Les appels téléphoniques dans les avions revus et corrigés par D. R. Griffin 1/2
Voici la première des deux parties d’une interview essentielle du professeur David Ray Griffin. Il revient sur les appels téléphoniques qu’auraient émis des otages à bord des avions détournés le 11 septembre 2001. Ces communications auraient été passées avec des téléphones portables nous dit la version officielle. Pourtant, en 2001, la technologie n’était pas suffisamment au point pour permettre la retransmission d’appels via des téléphones mobiles depuis des avions à haute altitude.
D. R. Griffin, démonte soigneusement les témoignages sur ces communications laissées par des otages dans les avions détournés, et se trouve confronté aux aléas d’une enquête complexe. Il semble se tromper, vérifie ses sources, se rétracte, puis revient sur sa piste de départ. Finalement, en écorchant un pan de la version officielle, il conclut : "Si l’histoire officielle est fausse, alors il faut s’attendre à ce qu’elle le soit dans toutes ses dimensions majeures … ce qui s’avère être le cas." S’il en est ainsi, quid de l’engagement actuel des forces de l’OTAN ?
tsrinfo.ch annonçait le 7 avril 2008 : "Air France devient la première compagnie aérienne au monde
à proposer l’utilisation du téléphone portable sur des vols internationaux..."
Les appels téléphoniques passés depuis les avions de ligne le 11-Septembre
David Ray Griffin est professeur retraité de la Claremont School of Theology et de la Claremont Graduate University. Il est l’auteur de The New Pearl Harbor – Disturbing Questions about the Bush Administration and 9/11 , The 9/11 Commission Report: Omissions and Distortions — A Critique of the Kean-Zelikow Report ainsi que de Osama Bin Laden: Dead or Alive?
Le 27 Novembre 2009, la société de production canadienne Fifth Estate (Canadian Broadcasting Corporation) a diffusé une émission intitulée "Le 11-Septembre : la version non officielle"1, pour laquelle j’ai été interviewé avec quelques membres du Mouvement pour la Vérité sur le 11-Septembre (9/11 Truth Mouvement). Dans la partie la plus importante de mon entretien, j’ai souligné que, selon le rapport du FBI concernant des appels téléphoniques émis à partir des avions, fourni en 2006 lors du procès Moussaoui, le seul appel de Barbara Olson sur le vol 77 n’avait pas "abouti" et donc avait duré "0 secondes". Bien que ce programme de Fifth Estate n’a montré qu’une brève partie de ma discussion sur les appels téléphoniques présumés émis à partir des avions le 11-Septembre, son site Web a mis plus tard à disposition une vidéo de 22 minutes comportant cette discussion. 2
Peu après, une partie de cette vidéo intitulée "David Ray Griffin à propos des appels par téléphones portables le 11-Septembre : interview exclusive de CBC," a été postée sur You Tube,3 après quoi elle a été postée sur 911 Blogger.4 Cette dernière mise en ligne a donné lieu à un long débat au cours duquel certains ont contredit ma position. Dans cet essai, je réponds aux réfutations les plus importantes, à savoir :
1. Le FBI n’a pas reconnu l’impossibilité d’appels à partir de téléphones portables dans les avions à haute altitude le 11-Septembre.
2. Rien ne prouve que certains appels téléphoniques rapportés le 11-Septembre aient été contrefaits.
3. Les Boeing 757 d’American Airlines, et donc le vol 77, disposaient de téléphones à bord.
4. Le rapport du FBI sur les appels du 11-Septembre n’a pas remis en cause le rapport de Ted Olson sur la réception d’appels venant de sa femme.
Les quatre sections de cet essai répondront à ces quatre réfutations dans l’ordre.
1. Le FBI et la possibilité d’appels téléphoniques à haute altitude en 2001
J’ai indiqué que le rapport du FBI sur le procès Moussaoui en 2006 supposait l’acceptation de l’argument de certains membres du Mouvement pour la Vérité sur le 11-Septembre selon lequel les appels des téléphones portables dans les avions à haute altitude auraient été impossibles, ou presque. Cependant, un détracteur a dit : "Le FBI n’a rien admis sur la possibilité d’émettre des appels portables à 30.000 pieds (env 9000 m d’altitude)."5 Il est vrai que le FBI n’a jamais expressément admis que de tels appels étaient impossibles, ou du moins trop improbables pour être confirmés. Mais, comme je l’ai dit, le rapporter pour le procès Moussaoui implique son acceptation sur ce point de vue.
Mon argument envers cette affirmation repose sur trois points : (1) immédiatement après le 11-Septembre, le FBI a décrit, ou du moins accepté la désignation d’environ 15 des appels, signalés en provenance des avions de ligne, comme étant des appels de téléphones portables. (2) En 2003, un membre important du Mouvement pour la Vérité sur le 11-Septembre a fait valoir de façon convaincante que, étant donné la technologie du téléphone portable disponible en 2001, les appels en provenance d’avions à haute altitude étaient impossibles. (3) Le rapport du FBI au procès Moussaoui confirmait seulement deux des appels par téléphones portables à partir des avions, les deux provenant du vol United 93 après qu’il soit descendu à 5000 pieds (1500m). Je vais développer chacun de ces trois points.
*Les appels signalés, initialement décrits comme provenant de téléphones portables*
Environ 15 des appels téléphoniques signalés depuis les quatre avions de ligne ont été décrits à l’époque comme ayant été émis par des téléphones portables. Environ 10 d’entre eux provenaient du vol 93. Par exemple :
• Un article du Washington Post rapportait : "L’appel émis par un portable dans le vol 93 par le passager Jeremy Glick, ainsi que d’autres similaires, fournissent les récits les plus dramatiques sur les événements à bord des quatre avions détournés durant les terribles heures de la matinée de mardi ; ils donnent des indices sur la façon dont les détournements se sont produits. "6
• Un article de Newsweek à propos du vol 93 d’United Airlines disait : "Elizabeth Honor Wainio, 27 ans, a parlé à sa belle-mère dans le Maryland. Un autre passager, a-t elle expliqué, lui a prêté un téléphone portable et lui a dit d’appeler sa famille. "7
• Selon l’audition par le FBI de Fred Fiumano, un ami proche de Marion Britton passagère de l ‘UA 93, cette dernière l’avait appelé pour lui parler du détournement et lui avait donné le numéro du téléphone qu’elle utilisait. Comme ce n’était pas le numéro de son propre portable, Fiumano a supposé que Britton, qui voyageait avec un collègue de travail, "avait emprunté un portable. »8
• Le Greensboro News & Record rapporte que l’hôtesse de l’air de l’UA 93, Sandy Bradshaw, avait appelé son mari à partir de l’United 93. Evoquant leur «conversation téléphonique par portable", il fut également mentionné qu’elle avait dit à son mari que «de nombreux passagers étaient en train de passer des appels par téléphone portable.»9
• Un article sur Deena Burnett, qui a déclaré avoir reçu entre trois et cinq appels de son mari, Tom Burnett, a rapporté : "Deena Burnett a saisi le téléphone. … Elle était effrayée, mais fut étrangement rassérénée par la voix calme de son époux sur son téléphone portable. "10
Deux appels du vol United 175 ont initialement été décrits comme provenant également de téléphones portables :
• Selon un reportage de la BBC : "L’homme d’affaires Peter Hanson, qui était avec sa femme et son bébé dans le vol 175 de la United Airlines ayant frappé le World Trade Center, a appelé son père dans le Connecticut. Bien que la ligne fut coupée à deux reprises, il a pu raconter comment des hommes armés de couteaux ont poignardé le personnel de bord. "11 Un article de l’Associated Press a déclaré qu’ "un ministre a confirmé le coup de téléphone portable passé à Lee Hanson."12
• Un article du Washington Post disait : "Brian Sweeney a appelé sa femme Julie : "Salut, Jules, a dit Brian Sweeney de son portable. " C’est Brian. Nous avons été détournés, et ça ne se passe pas bien."13
De même, il a été largement rapporté que deux personnes avaient passé des appels par téléphone portable dans le vol 77 d’American. L’une d’elle était l’hôtesse de l’air Renee May, dont le titre d’un article disait : «L’hôtesse de l’air a appelé d’un portable sa maman à Las Vegas. » 14
L’autre personne ayant passé un appel d’un portable depuis le vol 77 était la journaliste de CNN, Barbara Olson, l’épouse de Théodore «Ted» Olson, le Conseiller auprès du Ministre de la Justice des États-Unis. L’après-midi du 11-Septembre, CNN rapportait ceci, en précisant que, selon Ted Olson, sa femme "l’avait appelé deux fois du vol 77 d’American Airlines sur un téléphone portable." 15 Olson, qui aurait dit le jour même au FBI qu’il ne savait pas "si les appels venaient de son téléphone portable ou du téléphone dans l’avion"16, il est passé d’une version à l’autre lors dans ses déclarations publiques17. Il a même endossé la version du téléphone à bord, lors de ses deux dernières déclarations publiques probables, à la Federalist Society le 16 Novembre 2001 et au London’s Daily Telegraph le 5 Mars 2002.18 Mais ces variations dans ses déclarations sont passées presque inaperçues dans la presse américaine, car un an après le 11-Septembre, CNN rapportait encore, sans aucun démenti public du FBI, que Barbara Olson avait utilisé un téléphone portable.19
Enfin, il y aurait eu deux appels aboutis de téléphones portables en provenance du vol 11 d’American Flight, émis par l’hôtesse de l’air Madeline "Amy" Sweeney. Le Rapport de la Commission sur le 11-Septembre affirma plus tard : "L’hôtesse de l’air Amy Sweeney a eu en ligne le Bureau des Services de vol Américains à Boston, mais a été coupée après avoir signalé que quelqu’un avait été blessé à bord du vol. Trois minutes plus tard, Sweeney a été reconnectée au bureau et a relayé les nouvelles au responsable, Michael Woodward… L’appel téléphonique entre Sweeney et Woodward a duré environ 12 minutes."20 Une déposition sous serment de l’agent du FBI qui interrogeait Woodward le jour même, affirma que, selon Woodward, Sweeney avait "utilisé un téléphone portable."21
Il est probable que, sauf pour le cas d’Olson et d’un ou deux autres, les journaux aient obtenu les informations pour leurs articles principalement du FBI, ce qui semblait soutenir les affirmations des personnes disant avoir reçu des appels à partir de téléphones portables. Ce fut le cas, comme nous l’avons vu, pour les appels signalés d’Amy Sweeney. Quant à Deena Burnett, le rapport du FBI disait :
"A partir de 6h39 PST (NdT : Pacific Standard Time = Heure Normale du Pacifique), Burnett a reçu une série de trois à cinq appels du portable de son mari… Dix minutes plus tard environ, Deena Burnett a reçu un autre appel de son mari… Quelques cinq minutes plus tard encore, elle a reçu un autre appel du portable son mari."22
En ce qui concerne Lee Hanson, le rapport du FBI a dit : "Il a pensé que son fils l’appelait de son portable."23
Les limites d’un téléphone portable
Compte tenu de la technologie du téléphone portable disponible en 2001, les appels émis à partir d’un téléphone portable sur des avions de ligne à une altitude de plus de quelques centaines de mètres, en particulier les appels de plus de quelques secondes, étaient pratiquement – voir totalement – impossibles. Et pourtant, les nombreux appels de portables signalés ont été émis alors que les avions étaient à plus de 25.000 (7500m) , voire 40.000 pieds (12000m) 24 et ont duré une minute ou plus – l’appel signalé d’Amy Sweeney a même duré 12 minutes.25
Trois problèmes ont été pointés : (1) A l’époque, le téléphone portable devait établir une communication avec une station de base au sol, ce qui prenait plusieurs secondes, et donc un téléphone portable dans un avion à grande vitesse aurait eu des difficultés à rester connecté avec une station de base suffisamment longtemps pour établir un appel. (2) Les signaux étaient envoyés à l’horizontale, vers une station de base ou une autre, et non pas verticalement. Bien qu’il y ait des fuites vers le haut, le système n’était pas conçu pour faire fonctionner les téléphones portables à de hautes altitudes.26 (3) La réception d’un signal était rendue encore plus difficile par l’isolation que représente la masse métallique importante d’un avion de ligne.
Le scientifique canadien et mathématicien réputé A. K. Dewdney, qui a longtemps tenu une rubrique dans Scientific American, a fait le rapport début 2003 d’expériences montrant que ces difficultés auraient rendu impossibles la plupart des appels signalés avec les téléphones portables dans les avions de ligne du 11-Septembre.27 Ses expériences concernaient à la fois les avions monomoteur et bimoteurs.
Dewdney a constaté que dans un avion monomoteur, un appel n’avait une chance d’aboutir qu’en dessous de 2000 pieds (600m). Au delà, les connections étaient très improbables. À 20.000 pieds (6000m), "la probabilité qu’un appel de téléphone portable parvienne au sol et se connecte à une station de base est de moins de un pour cent… La probabilité pour que deux personnes parviennent à s’appeler est de moins de un pour dix mille." Dewdney ajoutait qu’une probabilité de 13 appels réussis était "infinitésimale". 28 Dans des expériences ultérieures avec un avion bimoteur offrant une plus grande masse et donc une plus grande isolation des signaux électroniques, Dewdney a constaté que le taux de réussite tombait à 0 pour cent à 7000 pieds (2100m). 29 Un avion plus gros, ayant une bien plus grande masse, aurait eu une isolation encore beaucoup plus importante – un fait, ajouta Dewdney, qui "s’accorde avec de nombreuses anecdotes rapportant … que dans de gros avions de ligne, on perd le contact durant le décollage, souvent avant que l’avion n’atteigne les 1000 pieds (300m) d’altitude. "30 C’est pourquoi Dewdney a conclu que de nombreux appels réussis à partir de portables dans des avions volant à plus de 30.000 pieds (10000m) auraient été "carrément impossibles."31
Ces appels ne deviendraient possibles que des années plus tard. En 2004, Qualcomm annonça l’expérience réussie d’une technologie fondamentalement nouvelle du téléphone portable, mettant en œuvre une "pico-cellule" (NdT : cellule terrestre reconstituée localement à bord de l’avion) qui permettrait aux passagers "de passer et de recevoir des appels comme s’ils étaient à terre."
Ces appels ne deviendraient possibles que des années plus tard. En 2004, Qualcomm annonça l’expérience réussie d’une technologie fondamentalement nouvelle du téléphone portable, mettant en œuvre une "pico-cellule" (NdT : cellule terrestre reconstituée localement à bord de l’avion) qui permettrait aux passagers "de passer et de recevoir des appels comme s’ils étaient à terre."
Le P.D.G. de Qualcomm Inc. Irwin Jacobs, émet un appel d’un avion d’American Airlines, tandis que Monte Ford, à gauche, l’écoute. USAtoday.com 19/7/2004
American Airlines annonça que cette nouvelle technologie serait commercialisée en 2006.32 Cette technologie a en effet été disponible pour la première fois sur les vols commerciaux en Mars 2008.33
Compte tenu du fait que les attentats du 11-Septembre se sont produits des années avant que cette technologie ne soit disponible, le FBI a été confronté à un sérieux problème.
Comme on le verra plus loin, le FBI a fourni en 2004 (une année après les résultats apportés par Dewdney) un compte rendu des appels signalés dans les avions de ligne qui ne confirmait pas le cas d’appels portables à haute altitude. Mais il n’a pas été rendu public.
Ce compte-rendu n’a été accessible au public qu’en 2006, à travers un rapport sur les appels téléphoniques passés à bord des avions le 11-Septembre établi par le FBI pour le procès de Zacarias Moussaoui (qui était accusé d’être le "20e pirate de l’air"). Selon le journaliste du McClatchy, présent au procès, le porte-parole du FBI a déclaré 13 : "des passagers, terrifiés, et les membres de l’équipage ont passé 35 appels avec les téléphones installés dans l’avion et deux appels avec des téléphones portables." 34
Ce qui est implicite dans cette déclaration de fait, c’est le changement radical dans la position publique du FBI : auparavant, le FBI avait soutenu l’idée – ou du moins ne contredisait pas les rapports de presse qui la répandaient – qu’il y avait eu plus de dix appels passés à partir de téléphones portables dans le vol 93 – dont trois ou quatre par Tom Burnett seul. En réalité, Dewdney observant qu’ "il y a eu plus d’appels de portables allégués passés sur le vol 93 que dans les trois autres vols réunis", le surnomma "Le Vol des téléphones portables."35 Mais le FBI prétendait désormais que seuls deux appels avaient été passés sur ce vol avec des téléphones portables…
Cette déclaration du porte-parole du FBI reflète fidèlement le rapport du FBI sur les appels téléphoniques de ces vols. Il a été mis en ligne sur le site web du gouvernement américain pour le procès Moussaoui.36 Ce format de rapport du FBI contient des graphiques qui résument les informations sur les divers appels signalés. Seuls deux des graphiques pour le vol 93 comprennent des appels effectués à partir de téléphones portables. L’un deux indique : «9h58 : Passager Edward Felt, utilisant son téléphone portable, (732) 241-XXXX, contacte John Shaw, un Opérateur 911 du comté de Westmoreland, en Pennsylvanie."37 L’autre, qui concerne l’hôtesse de l’air CeeCee Lyles, indique qu’elle a passé un "appel téléphonique portable" vers un numéro privé à 9:58 AM.38. C’est pourquoi le FBI a clairement dit que ces deux appels ont été les seuls passés avec des portables sur le Vol 93.
De plus, aucun des graphiques des trois autres vols ne décrit d’appels signalés comme provenant de téléphones portables. Pouvons-nous assurément en déduire que le rapport du FBI indiquait que les seuls appels passés avec un téléphone portable sur tous les avions de ligne le 11-Septembre étaient ceux de Felt et Lyles ? Plusieurs indications nous y incitent.
Premièrement, le FBI a clairement dit ceci a propos du vol 93, via son porte-parole dans un extrait cité plus haut, que "13 des passagers et membres d’équipages terrifiés ont effectué 35 appels téléphoniques et deux appels par téléphone portable." En d’autres termes, à l’exception des deux appels dont les graphiques indiquent expressément qu’il s’agissait d’appels de téléphones portables, tous les autres appels ont été clairement identifiés comme ayant été « des appels de téléphones de bord »
Deuxièmement, en dépit du fait que l’on rapporte généralement que deux femmes du vol 77 (Barbara Olson et l’hôtesse de l’air Renee May) ont passé des appels à l’aide de téléphones portables, les graphiques les concernant n’indiquent pour aucune d’elles l’utilisation d’un téléphone portable. Et quand on regarde le rapport du FBI de Mai 2004 sur les appels téléphoniques de vol AA77, qui "a été préparé pour soutenir le Département de la Justice U.S. dans l’affaire criminelle contre Zacarias Moussaoui, " nous trouvons cette déclaration : "Tous les appels à partir du Vol 77 ont été réalisés par l’intermédiaire du système de téléphone de bord ".39
Troisièmement, le FBI avait évidemment prévu la même chose pour les deux autres vols. Les deux personnes qui avaient été signalées comme ayant effectué des appels portables sur United 175 (Peter Hanson et Brian Sweeney), étaient supposées avoir utilisé les téléphones à bord, dans le rapport du procès Moussaoui. Et dans le vol AA 11, l’appel de l’hôtesse de l’air Amy Sweeney à son collègue Michael Woodward, qui, selon Woodward, et selon la déclaration du FBI, a été passé avec un téléphone «portable», est dit dans le rapport du procès Moussaoui par le FBI avoir été effectué en utilisant un téléphone de bord 40. Compte tenu du fait que nous avons des déclarations du FBI qui montrent que, concernant les vols 77 et 93, à moins qu’un appel soit expressément désigné comme ayant été donné d’un téléphone portable il a été passé à partir d’un téléphone de bord, on peut fortement supposer que le FBI a voulu qu’il en soit de même pour les vols 11 et 175.
Il semble donc que, selon le rapport du FBI au procès Moussaoui, les seuls appels de téléphones portables passés à partir des avions de ligne du 11-Septembre ont été ceux cités plus haut par Edward Felt et CeeCee Lyles.
Ces deux appels avaient-ils quelque chose en commun les distinguant des autres appels initialement décrits comme étant des appels de téléphones portables ? Oui. Comme nous l’avons vu plus haut, ils étaient tous deux censés provenir du vol 93 à 9h58, vol qui à ce moment là serait descendu à 5 000 pieds (1 500m). 41 À la lumière des rapports de Dewdney, deux appels de portables réussis dans un avion de ligne à grande vitesse et à 5.000 pieds étaient tout de même très improbables, mais ils le sont encore moins que des appels à plus de 25000 pieds (7 600 m).
Ces deux appels n’ont donc pu être totalement jugés comme étant impossibles.
Etant donné que parmi les quelque 15 appels passés dans les avions le 11-Septembre et initialement décrits comme étant des appels provenant de téléphones portables, le FBI n’a accepté cette description que pour seulement deux des appels, qui se seraient produits à une altitude relativement basse ; il semble raisonnable de conclure que, dans son rapport pour le procès Moussaoui, le FBI a implicitement convenu que les appels à haute altitude dans les avions de ligne étaient impossibles – ou du moins trop improbables pour être confirmés.
2. La preuve d’appels téléphoniques contrefaits
En réponse à l’affirmation – faite dans plusieurs de mes écrits et répétée au cours de mon interview avec Fifth Estate – qu’au moins une partie des appels téléphoniques signalés a été presque certainement fabriquée, un détracteur a écrit : «DRG n’a aucune preuve. . . que les appels téléphoniques aient été contrefaits. "42 Au contraire, des preuves considérables menant à cette conclusion existent.
Le nombre de personnes ayant déclaré avoir reçu des appels de portable
Comme nous l’avons vu, des gens au sol ont indiqué avoir reçu des appels de téléphone portable de l’hôtesse de l’air Sandra Bradshaw de l’UA 93; des passagers de l’UA 93, Marion Britton, Tom Burnett, Jeremy Glick, et Elizabeth "Honor" Wainio ; des passagers de l’UA 175, Peter Hanson et Brian Sweeney, de l’hôtesse de l’air May Renee de l’AA 77 et, d’après la version la plus répandue de Ted Olson, de la passagère de l’AA 77, Barbara Olson. Toutefois, dans son rapport du procès de Moussaoui, le FBI a déclaré que l’ensemble de ces appels provenaient des téléphones à bord. Si cela est vrai, pourquoi le FBI expliquerait-il que tant de gens ont déclaré avoir reçu des appels à partir de téléphones portables ?
Bien sûr, les gens font des erreurs, surtout dans des situations stressantes. Ils auraient méconnu ou oublié ce qu’on leur avait dit. Mais est-il plausible que tant de gens aient fait la même erreur, pensant à tort que les personnes qui les appelaient leur avaient dit qu’elles utilisaient des téléphones portables ? (Ted Olson, comme nous l’avons vu plus tôt, et les parents de Renee May, comme nous le verrons ci-dessous, ont tous déclaré qu’ils n’étaient pas certains du type de téléphone utilisé, ils peuvent donc être exclus de la liste de ceux qui devraient être accusés d’avoir fait cette erreur.) Ne devrions-nous pas chercher des explications plus plausibles ?
L’incroyable traitement des appels d’Amy Sweeney par le FBI
Ce qui semble être l’effort le plus élaboré fourni par le FBI pour modifier la version des faits porte sur les appels téléphoniques qu’aurait émis l’hôtesse de l’air Amy Sweeney sur le vol 11 d’American Airlines. Comme nous l’avons vu précédemment, selon une déposition sous serment du FBI en date du 11-Septembre, l’employé de AA Michael Woodward, qui est dit avoir parlé à Sweeney pendant 12 minutes, a dit qu’elle avait utilisé «un téléphone portable." 43
Étrangement, le résumé d’une interview du FBI avec la vice présidente des Services aériens de AA, Jane Allen, qui a signalé qu’elle avait mené une "conférence téléphonique par le système de service aérien" avec Woodward le lendemain des attentats du 11-Septembre, a indiqué qu’elle avait dit : "Selon Woodward, l’appel de Sweeny [sic] provenait, soit d’un téléphone portable, soit d’un téléphone de bord"44. Il est certain, cependant, que la déposition de Lechner selon laquelle Woodward a seulement dit que Sweeney avait utilisé un téléphone « portable », devrait faire autorité sur cette citation indirecte de Jane Allen, pour quatre raisons : premièrement, sur la rédaction des dépositions, Lechner a dû être formé à être précis sur de telles questions lors de leur rédaction, alors qu’Allen, lors de la conférence téléphonique, aurait dû se concentrer sur les services aériens. Deuxièmement, Lechner avait eu un tête à tête avec Woodward, alors qu’Allen lui avait parlé lors d’une conférence téléphonique impliquant d’autres personnes. En troisième lieu, l’entrevue de Lechner a eu lieu le 11-Septembre même, alors que la conférence téléphonique d’Allen est survenue le jour suivant. Quatrièmement, Lechner a obtenu son information directement de Woodward, alors que le résumé des rapports du FBI rapportait une déclaration de seconde source de ce que Woodward avait dit. Le résumé du FBI sur le résumé de la déclaration d’Allen sur les affirmations de Woodward ne fournit donc aucune raison de douter de la déposition de l’agent spécial du FBI James Lechner, selon lequel Woodward a déclaré qu’Amy Sweeney avait "utilisé un téléphone portable".
De plus, il semble que cette interprétation a été presque universellement retenue durant les deux années qui ont suivi le 11-Septembre. Hormis un éditorial du New York Times en Décembre 2001 qui affirmait qu’Amy Sweeney avait appelé "avec un téléphone à bord" 45, les rapports qui avaient mentionné le type de téléphone qu’elle avait utilisé faisaient référence à un téléphone portable. Par exemple, l’ex-hôtesse de l’air Elizabeth Kilkenny a écrit dans un hommage à Sweeney : "J’ai reconnu son nom dans un article de journal disant qu’elle était en ligne par son téléphone portable avec son planificateur de Boston." 46 Un mémorial de l’Association des personnels de bord a déclaré que Sweeney "a informé son supérieur hiérarchique du détournement, par téléphone portable." 47 Une biographie de la banque de données Astro a dit qu’elle " pouvait les joindre avec son portable." 48
Qu’il y ait cette quasi-unanimité sur le fait qu’elle ait utilisé un téléphone portable n’est pas surprenant, quand on voit que selon la déposition de Lechner, révélée en Octobre 2001 par un article d’Associated Press intitulé «La déposition sur le vol : l’hôtesse de l’air appelle pour signaler le détournement", "Un employé d’American Airlines a reçu l’appel du téléphone portable d’une hôtesse de l’air du Vol 11 peu avant qu’il ne s’écrase dans le World Trade Center selon des documents judiciaires nouvellement ouverts. … Le FBI a cité son entretien avec l’employé d’American Airlines dans une déposition." 49
Toutefois, malgré la déposition de Lechner et cette quasi-unanimité autour de l’utilisation par Sweeney d’un téléphone portable, le rapport de la Commission du 11-Septembre, paru en Juillet 2004, affirmait qu’elle avait utilisé un téléphone à bord. Cela n’a pas été précisé dans le texte, où il aurait été très remarqué, mais dans une note disant :
«Amy Sweeney a tenté de contacter par téléphone de bord les services d’American Airlines à Logan. … L’appel téléphonique entre Sweeney et Woodward a duré 12 minutes environ (8:32-8:44). »50
Qu’est ce qui a pu provoquer ce changement dans la version officielle ?
En août 2004, peu après la parution du rapport de la Commission du 11-Septembre, Alan Cabal, journaliste au New York Press, écrivit dans un article intitulé «Miracles et merveilles» :
«La semaine dernière, USA Today a fait état d’un travail conjoint entre Qualcomm et American Airlines pour permettre aux passagers d’effectuer des appels avec des téléphones portables dans des avions en vol. …Le système à base de satellite met en œuvre une "pico-cellule" qui fonctionne comme une petite station de base pour téléphone portable. …Avant que cette nouvelle "pico-cellule" existe, il était quasiment impossible de passer des appels depuis un avion de ligne en vol. La connexion est impossible à des altitudes de plus de 8000 pieds (2400m) ou à des vitesses dépassant 230 mph (370 km/h). Pourtant, malgré cela, les passagers Todd Beamer et Jeremy Glick …ont réussi à passer des appels depuis le vol 93 le matin du 11-Septembre. Peter Hanson …a téléphoné à son père sur le Vol 175. Madeline Amy Sweeney, une hôtesse de l’air, a fait un appel dramatique à partir du Vol 11. . . . Chaque appel a d’abord été présenté comme provenant d’un téléphone portable. Plus tard, lorsque le scepticisme a pointé sa tête hideuse et que les Grassy Knollers sont arrivés (NDT : Grassy Knoll est une colline située au nord-ouest de Dealey Plaza, la place de Dallas où JFK a été assassiné et où on présume qu’un second tireur était en poste, à l’opposé de l’immeuble Texas School Book Depository où était installé Lee Harvey Oswald, le responsable officiel du tir mortel sur JFK. Les Grassy Knollers désignent par extension des gens qui défendent une théorie différente de la théorie officielle) , l’histoire est devenue confuse ; il a été suggéré que des téléphones de bord à 10$ par minute étaient impliqués." 51 Comme le prouve cet extrait, Cabal, ayant réalisé en 2004 que la version officielle avait été changée, a suggéré que ce changement avait été fait en réponse aux doutes sur la possibilité d’appels par portable émis par les membres du Mouvement pour la Vérité sur le 11-Septembre. Quoique sa référence aux Grassy Knollers puissent sembler vouloir les ridiculiser, le reste de l’histoire montre que c’est la version officielle que Cabal considère comme ridicule 52. Puisque, par la suite, le rapport de la Commission sur le 11-Septembre ne spécifia pas le type de téléphone utilisé par chacune des personnes, alors qu’il avait été initialement question de portables, sa note concernant Amy Sweeney – sur son utilisation d’un "téléphone de bord" 53 – a pu amener Cabal à dire que la version des faits avait été changée.
En tout cas, la version a réellement changé avant que la Commission ne rende son rapport final. Dans un rapport interne de la Commission de 2004 cité dans le rapport final, seuls les appels de 9h58 par Edward Felt et CeeCee Lyles y était figurés comme appels de portables.54 Ce rapport interne indiquait également que les appels (supposés) passés à partir des vols AA11 par Amy Sweeney et UA175 par Peter Hanson et Brian Sweeney avait utilisé des téléphones de bord- alors même que le rapport de la Commission, lui, n’indiquait pas quel type de téléphone était supposé avoir été utilisé par ces deux hommes.55
A propos de la description du téléphone utilisé par Amy Sweeney comme étant un téléphone de bord, l’évidence de cette description semble avoir émergé en mai 2004, Mike Sweeney, mari veuf de Amy Seewney, avait de toute évidence été informé deux semaines avant le 4 Juin, alors qu’une présentation spéciale devait être faite au famille des victimes, qu’il existait un enregistrement de son épouse appelant Michael Woodward d’American Airlines. Selon le journaliste Gail Sheehy, Mike Sweeney a dit :" j’ai été choqué d’apprendre 3 ans après qu’il existait un enregistrement d’informations tout à fait cruciales fournies par mon épouse à propos des évènements du 11-Septembre. Il est apparu soudainement et miraculeusement dans les mains du FBI ?… Pourquoi cela ne remonte-t-il à la surface que maintenant ? »56. La réponse à cette question pourrait être liée au fait que la Commission du 11-Septembre était sur le point de clore son rapport, combiné avec le fait que cet enregistrement amenait un prétexte pour changer l’histoire à propose du type de téléphone utilisé par Amy Sweeney. Selon le résumé de cette partie de l’enregistrement fait par Sheehy : "La jeune femme blonde, mère de deux enfants, s’était cachée à l’avant-dernière rangée de passagers et avait utilisé une carte Airfone donnée par une autre agent de bord, Sara Bas, afin d’appeler le bureau des services de vol à la compagnie aérienne de l’aéroport Logan de Boston." Par conséquent, l’information selon laquelle Amy Sweeney avait utilisé un "téléphone de bord", plutôt qu’un téléphone portable, selon la déposition du FBI – provient de cet enregistrement, "miraculeusement réapparu." Comment cela s’est-il produit?
Voici l’histoire, telle que résumée par Sheehy : «Comme il n’y avait pas de magnétophone dans son bureau, Woodward commença à répéter l’histoire alarmante de l’agent de bord, à une collègue, Nancy Wyatt, superviseur des commissaires à Logan. Sur un autre téléphone, Mme Wyatt transmettait simultanément les propos de Mme Sweeney au siège de la compagnie aérienne de Fort Worth où les paroles de Wyatt furent enregistrées. C’est ce rapport qui a été présenté devant les familles. "57 Cette version est tirée du rapport du personnel de la Commission du 11-Septembre précité, qui dit : « A 8 heures 40, une employée d’American Airlines à Boston, qui se tenait à côté de Michael Woodward au moment où il parlait à Sweeney, a contacté un employé du Contrôle de Opérations de la compagnie Américan Airlines. Elle a rapporté le contenu de l’appel en cours entre Woodward et Sweeney.58 Cette nouvelle histoire est également reprise, quoique de façon très opaque, dans le rapport de la Commission du 11-Septembre lui-même, dans les notes de fin, citées à maintes reprises et sans aucune explication: «Transcription AAL, appel téléphonique de Nancy Wyatt à Ray Howland, 11-Septembre 2001."59 Cette référence nous indique que la personne au Siège d’American Airlines dont on rapporte qu’elle aurait reçu l’appel de Nancy Wyatt était Ray Howland.
La revendication par le FBI et la Commission du 11-Septembre disant que Sweeney avait utilisé un téléphone de bord est évidemment entièrement basée sur cette histoire. Mais cette histoire n’est absolument pas crédible pour six raisons :
Premièrement, il semble que, jusqu’à mai 2004, on n’ait eu aucune connaissance de l’existence de cet enregistrement. Sheehy a écrit: "David Novak, un procureur adjoint des États-Unis impliqué dans l’instruction de l’affaire Moussaoui, a déclaré à M. Sweeney [quand il l'en a averti en mai 2004] que l’existence de l’enregistrement était nouvelle pour lui. …M. Novak m’a dit : «Nous, l’équipe d’instruction et les agents du F.B.I. qui ont été affectés pour nous aider, n’étions pas au courant de cette bande ». Il dit ne l’avoir appris que deux semaines auparavant alors qu’il exposait aux membres de la Commission sur le 11-Septembre ce qu’il savait sur les deux vols américains détournés. Il croit que la Commission a obtenu la bande de la compagnie aérienne."60 Cette méconnaissance généralisée de la bande crée le soupçon qu’elle n’existait pas.
Deuxièmement, le soupçon augmente lorsqu’on se demande pourquoi la Commission du 11-Septembre n’a pas reçu cette bande d’American Airlines avant 2004. Si cela était vrai, alors on peut supposer que quelqu’un du siège d’AA où l’enregistrement a été réalisé, à Fort Worth au Texas, l’aurait tout simplement découvert. Mais il est inconcevable que Ray Howland et d’autres personnes du Q.G ait pu oublier l’existence de cette bande, compte tenu de la façon dramatique dont cette bande a été produite – avec Nancy Wyatt de Boston relayant de Howland au Texas une version des faits pratiquement mot pour mot sur l’un des premiers appels d’avions détournés.
Troisièmement, le soupçon que la bande n’a pas été faite en 2001 est encore accrue par un article du Los Angeles Times paru le 20 septembre 2001, disant : «Les responsables du FBI à Dallas [-Fort Worth], où se trouve le Q.G d’American Airlines, ont pu, le jour des attentats terroristes, reconstituer une transcription partielle et un récit de l’appel téléphonique. Les responsables d’American Airlines ont déclaré que de tels appels ne sont généralement pas enregistrés, ce qui suggère que le FBI ait pu avoir reconstruit la conversation à partir d’entretiens."61 Pourquoi des fonctionnaires du FBI auraient-ils eu besoin de "rassembler une transcription partielle" si les responsables au siège de l’AA avait un enregistrement de Wyatt pratiquement mot pour mot du récit de Woodward et pratiquement mot pour mot de ce que Sweeney avait dit ? Il est sûr que, même si des responsables de AA avaient quelque peu oublié l’existence de cet enregistrement au fil des ans, ils auraient dû ne pas l’avoir déjà oublié au soir même de la journée du 11-Septembre. Aussi, pourquoi les responsables de AA ont dit que "de tels appels ne sont généralement pas enregistrés" si, dans ce cas, ils avaient un enregistrement – certes indirect – de l’appel? Finalement, il est inconcevable que les responsables de AA, connaissant cet enregistrement, l’ait soustrait au FBI.62
Quatrièmement, il n’y a aucune indication que Michael Woodward ait mentionné la création de cet enregistrement quand il a été interrogé par l’agent du FBI James Lechner sur le 11-Septembre. En plus de ne pas être évoquée dans la déposition de Lechner, l’existence de cette bande ne l’est pas non plus dans le résumé de l’entretien du FBI avec Woodward le jour suivant, et qui se termine en disant: "Woodward a pris des notes pendant qu’il parlait à Sweeney, qu’il a daté et signé et donné à l’agent réalisant l’entretien."63 Mais assurément, si Woodward avait, quelques heures plus tôt, relayé ce qu’avait dit de Sweeney à Nancy Wyatt, qui l’avait à son tour répété à Ray Howland au Texas, Woodward aurait dû dire quelque chose comme : "Vous n’avez pas besoin de compter entièrement sur mes notes, car il y a un enregistrement d’une répétition quasi textuelle des déclarations de Sweeney au Siège d’American au Texas."
Cinquièmement, si Woodward avait répété à Nancy Wyatt la déclaration de Sweeney qu’elle avait utilisé «une carte d’Airfone que lui avait donné une autre agent de bord », il n’aurait sûrement pas dit à Lechner, seulement quelques heures plus tard, qu’elle avait "utilisé un téléphone portable."
Enfin, la nouvelle histoire se contredit aussi elle-même. La conversation entre Sweeney et Woodward, on nous l’a dit, a duré de 8h32 jusqu’à 8h44. Et pourtant, selon le rapport du personnel de la Commission du 11-Septembre sub-cité, Nancy Wyatt n’a pas commencé à relayer les appels au siège américain du Texas avant 8h40.64 Si elle était au téléphone avec Ray Howland au Texas, seulement pour les 4 dernières minutes d’un appel de 12 minutes, pendant lesquelles elle était, comme indiqué par Gail Sheehy "en train de transmettre simultanément les propos de Mme Sweeney au Siège de la compagnie aérienne de Fort Worth," comment cela aurait il pu donner lieu à une transcription presque littérale de l’ensemble de l’appel de Sweeney/Woodward – et non pas simplement que les quatre dernières minutes ?
Pour résumer : nous avons six bonnes raisons de conclure que l’enregistrement présumé de la répétition in extenso par Nancy Wyatt de l’appel téléphonique présumé de Amy Sweeney du vol 11 d’American Airlines est une invention tardive, et qui a été créée en vue – peut-être entre autres raisons – de modifier la description du présent appel de 12 minutes, de sorte qu’il ne soit plus présenté comme un appel de téléphone portable. Ainsi, ayant implicitement admis que l’appel tel qu’il apparaissait dans la déposition du FBI de 2001 n’avait pas pu avoir lieu, le FBI a, il me semble, admis implicitement en 2004 que l’appel signalés par Sweeney à Woodward avait été contrefait.
Les numéros de téléphone portable reconnus sur l’afficheur des récepteurs
En dépit de ce qui a été dit plus haut, on est en mesure d’accepter l’idée que tous ceux qui ont déclaré avoir reçus des appels de téléphones portables à partir d’avions de ligne le 11-Septembre – à l’exception peut-être de ceux qui ont rapporté les appels de 09h58 de Felt and Lyles – avaient mal compris ce qu’on leur avait dit. Mais même si c’est le cas, ils sont confrontés à un problème encore plus difficile : si tous les appels (sauf les deux de 9:58) ont été effectués à partir de téléphones à bord, comme l’a dit le rapport du FBI au procès Moussaoui, alors comment certains de ces appels ont-ils pu faire afficher le numéro du portable supposé de l’appelant sur l’afficheur des destinataires ?
Tom Burnett : le cas le plus connu de ce type est celui des appels signalés par Tom Burnett, passager du vol 93, à sa femme, Deena Burnett. Comme nous l’avons vu plus haut, elle a dit à l’agent du FBI qu’elle avait reçu trois à cinq appels de son mari ce matin-là. Le rapport FBI a ensuite ajouté: "Burnett a pu déterminer que son mari appelait de son propre téléphone portable parce que le numéro affiché était le sien 925 980-3360. Seul l’un des appels n’a pas affiché l’identité de l’appelant, car elle était en ligne avec un autre appel." 65 Cependant, selon le rapport présenté au procès de Moussaoui, Tom Burnett a passé trois appels, qui ont tous été réalisés à partir du téléphone d’un siège passager (les rangs à partir desquels il est supposé avoir passé les appels sont précisés dans le rapport).66
Il est instructif de comparer le traitement qu’à fait le FBI du témoignage de Deena Burnett, par rapport au traitement de la déposition de Lorne Lyles, mari de CeeCee Lyles. Le résumé du FBI de son entrevue avec lui, dit : «À 9h:58, Lorne Lyles a reçu à la maison un appel du téléphone portabe [sic] de sa femme. Lyles était alors plongé dans un profond sommeil. . . . Lyles a fait remarquer que le numéro de téléphone de CeCe [sic] Lyles 941-823-2355 apparaissait sur l’afficheur." 67 Le FBI a inscrit dans son rapport sur le téléphone portable au procès de Moussaoui le reflet du témoignage de Lorne Lyles, à savoir que son conjoint avait utilisé un téléphone portable. Mais, alors que Deena Burnett avait fourni la même preuve – que le numéro de téléphone de son conjoint était apparu sur son afficheur – le rapport du FBI au procès Moussaoui ne reflète pas son témoignage, mais dit que son mari a utilisé un téléphone de siège passager. Ce contraste donne une preuve supplémentaire que le rapport du FBI a été conçu pour éviter l’affirmation d’appels passés à haute altitude par des téléphones portables.
En tout cas, comment peut-on affirmer que le traitement par le FBI des appels signalés de Tom Burnett n’apporte pas une preuve insurmontable contre la vérité de la version officielle ? S’il avait effectivement appelé à partir d’un téléphone de bord, comme le FBI le dit maintenant, comment pouvait-elle lire sur l’afficheur de son téléphone de maison le propre numéro de portable de son mari ? Certaines personnes rejettent comme «spéculation injustifiée» la suggestion que ces appels aient pu être contrefaits. Mais jusqu’à ce que quelqu’un fournisse une autre explication, c’est la seule hypothèse qui s’accorde aux faits.
On ne peut pas éviter le problème, sinon qu’en supposant que l’agent du FBI qui a écrit le rapport de l’interview l’a mal interprété. Elle a réitéré sa déclaration sur l’identification de l’appelant un an plus tard au journaliste de McClatchy, Greg Gordon68, et cinq ans plus tard elle l’a répété encore une fois dans un livre où elle dit: «J’ai regardé l’identification de l’appelant et en effet c’était le numéro du téléphone portable de Tom. " Elle a d’ailleurs dit avoir réalisé que c’était un problème, écrivant:« Je ne comprenais pas comment il pouvait m’appeler sur son téléphone portable de l’avion."69 Elle a néanmoins reporté ce qu’elle avait vu.
Renee May : il y avait, en outre, de toute évidence un autre téléphone qui a enregistré le numéro de téléphone portable d’une personne à bord d’un avion le 11-Septembre, à savoir, l’agent de bord du AA77 Renee May. Selon le résumé fait par le FBI de son entrevue avec la mère de Renee, Nancy May, elle «ne savait pas si sa fille utilisait un téléphone en vol ou son propre téléphone personnel portable." 70 Mais il y a eu un autre appel signalé de Renee May, pour lequel le public n’a pas été informé. Le rapport de la Commission du 11-Septembre affirme que «tous les membres des familles des passagers et membres d’équipage du vol 77 ont été examinés pour savoir s’ils avaient reçu des appels téléphoniques à partir des vols détournés, et seuls les parents de Renee May et de Ted Olson ont indiqué qu’ils avaient reçu de tels appels 71. Toutefois, si le fiancé de Renee May doit être considéré comme un "membre de sa famille", alors la Commission aurait dû mentionner son témoignage.
Selon les notes du FBI datées du 5 Juin 2002, les parents de Renee May "ont indiqué que Renee avait aussi fait un appel téléphonique vers son fiancé à son bureau, le matin du 11/09/2001, mais n’a pas pu lui parler." Puis, résumant le témoignage de son fiancé (dont le nom a été masqué), les notes du FBI disent : "a tenté de communiquer avec lui dans la matinée du 11/09/2001, mais n’a pas pu lui parler. Il a indiqué que l’identification de l’appelant de son téléphone d’affaires lui avait indiqué que May avait appelé."72 On ne peut pas dire avec certitude que nous avons ici un parallèle avec l’affaire Burnett, parce que le fiancé de May, selon le résumé du FBI de son entrevue avec lui, ne pouvait pas dire à quelle heure du matin, l’appel s’était produit. On pourrait supposer, par conséquent, qu’elle avait appelé tôt, avant que l’avion n’ait décollé.
Toutefois, le vol ayant clos son embarquement à 8h09, si elle avait appelé avant qu’elle ne soit en service, elle aurait eu besoin d’appeler très tôt, sans doute avant 7h15. En conséquence, le fait que son appel a fait afficher son numéro de téléphone portable sur le téléphone de bureau de son fiancé, plutôt que sur le téléphone de la maison, signifie qu’il a probablement été composé plus tard, une fois le vol 77 parti. Cela semble être ce que le fiancé de May et ses parents affirment. En effet, il est probable que c’est cette croyance qui a convaincu les May que l’appel de leur fille avait été fait de son téléphone portable, d’où cette "Une" du journal local, "L’agent de bord a appelé sa maman à Las Vegas à partir de son téléphone portable." 73
Dans tous les cas, le rapport du FBI au procès Moussaoui, ne mentionnant pas l’appel au fiancé de Renee May, a indiqué, sur ses deux appels passés à ses parents – et dont un seul a abouti – qu’ils avaient été émis à partir d’un téléphone de bord.74
Conclusion : d’une part, le numéro de téléphone portable de Tom Burnett et probablement celui de Renee May ont été affichés tandis que leurs avions étaient en l’air ; d’autre part, le rapport du FBI au procès Moussaoui affirme que ni Burnett ni Renee May n’ont utilisé de téléphones portables. A moins d’être disposé à défier le FBI sur ce point, quelle alternative y a-t-il autre que de conclure que quelqu’un a fabriqué au moins un et probablement deux de ces appels, en utilisant un dispositif qui, en plus de reproduire fidèlement le son de la voix des personnes, réussissait également à faire afficher leur numéros de téléphone portable ? 75 C’est bien sûr de la spéculation. Mais s’il n’y a pas d’autre moyen plausible pour rendre compte des faits, ce n’est pas de la spéculation injustifiée.
En outre, si nous pouvons dire avec confiance que les appels signalés par Amy Sweeney et Tom Burnett (et probablement Renee May) ont été contrefaits, qu’en est-il des appels signalés par diverses autres personnes – dont Sandy Bradshaw, Marion Britton, Honor Wainio, Jeremy Glick, Peter Hanson, et Brian Sweeney – initialement supposés passés de téléphones portables ? Il semble que la seule façon d’éviter la conclusion qu’ils ont été également contrefaits, serait de prétendre qu’ils étaient basés sur un malentendu ou une mémoire défectueuse. Cependant, la précision de ces rapports est soutenue non seulement par le fait qu’ils ont été fournis par autant de gens, mais aussi par le fait que les appels de Burnett ont été mémorisés dans le téléphone du destinataire, ce qui ne peut pas être expliqué par des spéculations de mésententes ou de perte de mémoire. Les appels vers Deena Burnett soutiennent ainsi l’exactitude des revendications des autres personnes qui ont déclaré qu’elles avaient été appelées par les téléphones portables. Il semblerait donc que nous ayons de bonnes preuves, en ce qui concerne la plupart des appels présentées initialement comme ayant été faits sur les téléphones portables, qu’ils ont été contrefaits.
Cette conclusion nous amène à cette autre : que tous les appels issus des avions de ligne ont été contrefaits, même ceux présentés depuis le début comme étant passés à partir des téléphones à bord. Pourquoi ? Parce que si certains des appels avaient été authentiques, rapportant des détournements réels, pourquoi installer du personnel avec matériel et informations dans le but de simuler des appels de téléphones portable seulement pour certains des passagers ? Si on était prêt à fabriquer des appels d’Amy Sweeney, de Tom Burnett, et de la plupart des autres personnes, supposées à l’origine ayant passé des appels de portables, alors les avions de ligne n’ont pas été, comme le dit la version officielle, détournés au cours d’une opération surprise. Si la partie la plus fondamentale de la version officielle est fausse, alors il n’y a aucune raison d’accepter la réalité d’un détournement des appels téléphoniques des avions.
3. Des questions sur les téléphones de bord du vol AA77
Même avant d’avoir pris connaissance du rapport du FBI du procès Moussaoui en 2006, qui indiquait que Barbara Olson avait tenté un seul appel et qu’il fut «non abouti» de sorte qu’il dura "0 secondes", les membres du Mouvement sur la Vérité du 11-Septembre avaient déjà des raisons de douter de la vérité de l’allégation de Ted Olson disant qu’elle lui avait adressée deux appels du vol 77, au cours desquelles ils avaient eu chaque fois des conversations. Une de ces raisons est qu’il semblait que les appels ne pouvaient avoir été passés ni d’un téléphone portable ni d’un téléphone de bord.
La possibilité que Barbara Olson ait pu utiliser un téléphone portable semble exclue de par l’altitude signalée de l’avion : selon la Commission du 11-Septembre, son premier appel se serait produit entre 9h16 et 9h26, alors que, selon le rapport officiel du NTSB, le vol 77 devait se situer entre 25.000 et 14.000 pieds (7600m et 4300m).76 (Le FBI précisa ensuite que la tentative d’appel avait eu lieu à 9h18mn58s, heure à laquelle le rapport du NTSB indique que le vol 77 était toujours environ à 25.000 pieds (7600m).77 Il n’était pas surprenant d’apprendre par conséquent, que le FBI ayant déclaré dans une précédente déclaration de 2004, "tous les appels en provenance du vol 77 ont été réalisés à l’aide du système de téléphone de bord " 78 – qu’il n’y avait eu aucun appel de téléphone portable pour ce vol.
Cette affirmation indiquait toutefois qu’il y avait eu des appels à bord de ce vol. Et, comme nous l’avons vu, le FBI a déclaré explicitement que Renee May, en utilisant un téléphone de bord, avait appelé ses parents. Mais j’ai évoqué la preuve que ni elle ni Barbara Olson n’avaient pu faire de tels appels, pour la raison que les 757 d’American Airlines n’avaient pas en septembre 2001 de téléphone à bord en fonctionnement.
En réponse, un critique a écrit, «FAIT : les 757 d’AA avaient des téléphones de bord le 11-Septembre», ajoutant même : «Griffin lui-même l’a reconnu en 2007, tout en continuant de promouvoir l’idée qu’il n’y avait eu aucun appel téléphonique», et d’autres critiques ont été d’accord.79 Je vais répondre aux deux, de deux manières — les 757 d’Américan Airlines avaient à leur bord des téléphones le 11-Septembre ; et j’ai prétendu le contraire, tout en en sachant plus — dans l’ordre inverse.
L’évolution de ma position sur l’existence de téléphones de bord dans le vol 77
Lorsque j’ai publié la première édition de " Debunking 9/11 Debunking" (Démystifier la démystification du 11-Septembre) en 2007, j’ai soutenu que l’allégation que Ted Olson avait énoncé d’évidence – que sa femme l’avait appelé deux fois du Vol 77 en utilisant le téléphone d’un siège passager – ne pouvait être vraie, parce que ce vol ne disposait pas de tels téléphones. J’ai fait cette affirmation essentiellement sur la base des preuves fournies par Rowland Morgan et Ian Henshall , co-auteurs du livre "Le 11-Septembre a révélé que les 757 d’Américan Airlines (contrairement à ceux de United Airlines) n’avaient pas de téléphones de bord.80
Morgan et Henshall avaient fondé cette allégation sur trois faits : d’abord, le site internet d’American Airlines, tout en annonçant que les passagers pouvaient passer des appels téléphoniques de ses Boeing 767 et 777, ne mentionnait pas ses 757.81 Deuxièmement, ils avaient appris d’un représentant de American Airlines à Londres que leurs 757 n’avaient pas de téléphones à bord. Troisièmement, ayant demandé dans une lettre envoyé par mail à AA «Est-ce que vos 757 sont équipés de téléphones utilisables par les passagers? », ils avaient reçu une réponse, signée de Tim Wagner, porte-parole AA, déclarant : "Les 757 d’American Airlines n’ont pas de téléphones à bord utilisables par les passagers. " Puis, se rendant compte que la réponse de Wagner laissait ouverte la possibilité que les 757 d’AA auraient pu avoir un téléphone réservé à l’équipage, et que Barbara Olson aurait pu éventuellement l’avoir emprunté, Morgan et Henshall ont envoyé une autre lettre, demandant : « Y a t-il aucun téléphone à bord des 757 AA, qui ait pu être utilisé soit par les passagers soit par l’équipage de cabine ? "La réponse de Wagner fut : « Les 757 d’AA n’ont pas de téléphones à bord, ni pour les voyageurs ni pour l’utilisation de l’équipage. Les équipages ont d’autres moyens de communication disponibles. "82
Sur la base de ces trois éléments de preuve se soutenant mutuellement, j’ai écrit dans la première édition de "Debunking 9/11 debunking" (édité début 2007): «Nous avons de très bonnes preuves que l’appel à Ted Olson, tout comme l’appel de Renee de May à ses parents, a été fabriqué, à moins, bien sûr, qu’il ait tout simplement inventé l’histoire."83
La rétractation de mon "erreur" : peu de temps après la parution du livre, j’ai eu des réminiscences, provoquées par trois faits. Tout d’abord, un collègue de confiance m’a envoyé une photo de 1998 de l’intérieur d’un 757AA, montrant qu’il y avait des téléphones à l’arrière des sièges. Deuxièmement, une news du CNET du 6 Février 2002, transmise par ce même collègue, disait : "American Airlines mettra fin à ses services de téléphonie en vol avec AT&T le 31 Mars, nous a indiqué un porte-parole de la compagnie aérienne mercredi… Les passagers des Boeing 777 et Boeing 767-300, principalement sur vols internationaux, continueront de se voir offrir un service de téléphonie en vol. "84 A ce moment-là, je me suis basé sur cette déclaration pour dire que tous les avions de ligne à l’exception des Boeing 767 et 777 auraient le service téléphonique en vol jusqu’au 31 mars 2002.
Troisièmement, regardant a posteriori les déclarations des représentants de AA cité par Morgan et Henshall, j’ai vu qu’elles étaient formulées au présent, indiquant seulement que les 757 AA "n’ont pas de téléphones de bord". Ces déclarations laissaient ouverte la possibilité que, bien qu’il n’y avait pas de téléphone à bord au moment où ces déclarations avaient été faites (2004), ils y en avaient eu en 2001.
Ayant conclu que j’avais probablement fait une erreur, j’ai écrit une rétractation, intitulé "Les appels présumés de Barbara Olson du Vol AA 77 : une correction à propos des téléphones de bord", qui a été publiée le 7 mai 2007. Ayant dit que mon affirmation antérieure qu’il n’y avait pas de téléphones de bord dans le vol AA77 était "probablement fausse", j’y concluais ce texte en disant : " Dans ce bref essai, j’ai essayé d’illustrer ce que j’ai toujours dit que les gens devraient faire quand ils estiment qu’ils ont commis des erreurs, en particulier sur les questions de grande importance : corrigez-les rapidement, franchement et publiquement. Je suppose que maintenant le NIST, Popular Mechanics, et la Commission du 11-Septembre devront aussi corriger les douzaines d’erreurs qui ont été soulignées dans leurs rapports. " 85
Rétractation de la rétractation : bien que la seconde de ces deux phrases ait été écrite avec ironie, j’étais on ne peut plus sérieux au sujet de l’importance de corriger les erreurs. Six semaines plus tard, ce même principe m’a conduit à revenir sur ma rétractation à cause de trois nouveaux éléments d’information : tout d’abord, j’ai appris l’existence, dans un rapport, de news de 2004 déclarant : «Il y a plusieurs années, American Airlines a installé des téléphones dans les dossiers de sièges …dans nombre de ses avions, mais les a démonté, sauf dans certains Boeing 777 et 767 sur les liaisons internationales. "86 Le fait que les 757 d’AA aient eu des téléphones de bord en 1998 ne veut donc pas nécessairement dire qu’ils les avaient encore en 2001.
La deuxième information nouvelle fournie par Rob Balsamo des Pilotes pour la Vérité sur le 11-Septembre, sortait d’une page du manuel de maintenance du Boeing 757 (757 MSA), en date du 28 Janvier 2001. La première phrase de cette page dit : «Le système de téléphone des passagers a été désactivé par l’ECO FO878 (NDT , ECO = Engineering Change Order, Ordre de Modification Technique : formalisme de suivi des modifications des dossiers industriels) ." Cette page indique, en d’autres termes, qu’à partir du 28 Janvier 2001, le système de téléphone des passagers de la flotte de 757 de AA avait déjà été désactivé.87
Cette information est en ligne avec le rapport du 6 février 2002 qui dit que, à l’exception de ses 767 et 777, American Airlines allait «mettre fin aux services de téléphonie en vol offert par AT&T le 31 mars." Il y avait deux choses que je n’avais pas remarqué auparavant à propos de ce rapport. Premièrement, il dit simplement que ce service serait interrompu (sauf pour ses 767 et 777) "à partir du 31 mars." Dire qu’il serait mis fin à cette date n’était pas nécessairement impliquer qu’il serait poursuivi jusqu’à ce moment-là sur TOUS les avions de AA. Deuxièmement, ce rapport ne mentionne pas les 757 en particulier, de sorte qu’il ne signifie pas nécessairement que les services de téléphonie en vol des 757 d’AA allaient être supprimés. Ce rapport, en d’autres termes, est compatible avec l’idée que, bien que certains avions de AA (en plus des 767 et des 777) pourraient continuer d’avoir un service de téléphonie en vol jusqu’au 31 mars, le service sur ses 757 avait déjà été abandonné. Et c’est précisément ce que la page du manuel de maintenance du 757 indiquait, à savoir que les téléphones des 757 de AA avaient déjà été désactivés en janvier 2001.
La troisième information nouvelle, que j’ai également apprise de Balsamo, était qu’un autre représentant de AA avait fait une déclaration concernant l’absence de téléphones sur les AA 757, plus précise que les déclarations que Morgan et Henshall avait reçues, et ne laissant aucune place au risque de mauvaise interprétation. Cette déclaration, qui était apparue sur un forum politique allemand, évoquait une lettre adressée à American Airlines disant: «Sur votre site Web. . . il est mentionné qu’il n’y a pas de téléphones par satellite au dos des sièges sur un Boeing 757. Est-ce une info correcte? Y avait t-il …des téléphones par satellite dans les dossiers sur tous les Boeing 757 …le 11-Septembre 2001? " La réponse, signée " Chad W. Kinder, Relation Clientèle , American Airlines", disait : "C’est exact, nous n’avons pas de téléphones sur notre Boeing 757. Les passagers sur le vol 77 ont utilisé leurs propres téléphones portables personnels pour faire des appels lors de l’attaque terroriste ». 88 Après confirmation de l’authenticité de cet échange rapporté, 89 Balsamo et moi avons co-écrit un article intitulé "Barbara Olson a-t-elle pu passer des appels ? Une analyse de nouvelles données sur les téléphones de bord." Dans une section intitulée " Correction d’une ‘erreur’ " nous réexaminions les raisons qui ont conduit à conclure que mon affirmation sur le vol AA 77 – qui n’aurait pas eu de téléphones à bord – était probablement fausse.
Cette section était suivie d’une autre intitulée "Correction de la Correction", dans lequel nous décrivions les trois nouvelles preuves mentionnées ci-dessus "appuyant la thèse selon laquelle le vol AA 77 n’était pas équipé de téléphones de bord." Nous indiquions aussi que notre conclusion sur la "non-existence" des appels supposés de Barbara Olson à son mari, était appuyée par le rapport du FBI au procès Moussaoui (bien que ce rapport ne reprenne pas notre thèse selon laquelle le vol 77 n’aurait pas eu de téléphones à bord) 90. Bien qu’ayant affirmé que "l’on ne peut pas encore prétendre avoir la preuve "que les 757 américains n’avait pas de téléphones de bord en septembre 2001", nous déclarions nos preuves comme "très fortes".
Cet article fut publié (sur le site Web de Pilotes pour la Vérité) le 26 Juin 2007. Donc ma rétractation, dans laquelle j’indiquais que le vol 77 était probablement équipé de téléphones de bord, n’a été ma position publique que pendant six semaines, du 7 mai 2007 – lorsque j’ai diffusé "Les appels présumés de Barbara Olson du vol AA 77 : une correction à propos des téléphones de bord"- au 26 Juin 2007.
Le fait que j’ai "rétracté ma rétractation" était aussi clairement affiché dans la deuxième édition de "Debunking 9/11 Debunking", sortie en Août 2007 avec le label "Edition revue et mise à jour". En fait, l’objectif principal de cette nouvelle édition était de mettre à jour une discussion dans le livre portant sur les prétendus appels de portables dans les avions de lignes, en partant des nouvelles informations contenues dans l’article co-écrit avec Balsamo. En plus de faire figurer dans cette édition remise à jour le rapport du FBI du procès Moussaoui, qui ne confirme pas l’existence les appels de téléphone portable à haute altitude (y compris ceux prétendument passés par Tom Burnett) 91, j’y expliquais également les raisons de ma rétractation initiale de l’affirmation, présentée dans la première édition, qu’il n’y avait pas de téléphones de bord dans les AA 77, puis les raisons de se rétracter de cette rétractation. Bien que je n’ai pas eu assez d’espace pour expliquer ces raisons dans le détail (parce que la pagination globale de la deuxième édition devait rester la même que celle de la première édition) je faisais référence, pour les lecteurs voulant des précisions, à l’article co-écrit avec Balsamo.92
Finalement, en Octobre 2009, j’ai publié un article intitulé "Nouveaux éléments de preuve que la version officielle sur 11-Septembre est indéfendable», dans lequel j’expliquais que "J’étais motivé pour publier une version révisée et mise à jour de "Debunking 9/11 Debunking" principalement en raison de nouvelles informations sur les présumés appels téléphoniques. "93
À la lumière de tout cela, on me pardonnera sans doute mon étonnement de trouver des gens prétendant que j’ai admis depuis 2007 que les 757 d’American Airlines avaient des téléphones de bord.94
Traduction apetimedia et Pascal pour ReOpenNews
Notes
1 “9/11: The Unofficial Story,” The Fifth Estate, CBC News, November 27, 2009 (http://www.cbc.ca/fifth/2009-2010/the_unofficial_story). It is also available on You Tube (http://www.youtube.com/user/SaveOurSovereignty3#p/u/3/8SK1PWIGs48).
2 “Video Interview: David Ray Griffin,“ The Fifth Estate, CBC News, December 4, 2009
(http://www.cbc.ca/fifth/2009-2010/the_unofficial_story/video_griffin.html ).
3 “David Ray Griffin on the 9/11 Cell Phone Calls: Exclusive CBC Interview,” You Tube, December 18, 2009 (http://www.youtube.com/watch?v=KjImLL4NnwA ).
4 “David Ray Griffin on the 9/11 Cell Phone Calls: Exclusive CBC Interview,” 911Blogger.com, December 19, 2009 (http://www.911blogger.com/node/22192 ).
5 Dean Jackson, “Comments,” ibid.
6 Charles Lane and John Mintz, “Bid to Thwart Hijackers May Have Led to Pa. Crash,” Washington Post, September 13, 2001 (http://www.highbeam.com/doc/1P2-459249.html ).
7 “The Final Moments of United Flight 93,” Newsweek, September 22, 2001
http://web.archive.org/web/20040626080457/http://msnbc.msn.com/id/3067652 ).
8 FBI, Interview with Fred Fiumano, transcribed September 20, 2001
(http://www.scribd.com/doc/15072623/T1A-B33-Four-Flights-Phone-Calls-and-Other-Data-Fdr-Entire-Contents-FBI-302s-843 ).
9 Kerry Hall, “Flight Attendant Helped Fight Hijackers,” News & Record (Greensboro, N.C.), September 21, 2001
(http://webcache.news-record.com/legacy/photo/tradecenter/bradshaw21.htm ).
10 Greg Gordon, “Widow Tells of Poignant Last Calls,” Sacramento Bee, September 11, 2002
(http://holtz.org/Library/Social%20Science/History/Atomic%20Age/2000s/Sep11/Burnett%20widows%20story.htm ).
11 “Harrowing Final Phone Calls,” BBC News, September 13, 2001 (http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/1543466.stm ).
12 Karen Gullo and John Solomon, Associated Press, “Experts, U.S. Suspect Osama bin Laden, Accused Architect of World’s Worst Terrorist Attacks,” September 11, 2001 (http://sfgate.com/today/suspect.shtml).
13 David Maraniss, “September 11, 2001,” Washington Post, September 16, 2001
(http://www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn/A38407-2001Sep15).
14 See Natalie Patton, “Flight Attendant Made Call on Cell Phone to Mom in Las Vegas,” Las Vegas Review-Journal, September 13, 2001
(http://www.reviewjournal.com/lvrj_home/2001/Sep-13-Thu-2001/news/16989631.html ).
15 Tim O’Brien, “Wife of Solicitor General Alerted Him of Hijacking from Plane,” CNN, September 11, 2001 (http://archives.cnn.com/2001/US/09/11/pentagon.olson ).
16 “Transcription of FBI Interview with Theodore Olson,” September 11, 2001
(http://intelfiles.egoplex.com/2001-09-11-FBI-FD302-theodore-olsen.pdf ).
17 Three days after 9/11, Olson told Hannity and Colmes (Fox News) that his wife must have used an “airplane phone,” but then on Larry King’s show that same day he went back to the cell phone version: Having reported that the phone suddenly went dead, he said that this must have been “because the signals from cell phones coming from airplanes don’t work that well” (“America’s New War: Recovering from Tragedy,” Larry King Live, CNN, September 14, 2001 [ http://edition.cnn.com/TRANSCRIPTS/0109/14/lkl.00.html ]).
18 Theodore B. Olson, “Barbara K. Olson Memorial Lecture,” November 16, 2001, Federalist Society, 15th Annual National Lawyers Convention
(http://www.fed-soc.org/resources/id.63/default.asp );
Toby Harnden, “She Asked Me How to Stop the Plane,” Daily Telegraph, March 5, 2002 (http://s3.amazonaws.com/911timeline/2002/telegraph030502.html ).
19 See “On September 11, Final Words of Love,” CNN, September 10, 2002 (http://archives.cnn.com/2002/US/09/03/ar911.phone.calls), which said: “Unbeknown to the hijackers, passenger and political commentator Barbara Olson, 45, was able to call her husband – Solicitor General Ted Olson – on her cellular phone.”
20 The 9/11 Commission Report: Final Report of the National Commission on Terrorist Attacks upon the United States, Authorized Edition (New York: W. W. Norton, 2004), 6, 453n32. (Henceforth cited as 9/11CR.)
21 Affidavit by FBI Special Agent James K. Lechner, September 11, 2001; available at Four Corners: Investigative TV Journalism
(http://www.abc.net.au/4corners/atta/resources/documents/fbiaffidavit1.htm ), page 9.
Sweeney and Woodward are not identified by name in the affidavit, which refers simply to the former as “a flight attendant on AA11” and to the latter as “an employee of American Airlines at Logan.” But their names were revealed in an “investigative document compiled by the FBI” to which reporter Eric Lichtblau referred in “Aboard Flight 11, a Chilling Voice,” Los Angeles Times, September 20, 2001
(http://web.archive.org/web/20010929230742/http://latimes.com/news/nationworld/nation/la-092001hijack.story).
Also, the 9/11 Commission’s report indicates that the information about Amy Sweeney’s call was provided by Woodward (9/11CR 453n32).
22 FBI, “Interview with Deena Lynne Burnett,” 9/11 Commission, FBI Source Documents, Chronological, September 11, 2001, Intelfiles.com, March 14, 2008
(http://intelfiles.egoplex.com:80/2008/03/911-commission-fbi-source-documents.html).
23 FBI, “Interview with Lee Hanson” (http://intelfiles.egoplex.com/2001-09-11-FBI-FD302-lee-hanson.pdf ).
24 For example, according to the 9/11 Commission’s report, which reflected official documents, United Flight 93 was at 34,300 feet when passengers and crew members began making calls, and it soon climbed “to 40,700 feet” (9/11CR 11-12, 29).
25 9/11CR 453n32.
26 AT&T spokesperson Alexa Graf said shortly after 9/11: “On land, we have antenna sectors that point in three directions—say north, southwest, and southeast. Those signals are radiating across the land.” Insofar as “those signals do go up,” that is “due to leakage” (quoted in Betsy Harter, “Final Contact,” Telephony’s Wireless Review, November 1, 2001 [http://wirelessreview.com/ar/wireless_final_contact]). A story in the Travel Technologist, published one week after 9/11, said: “[W]ireless communications networks weren’t designed for ground-to-air communication. Cellular experts privately admit that they’re surprised the calls were able to be placed from the hijacked planes. . . . They speculate that the only reason that the calls went through in the first place is that the aircraft were flying so close to the ground” (“Will They Allow Cell Phones on Planes?” The Travel Technologist, September 19, 2001 [http://web.archive.org/web/20020818131901/ http://elliott.org/technology/2001/cellpermit.htm ]). But, of course, the planes were not flying close to the ground when most of the cell phone calls were reportedly made. These points were made in 2004 by Michel Chossudovsky, “More Holes in the Official Story: The 9/11 Cell Phone Calls,” Centre for Research on Globalisation, August 10, 2004 (http://globalresearch.ca/articles/CHO408B.html ). On this basis, Chossudovsky concluded that at least part of the reported cell phone conversations had to have been fabricated.
27 A.K. Dewdney, “Project Achilles Report: Parts One, Two and Three,” Physics 911, April 19, 2003 (http://www.physics911.net/projectachilles ). He later summarized and extended his conclusions in “The Cell phone and Airfone Calls from Flight UA93” ( http://physics911.net/cell phoneflight93.htm ).
28 Dewdney, “Project Achilles Report.
29 The results of Dewdney’s twin-engine experiments are reported in Barrie Zwicker, Towers of Deception: The Media Cover-Up of 9/11 (Gabriola Island, BC: New Society Publishers, 2006), 375.
30 E-mail letter from Dewdney, November 21, 2006.
31 Dewdney, “The Cell phone and Airfone Calls from Flight UA93.”
32 QUALCOMM Press Release, “American Airlines and QUALCOMM Complete Test Flight to Evaluate In-Cabin Mobile Phone Use,” July 15, 2004
(http://www.qualcomm.com/news/releases/2004/07/15/american-airlines-and-qualcomm-complete-test-flight-evaluate-cabin-mobile-p).
33 Stephen Castle, “Era of In-Flight Mobile Phone Use Begins in Europe,” International Herald Tribune, April 18, 2008 (http://www.iht.com/articles/2008/04/18/business/cell.php).
34 Greg Gordon, “Prosecutors Play Flight 93 Cockpit Recording,” McClatchy Newspapers, KnoxNews.com, April 12, 2006
(http://web.archive.org/web/20080129210016/http://www.knoxsingles.com/shns/story.cfm?pk=MOUSSAOUI-04-12-06&cat=WW).
The quoted statement is Gordon’s paraphrase of the testimony of “a member of the FBI Joint Terrorism Task Force.”
35 Dewdney, “The Cell phone and Airfone Calls from Flight UA93.”
36 United States v. Zacarias Moussaoui, Exhibit Number P200054
(http://www.vaed.uscourts.gov/notablecases/moussaoui/exhibits/prosecution/flights/P200054.html).
These documents have been made more readily accessible by 9/11 researcher Jim Hoffman in “Detailed Account of Phone Calls from September 11th Flights”
(http://911research.wtc7.net/planes/evidence/calldetail.html).
37 Although the most easily accessible graphic about Felt’s call on the government website (see previous note) says only “call placed from bathroom,” the statement quoted in the text is on an expanded graphic. Although getting to it on that site can be difficult, this expanded graphic can easily be seen on Jim Hoffman’s website (see previous note).
38 This graphic for Lyles can easily be accessed on Jim Hoffman’s website (see the previous two notes).
39 “T7 B12 Flight 93 Calls- General Fdr- 5-20-04 DOJ Briefing on Cell and Phone Calls From AA 77 408,” May 20, 2004
(http://www.scribd.com/doc/18886083/T7-B12-Flight-93-Calls-General-Fdr-52004-DOJ-Briefing-on-Cell-and-Phone-Calls-From-AA-77-408).
40 See the graphics for Flights 11 and 175 at “Detailed Account of Phone Calls from September 11th Flights” (http://911research.wtc7.net/planes/evidence/calldetail.html).
41 See “UA-93 Altitude Profile,” Webshots.com
(http://good-times.webshots.com/photo/2367739610098837763LtPhuo).
42 jimd3100, “‘Fake’ Phone Calls? What The Evidence Shows,” 911Blogger.com, December 22, 2009 (http://911blogger.com/node/22214).
43 Affidavit by FBI Special Agent James K. Lechner, September 11, 2001 (see note 21, above).
44 FBI, Interview with Jane Allen, September 12, 2001
(http://www.scribd.com/doc/13499802/T7-B13-Flight-Call-Notes-and-302s-Folder-Entire-Contents ).
45 “Madeline Amy Sweeney: The Final Call,” New York Times, December 26, 2001
(http://www.nytimes.com/2001/12/26/national/portraits/POG-26SWEENEY.html?pagewanted=1
46 Elizabeth L. Kilkenny, “Madeline ‘Amy’ Sweeney,” Irish Tribute
(http://www.irishtribute.com/tributes/view.adp@d=236920&t=239167.html ).
47 “Madeline Amy Sweeney,” Association of Flight Attendants-CWA
(http://www.afanet.org/memoriam/aa_flt_11.htm ).
48 “Sweeney, Amy,” Biography, Astro Databank (http://www.astro.com/astro-databank/Sweeney,_Amy ).
49 Jerry Harkavy, “Flight Affidavit: Flight Attendant Made Call to Report Hijacking,” Associated Press, October 5, 2001
(http://multimedia.belointeractive.com/attack/investigation/1005hijackercar.html).
50 9/11CR 453n32.
51 Alan Cabal, “Miracles and Wonders,” New York Press, August 10, 2004
(http://www.nypress.com/article-9872-miracles-and-wonders.html ).
52 Cabal wrote, for example: “[N]umerous technological miracles and wonders will rise up out of the ashes of that terrible day. . . . Satam Al-Suqami’s indestructible passport, for one, is currently under the microscope in the Reverse Engineering Department at Area 51. My old passport was falling apart when I finally replaced it last year, just from spending 10 years in my pocket. His survived the destruction of the World Trade Center. I want one of those” (ibid.).
53 The term “airphone” seems to be either a misspelling of “Airfone” (which is the brand name of the onboard phone provided by GTE from 1986 to 2000 and by Verizon after that) or else the use of this alternative spelling as a generic term for onboard phones.
54 Staff Report (for the 9/11 Commission), August 26, 2004 (http://www.archives.gov/legislative/research/9-11/staff-report-sept2005.pdf), 45. Although this report is dated August 26, its contents were obviously available to the Commission before the completion of its final report, which appeared in July. (This report provides no clue as to the reason for its late date.)
55 9/11CR 9, 90n156. The 9/11 Commission Report was written so as to disguise the fact that it was not affirming any cell phone calls other than the reported 9:58 calls from United Flight 93 by Edward Felt and CeeCee Lyles. Writing about this flight, for example, the Commission said: “Shortly [after 9:32], the passengers and flight crew began a series of calls from GTE airphones and cellular phones” (9/11CR 12). Along with many other readers, I was deceived for some years into thinking that the Commission had thereby affirmed the occurrence of high-altitude cell phone calls (as shown by my discussion in 9/11 Contradictions: An Open Letter to Congress and the Press [Northampton: Olive Branch, 2008], 173). Only after studying the Commission’s Staff Report of August 2004 (see previous note) did I realize that the only cellular calls in that alleged “series of calls from GTE airphones and cellular phones” were those of Felt and Lyles.
56 Gail Sheehy, “9/11 Tapes Reveal Ground Personnel Muffled Attacks,” New York Observer, June 24, 2004
(http://www.observer.com/node/49415).
57 Ibid.
58 Staff Report (for the 9/11 Commission), August 26, 2004: 14.
59 9/11CR 453nn25, 32, 33, 36.
60 Sheehy, “9/11 Tapes Reveal Ground Personnel Muffled Attacks.”
61 Eric Lichtblau, “Aboard Flight 11, a Chilling Voice,” Los Angeles Times, September 20, 2001 [http://web.archive.org/web/20010929230742/http://latimes.com/news/nationworld/nation/la-092001hijack.story ).
62 The tape itself, to be sure, does reportedly contain dialogue that may have been intended to prepare for such a claim to be made. According to a former AA employee who heard the tape, Gail Sheehy has reported, it contains the voices of two managers in American Airlines’ SOC who, hearing Nancy Wyatt’s transmission of Amy Sweeney’s words on 9/11, were saying: “Do not pass this along. Let's keep it right here. Keep it among the five of us" (Sheehy, “9/11 Tapes Reveal Ground Personnel Muffled Attacks”). I find it completely beyond belief, however, that any AA officials, upon having learned that one of their airplanes was being hijacked, would have thought they could keep it among themselves. This reported conversation seems to be simply one of the most transparently phony parts of this made-up story.
63 “T7 B10 FBI 302s Olsen Fdr- 302s Re Michael Woodward 372”
(http://www.scribd.com/doc/18775594/T7-B10-FBI-302s-Olsen-Fdr-302s-Re-Michael-Woodward-372 ).
64 Staff Report (for the 9/11 Commission), August 26, 2004: 14.
65 FBI, Interview with Deena Lynne Burnett, September 11, 2001 (http://www.scribd.com/doc/15072623/T1A-B33-Four-Flights-Phone-Calls-and-Other-Data-Fdr-Entire-Contents-FBI-302s-843 ).
66 See Thomas Burnett, Flight 93, in “Detailed Account of Phone Calls from September 11th Flights”
(http://911research.wtc7.net/planes/evidence/calldetail.html ).
67 FBI, Interview with Lorne Lyles, September 12, 2001
(http://www.scribd.com/doc/15072623/T1A-B33-Four-Flights-Phone-Calls-and-Other-Data-Fdr-Entire-Contents-FBI-302s-843 ).
68 Gordon, “Widow Tells of Poignant Last Calls.”
69 Deena L. Burnett (with Anthony F. Giombetti), Fighting Back: Living Life Beyond Ourselves (Longwood, Florida: Advantage Inspirational Books, 2006), 61.
70 FBI Interview with Ronald and Nancy May, September 12, 2001
(http://www.scribd.com/doc/15072623/T1A-B33-Four-Flights-Phone-Calls-and-Other-Data-Fdr-Entire-Contents-FBI-302s-843 ).
71 9/11CR 455n57.
72 “T7 B13 Flight Call Notes and 302s Folder – Entire Contents” (http://www.scribd.com/doc/13499802/T7-B13-Flight-Call-Notes-and-302s-Folder-Entire-Contents). The summary of the interview with Renee May’s fiancé is the final item in these notes.
73 Natalie Patton, “Flight Attendant Made Call on Cell Phone to Mom in Las Vegas,” Las Vegas Review-Journal, September 13, 2001
(http://www.reviewjournal.com/lvrj_home/2001/Sep-13-Thu-2001/news/16989631.html ).
74 Although the graphic for Renee May did not specify the seat from which her call was made, it indicated that the call was made from an onboard phone by default, that is, by not specifying that it was made on a cell phone. Also, as we saw, an FBI report stated: “All of the calls from Flight 77 were made via the onboard airphone system” (see text for note 39, above).
75 Although Brickhouse Security’s advertisement for “Telephone Voice Changers” (http://www.brickhousesecurity.com/telephone-voice-changers.html) has been modified in recent years, it previously included a device called “FoneFaker,” the ad for which said: “Record any call you make, fake your Caller ID and change your voice, all with one service you can use from any phone.” I had quoted this statement in Debunking 9/11 Debunking: An Answer to Popular Mechanics and Other Defenders of the Official Conspiracy Theory (Northampton: Olive Branch [Interlink Books], 2007), 297. For more evidence that the calls from the airliners were fabricated, along with informed speculation about the process for creating the faked calls, see Rowland Morgan’s book-length manuscript “Voices: The 9/11 Phone-Call Evidence,” which is available on the Internet (http://davidraygriffin.com/voices/).
76 For the times, see 9/11CR 9. The elevations are those indicated for 9:16 and 9:26, respectively, by the National Transportation Safety Board’s flight path study for AA Flight 77, put out February 19, 2002
(http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB196/doc02.pdf).
77 See the NTSB flight path study (previous note) or the NTSB animation
(http://video.google.com/videoplay?docid=6529691284366443405&q=AA77+animation ).
78 “T7 B12 Flight 93 Calls- General Fdr- 5-20-04 DOJ Briefing on Cell and Phone Calls From AA 77 408,” May 20, 2004
(http://www.scribd.com/doc/18886083/T7-B12-Flight-93-Calls-General-Fdr-52004-DOJ-Briefing-on-Cell-and-Phone-Calls-From-AA-77-408 ).
79 This criticism was made by a member of the 9/11 Truth Movement writing on December 20, 2009, on 911Blogger.com under the alias “loose nuke”; see the comments under “David Ray Griffin on the 9/11 Cell Phone Calls: Exclusive CBC Interview” (http://www.911blogger.com/node/22192). This twofold claim was seconded by a couple of other commentators, to whom I refer below in note 94.
80 Griffin, Debunking 9/11 Debunking, 1st edition, 266-67, citing Rowland Morgan and Ian Henshall, 9/11 Revealed: The Unanswered Questions (New York: Carroll and Graf, 2005), 128-29.
81 The critic “jimd3100,” while attempting to contradict my position, stated, “American Airlines had AirFones in 2001,” evidently failing to understand that this was never at issue. The only question was whether American’s 757s in particular had them.
82 The letter of inquiry was sent December 6, 2004. The response from Tim Wagner was sent the same day; see Morgan and Henshall, 9/11 Revealed, 128-29. The fact that AA had confirmed the absence of onboard phones on its Boeing 757s is also mentioned in Rowland Morgan, Flight 93 Revealed: What Really Happened on the 9/11 ‘Let’s Roll’ Flight? (New York: Carroll & Graf, 2006), 52.
83 Debunking 9/11 Debunking, 1st edition, 267.
84 Sam Ames, “Airline Grounds In-flight Phone Service,” CNET News.com (http://news.cnet.com/2100-1033-831093.html).
85 David Ray Griffin, “Barbara Olson’s Alleged Call from AA 77: A Correction About Onboard Phones,” Information Clearing House, May 7, 2007
(http://www.informationclearinghouse.info/article17659.htm ).
86 “Cell Phones Test Positive on AA Flight,” USA Today, July 16, 2004
(http://www.usatoday.com/tech/wireless/2004-07-16-jet-phones_x.htm ).
87 This document is available at Pilots for 9/11 Truth
(http://pilotsfor911truth.org/AA757AMM.html ).
88 Posted February 17, 2006, by “the Paradroid” on the Politik Forum
(http://web.archive.org/web/20070713043551/http://www.politikforum.de/forum/archive/index.php/t-133356-p-24.html ).
89 As reported in the article cited in the following note, I confirmed the reliability of the person using “the Paradroid” alias, while Balsamo contacted Chad Kinder to ask if he had indeed written that reply. Kinder’s answer was that, although he could not recall that particular letter (which would have been written more than a year earlier), it “sound[ed] like an accurate statement.”
90 David Ray Griffin and Rob Balsamo, “Could Barbara Olson Have Made Those Calls? An Analysis of New Evidence about Onboard Phones,” Pilots for 9/11 Truth, June 26, 2007 (http://pilotsfor911truth.org/amrarticle.html) or (http://www.911blogger.com/node/9627 ).
91 Griffin, Debunking 9/11 Debunking: An Answer to Popular Mechanics and Other Defenders of the Official Conspiracy Theory, Revised and Updated Edition (Northampton: Olive Branch, August 2007), 90-91.
92 Ibid., 267.
93 “New Evidence that the Official Story about 9/11 is Indefensible,” The Canadian, October 9, 2007 (http://www.agoracosmopolitan.com/home/Frontpage/2007/10/08/01871.html); also posted at 911Truth.org (http://www.911truth.org/article.php?story=20071009102819394 ).
94 The commentator “loose nuke,” who declared it a “fact” that “AA 757s had airfones on 9/11,” added: “and, as SCL [Screw Loose Change] documents, Griffin himself acknowledged as much in 2007 – but has continued to promote the claim about no phone calls.” Then, while stating that “SCL is dishonest and disgusting,” he proceeded to cite five articles posted on this website as support for his twofold claim. Jon Gold, citing for support the comment by “loose nuke,” claimed that it provided an example of my “[p]romoting false claims even after being shown they are false” (http://www.911blogger.com/node/22192). And “jimd3100” – the critic who claimed that I had no evidence that any phone calls were faked – wrote: “American Airlines had AirFones in 2001. . . . DRG knows this, and has for years” (http://911blogger.com/node/22214) – by which this critic evidently meant to be referring to American’s 757s in particular. As proof, this person referred to some of the same articles from Screw Loose Change cited by “loose nuke.” None of these articles, however, show that I have continued to express a view that I knew to be false. The first one, dated May 7, 2007 (http://screwloosechange.blogspot.com/2007/05/debunking-david-ray-griffin.html), is a post by “James B” in which he simply reported my retraction, which had been posted that same day. (And yet it is this article of mine, originally posted on May 7, 2007, at Information Clearing House, that “loose nuke” cites as proof that I have been making a claim I know to be false: After citing this article, “loose nuke” said: “DRG been made [sic] aware that AA 757′s had airfones on 9/11; he acknowledged this in writing.” His criticism is, in other words, based on the false assumption that my article of May 7, 2007, was my final writing on the subject – an assumption that has been facilitated by James B, as I point out below.) In the second article, dated September 14, 2007 (screwloosechange.blogspot.com/2007/09/aa-77-airfones-final-story.html), James B, besides trying to take credit for my retraction, said that my next move was “to immediately turn around and decide that this was too big of a concession to reality and start trying to prove they didn’t exist again.” This was, of course, his tendentious way of explaining why I retracted the retraction (without mentioning the three new pieces of evidence, which provided the reason). The important point, however, is that he did acknowledge this. So how could anyone point to this article as evidence that I have agreed since 2007 that Boeing 757s had onboard phones on 9/11? The third article, dated October 10, 2007 (screwloosechange.blogspot.com/2007/10/david-ray-griffin-liar-or-just-sloppy.html), is by Pat of SLC and has a title asking whether I am a “Liar or Just Sloppy?” The basis for this loaded question was a brief article in which I had said that the FBI’s report to the Moussaoui trial said “in effect that the two calls that [Ted Olson] reported had never happened.” Pat replied: “No, that’s not what they said,” because they “show five other phone calls for which they don’t know who the caller was.” Pat’s point seemed to be that my failure to mention these other five calls (four of which were described as “connected”) implied dishonesty or sloppiness on my part. But if one turns to the article I had co-authored with Balsamo, one will find, in the section headed “United States v. Ted Olson,” our discussion of the fact that the FBI report referred to four “connected calls to unknown numbers,” attributing each one to an “unknown caller.” I also discussed these calls in the updated edition of Debunking 9/11 Debunking (267) and, most fully, in the Olson chapter of my 9/11 Contradictions (76-78). In the fourth article, dated April 3, 2008 (http://screwloosechange.blogspot.com/2008/04/griffin-and-barrett-suggest-olsons-were.html), James B, in an attempt to refute my claim that American 757s had no onboard phones in 2001 (which I had repeated during a radio interview that week), actually quoted, against me, my retraction of May 2007, even though he had previously – in his article of September 14, 2007, and also in an article of June 26, 2007 (http://screwloosechange.blogspot.com/2007/06/mike-mechanic.html) – acknowledged that I had shortly thereafter retracted that retraction. (This continued use of my retraction, even after having acknowledged that I had retracted it long ago, illustrates the dishonesty of the SLC site mentioned by “loose nuke.”) In the fifth article, dated December 20, 2009 (screwloosechange.blogspot.com/2009/12/more-on-griffin.html), James B points out – as if I had overlooked or deliberately failed to mention it –the fact that the 9/11 Commission had reported the times of the four “connected calls to unknown numbers,” adding that “the FBI and DOJ believe all four represent communications between Barbara Olson and her husband’s office.” But I quoted the times of these alleged calls in the Olson chapter of my 2008 book, 9/11 Contradictions, and Balsamo and I, in our jointly authored essay, quoted the Commission’s statement about what “the FBI and DOJ believe,” explaining why we found this a very strange belief. In sum: I cannot understand how anyone could cite the SCL articles as evidence that I have acknowledged since 2007 that American Flight 77 had onboard phones. (The other point for which these articles at SLC were said to provide good evidence – the claim that AA 77 did have onboard phones – is discussed next in the text.)
En lien avec l’article :
- USA : l’utilisation d’un téléphone mobile reste interdite dans les avions / par Alexandre H. 4avril 2007clubic.com
- Téléphoner à bord des avions Air France est désormais possible / 2 avril 2008 voyages.liberation.fr
- Les trois versions officielles des détournements d’avion du 11 Septembre / voltairenet.org du 12 septembre 2005 par D.R. Griffin
- Breaking 9/11 News: FBI Says Barbara Olsen Did Not Call Ted Osen. Bush Sollicitor General Lied !! / par Bill Douglas 20 février 2008 opdnews.com
- Ted Olson’s Report of Phone Calls from Barbara Olson on 9/11: Three Official Denials / par David Ray Griffin le 2 avril 2008 globalreserch.ca
Respect!
En résumé, au départ on parlait de téléphones portables et ensuite le FBI a préféré parler de téléphones embarqués, à l’exception de 2 appels inaboutis, mais, selon Griffin, d’une part l’existence même de téléphones embarqués est loin d’être prouvée et d’autre part, cette drôle d’erreur collective faisant que plusieurs destinataires ont cru lire le numéro de portable de leur proche sur leur téléphone, ajouté au fait qu’un téléphone au sol mémorisé un numéro de portable entrant (Burnett), suggère que des appels ont été fabriqués, sinon tous, par une technologie capable d’envoyer aussi le numéro de portable du soit-disant émetteur.
Ceci est tout à fait compatible (c’est mon ajout personnel) avec le fait que lors des exercices, les militaires ne raffolent rien tant que ces petits détails de mise en scène qui rendent le scénario plus crédible.
Bravo pour le (gros) travail de traduction !