Le directeur de l’Agence Centrale de Renseignements américaine (CIA), le général Michael Hayden annonçait le 21 juin 2007 la déclassification de documents, connus dans l’agence sous le nom des "bijoux de famille". Un rapport de 693 pages avait été demandé en 1973 par le directeur d’alors. Il s’agissait de rendre compte de toutes les actions de la CIA commises en violation de la charte de l’agence dans laquelle est bien précisé que les opérations de la CIA sur le sol U.S. sont prohibées. Bien entendu, toute information divulguée au public aura été filtrée au préalable. Comme le note justement Bill Van Auken dans son article paru sur wsw.org, "la publication de documents qui datent de presque 35 ans ressemble à une tentative de détourner l’attention des crimes beaucoup plus récents et sérieux qui sont perpétrés présentement".
A ce propos, combien d’années pour déclassifier les documents sur le 11/9 ?
Faudra-t-il attendre 56 ans comme pour l’affaire du Golfe du Tonkin pour obtenir la déclassification de données et des débats concernant le 11 septembre? Par exemple les paramètres retenus par le NIST pour effectuer sa simulation d’effondrement de la tour 7 ? Par exemple les "preuves accablantes" de Colin Powell quant à la responsabilité de Oussama Ben Laden ? Par exemple les données des disques durs récupérés dans les tours par le FBI et transmis à Convar à Pirmasens (à la frontière franco-allemande) qui les a restaurées ?
L’article suivant nous rappelle que la vérité, lorsqu’elle dessert l’éxecutif et ses appuis (judiciaires, financiers, économiques, militaires) a beaucoup de mal à être reconnue par un pouvoir indépendant. La Justice n’y est pour rien dans cette déclassification, ni le Pentagone, ni la Maison Blanche. Ne reste que le Congrès lui-même. C’est bien du Congrés que devrait venir la prise de conscience sur la nécessité de revoir en totalité les faits du 11 septembre. Les Jersey-Girls, si proches du dossier, ne s’étaient pas trompées, et le fait qu’aujourd’hui encore elles contestent le déni de vérité du Congrès est le signe absolument fiable de l’urgence de la situation.
le destroyer USS Maddox arraisonne 3 vedettes nord-vietnamiennes qui auraient mitraillé
le bâtiment US dans les eaux internationales avant son repli dans les eaux sud-vietnamiennes.
Stratégie envisagée par Cheney contre l’Iran en 2007 avec des vedettes "madeinUSA" selon Hersh.
fait un point-presse au Pentagone pour expliquer les mouvement de la Navy ce jour-là.
Les archives soulèvent des doutes sur la crise du Vietnam de 1964
Washington – En écho aux débats sur les renseignements discrédités qui contribuèrent à l’argumentation en faveur de la guerre en Iraq, le comité sénatorial des relations étrangères a publié mercredi (Ndlr. 14 juillet 2010) plus de 1100 pages de transcriptions de la période de la guerre du Vietnam, auparavant classées secrètes, qui montrent les sénateurs de l’époque en train de débattre violemment la question de savoir si la Maison Blanche et le Pentagone leur avaient mentis à propos de l’incident du Golfe du Tonkin en 1964.
«
Si ce pays a été induit en erreur, si ce Comité, ce Congrès, ont été induits en erreur par un prétexte pour une guerre au cours de laquelle des milliers de jeunes gens sont morts, et des milliers d’autres ont été rendus infirmes à vie, et à l’issue de laquelle leur pays a perdu son prestige et sa position morale dans le monde, alors les conséquences sont immenses », a dit le Sénateur du Tennessee Albert Gore senior (photo ci-contre), père du futur vice-président, en mars 1968, lors d’une session privée du Comité des relations étrangères.
Les documents constituent le 20ème volume d’une série normée de divulgations de transcriptions originales du Comité, qui mena la plupart de ses activités lors de sessions de l’exécutif pendant les années 60, avant que le Sénat ne demande au Comité que ces sessions soient publiques. Les documents furent publiés par Donald Ritchie, l’historien du Sénat, et couvrent l’année 1968, lorsque les membres du Comité angoissaient à propos du Vietnam, et que leur relation avec la Maison Blanche de Johnson se détériorait au sujet de la guerre.
Les historiens ont dit que les transcriptions, qui sont remplies de fuites de la part des Sénateurs sur l’administration Johnson et de frustrations sur leur propre inefficacité, n’ont pas apporté grand-chose de nouveau aux données historiques (1). Même à cette époque, il y avait un scepticisme généralisé au sujet de l’incident du Golfe du Tonkin, au cours duquel les Nord-Vietnamiens furent désignés comme auteurs de l’attaque des destroyers américains le 4 Août 1964, 2 jours après une autre confrontation.
Le Président Lyndon B. Johnson cita les attaques pour persuader le Congrès d’autoriser une action militaire d’envergure au Vietnam, mais les historiens ont conclu récemment que l’attaque du 4 Août 1964 n’avait jamais eu lieu.
Pourtant, les transcriptions montrent l’indignation que les sénateurs exprimaient derrière les portes closes. « Dans une démocratie, vous ne pouvez pas espérer que le peuple, dont les fils sont tués et qui sera lui-même tué, exerce son jugement si la vérité leur est cachée », a déclaré le sénateur Frank Church, démocrate de l’Idaho, lors d’une session de l’exécutif en Février 1968.
Mais les sénateurs se sont aussi inquiétés du fait que diffuser une enquête de l’équipe du Comité qui soulevait des doutes sur l’incident du Tonkin ne ferait qu’enflammer davantage le pays. Comme le dit le sénateur Mike Mansfield, démocrate, Montana, « Vous allez donner aux gens qui ne s’intéressent pas aux faits une opportunité de les exploiter et de les mettre en valeur au-delà de toutes proportions. »
A un autre moment, le président du Comité, le Sénateur William Fullbright, démocrate de l’Arkansas (couverture Time ci-contre), fit part de ses inquiétudes si les sénateurs ne prenaient pas position sur la guerre, « [alors nous serions]
simplement un appendice inutile des structures gouvernementales ».
Le Président en exercice du Comité, le sénateur John Kerry, démocrate du Massachusetts, a dit mercredi ( Ndlr. 14 juillet 2010) au cours d’une interview que les transcriptions étaient pour lui particulièrement révélatrices. En février 1968, lorsque se déroulaient les débats parmi les plus intenses, M. Kerry était à bord d’un navire en route pour le Vietnam.
« La publication de ces documents » a-t-il déclaré, « montre ces gars en train de se battre avec la complexité [du dossier] au moment où notre génération s’en occupait d’une façon très personnelle. »
Il a ajouté « Nous n’aurions jamais imaginé que dans cette salle du Capitole, ces politiciens s’épuisaient sur ce sujet de cette façon, et avaient ces terribles discussions. »
A la fin cependant, les sénateurs ne donnèrent pas suite à leurs doutes. Comme M. Church l’a exprimé au cours d’une session qui était centrée sur cet épisode du rapport de l’équipe, si le Comité en était arrivé à exhumer une preuve (2) que l’attaque n’avait jamais eu lieu, « nous aurions là un cas propre à discréditer l’armée des Etats-Unis, et discréditer et probablement détruire le Président ».
Il ajouta qu’à moins que le Comité ait disposé des pièces à conviction pour alimenter les accusations, « les grandes forces de ce pays qui ont le plus d’influence et gèrent la plupart des journaux et sont favorables au Président ne perdront pas une minute pour discréditer violemment ce Comité » (3).
Robert J. Hanyok, un historien retraité de l’agence de sécurité nationale (NSA, National Security Agency, l’oreille du Pentagone, Ndlr), a dit mercredi (Ndlr 14 juillet 2010) qu’ « il y avait des doutes, mais que personne ne voulait remonter aux origines de ces doutes », peut-être « parce qu’ils avaient le sentiment d’être allés trop loin dans cette direction » (4).
M. Hanyok concluait en 2001 que des officiels de la NSA avaient délibérément falsifié des communications interceptées au cours de l’incident pour faire croire qu’une attaque le 4 août 1964 avait eu lieu, bien qu’il ait déclaré qu’ils avaient fai cela sans but politique, mais pour couvrir des erreurs antérieures.
Beaucoup d’historiens disent que le Président Johnson aurait pu trouver des raisons pour entreprendre une escalade militaire contre le Nord-Vietnam même sans la crise du Golfe du Tonkin, et qu’apparemment il avait ses propres doutes. Les historiens remarquent que quelques jours après les attaques supposées, il rapporta à George W. Ball, sous secrétaire d’Etat, « Nom de d… , ces idiots, ces stupides marins ne faisaient que tirer sur des poissons volants ! »
Cet article a été révisé pour apporter la correction suivante :
Correction : 16 juillet 2010
Un article ce mercredi à propos de la publication de transcriptions classées secrêts d’échanges au Sénat en relation avec l’épisode du Golfe du Tonkin a mal retranscrit le statut professionnel de Robert J. Hanyok, considéré comme un expert sur cet incident. Il est historien retraité de l’Agence de Sécurité Nationale (National Security Agency, NSA) ; il n’occupe plus ce poste aujourd’hui.
Sélection de commentaires à la suite de cet article du New-York Times :
jay26 Pa July 14th, 2010 9:46 pm
Une grande différence entre alors et aujourd’hui, c’est que la conscription existait à l’époque (5). Donc, à l’exception de ceux qui avaient le bras long ou qui étaient à l’aise, il y avait un risque réel d’être envoyé dans ce maëlstrom. Si le service obligatoire avait existé en 2001, et que les enfants des nantis et des politiciens qui ont voté pour l’Iraq avaient été en danger d’être envoyés là-bàs, le Congrès aurait sûrement rechigné. L’absence de service obligatoire pour lequel il n’y a pas d’exemptions pour les gamins privilégiés des politiciens et des gros bonnets du Pentagone est clairement un problème pour tous les autres.
Aarky USA July 14th, 2010 11:07 pm
Robert J. Hanyok est l’historien de la NSA qui a écrit l’histoire de l’incident du Golfe du Tonkin. C’est une longue lecture, mais elle est très précise sur la localisation des torpilleurs Nord-vietnamiens et de nos destroyers. Elle détaille comment la CIA a utilisé les attaques de commandos et les attaques de navires contre des positions côtières nord-vietnamiennes, et comment leur marine supposa qu’un destroyer US faisait partie de cette opération. Le titre étrange [de ce livre] est : « Coups en douce, coups tordus, traque silencieuse et poissons volants : Le mystère du Golfe du Tonkin, 2-4 août 1964 ( Ndlr. Skunks, Boogies,Silent Hounds, and Flying Fish:The Gulf of Tonkin Mystery, 2-4 August 1964)». Cela vaut le coup de le lire et on le trouve en ligne par recherche google. Un tuyau au passage : vous pouvez blâmer Mac Namara pour avoir monté en épingle l’incident et avoir menti aux membres du Congrès. Tous ces membres du Congrès il y a 45 ans étaient aussi négligents vis-à-vis de leurs obligations envers le public américain, que nos membres du Congrès actuels au sujet de l’Iraq, de l’Afghanistan, et de l’Iran.
Jim New Jersey July 15th, 2010 12:53 am
Pourquoi l’histoire en Asie-Pacifique est-elle enterrée? Elle devrait servir d’exemple.
Le Sénateur Fullbright a dit que si son sous-comité échouait à agir, « nous ne serions qu’un appendice inutile des structures gouvernementales ». C’est un exemple des raisons pour lesquelles beaucoup de ma génération (celle de John Kerry) ont admiré Fullbright. Mais cette histoire ne fait que montrer que Fullbright, Church, et les autres sceptiques, nous ont laissés tomber, et la patrie avec (6).
Combien de sénateurs aujourd’hui savent que l’Afghanistan est une cause perdue et l’a toujours été (comment ne sauraient-ils pas ?), mais « nous ne pouvons pas faire face au coût politique de simplement nous retirer » ?
WQChin NYC July 15th, 2010 9:38 am
Le sénateur d’alors Church a dit que si la vérité sortait “cela discréditerait l’armée et le Président”. Quelle logique tordue de la part d’un sénateur américain. Il sauverait bien plutôt l’image du Président, que la vie de dizaines de milliers de soldats américains. Si les Etats-Unis avaient eu le courage moral de stopper la guerre du Vietnam en 1968, au moins 30 à 40 000 soldats auraient été sauvés des suites des mensonges d’un seul homme. Et à nouveau, les américains sont envoyé à la mort en Iraq et en Afghanistan sur la foi des mêmes types de mensonges que ceux qui nous entrainèrent au Vietnam il y a 45 ans. Une leçon durable ne s’apprend que si les fauteurs sont trainés en justice. La Justice n’a pas été servie ni au Vietnam, ni en Iraq ou en Afghanistan. (divisez par 2 notre budget militaire pour des Etats-Unis et un monde plus sains et plus sûrs.
Frank Stone Boston July 15th, 2010 9:38 am
Les Etats-Unis ont signé le traité NEATO dans lequel ils se sont mis d’accord avec leurs allies d’Asie du Sud-est pour défendre toute nation d’une agression armée SI cette nation était attaquée et demandait une assistance. Sous le Président Eisenhower, le gouvernement Sud-vietnamien avança qu’en violation des accords de paix de Paris de 1954, signés par les Nord-vietnamiens, l’armée nord-vietnamienne (ANV) avait franchi la frontière internationale de paix connue sous le nom de zone démilitarisée (ZDM). Eisenhower envoya des troupes en réponse à cette obligation du SAETO et à la violation Nord-coréenne. JFK envoya plus de troupes, LBJ envoya encore plus de troupes, Nixon aussi envoya des troupes. Que l’ANV ait envahi le sud-Vietnam en violation des accords de Paris a été prouvé en 1975 lorsque des forces en uniforme nord-vietnamien conduisirent des chars T54 made in Union Soviétique fournis par les chinois au travers des portes du palais présidentiel sud-vietnamien, et s’emparèrent du pays par la force. Parce que le nord communiste ne voulait pas tolérer la liberté de religion (Ndlr. déjà la religion ?), 800 000 citoyens catholiques sud-vietnamiens sur une population de 14 millions d’habitants s’échappèrent dans de petites embarcations sur la mer de Chine du Sud. Pendant toute la guerre du Vietnam, les opposants à la guerre, qui comptaient Bill Clinton et John Kerry, nous ont dit que c’était une guerre de libération et d’autodétermination ; pourtant Clinton reconnu la conquête du Sud-Vietnam par le Nord-Vietnam sans jamais demander qu’un vote soit organisé pour l’unification des deux pays. Kerry refusa de rencontrer les réfugiés sud-vietnamiens qui marchèrent par milliers sur Boston pour obtenir des droits civiques modestes pour leurs parents laissés derrière eux dans une répression terrible. Les Communistes en tuèrent des millions, plus particulièrement les Khmers rouges de Pol Pot, provoquant l’holocauste que le secrétaire à la Défense Mac Namara avait prédit. Les dominos tombèrent comme prévu avec le Sud-Vietnam, le Laos, et le Cambodge entièrement aux mains des Communistes. De Ike (Ndlr. Eisenhower) à Nixon, les Etats-Unis honorèrent leurs obligations du traité SEATO et l’armée du Nord-Vietnam se lança dans l’invasion dès la fin 1950 selon les traductions de documents de l’armée du Nord-Vietnam saisis au centre d’exploitation de documents combiné de Saigon. Ainsi, il a été prouvé encore et encore, que les opposants à cette guerre se sont trompés ; mais ils sont obtus dans le déni de leur fourvoiement.
M.C.Niu Garden City, N.Y. July 15th, 2010 10:48 am
Ce n’est pas nouveau! A-t-on besoin de cette science qui nous explique que le soleil se lève chaque matin?
L’Histoire enseigne à chacun –des romains aux 2 guerres mondiales, et à l’invasion de la Corée du Nord, et à l’invasion du Koweit – que celui qui COMMENCE une guerre est, sans exception, la partie responsable de causer du tort au reste de l’humanité.
L’Iraq était la partie responsable pour la première guerre du Golfe (7) dans les années 90, et nos contre-mesures furent universellement encensées.
Bon, vous savez qui était coupable pour la guerre du Vietnam et la seconde guerre du Golfe –nos leaders politiques ont violé les souhaits de nos Pères Fondateurs lorsqu’ils ont perverti le principe de DEFENDRE la liberté en INITIANT des aggressions.
Bob G. Austin July 16th, 2010 2:14 am
Quiconque est familier de la culture vietnamienne est conscient de leur esprit d’entreprise solide et de leur ethique du travail durement mené. Nous aurions pu abandonner ce pays, et il aurait adopté une forme de libre entreprise en une dizaine d’années, ou nous aurions pu permettre à 50 000 Americains d’être sacrifiés pour un vague idéal, et le pays aurait adopté une forme de libre entreprise en une dizaine d’années. Nous n’avions toujours pas compris en 2003, alors que l’invasion de l’Iraq était imminente. Les étagères des bibliothèques dans ce pays sont pleines de bouquins sur la guerre du Vietnam, mais très peu sur la culture et l’histoire du Vietnam. Les plus grands facteurs déterminants dans l’histoire du monde sont la psychologie et la culture des peuples impliqués, et non les mégatonnes de l’artillerie, ou la supériorité aérienne. C’est la culture, bande d’idiots !
Jack Walsh Lexington, MA July 16th, 2010 2:14 am
Le commentaire de Frank est un peu biaisé. Dans le traité de Genève, les parties se sont accordées pour une élection en 1956, que le Sud-Vietnam a refusé d’honorer parce qu’il aurait perdu. De là s’en est suivi la guerre. La partition originale était considérée comme temporaire après que les français se soient retirés, parce que sinon les foutus cocos auraient emporté le morceau. Nous avions très peur que la minorité catholique (très minoritaire ; ils avaient, après tout, collaboré avec les Japonais pendant la deuxième Guerre Mondiale) soit absorbée, et que l’Ouest perde tout le travail et les ressources que les français voulaient garder du Vietnam à tout prix. Cette guerre fut une guerre de colonialisme, purement et simplement. Comme l’étaient l’organisation et le traité SEATO (8), le Sud-Vietnam était notre seul point d’attache, et nous n’avons jamais voulu –au prix de 58000 d’entre nous, et une paire de millions d’entre eux- y renoncer.
Allons ! On savait cela. Lisez Stanley Karnow. Ou quiconque était présent à cette époque. Lisez Bernard Fall. Ou même notre propre matériel –les documents du Pentagone-.
Je déteste me battre dans des trucs du genre «
manifs contre la guerre au Vietnam » encore et toujours, mais les pouvoirs en place veulent à nouveau la guerre partout. « Oh, cette histoire du Vietnam, ouais, mais c’étaient les cocos et des trucs du genre; là c’est différent ». T’as raison, ça l’est. Demande aux types qui y sont restés. Ils savent combien c’est différent.
Les conséquences immédiates de l’incident des 2 et 4 août 1964:
Le porte-avion CV14 "USS Ticonderoga" vint en aide au destroyer USS Maddox le 2 août.
Ses avions détruisirent une vedette nord-vietnamienne et endommagèrent les 2 autres.
Les jours suivants, l’activité nord-vietnamienne se cantonna au sauvetage des 3 vedettes,
tandis que le Président Johnson ordonnait une riposte
sur 5 objectifs terrestres stratégiques tous détruits le 7 août.
Le 7 Août, le Congrès américain vota à une majorité écrasante le résolution HJ RES 1145 du Comité joint de la chambre (des représentants) et du Sénat communément appelée "la résolution du Golfe du Tonkin". De façon significative, elle autorisait "le Président, en tant qu Commandant en Chef, à prendre toutes mesures nécessaires pour répliquer à toute attaque armée contre les forces américaines et à se prémunir d’autres agressions". Elle continuait par ces mots, "Les Etats-Unis sont donc préparés, comme le Président le détermine ici, à prendre toutes mesures nécessaires, y compris l’usage des forces armées, pour assister tout état membre ou [participant] protocolaire du traité de défense collectif de l’Asie du Sud-ouest qui demanderait assistance pour la défense de sa liberté." Cette autorisation à recourir à la force laissée ouverte pour le Président fut la base de l’intervention à venir à grande échelle des Etats-Unis au Vietnam. (9)
Notes reopennews :
(1) Si ces transcriptions ne révèlent rien de bien mystérieux ni secret, alors après tout, pourquoi ne pas faire la même chose dès à présent avec les documents transmis à Tony Blair dont Colin Powell a dit quelques jours après le 11 septembre qu’ils constituaient « la preuve accablante de la culpabilité d’Oussama Ben Laden » ? Pourquoi le peuple afghan, qui souffre dans sa chair bien réelle, devrait-il ignorer plus longtemps les causes « accablantes » de cette pseudo-guerre ?
(2) Équipage du destroyer USS Maddox DD731: 336 hommes, tous sur place, tous convaincus de l’agression nord-vietnamienne. Un secret peut donc être bien gardé au sein de l’armée des Etats-Unis par quelques officiers et membres d’équipage face à des centaines de membres d’équipage. A méditer.
(3) Ce n’est pas ReOpen911 qui le dit, mais le Sénateur Church, pour qui la presse était clairement aux mains de forces favorables à la Maison Blanche… Edward Bernay n’aurait pas dit mieux, ni Terry Hansen. 54 ans plus tard, la situation a-t-elle changé ?
(4) David Lynch n’a-t-il pas dit en mars 2006 : "That’s too big for people to think about. It’s too big. It’s like something no one wants to think about." (c’est trop énorme pour que les gens y réfléchissent. C’est trop énorme. C’est comme une chose à laquelle personne ne veut penser.)
(5) Une donnée fondamentale relevée par David Ray Griffin lors de sa dernière tournée internationale qui montre les liens illégaux entre 11 septembre et situation en Afghanistan.
(6) Comment ne pas y voir un champ de comparaison avec le travail acharné des « Jersey Girls » qui ont littéralement assailli les membres du Congrès pour obtenir une commission d’enquête, et de ces activistes américains qui avant les dernières élections, pressaient Mac Kinney, Ralph Nader, Ron Paul, Mac Cain, et Obama de rouvrir l’enquête sur le 11 septembre ?
(7) L’avenir nous dira peut-être un jour, de quelle nature furent les garanties à demi-mot, que Saddam Hussein reçu de Madeleine Albright et de l’Ambassadeur américain April Glaspie à Bagdad, qui le 25 Juillet 90 avait informé Saddam Hussein que les États-Unis « n’accordaient aucun intérêt aux différents frontaliers entre l’Iraq et le Koweït ». Eric Laurent est explicite dans son livre co-écrit avec Pierre Salinger “Dossier secret” .
(8) modelé rappelons-le ici, sur l’organisation et le traité de l’OTAN, qui ne sont ni colonialistes ni bellicistes entre puissances de bonne compagnie.
(9) comparons là encore: la résolution du Golfe du Tonkin (une page) fut votée en 3 jours, les lois du Patriot Act (132 pages) en 45 jours. elles signent l’irruption du renseignement dans les services de Police, et incluent la création de 2 nouveaux statuts juridiques pour les "ennemis combattants", et les "combattants illégaux", véritables casses-tête pour les juristes de l’administration américaine, y compris à ce jour. Selon de nombreux observateurs, cette loi n’a pu qu’être déjà préparée avant les attentats tant sa complexité juridique nécessite d’expertise.
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C’est beau l’Amérique….