi, la conversation est plus naturellement comprise comme la confirmation par Cheney d’un ordre de rester au sol. Le rapport de la Commission sur le 11/9 ne mentionne pas le témoignage de Mineta et affirme que Cheney n’est pas descendu dans le bunker avant 10h00. Ce n’est définitivement pas une divergence mineure.
Une autre divergence importante concerne le moment auquel Cheney a donné l’autorisation d’abattre l’avion. Selon la Commission sur le 11 Septembre, il l’a fait « entre 10h10 et 10h15. » Cependant, Richard Clark rapporte qu’il l’a reçue à environ 9h50 — plus de 10 minutes avant que le vol 93 ne s’écrase.
Matt, vous voulez prétendre que toutes les contradictions dans la version officielle peuvent être interprétées comme des dissimulations de l’incompétence. Cependant, comme je l’ai souligné dans des livres précédents, particulièrement dans « Debunking 9/11 Debunking », les contradictions ne se limitent pas à celles internes discutées dans ce livre. La version officielle est aussi en contradiction avec beaucoup de preuves, tant documentaires que physiques, qui ne peuvent être réfutées par la théorie de l’incompétence.
L’incompétence ne peut pas expliquer par exemple pourquoi trois Tours d’acier se sont effondrées pratiquement en chute libre ; pourquoi quasiment tout le béton des bâtiments a-t-il été pulvérisé en minuscules particules de poussière ; pourquoi des amas de colonnes d’acier pesant des centaines de tonnes ont-ils été éjectés à quelque 150 m des Tours ; pourquoi des centaines de minuscules fragments d’os ont-ils été trouvés sur les toits des bâtiments avoisinants ; pourquoi une partie de l’acier des bâtiments a-t-il fondu, bien qu’il manqua 600°C aux feux pour atteindre la température requise ; pourquoi l’acier des bâtiments a-t-il été aminci par l’oxydation et la sulfatation (ce que le New York Times a appelé « peut-être le plus profond mystère découvert au cours de l’enquête » ; pourquoi des explosions retentissaient-elles dans les immeubles bien après que tout le carburant d’avion ait brûlé ; pourquoi l’équipe de Giuliani savait-elle par avance que les Tours Jumelles et le WTC 7 allaient s’écrouler ; et pourquoi 125 personnes ont-elles péri dans une partie du Pentagone qui ne pouvait pas avoir été frappé par un avion de ligne, de surcroît piloté par un amateur.
Vous vouliez des preuves de meurtre par des forces à l’intérieur de notre propre gouvernement. En voilà.
Pour conclure, laissez-moi ajouter ceci : votre souci des preuves parait unilatéral. Comme vous le savez (si vous avez regardé le chapitre 18), l’Administration Bush, après avoir promis de nous fournir des preuves de l’implication de Ben Laden dans ces attaques, s’est défilée. Tony Blair a produit un document mais qui, il l’a avoué, « ne prétend pas fournir matière à poursuivre Ben Laden devant un tribunal. » Et récemment, faute d’une quelconque preuve que vous croyez fournie par des enregistrements vidéo prétendant montrer Ben Laden en train d’avouer, le FBI ne mentionne pas le 11 Septembre parmi les attaques pour lesquelles il est recherché parce que, un porte-parole l’a admis, « le FBI ne dispose d’aucune preuve d’un lien entre Ben Laden et le 11 Septembre. » Qui plus est, toutes les preuves de présence de pirates dans les avions semblent avoir été fabriquées (comme les appels depuis les téléphones portables) ou ‘placées’ (comme les pièces à conviction dans les bagages d’Atta et les passeports qui ont été éjectés hors des avions pour atterrir au sol sur le site du WTC). Où est votre préoccupation pour Ben Laden et les 19 musulmans qui ont été accusés de meurtre sans aucune preuve ? Étant donné vos préoccupations d’ordre moral, je pensais que vous auriez été particulièrement dérangé par le fait que, sur la base de ces accusations non fondées, des centaines de milliers –- certains en comptent des millions – de personnes ont déjà été tuées en Afghanistan et en Irak.
Quoi qu’il en soit, Matt, je vous remercie pour cette occasion de discuter certains points en rapport avec « le plus grand crime commis contre des citoyens Américains par un gouvernement Américain. » Puis-je vous suggérer d’interviewer ensuite le physicien Steven Jones au sujet des « présumées impossibilités scientifiques » dans le Rapport officiel de la destruction du World Trade Center. C’est là que doit se poursuivre la discussion.
Matt Taibbi écrit dans le magazine ‘Rolling Stone’. Il est l’auteur de ‘The Great Derangement’ (Spiegel and Grau, 2008).
David Ray Griffin est professeur émérite de Philosophie de la Religion et de Théologie, école de Théologie de Clarmont et université supérieure de Clarmont (Californie). Parmi ses 34 livres, sept concernent le 11 Septembre. Le plus récent d’entre eux est « The New Pearl Harbor Revisited : 9/11, the Cover-Up, and the Expose » (Northampton: Olive Branch, 2008).
Traduction de Perry et DPalPaCuer pour ReOpenNews.
Vidéo dans laquelle Donald Rumsfeld déclare perdus 2300 milliards de dollars, le 10 septembre 2001
bon bon… Le détracteur de Griffin – et c’est pas pour défendre Griffin je ne connaissais pas trop les positions du bonhomme – fait preuve de largement moins d’intégrité intellectuelle que le docteur en théologie. Le moins que l’ont puisse dire est qu’il pose des question trés périphériques, et surtout qu’il ne répond jamais a Griffin, se contentant des réponses, on ne sait pas si il les prends pour sérieuses ou non, en tout cas il n’y redit rien.
Pas transcendant comme correspondace.
« confrontation suprême » c’est un peu gros comme annonce les gars :)
Définitif et sans appel. Ça s’appelle river le clou.
Brillantissime démonstration ! Qui, malheureusement, ne fera pas changer d’avis ce journaliste borné incapable d’apporter la moindre argumentation aux réponses de Griffin. La foi du charbonnier : croire coûte que coûte à une vérité révélée sans même pouvoir dire pourquoi, simplement parce qu’une autorité supérieure a décrété que c’était LA vérité et que ceux qui en croiraient une autre seraient considérés comme des ennemis de la vraie foi… Inquisition, croisades, chasses aux hérétiques, excommunications et conversions forcées, on a déjà connu tout ça pendant quinze siècles dans nos contrées. Le même esprit est de retour, avec les mêmes méthodes et le même but avoué : la guerre du Bien contre le Mal. Et Dieu au-dessus tout ça, comme d’habitude…
Le titre de ce texte est la traduction du titre du texte paru sur Alternet : « The Ultimate 9/11 ‘Truth’ Showdown: David Ray Griffin vs. Matt Taibbi ».
Et comme il est mentionné, il s’agit d’un résumé : les échanges, publiés en 3 parties, font près de 50 pages…
Pas très équitable comme débat c’est le moins que l’on puisse dire…
Ils n’ont pas le même espace pour répondre, la parole de Griffin est beaucoup trop importante en comparaison de celle de Taibbi.
Quant à parler de « confrontation suprême » c’est tout simplement ridicule.
bof bof … pas vraiment de sérieux en face de Griffin …
C’est d’ailleurs ce qu’on remarque souvent de la part des pro-vo, cette incapacité à se confronter sur le domaine technique. Et au passage quelques petites contre vérités présentées comme des faits absolus, notamment en ce qui concerne « l’indiscutable » crash de l’avion sur le pentagone.
Merci pour la traduction et la mise en ligne de cet échange. Griffin nous donne là encore un exemple de ses qualités intellectuelles exemplaires et du bon comportement à adopter face aux opposants du Mouvement pour la vérité sur le 11 septembre. A méditer.
Griffin a mouché un journaliste de Rolling Stone nullissime
ça n’a rien de suprême et ça n’a même rien d’une confrontation
pauvre Taibbi
« Griffin a mouché un journaliste de Rolling Stone nullissime »
Taibbi n’est pas nullissime, c’est une des meilleures plumes de RS version US, un journaliste politique coriace et ayant la dent dure (ça nous change des cire-pompes français tels Arlette Chabot, Christophe Barbier etc etc la liste est longue, hélas).
Une critique ; la traduction française de ce texte est nulle, maladroite et pleine d’anglicismes. SVP faites un effort…!
Quand on nie l’évidence comme le fait TAIBBI on ne peut se ramasser qu’une volée de bois vert face à D-R GRIFFIN dont les qualités d’analyse sur le 11 / 09 ne sont plus à démontrer .
Ce qui est remarquable de la part de GRIFFIN c’est la façon dont il suggère à TAIBBI une interview du Pr. Steven JONES et là TAIBBI, qui ne peut refuser l’invitation, n’est pas sorti de l’auberge et risque fort de se ramasser une douche plus que glacée ….eh vlan !!! vilain petit canard .
Il est dommage de ne pas voir les réponses aux réponses. En fait l’exercice inverse eut été peut être plus intéressant. Je vais essaye de trouver l’original.
http://www.alternet.org/columnists/story/100688/the_ultimate_9_11_%5C'truth%5C'_showdown:_david_ray_griffin_vs._matt_taibbi/?page=1
Ce n’est pas 50 pages, et sauf erreur on ne manque pas grand chose dans la traduction ci dessus. Effectivement le contradicteur est d’une desespérante nullité.
Si, il est nul, ce Taibbi, malhonnêteté intellectuelle et mauvaise foi flagrantes (comme c’est toujours le cas chez les pro-VO).
Il se fait bien moucher sur ce coup-là, à se demander s’il n’est pas en fait un « truther » infiltré… En tout cas, on peut le remercier d’avoir (involontairement) offert une telle tribune à quelqu’un comme Griffin.
10-0 pour Griffin.
Article intéressant,
Taibbi ne répond jamais, il continu de poser des questions.
Si les réponses de Taibbi n’ont pas été « coupées » pour faire ce résumé et bien la conclusion est qu’on peut leur montrer autant de « preuves » que l’on veut, il n’y a pas pire aveugle que ceux qui ne veulent pas voir.
Le dossier comporte 3 parties :
http://www.alternet.org/story/100688
http://www.alternet.org/story/101703
http://www.alternet.org/story/101704
Ce que nous avons ici est la traduction de la première partie.
En effet, Merci JPR. Les 2 autres parties sont en cours de traduction et j’ai ajoute’ cette precision (1ere partie) en tete d’article.
Par ailleurs, a ceux qui veulent nous aider a ameliorer le niveau de nos traductions, nous les invitons a nous rejoindre au sein du Groupe de Travail « GT-Traductions » de ReOpen911 (voir les modalites d’adhesion sur le site http://www.reopen911.info/association.html), vous etes les bienvenus car le travail ne manque pas.
Cordialement
–GV
Excellent article ; sauf que certain, de par sa critique, ne fait pas avancer le « schmilblick » d’un yota et quand on laisse sous-entendre que l’on a de hautes capacités en anglais, il ne faut surtout pas hésiter à mettre ses compétences en oeuvre d’autant plus qu’il reste, comme le dit GeantVert, deux parties de l’interview GRIFFIN / TAIBBI en cours de traduction à terminer .
Si je devais résumer en quelques mots les arguments de Mr Matt Taibbi ça donnerais ceci :
« Vos preuves, Mr Griffin, sont aussi accablantes qu’ininterressantes »
Ce Mr Taibbi a des œuillères tellement grandes qu’on peut se demander comment il arrive à éviter les réverbères.
Il est affligeant de constater que les contradictions du 11 septembre transforme les brilliants cerveaux des journaliste en de vulgaires briques.
Stratégie permanente des « V.O » :
Nous faire tourner en rond, d’argument en argument, en nous laissant nous épuiser à dérouler en permanence nos arguments pour mieux les connaitre, tout en faisant une pirouette anti-logique à chaque fois où on ils sont mis en difficulté.
JAMAIS on n’a de réponse aux vraies questions. Ca devient lassant et souverainement irritant…
On est bien en démocratie, et au 21ème siècle, non ?
Et pendant ce temps, Israël bombarde les emmurés vivants de Palestine, encore et encore. Qu’en dit Matt Taibbi dans son minable magazine « Rolling Stone »? Sans doute il doit trouver cela « compréhensible, même si c’est un peu regrettable ». Tout cela est écoeurant. Encore une fois bravo à D.R. Griffin pour sa persévérance. La parabole de « l’ami tué par une flèche » est vraiment excellente, d’une qualité pédagogique imparable. Cet homme est admirable.
La vraie « confrontation suprême » ce sera David Ray Griffin vs Noam Chomsky. (Griffin/Cheney, le top du top, ce n’est même pas la peine d’y penser !) Chomsky place son argumentation anti reopen sur les dysfonctionnements inévitables de tout phénomène humain… Ce sera la confrontation de deux hommes d’une honnêteté intellectuelle irréprochable. Et la rencontre risque d’être terriblement douloureuse pour Chomsky.
Alors là , mon cher Olive, permets-moi d’être sceptique… je pense que ce n’est pas demain la veille d’une telle rencontre possible entre Chomsky et Griffin… Le premier me semble beaucoup trop » investir » son image pour oser prendre un tel risque ! Il péfèrera – je le crains – se cantonner dans le mépris condescendant.
Cet échange plutôt décevant met en contraste le manque de cohérence, de rigueur, de logique et de connaissance du dossier du jeune Taibbi. Si son hypothèse (l’incompétence des exécutants civils et militaires) possédait le moindre soupçon de vraissemblance, les sanctions suite à enquêtes n’auraient pas manqué de sévèrement désigner et punir les coupables de tels manquements. En place, nous avons eu droit à une absence totale d’enquête sérieuse, la destruction des preuves et la confirmation, voire la promotion des chefs et de leurs subalternes. Un ensemble de signes qui ne fait sens que dans l’hypothèse concurrente, celle de la complicité dans le crime.
La dénommée maxence a écrit :
« Pas très équitable comme débat c’est le moins que l’on puisse dire…
Ils n’ont pas le même espace pour répondre, la parole de Griffin est beaucoup trop importante en comparaison de celle de Taibbi. »
C’est une correspondance, si Taibbi voulait obtenir des réponses deux fois plus longues, il n’avait qu’à écrire des réponses deux fois plus longues…
.
Merci pour la traduction.
Taibbi ne répond pas et c’est très significatif. Il ne fait que vider ses tiroirs d’arguments bateaux que Griffin écrase les uns après les autres. Taibbi est donc un parfait faire valoir.
Comment comprendre cela ? Soit c’est un imbécile fini qui n’a du succès que parce qu’il crache dans le sens du vent, soit, comme le suggère cestpagagné, il a consenti à cette pseudo-joute pour contribuer à la reconnaissance des arguments des truthers en pouvant affirmer que ça c’est fait à l’insu de son plein grè. Autrement dit, peut-être a-t-il un fond de moralité ?
J’ai tendance à penser que le plus probable, c’est l’option un, vu qu’elle est concordante avec le tableau généralement présenté par les journalistes pro VO, à savoir, des veaux qui aboient comme des loups.
Taibbi est quelqu’un de confiant de ses opinions, étant dans le troupeau et n’ayant pas autant étudié et autant à fond que Griffin, par confort (dans conformisme, il y a confort…). S’il avait voulu étudié autant à fond que Griffin, 1) il aurait dû s’éloiger du troupeau et en payer le prix, 2) il serait arrivé aux mêmes conclusions que Griffin et se serait encore plus éloigné du troupeau.
On veut être rassuré, la différence entre certains étant d’être rassuré par l’opinion commune, imitant l’orthodoxie, ou pour des raisons intéressantes à trouver, par l’impression d’atteindre la vérité, même contre presque tous. « Et pourtant, elle tourne.’…
Je découvre l’article avec retard. Excellent article et excellente interview remportée haut la main par David Ray Griffin.
On en apprend tous les jours.
Qui sait qu’un Boeing E4 tournoyait ce jour là autour du Pentagone?
http://www.boeing.com/defense-space/military/e4b/
Qui sait que » D.Cheney a donné l’autorisation d’abattre l’avion à 9h50 — plus de 10 minutes avant que le vol 93 ne s’écrase » ?
Qui sait » qu’ un semblant de preuve offert par Rumsfeld pendant la première semaine fut que le nez du Vol 77 dépassait du trou fait dans l’anneau C du Pentagone. Mais cette déclaration étant ridicule (le nez fragile n’aurait pas survécu à l’impact avec le mur extérieur renforcé), a été discrètement abandonnée » …
Etc…
Etc…
Etc…
Excellente vidéo aussi sur la corruption pharaonique de la hiérarchie du Pentagone ! Au secours !
pourquoi ce type insulte ceux qui ne croit pas à la version us officielle ?
je lui retourne les mêmes insultes, car soutenir cette version le prouve.