Qui aurait démoli les tours du World Trade Center ? (2/2)

En janvier dernier, nous vous proposions un article "Qui aurait démoli les tours du World Trade Center ?"(1/2) signé Kevin Ryan. Ce chimiste américain fut licencié de son poste de directeur de laboratoire en 2004 pour avoir remis en cause le rapport du NiST statuant sur les raisons de l’effondrement des bâtiments du WTC le 11 Septembre 2001. Nous vous présentons la deuxième partie de ce document dont la version originale est publiée par 911Truth.org. Kevin Ryan se concentre ici sur les éventuels protagonistes et commanditaires du 11/9 qui auraient pu tirer profit des événements. Recoupant les liens unissant les prestigieux locataires des tours qui, étrangement, occupaient les étages dans les zones percutées par les avions, K. Ryan révèle un enchevêtrement inattendu et bien discret de sociétés de renom auquel participe un système financier obscur. Dans cette étude, si K. Ryan se garde de tirer des conclusions, ses découvertes laissent toutefois perplexe.


 


Accès aux WTC pour démolition

Partie 2 – La Sécurité

 
par Kevin R. Ryan, le
13 Août 2009 (Scoop Independent News)

Voir aussi … Kevin R. Ryan: Demolition access to the WTC Towers. Qui aurait pu placer des explosifs dans les tours du WTC (World Trade Center) ?
 

Ce deuxième essai d’une série de trois tente de répondre à cette question. La première partie concernait les locataires qui occupaient les étages dans lesquels les avions se sont encastrés, ainsi que les autres étages qui auraient pu être des points stratégiques dans la démolition des tours du WTC. [1] Cette étude aboutit à une convergence vers des organisations qui avaient accès à des explosifs et à l’expertise nécessaire pour s’en servir. De plus, nous avons vu que dans les années précédant le 11-Septembre, les locataires de la zone d’impact avaient tous procédé à des modifications structurelles là où les avions de ligne ont percuté les tours.

Nous avons constaté que les dirigeants de ces compagnies étaient des personnages discrets et puissants. Par leur intermédiaire, les locataires étaient en relation avec des compagnies qui ont largement profité des attentats du 11-Septembre, y compris les contractants du secteur de la Défense tels que Lockheed Martin, Raytheon, General Dynamics, Halliburton, et Science Applications International Corp (SAIC). Les locataires étaient en liens étroits avec la famille Bush et ses réseaux d’affaires, dont Dresser Industries (aujourd’hui Halliburton), UBS, la Deutsche Bank et ses affiliés. Ces intermédiaires intervenaient dans la négociation de transactions boursières effectuées par des initiés. On a également pu noter des liens entre ces entreprises locataires et la Bank of Credit and Commerce International (BCCI) qui finance le terrorisme.

Au cours de cet exposé, il sera important de garder à l’esprit que, selon les estimations de 2009, les effectifs du réseau Al-Qaïda n’atteignaient " pas plus de 200 à 300 personnes". [2] D’autres rapports suggèrent que le groupe compte plusieurs milliers de membres, et qu’Al-Qaïda maintient sa présence dans pas moins de 40 pays, sans compter les pays occidentaux qui le craignent le plus. Cependant, même dans ces pays occidentaux, il a été établi en 1996 que le réseau économique et financier de l’organisation s’étendait sur plus de 13 pays. [3] Il est donc normal qu’Al-Qaïda soit généralement décrite comme une "vaste organisation conspiratrice". [4,5]

Compte tenu des preuves considérables en faveur de la théorie d’une démolition des tours du WTC [6,7,8,9,10,11,12,13], on peut légitimement se demander si Al-Qaïda a eu la capacité d’accéder en secret et sur le long terme aux 3 tours du WTC détruites ce jour-là. A cette date, elles figuraient parmi les bâtiments les mieux sécurisés au monde. Si Al-Qaïda n’a pu le faire, il faut se demander si d’autres personnes haut placées aux Etats-Unis même ou dans d’autres pays occidentaux, en particulier celles qui avaient un accès illimité aux bâtiments du WTC, ont été impliquées dans les attentats.

Parmi les locataires des WTC, 50 personnes environ ont été listées comme étant probablement liées à la technologie et au savoir-faire en matière d’explosifs. Bien entendu, cette estimation ne suggère pas que toutes ces personnes étaient impliquées dans le placement d’explosifs dans les bâtiments du WTC, mais répond simplement à la question de savoir si oui ou non ceux qui pouvaient accéder aux bâtiments aux moments appropriés auraient également pu avoir accès aux technologies nécessaires. Il est intéressant de noter que, même si ces cinquante personnes y avaient toutes participé, on serait encore bien en deçà des estimations les plus basses quant à l’ampleur de l’organisation Al-Qaida. C’est pourquoi l’affirmation commune de ceux qui s’opposent à tout nouveau questionnement sur le 11-Septembre – disant que toute conspiration impliquant des initiés aurait été trop vaste et n’aurait pu être tenue secrète – ne soutient les faits. En réalité, comme nous continuerons à le voir dans cette série d’essais, l’hypothèse de l’implication d’initiés est une explication plus simple que l’hypothèse "du [terrorisme] extérieur uniquement" en terme de complexité de la conspiration, et nettement plus réalisable d’un point de vu logistique.

En raison de la rénovation complète des systèmes de sécurité du complexe du WTC après l’attentat à la bombe de 1993, il est clair qu’un plan aurait pu être mis sur pied dès cette date pour en permettre l’accès à ceux qui auraient souhaité abattre ces tours. Les quelques compagnies de sécurité présentes dès le départ auraient pu permettre cet accès en prévoyant des portes dérobées [au niveau du système de sécurité], ou en fournissant des laissez-passer à des personnes extérieures, y compris à des entreprises de démolition. D’autres prestataires travaillant pour les tours du WTC – en particulier ceux chargés de la rénovation du système électrique ou de la construction – pourraient avoir été impliqués dans l’installation d’éléments de démolition ou quoi que ce soit d’autre lié à ce système. Les compagnies de sécurité présentes dès le départ pourraient aussi avoir contrôlé l’accès à certains lieux afin d’empêcher que l’on découvrît ce qui se tramait. Par ailleurs, d’autres organismes autorisés (par ex. Silverstein Immobilier ainsi que des bureaux de l’administration publique locale) auraient très bien pu faciliter ce plan.

L’accès aux explosifs étant développé dans le premier exposé, la meilleure façon d’examiner ces diverses organisations en lien avec la sécurité serait de s’intéresser à leur tendance à la tromperie, au secret ou encore à la corruption, en vue d’établir les possibles profits tirés des conséquences du 11-Septembre. En premier lieu, nous nous intéresserons à l’Autorité Portuaire de New-York et du New-jersey (PANYNJ).

La PANYNJ et son directeur au WTC

La PANYNJ, une agence quasi gouvernementale, a dirigé la construction des tours du WTC. Elle a géré l’ensemble du complexe depuis sa création, sauf les trois derniers mois de son existence. La PANYNJ avait été créée en 1921 pour "gérer les zones commerciales multi-juridictionnelles de la région." [14] En raison de son autorité, la PANYNJ gérait à la fois le WTC et l’aéroport de Newark, deux installations impliquées dans les attentats terroristes du 11-Septembre. La PANYNJ, elle même locataire des tours, occupait une grande partie de l’espace disponible, dont les bureaux aux étages 3, 14, 19, 24, 28 et 31 de la tour nord (WTC 1).

La direction de la PANYNJ est constituée d’un directeur exécutif et d’un conseil de commissaires composé de douze membres. Six des membres de la commission sont nommés par le gouverneur du New Jersey et les six autres sont nommés par le gouverneur de New York. Le conseil des commissaires nomme le directeur exécutif sur les recommandations des gouverneurs. [15]

Le 11-Septembre, Lewis Eisenberg était président de la Commission [de la PNANYNJ]. Il avait été nommé en 1994 par le gouverneur Christine Todd Whitman. Le directeur exécutif, Neil Levin, était surintendant des banques pour l’État de New York, partenaire général et vice-président de Goldman Sachs. [16, 17] Moins de six mois après avoir pris ses fonctions, M. Levin est mort dans les tours lors des attentats. [18] Son épouse, la journaliste Christine Ferrer, a représenté les familles du 11-Septembre auprès du maire Bloomberg. Puis elle a été nommée par le Gouverneur Pataki au conseil des commissaires de la PANYNJ. Robert Boyle, le prédécesseur de Levin au poste de directeur exécutif de la PANYNJ, avait occupé cette fonction en février 1997 jusqu’à son remplacement par Levin en 2001. Avant de rejoindre la PANYNJ, Boyle avait été cadre durant vingt-deux ans; il était actionnaire majeur dans l’industrie de la construction. Après les attentats, Boyle a temporairement repris son poste à la PANYNJ. Il est maintenant président d’Empire Strategies. [19]

Robert R. Douglass, un ami intime de David Rockefeller, était l’ancien commissaire de la PANYNJ. Plus tard il devint président de Clearstream International. Clearstream a été accusée de jouer un rôle majeur dans l’économie souterraine, d’être la principale plate-forme du blanchiment d’argent et d’exploiter "des centaines de comptes confidentiels pour les banques afin qu’elles puissent faire circuler l’argent sans être détectées". [20] Il a été signalé que la banque Bahrain International, soupçonnée de transférer de l’argent à Al-Qaïda, avait un compte chez Clearstream, tout comme la BCCI et Carlyle Group. [21]

Sept représentants de la PANYNJ ont contribué au rapport du WTC réalisé par le National Institute of Standards and Technology (NIST) [Institut National des Standards et de la Technologie] en 2005. Ce rapport, pour lequel les professionnels et les familles des victimes du 11-Septembre ont demandé une rectification officielle, a depuis été jugé erroné à bien des égards et semble avoir été intentionnellement trompeur. [22, 23] Parmi les représentants de la PANYNJ qui ont contribué au rapport du NIST, une personne se distingue de par son autorité et son contrôle sur les infrastructures : Alan Reiss.

Alan Reiss avait été directeur de la PANYNJ au World Trade Center. C’est pourquoi il était considéré comme le "maire" du WTC. [24] Reiss, employé au WTC depuis 1984, avait travaillé sur les systèmes de construction, l’ingénierie et la gestion des capitaux ; il aurait éventuellement participé à la conclusion de baux avec les locataires principaux tels que la Bank Trust et la Fuji Bank. En 1988, il obtint le grade d’ingénieur principal du World Trade Center, en charge des principaux systèmes du complexe. Il fut ensuite promu adjoint spécial du directeur puis, finalement, administrateur du WTC.

En réaction à l’attentat terroriste de 1993 au WTC, Reiss avait pris les choses en main. On rapporta que : "En tant qu’Assistant spécial du Directeur, il a géré la conception et l’équipe de construction qui a rétabli l’infrastructure du World Trade Center, ce qui a permis la réouverture des Tours Jumelles en un mois." [25] A ce moment-là, il était en charge de la reconstruction, "un travail qui l’obligeait à rencontrer les hauts gradés deux fois par jour." A propos de cette période, Reiss a déclaré : "on a fait tant d’innovations … Après les attentats de 1993, nous avons mis en œuvre un programme de réaménagement sur dix ans. Nous avons dépensé un demi-milliard de dollars pour la modernisation. C’était le rêve d’un ingénieur." [26]

Une partie de ces améliorations impliquait la construction de nouveaux centres de commande et de contrôle sur l’ensemble des bâtiments. Un nouveau centre de gestion de sécurité a été construit au 22ème étage de la tour nord (WTC 1), et un nouveau centre d’opérations d’urgence a été construit au niveau B1 de la tour sud (WTC2). [27] En outre, les responsables de New York avaient répondu aux attentats de 1993 en créant le Bureau de gestion des urgences, (Office of Emergency Management, OEM), sur une période couvrant plusieurs années, "afin de promouvoir des opérations unifiées entre et parmi les divers Services municipaux d’Intervention d’urgence." L’OEM était controversé car il n’était pas apprécié des services de police de la ville de New York (NYDP), qui possédaient déjà un centre d’urgence. Mais finalement, "le 11-Septembre 2001, le WTC 7 ayant été évacué, le centre OEM situé au WTC 7 (s’est avéré) inopérant." [28] Durant la course aux élections, Rudy Giuliani et son ancien collaborateur Jérôme Hauer ont échangé des accusations sur celui qui avait choisi de placer l’OEM au WTC 7. [29]

Interrogé après les attentats, Alan Reiss "a comparé l’énergie de l’impact des avions à la détonation d’une arme nucléaire tactique. Mais il a déclaré que la construction des bâtiments avait probablement sauvé des vies." [30] Comme on peut l’attendre d’un Directeur du WTC, Reiss était le mieux placé en ce qui concerne l’accès aux tours. Mais ce qui est plus intéressant à propos d’Alan Reiss, c’est la preuve qu’il n’a pas dit la vérité après les attentats. La première partie de cette preuve est en lien avec l’histoire surprenante qui lui arriva ce jour-là, et la preuve évidente de son expérience.

De nombreux cadres supérieurs à la PANYNJ qui connaissaient les bâtiments sont décédés le 11-Septembre en tentant d’aider d’autres personnes à s’échapper [31]. Mais Reiss survécut. Dans son témoignage devant la Commission du 11-Septembre, Reiss a déclaré : "Nous étions stupéfaits lorsqu’un avion a aussi frappé le WTC 2. Les officiers de police et moi-même nous sommes précipités vers la sortie de secours de derrière ; on a levé les yeux vers la tour et on a réalisé qu’on était en guerre … A la demande de la police de l’Autorité portuaire, je suis alors retourné près du World Trade Center 6 pour évaluer l’état du World Trade Center 1 avec le Capitaine – à l’époque – Whitaker, commandant de la police de l’Autorité portuaire dans le WTC. A ce moment là, la tour a commencé à s’effondrer. Alors qu’on courait vers le nord dans West Street, on s’est tous deux retrouvés enveloppés par ce nuage noir de débris. Il faisait plus sombre que dans toutes les constructions en flamme dans lesquelles je m’étais trouvé en tant que pompier volontaire ; il était presque impossible de respirer en raison des débris dans l’air."

Un problème avec le témoignage de Reiss, c’est que les gens qui furent "enveloppés par le nuage noir de débris" étaient totalement couverts de poussière. [32] Cependant, Alan Reiss, dont on dit qu’il a également échappé de peu à l’attentat de 1993, ne semblait pas avoir de poussière ou de débris sur lui, bien qu’il eût été couvert par les nuages de poussière. Ceci est prouvé par une interview de Reiss peu après la destruction des tours où l’on voit son escorte de police lui tournant le dos, l’air étrangement gêné. [33]

Une seconde preuve indiquant l’insincérité d’Alan Reiss après les attentats repose sur cette déclaration : "Même si on m’avait dit que la menace viendrait d’un missile, je ne sais pas ce que j’aurais fait ; encore moins si quelqu’un m’avait dit que ce serait un avion. Personne n’a jamais pensé à un avion détourné percutant un immeuble. " [34]

Nous avons entendu cette même fausse affirmation – personne n’aurait jamais pensé à un avion planté dans un bâtiment – de la part de George W. Bush, Donald Rumsfeld et Condoleezza Rice. [35] Après que furent présentées au public des preuves considérables qu’en fait de nombreuses personnes au sein du gouvernement américain avaient conçu et prévu un tel événement avant le 11-Septembre, Rice avait dû rectifier ses commentaires lors de son témoignage devant la Commission du 11-Septembre.

Reiss aurait dû être conscient de cette possibilité car plusieurs personnes de sa connaissance avaient pensé à ce scénario particulier, dont le concepteur de la tour du WTC, John Skilling. Dans une interview de 1993, Skilling avait déclaré que, dans le cas d’un accident d’avion dans l’une des tours, "la structure du bâtiment serait encore là." [36] Frank A. DeMartini, membre du personnel de Reiss, le gestionnaire de la construction du WTC, a été filmé, expliquant comment les tours auraient pu résister à de multiples impacts d’avions. [37] Une autre personne qui aurait travaillé en étroite collaboration avec Reiss sur l’amélioration de la sécurité [du WTC], Brian Michael Jenkins, avait également évalué la possibilité d’une attaque par avion sur le WTC. [38]

De 1989 à 1998, Jenkins avait été vice-président de la Gestion des crises pour Kroll Associates. Kroll avait dirigé la réaction de la PANYNJ à l’attentat de 1993 en termes d’améliorations de la sécurité, comme l’a affirmé le gestionnaire de programme de Reiss pour les systèmes de sécurité du WTC, Douglas G. Karpiloff, décédé le 11-Septembre. Karpiloff avait rapporté : "Suite à l’explosion, les meilleurs consultants en sécurité du pays, Kroll Associates, nous ont fait une analyse complète de la sécurité et nous avons suivi leurs recommandations." [39]

Brezeneoff Stanley, directeur exécutif de la PANYNJ de 1990 à 1995, a souligné l’importance du travail de Kroll au WTC, expliquant : "Nous avons une telle confiance [en Kroll] que j’ai suivi chacune de ses recommandations." [40] Après avoir repris la PANYNJ de Stephen Berger (de Dresser Industries), Brezenoff avait précédemment été premier adjoint au maire sous Ed Koch, et antérieurement, le gestionnaire de projets pour la Fondation Ford. [41] 

Du fait que chez Kroll, Jenkins avait réalisé une étude sur d’éventuelles menaces terroristes et la façon d’y répondre après l’attentat de 1993, et qu’Alan Reiss avait dirigé la réponse à l’attentat de la PANYNJ, il semble très peu probable que Reiss n’ait rien su de la prévision de Jenkins sur des "terroristes crashant délibérément un avion dans les tours." [42]

Alan Reiss aurait pu avoir l’intention de mentir au sujet des événements du 11-Septembre, car il en savait plus sur les attaques qu’il ne voulait le faire croire. Mais il connaissait certainement l’implication de Kroll dans la création du programme de sécurité pour le complexe du WTC après l’attentat de 1993. Le travail de Kroll est en lien étroit avec cette analyse.

Kroll, ses dirigeants, son histoire

Avant de travailler pour Kroll, Jenkins avait été président du département de Science politique de la RAND Corporation [NDT : Research and Development – RAND est considérée comme un think tank américain] ; il avait dirigé la recherche de la RAND sur la violence politique. Il avait aussi servi comme capitaine des Bérets verts en République dominicaine et plus tard au Vietnam (1966-1970). En 1999 et 2000, Jenkins avait été conseiller auprès de la Commission nationale sur le terrorisme que dirigeait L. Paul Bremer. [43] Jenkins était revenu à la RAND après son séjour chez Kroll. Parmi d’autres conseillers à la RAND à l’époque où Jenkins y avait travaillé, figuraient Donald Rumsfeld, Condoleezza Rice, Frank Carlucci de Carlyle Group, Paul Kaminski, de In-Q-Tel, et Francis Fukuyama, co-fondateur du Projet pour un Nouveau Siècle Américain (PNAC) Project for a New American Century. [44]

En 1996, le Président Clinton nomma Brian Michael Jenkins membre de la Commission de la Maison-Blanche sur la Sécurité et la sûreté aérienne où il travailla avec James Abrahamson, de Securacom (voir ci-dessous), et John Deutch, alors directeur de la CIA. Deutch, qui fit plus tard l’objet d’une enquête concernant de probables fuites d’informations classifiées, avait travaillé à la fois pour Raytheon et la Science Applications International Corporation (SAIC). [45] Louis Freeh, alors directeur du FBI, faisait également partie de la Commission de la Maison Blanche sur l’Aviation et la sécurité. Freeh, qui avait mené des enquêtes sur bon nombre d’actes terroristes attribués à Al-Qaïda, a démissionné peu de temps avant les attentats du 11-Septembre ; il a lancé une entreprise qui a profité de la nouvelle industrie de la sécurité intérieure. Freeh est maintenant l’avocat personnel du Prince Bandar d’Arabie Saoudite, plus souvent désigné sous le nom de « Bandar Bush ». [46]

En 1997, la Commission, représentée par Abrahamson, Freeh, Deutch et Jenkins, avait fait plusieurs recommandations au Président Clinton, dont la mise en place de nouveaux GPS (Global Positioning System) au ministère de la Défense, dans tous les avions civils et dans le système d’aide à la navigation aérienne, le Wide Area Augmentation System, de l’Administration de l’aviation fédérale, la FAA. [47] Cet essai ne cherche pas à établir si oui ou non un tel dispositif de GPS aurait pu être utilisé le 11-Septembre. Mais des scénarios similaires ont été proposés et certains semblent mériter un examen. [48] En tout cas, que Brian Michael Jenkins ait aidé à planifier la sécurité du WTC en évaluant formellement la possibilité d’une attaque par avion sur le WTC, qu’il ait recommandé (avec Abrahamson Securacom) que les dispositifs d’orientation soient installés sur les avions commerciaux, et qu’il se soit engagé dans ces activités quelques années avant le 11-Septembre, sont d’intéressantes coïncidences.

Malgré le rôle de premier plan de Kroll, qui a fourni le projet de sécurité du WTC, ni la Commission sur le 11-Septembre ni l’Institut National des Standards et des Technologies (le NIST) n’ont mentionné Kroll dans leurs rapports respectifs. Mais Kroll aurait dû figurer dans l’enquête pour un certain nombre de raisons.

Kroll se qualifie "leader mondial des sociétés de conseil en [gestion du] risque" [49] Elle a été fondée par Jules B. Kroll en 1972. Mr Kroll, admis au Barreau de New York en 1967, fut adjoint au Procureur général de l’Etat de New-York plusieurs années durant. [50]

Jules Kroll est diplômé de l’université de Cornell, où il fut membre de la société secrète Quill and Dagger à l’instar de l’ancien vice-secrétaire à la Défense Paul Wolfowitz, Stephen Friedman de Marsh & McLennan, ainsi que les conseillers en sécurité nationale, Sandy Berger et Stephen Hadley. [51] En raison de son rôle chez Marsh & McLennan puis plus tard en tant que premier conseiller économique de George W. Bush, Friedman figure en bonne place dans l’évaluation des locataires du WTC. Friedman a également été membre de la Brookings Institution, du groupe Bilderberg, du Conseil du renseignement étranger [Foreign Intelligence Advisory Board], et du Conseil à In-Q-Tel. Berger s’est quant à lui fait remarquer pour avoir dérobé des documents au cours de l’enquête sur le 11-Septembre et empêché la réponse de Richard Clarke à Al-Qaïda, avec l’aide de Hadley.

Kroll Inc. a été choisi par les plus puissants gouvernements et d’autres organisations à travers le monde. Au-delà de la simple étude des risques, Kroll fonctionnant comme un service de renseignement privé, elle a été baptisée "La CIA de Wall Street". Dans ce rôle, Kroll a tracé et récupéré les actifs de Ferdinand Marcos, Jean-Claude «Baby Doc» Duvalier, et Saddam Hussein (pour le Koweït). Kroll a également travaillé à récupérer des fonds pour le gouvernement russe et pour la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) lors du scandale des savings and loans [NdT : scandale sur l'épargne et les prêts qui avait éclaté dans les années 80-90].

Kroll travaillait parfois pour des sociétés voulant découvrir une fraude ou des secrets au sein d’un organisme donné. Dans certains cas, lorsque des sociétés étaient menacées d’OPA hostiles, Kroll apportait son aide en dénichant des secrets embarrassants sur les cadres de la compagnie publique d’achat, empêchant ainsi toute prise de contrôle. D’anciens espions de la CIA, des agents du FBI et des procureurs ont été recrutés par l’entreprise, le salaire qu’ils auraient obtenu dans le secteur public étant doublé tandis qu’ils enquêtaient sur les sociétés et les travers personnels. L’un des cas les plus importants traité par Kroll concerne l’enquête sur les fraudes dérivées de Daiwa Securities. [52]

Parmi les dirigeants de Kroll Inc, Robert J. McGuire fut président et chef des opérations de l’entreprise de 1989 à 1997 ; il avait auparavant été commissaire de police à New York. Raymond E. Mabus, membre du conseil de Kroll, fut gouverneur du Mississippi de 1988 à 1992, puis ambassadeur en Arabie saoudite de 1994 à 1996. James R. Bucknam, vice-président de Kroll pour les opérations, fut conseiller principal de Louis Freeh (l’avocat de Bandar Bush). Bucknam fut également assistant du procureur des États-Unis dans le district sud de New York (AUSA SDNY) de 1987 à 1993, lorsque Rudy Giuliani était représentant du ministère public pour le SDNY et qu’il enquêtait sur la BCCI. [53]

En 1991, en raison de son expérience des enquêtes internationales, Jules Kroll avait développé une connaissance approfondie du financement du terrorisme par la banque BCCI et sur la façon dont elle avait déplacé et caché de l’argent dans le monde entier. [54,55] Par coïncidence, au moment même où Jules Kroll obtenait ces données, L. Paul Bremer, locataire du WTC, était directeur général de Kissinger Associates, une firme qui avait eu des réunions avec la BCCI, mais qui ultérieurement ne révéla aucun détail au Comité d’enquête du Sénat. [56]

En 1993, l’American International Group (AIG), alors dirigé par Maurice Greenberg, avait acheté Kroll à 23%. Jeffrey, le fils de Greenberg, membre de la Brookings Institution et de la Commission trilatérale, quitta AIG deux ans plus tard pour Marsh & McLennan. Jeffrey Greenberg fut élevé au poste de PDG de Marsh en seulement quatre ans et il était encore chef de la direction lorsque le vol 11 d’American Airlines heurta la tour nord, droit dans la zone occupée par Marsh dans le bâtiment. En 2001, Kroll étaient non seulement détenu pour une part par AIG, mais travaillait également en étroite collaboration avec AIG sur les questions de sécurité. [57]

En août 1996, suite à la catastrophe de la TWA 800, Kroll avait commencé à publier un bulletin mensuel "vérifiant les questions de sécurité des voyages aériens à l’international." [58] Il est cependant difficile de connaître quels accès aux renseignements ont été donnés à Kroll concernant les avions et les aéroports.

En Janvier 2001, Jérôme Hauer qui avait été directeur de l’OEM [NdT : le Bureau de gestion d'urgence] du maire Giuliani de 1996 jusqu’en février 2000, fut engagé chez Kroll pour diriger le groupe de gestion de crise. Hauer avait quitté l’OEM pour devenir vice-président et directeur associé au Centre de technologie et d’analyse du contre-terrorisme [Center for Counterterrorism Technology and Analysis] de la SAIC. [59] Il est difficile de savoir s’il a passé onze mois à la SAIC, ou s’il a continué à y travailler tout en travaillant également pour Kroll. Mais le 11-Septembre, Hauer était également "conseiller en Sécurité nationale pour l’Institut national de la santé." [60] Il a été remplacé par Richard Sheirer au poste de directeur de l’OEM de Giuliani.

M. Hauer a fait l’objet d’une enquête en raison de ses positions à l’OEM tout comme chez Kroll, ainsi que pour des liens probables avec les envois d’anthrax via le SAIC. Il a également été montré du doigt suite à ses interviews le 11-Septembre. Lors d’un entretien ce jour-là avec Peter Jennings d’ABC, Hauer a calmement dit que "tout avait fonctionné comme il fallait"; il s’est posé en expert lorsqu’il a décrit la nécessité d’une continuité dans les plans du gouvernement. [61]

Jérôme Hauer fut l’une des rares personnes qui avait l’air de savoir exactement ce qui était arrivé aux bâtiments du WTC, et ce, bien qu’aucun gratte-ciel ne se soit jamais effondré autrement que par une démolition contrôlée. Son interview avec Dan Rather sur le 11-Septembre est particulièrement claire à cet égard, Hauer pouvant déjà réciter la théorie officielle de l’impact et des incendies responsables de la démolition complète des tours. En fait, lorsque Rather demanda directement à Hauer : "cela aurait-il nécessité au préalable de placer des explosifs ?", Hauer répondit immédiatement : "Non … la vitesse de l’avion a créé un choc sur le bâtiment … [il était] rempli de kérosène qui a brûlé [entraînant] une chaleur intense [qui] a probablement affaibli la structure et provoqué l’effondrement." [62]

Plus tard, en mai 2002, Hauer fut nommé secrétaire adjoint par intérim au Bureau de Gestion d’urgence de la Santé publique, devenant ainsi membre de l’administration Bush. En décembre 2004, accompagné de militaires et de représentants de la Sécurité interieure, Hauer présenta au Club national de la presse [National Press Club] une sorte de série de briefings sur la Bio-Défense. Y participa également George Lowell, conseiller scientifique en chef de ID Biomedical Corporation. ID Biomedical, désormais filiale de Glaxo Smith Kline, fabrique le vaccin H1N1. [63] Certains ont rapporté que l’armée américaine se prépare à déployer des troupes à l’échelle nationale pour soutenir la [campagne de] vaccination contre le H1N1. [64] Une filiale, propriété exclusive d’Apollo Management, appelée CEVA Logistics, a été engagée pour expédier le vaccin en gros, sous scellés, aux installations de traitement. [65] Apollo Management a été fondée par Leon Black, qui fait maintenant partie du Groupe de travail de PANYNJ sur la Sécurité du port ; parmi les directeurs d’entreprise, il y avait Jeffrey Benjamin de Bankers Trust et de Ressources Exco, des locataires du WTC, Henry Silverman de Cendant et de la PANYNJ, et l’épouse d’A.B. Krongard, Cheryl Gordon Krongard.

En mai 2004, Kroll fut à nouveau rachetée, cette fois par le locataire des étages de la zone d’impact du WTC, Marsh & McLennan pour 1,9 milliard de dollars, "plus de 100 millions de dollars empochés par" Jules Kroll. Suite à la transaction, Michael Cherkasky, PDG de Kroll Inc’s, devint PDG de Marsh & McLennan ; il contribua à convaincre son ancien protégé Eliot Spitzer d’abandonner les accusations de fraude qui équivalaient à "la tromperie des clients, par une mascarade élaborée de fixation des prix et de truquage des offres". Les accusations que Spitzer avait portées contre Marsh furent la cause de la démission de Greenberg Jeffery de la présidence de Marsh. [66] 

Electronic Systems Associates et E.J. Electric

Le plan de sécurité du complexe du WTC impliquait plus que des changements dans les infrastructures. La sécurité intégrait la police de la PANYNJ (PAPD) ainsi que des contrats de personnels de sécurité. Certains locataires avaient leurs propres agents de sécurité en plus de ceux gérés par la PANYNJ ; plusieurs d’entre eux sont décédés le 11-Septembre. La PANYNJ a elle-même perdu 84 employés au total, dont 37 policiers et son commissaire de police.

Quant à la mise en place d’explosifs dans les Tours Jumelles, il faut prendre en considération les modifications des installations et les travaux de construction réalisés plusieurs années avant le 11 Septembre. Les forces de l’ordre ne faisant que leur travail, elles n’ont manifestement pas tiré profit de ces attaques terroristes. Avec le recul, et à la lueur de cette supercherie qu’est le 11-Septembre, nous devrions estimer comme plus terrible encore l’immense sacrifice que l’on doit à la police new-yorkaise et à d’autres secouristes, tels que les pompiers de la ville.

La mise en œuvre du nouveau plan de sécurité pour le complexe du WTC après l’attentat de 1993 a nécessité des années de travail et a impliqué de nombreux entrepreneurs. Mais quatre agences de sécurité étaient en tête. Les entrepreneurs en charge de l’installation du système dans la plupart des tours étaient Electronic Systems Associates et EJ Electric Installation, toutes deux de New York. Une société nommée ENSEC fut engagée pour assurer la sécurité des parkings du sous-sol, une zone critique pour le contrôle d’accès aux tours et la seule zone qui avait été si vulnérable en 1993. Une autre société, Securacom, était responsable de l’intégration du système global. [67]

Electronic Systems Associates (ESA) était une division de Syska & Hennessey (S&H). S&H était une firme d’ingénierie dont les projets les plus importants par le passé avaient été le génie civil pour le bâtiment des Nations Unies, le WTC 7 et l’Université du Roi Saoud en Arabie saoudite. S&H possédait des bureaux en Arabie saoudite, et avant le renversement du Shah, avait eu des bureaux en Iran. [68] En 1997, la firme fut retenue comme entreprise principale des Ingénieurs du Corps de l’Armée américaine. Les employés de l’ESA ont déclaré avoir travaillé sur des projets pour des clients tels que le Pentagone, The Union Bank of Switzerland, Mars & McLennan et Hearst Publishing. [69]

E.J. Electric Instalation Company (E.J.) fondée en 1899, avait engagé Jacques Mann en 1912. Le fils de Jacques, J. Robert Mann, diplômé de Yale en 1951, devint plus tard président du conseil et PDG de l’entreprise. J. Robert Mann avait été lauréat de Yale en Sciences et en génie civil, recevant un "Prix pour services rendus à l’Université de Yale." Il avait fréquenté l’université avec la famille Bush et plusieurs membres des Skull and Bones, dont Jonathan J. Bush, de Riggs National chez qui Norman Augustine est réalisateur, et George Herbert Walker III, le président de Stifel Financial Corporation qui devint ambassadeur en Hongrie en 2003. Le troisième de la génération des Mann, Anthony (Tony) Mann, a rejoint E.J. Electric en 1986.

Antérieurement, les plus grands ouvrages d’E.J. Electric incluaient le Rockefeller Center, "le premier centre de données Merrill Lynch au World Financial Center, le quartier général international d’AT&T à Manhattan, et American Airlines, ainsi que l’installation et la maintenance de toutes les données audio, vidéo, satellite, de sécurité et des systèmes de sécurité incendie pour les bâtiments de l’ONU à New York. Le centre de commandement de Police-Secours de la ville de New York … Delta Airlines, Airlines Tour et British Airways à l’Aéroport JFK". [70] Il a été rapporté que le bâtiment de l’ONU à New York fut le siège de l’espionnage électronique. [71] E.J. a également travaillé pour United Airlines, Silverstein Properties, Saudi Arabian Airlines, et la Réserve fédérale des Etats-Unis [Federal Reserve Bank]. E.J. avait obtenu un contrat de maintenance au WTC après avoir installé le câblage de sécurité, le systèmes d’alarme incendie et l’alimentation électrique de secours.

Le 11 Septembre 2001, E.J. Electric avait un bureau dans la tour sud avec neuf électriciens sur place, dont un homme [qui se trouvait] au sommet de la tour avant la première attaque. E.J. avait aussi une équipe au sous-sol. Tony Mann, président de E.J. à cette époque, a déclaré que tout ses électriciens s’étaient échappés du bâtiment et avaient filé. "Beaucoup d’entre eux ne se sont pas arrêtés avant d’arriver à Central Park," dit Mann. "Ils ont eu la chance de sortir suffisamment tôt." E.J. a également aidé le FBI dans son enquête. "Nous avons réalisé tout le système de sécurité là-bas, et nous avons remis toute notre base de données au FBI la semaine dernière", déclara Mann. "Au bureau de notre sous-traitant en Californie, il y a eu 10 agents du FBI pour télécharger la base de données, y compris les photos de tous ceux qui avaient travaillé là." [72]

ENSEC International

Comme autre principale compagnie impliquée dans la modernisation de la sécurité du WTC dans les années 1990, on trouve ENSEC International, fondée à l’origine au Brésil en 1983 par Charles N. Finkel. La filiale d’ENSEC en Floride avait un bureau au 33ème étage de la tour nord (WTC 1). On ne sait pas combien d’affaires l’ENSEC a traitées dans les années quatre-vingts et au début des années quatre-vingt-dix. Mais Charles Finkel était aussi cadre commercial des ventes à l’export pour une société appelée Engesa, un fabricant de chars et d’autres véhicules militaires pour l’opération Tempête du Désert. Engesa était un fournisseur saoudien homologué. [73,74]

ENSEC se décrit comme une entreprise qui "conçoit, développe, fabrique, vend, installe et entretient des systèmes de sécurité pour les grandes infrastructures commerciales ou gouvernementales, allant de la simple installation aux systèmes de sécurité intégrés haut de gamme". [75] Au WTC, la responsabilité d’ENSEC consistait à mettre en place un nouveau système pour sécuriser les niveaux du sous-sol, en particulier les parkings. Il a été signalé que le système de contrôle d’accès utilisé avait été fabriqué et installé par ENSEC. Le système comprenait des logiciels propriétaires, des lecteurs de cartes de proximité et des étiquettes d’identification pour tous véhicules immatriculés. Le système prévoyait aussi des caméras situées "dans des lieux critiques au sein du complexe, telles que les salles de machines, les espaces informatique, les zones visiteurs et autres lieux sensibles."

Notons un autre lien avec le premier article sur lequel il peut être intéressant de s’attarder. En novembre 1996, Lockheed Martin IMS avait été le premier à sous-traiter les travaux de PANYNJ à l’ENSEC. [76] Le PDG de Lockheed Martin (Lockheed), Norman Augustine, avait travaillé d’une façon ou d’une autre avec un grand nombre des personnes passées en revue parmi les locataires des tours, dont Toru Hashimoto de la banque Fuji, William Clark du Groupe de Washington, et Stephen Friedman de Marsh & McClennan. Augustine avait également été membre du conseil de Riggs National, la banque en lien avec la firme bancaire de la BCCI de Jonathan Bush (ancien camarade de classe de J. Robert Mann à Yale) ; il est actuellement conseiller principal pour la société d’investissement Frontier Group où il travaille avec Frank Carlucci du groupe Carlyle.

[77] Au cours des années 1990, Augustine s’était retrouvé au premier plan de la problématique de la politique américaine sur la nécessité du changement concernant la défense et sur les dépenses du programme spatial. En 1990, il présidait le comité consultatif composé du vice-président (et signataire du PNAC), Dan Quayle, sur l’avenir du programme spatial américain, connu sous le nom de Commission Augustine. Toujours en 1990, Augustine co-écrivait "La Révolution de la Défense", et plus tard, tout comme Joseph Kasputys, locataire dans la zone d’impact du WTC 2, il fut remercié pour ses conseils dans le livre "Conversion de la Défense" de 1996.

Augustine fut président de Lockheed lorsque cette compagnie fut formée en 1995 puis en devint le PDG plus tard dans l’année. Il prit sa retraite de directeur général de Lockheed en août 1997. Ainsi, Augustine était PDG de Lockheed lorsque la sous-traintance fut attribuée à l’ENSEC. Lockheed continua de largement bénéficier de la Guerre contre le Terrorisme via les énormes augmentations de dépenses de la défense. [78,79]

Fin 1998, le directeur de la CIA, George Tenet, et son directeur exécutif A.B. Krongard ont fait appel à Augustine pour fonder la société d’investissement In-Q-Tel. Augustine dira plus tard : "Nous avons connu un démarrage très difficile, car c’était tellement différent." A l’époque, les enquêteurs du Congrès considéraient qu’Augustine et ceux impliqués dans la création d’In-Q-Tel seraient incapables de tirer profit de cette organisation financée par la CIA. D’autres avaient également des doutes sur les intentions de la CIA. Mais, quand le 11-Septembre survint, les soupçons furent oubliés. "Ce fut le tournant," dit Augustine. [80,81]

Dans le communiqué de presse qui annonçait la sous-traitance de Lockheed, le PDG d’ENSEC Charles N. Finkel a déclaré : "Lockheed Martin a été activement engagé dans la conception, l’intégration et la mise en œuvre des systèmes de sécurité pour de nombreuses implantations bien en vues, dont des sites hautement stratégiques du Département américain de la Défense et d’autres du Département de l’énergie [DOE]. Par conséquent, nous sommes très fiers qu’ENSEC ait été sélectionné comme fournisseur d’une composante majeure de ce système très sophistiqué." Fin 1997, ENSEC a signé un accord de licence de logiciel, déposée par la SEC, avec Lockheed. [82]

Charles Finkel a également été le "partenaire exclusif de Mayfair Limited Partnership," [83], une joint-venture entre trois sociétés, dont Apollo Real Estate Advisors. [84] Apollo Real Estate Advisors avait été créée en avril 1993 comme filiale immobilière de l’organisme d’investissement privé Apollo Management. [85]

À la fin de l’année 1996, alors que Lockheed lui sous-traitait du travail pour [le compte de] PANYNJ, l’ENSEC engagea deux nouveaux administrateurs. Il s’agissait de Raymond E. List de ICF Kaiser Engineers, une société d’ingénierie et de construction ayant des contrats avec le DOE, et de Terence R. McAullife, qui en 2001 deviendra Président du Comité national démocrate (DNC). [86]

McAullife avait été précédemment impliqué dans des transactions suspectes. Il était lié aux corruptions de Teamster [87], et lorsqu’il fut directeur des finances nationales chez DNC, il fit don de 1,35 million de dollars aux Clinton, ce qui fit plus tard un scandale. [88] McAuliffe avait également été impliqué dans un procès concernant Loral Space, une société examinée pour avoir collaboré avec les Chinois et leur avoir livré des informations pour leurs satellites et programmes de missiles balistiques intercontinentaux. Autre coïncidence intéressante, cette violation potentielle de la sécurité nationale impliquait également Hughes Aircraft de [l'entreprise] James Abrahamson, par l’intermédiaire de sa filiale Hughes Electronics. Prescott Bush Jr. travaillait avec Hughes pour garantir les contrats de satellites avec la Chine. [89]

Les accusations portées contre McAuliffe dans le scandale de Loral Space se fondaient sur son consentement "à participer à la combine des ventes de postes pour des missions du commerce extérieur financées par les contribuables, ou d’autres missions gouvernementales, en échange de contributions aux campagnes (électorales) du DNC" et [parce qu'il] "a joué un rôle central dans la sélection des participants à la mission commerciale, sur information et certitudes, assurant d’autres traitements de faveur de l’administration Clinton envers l’accusée Loral." Il a également été rapporté que : "figurait en bonne place parmi ceux qui ont été sélectionnés pour participer à la grande mission commerciale du Ministère du Commerce en Chine, l’accusée Schwartz, qui deviendrait le plus grand contributeur de la DNC." [90] Bernard L. Schwartz était le PDG milliardaire de Loral et de Globalstar.

En octobre 1995, les PDG de Hughes, Loral et Lockheed co-écrivirent une lettre au président Clinton, lui demandant de "transférer toute responsabilité concernant les licences commerciales à l’exportation des satellites au Ministère du Commerce." Plus tard, les trois sociétés payèrent de fortes amendes pour les exportations illégales de missiles de haute technologie à la Chine ; Hughes fut accusé de 123 chefs d’accusation pour violation de la Sécurité nationale. Mais en 1996, Clinton fit passer le contrôle des exportations de satellite au Ministère du Commerce et les trois PDG, dont Augustine et Schwartz, le remercièrent publiquement. [91]

Lockheed Martin acheta ensuite la quasi totalité de Loral en avril 1996 pour 9,1 milliards de dollars. [92] Schwartz, dont la compagnie avait frôlé la faillite, s’enrichit sensiblement en conséquence, et aujourd’hui, le co-fondateur du PNAC, Francis Fukuyama, est devenu le "Bernard L. Schwartz, professeur d’Economie politique internationale" à la Johns Hopkins University.

McAuliffe était lié à une autre société embourbée dans un scandale : Global Crossing. Il a été rapporté que McAuliffe avait acquis pour 100.000 dollars d’actions de Global Crossing, avant que la compagnie ne devienne publique, et qu’il avait encaissé des années plus tard 18 millions de dollars. Richard Perle était lobbyiste pour Global Crossing, associé dans plusieurs affaires avec la société chinoise Hutchison Whampoa, surnommée "bras de l’APL" [Armée populaire pour la libération]. [93] Li Ka-Shing était le milliardaire chinois propriétaire de Hutchison et de Cheung Kong Holdings. Li avait investi dans des entreprises appartenant à Winston Partners, et avait également embauché comme consultant le co-fondateur de Winston, le frère de Marvin Bush, Neil Bush. [94]

Entre son rôle au DNC et plus tard sa fonction de directeur de campagne pour l’élection présidentielle de Hillary Clinton, McAuliffe avait travaillé comme vice-président des investissements Carret. McAuliffe avait été embauché chez Carret par Alan Quasha qui, après avoir "renfloué la compagnie pétrolière défaillante de George W. Bush en 1986, intégra Bush dans sa société, Harken Energy, le plaçant ainsi sur la voie d’un poste important et lucratif : propriétaire de l’équipe de baseball des Texas Rangers, et à sa présidence". [95]

Alan Quasha détenait Carret depuis 2003. Mais il était déjà connu pour sa direction de Harken Energy, et ce faisant, pour ses liens avec les nombreuses organisations suspectes liées à Harken, incluant la BCCI. Chez Carret et Harken, Quasha avait eu un partenaire nommé Hassan Nemazee. Ayant investit dans Harken, et fondateur de l’Iran-American PAC [NdT : Political Action Comitee – Comité d'actions politiques], Nemazee était (à la fois) membre du Conseil des relations étrangères et de la Brookings Institution ; il était également associé à RAND.

En tout cas, ENSEC International et ses dirigeants auraient dû être examinés pour de possibles infractions à la sécurité au WTC. La structure de la direction d’ENSEC, dont son fondateur et trafiquant d’armes, Charles Finkel, et son directeur corrompu Terry McAuliffe, aurait dû conduire la Commission du 11-Septembre et le NIST à examiner les problèmes qui auraient pu résulter de la reconstruction des systèmes d’accès aux sous-sol du WTC par cette compagnie. En outre, le fait que Lockheed Martin ait sous-traité les travaux de PANYNJ à l’ENSEC indiquait que ces sociétés auraient pu tirer profit des attentats.

Securacom

Burns & Roe Securacom ayant récemment changé de nom en Octobre 1992, Securacom Inc. se positionnait comme une société offrant "une sécurité d’envergure et la maintenance des bâtiments pour les entreprises et le gouvernement." La société commença à travailler au WTC en 1993 après l’attentat. [96] Elle remporta un plus grand marché au WTC en 1996, et un an plus tard, fut contrainte de changer de nouveau son nom pour Stratesec, à la suite d’un procès pour usurpation de marque. [97] Le tribunal "trouva une intention délibéré de Securacom à "enterrer" financièrement le plaignant, Ron Libengood, et de "prendre tout ce qu’il avait" en déversant un déluge d’arguments futiles … dans diverses juridictions." [98] Cet incident sur le changement de nom semble être une preuve évidente de corruption, mais dans la mesure du possible, cet essai utilisera le nom Securacom par souci de simplicité.

Les autres projets sur lesquels travaillait Securacom en 1997 étaient pour Amtrak, Xerox, et pour "une joint venture entre Ahmad N. AlBinali & Sons Co., une grande société d’ingénierie et de construction et d’ingénierie saoudienne pour développer et conduire les affaires dans le Royaume d’Arabie saoudite." [99] Securacom avait aussi des contrats pour fournir des services de sécurité dans plusieurs complexes autres que le WTC qui étaient la clé des attentats du 11-Septembre, dont United Airlines et l’aéroport de Dulles d’où le vol 77 d’American Airlines avait décollé ce jour-là. Un autre client était le Los Alamos National Laboratory (LANL), où des scientifiques travaillaient sur le développement de la nanothermite, un type de matériau explosif, qui a depuis été découvert dans la poussière du WTC. [100] "Quand Securacom devint publique le 11 Septembre 1997, ses prospectus concernant le premier appel d’offre présentaient ostensiblement des photographies de ses clients : le World Trade Center et l’aéroport de Dulles, avec une liste de clients, dont United Airlines et le Los Alamos National Laboratories." C’est peut être pourquoi la filiale de Marsh & McLennan, Putnam, devint l’un des investisseurs de Securacom. [101]

Securacom avait un petit conseil d’administration dont faisaient partie James Abrahamson – de la Commission de la Maison Blanche sur la sécurité aérienne comme mentionné ci-dessus –, Marvin Bush, le frère de George W. Bush ainsi que Wirt Walker III, un cousin des frères Bush. Un autre administrateur était Charles Archer (depuis 1998), ancien directeur adjoint en charge de la Division des Services de l’information de la justice pénale du FBI, qui venait d’être promu par le directeur du FBI Louis Freeh. Etait aussi administrateur de Securacom : Yousef Saud al-Sabah, un membre de la famille royale du Koweït. [102]

C’est un membre de la famille royale du Koweït qui a apporté le témoignage critique ayant secoué l’opinion publique américaine dans le soutien à l’invasion du Koweït en 1991. Ce témoignage avait été donné à la Maison des "Human Rights Caucus" [NdT : meeting politique sur les droits de l'homme] par une adolescente de 15 ans nommée Nayirah, dont les liens familiaux n’étaient pas encore connus du public. Elle avait dit au monde entier qu’elle avait vu : "des soldats irakiens entrer dans l’hôpital avec des fusils, et aller dans la salle où … les bébés étaient dans les couveuses. Ils ont enlevé les bébés des couveuses, ont pris les couveuses, et ont laissé mourir les bébés sur le sol froid." On découvrit ensuite que le témoignage de Nayirah était totalement faux, et que le cabinet des relations publiques Hill & Knowlton l’avait entraînée dans ce faux témoignage. On découvrit également qu’il s’agissait de Nayirah Al Sabah, la fille de Saud Nasir al-Sabah, alors ambassadeur du Koweït aux États-Unis. [103]

Yousef Saud al-Sabah était également président de la Kuwait-American Corporation (KuwAm), qui, entre 1993 et 1999, détenait une part majoritaire de Securacom. Selon les experts de ce domaine, cet arrangement était inhabituel car, en général, les sociétés sous contrôle étranger ne géraient pas les services de sécurité pour des installations sensibles américaines. Le fait que Kuwam détenait Securacom suggérait, selon Wayne Black, à la tête d’une entreprise de sécurité basée en Floride, que "Quelqu’un connaissait quelqu’un." Black indiqua que, lorsqu’une entreprise a un contrat de sécurité, "vous en connaissez tout le fonctionnement interne," et si une autre entreprise est liée à l’entreprise de sécurité, tout ce qu’il y a sur votre ordinateur est sur leur ordinateur. [104]

Les autres propriétaires de Securacom étaient Walker et une entité contrôlée par Walker et al-Sabah, appelée Special Situation Investment Holdings (SSIH). [105] SSIH devait former un groupe avec KuwAm, et le groupe possédait plusieurs autres sociétés, dont Commander Aircraft, et Aviation General.

Le Général James Abrahamson, Directeur de Securacom et retraité de l’Armée de l’air, était un ancien administrateur de la NASA, et ancien directeur de l’Initiative de Défense de l’Espace (SDI) sous Reagan. En tant que directeur du programme SDI de 1984 à 1989, il avait travaillé en étroite collaboration avec le sous-secrétaire adjoint à la Défense, Frank Gaffney, et le secrétaire adjoint à la Défense Richard Perle, tous deux signataires des documents sur le PNAC. En tant que civil, Abrahamson était président de Hughes Aircraft et administrateur de Turkey’s Global Group. Il devint administrateur de Securacom en décembre 1997. [106]

Bien que la présence d’explosifs ait été établie lors du rapport sur les locataires du WTC, on peut noter que la NASA utilise intensément les explosifs pour le lancement des véhicules spatiaux, et ceci depuis cinquante ans. Aujourd’hui, il y a "plus de 250 engins explosifs placés stratégiquement et précisément chronométrés sur la navette spatiale, qui explosent chaque fois qu’un véhicule est en vol." [107] A cet égard, Lockheed Martin est un grand fournisseur de la NASA. [108] La NASA utilise également la technologie de la thermite en tant qu’initiateurs et explosifs de séparation ; tout comme pour les engins explosifs artisanaux qui tuent nos soldats au Moyen-Orient, il n’y a pas besoin de câblage considérable pour les faire exploser.

Abrahamson était président de Hughes Aircraft de 1989 à 1992 lorsque Prescott Bush Jr. aida Hughes à faire pression sur son frère, le président américain, pour lever les sanctions contre le gouvernement chinois. Abrahamson siège actuellement au conseil d’administration chez GeoEye, ceux qui nous espionnent d’en haut par l’intermédiaire de satellites. [109] Il avait également co-fondé une société nommée Crescent Investment Management (Croissant-Rouge) avec Mansoor Ijaz.

Mansoor Ijaz, le partenaire d’affaires d’Abrahamson, est PDG de Crescent. Le Comité du conseil comprend Maurice Sonnenberg et l’ancien directeur de la CIA (et signataire du PNAC), James Woolsey. [110] Ijaz a ceci de particulier qu’il prétendait être capable de persuader plusieurs personnes au gouvernement d’extrader Ousama ben Laden. Suite à des réunions avec le président Clinton et M. Sandy Berger, Ijaz dit qu’il n’avait pu les convaincre de réaliser l’extradition. [111] De plus, au moyen d’une lettre personnelle, Ijaz avait introduit le journaliste Daniel Pearl auprès de ceux qui, au Pakistan, sont soupçonnés d’avoir été impliqués dans sa mort. [112] Ijaz allait devenir un correspondant de Fox News, et fut un ardent promoteur de fausses allégations qui ont mené à la guerre en Irak, y compris sur les armes de destruction massive et les liens entre Saddam Hussein et Al Qaïda. [113]

Maurice-Sonnenberg de Crescent était vice-président de la Commission nationale de L. Paul Bremer sur le terrorisme (dans laquelle Brian Michael Jenkins était conseiller). Sonnenberg était également membre du Conseil du renseignement étranger sous le président Clinton de 1993 à 1995, avec Stephen Friedman de Marsh and McLennan. Dans le même temps, Sonnenberg était aussi membre de la Commission américaine sur la réduction et la protection du secret d’Etat, avec Lee Hamilton et John Deutch, qui remplaça James Woolsey à la direction de la CIA en 1995.

Marvin Bush avait été directeur de Securacom de 1993 à 2000. [114] Bush avait été embauché dans la nouvelle équipe de direction lorsque Securacom se sépara de Burns et Roe. C’est alors que la PANYNJ et Kroll commencèrent à planifier le remaniement d’envergure du système de sécurité du WTC. Sa tâche au sein de Securacom étant terminée, Marvin Bush devint directeur de la société HCC Insurance, l’une des compagnies d’assurance pour le World Trade Center. Bush était aussi administrateur de Kerrco, une compagnie pétrolière de Houston.

Bush co-fonda Winston Partners en 1993, une entreprise qui a grandement bénéficié de la guerre contre le terrorisme. En 2000, Winston Partners a massivement investi dans une entreprise de défense appelée AMSEC, détenue à 55% par SAIC. Il fut remarqué que SAIC était non seulement le plus grand contributeur non-gouvernemental au rapport du NIST sur le WTC, mais que cette entreprise possédait aussi une expertise sur la technologie de la nanothermite. [115]

SAIC, qui avait également participé à l’enquête sur l’attentat du WTC de 1993, se vantait : "Après le bombardement de 1993 contre le World Trade Center, nos analyses sur l’explosion ont produit des résultats tangibles qui ont permis d’identifier les responsables." [116] En tant que société qui vend "ses compétences sur les armes, sur la sécurité intérieure, sur la surveillance, sur les systèmes informatiques, sur ‘la prédominance de l’information’ et la ‘guerre de l’information’," et qui a "obtenu davantage de contrats individuels du gouvernement que toute autre société privée en Amérique", SAIC a reçu des sommes considérables pour reconstruire la NSA et les systèmes du FBI qui auraient failli avant le 11-Septembre. [117] John Deutch quitta SAIC pour devenir sous-secrétaire à la Défense en 1994.

Michael Braham, qui succéda au chef de la direction d’AMSEC en 2003, avait précédemment été vice-président expert chez Marsh Crisis Consulting, [118] dont le patron était J Paul Bremer. Lorsque Marvin Bush rejoignit son conseil d’administration en 2000, les recettes d’AMSEC étaient de 100 millions de dollars. En 2007, son chiffre d’affaires annuel était passé à 500 millions de dollars. [119]

Barry McDaniel arriva au poste de Chef des opérations à la création de Securacom en 1998. McDaniel avait travaillé pour le gouvernement américain de 1970 à 1987, finissant directeur adjoint de Readiness pour le service de Commandes de l’Armée US. Situé à Fort Belvoir, en Virginie, AMC est le principal fournisseur de technologies et d’équipements, dont des explosifs et munitions, du personnel de l’armée américaine. [120] Entre 1989 et 1998, il fut vice président de la distribution du matériel et de la gestion chez BDM International. BDM, le fournisseur des systèmes informatiques pour l’industrie de la défense, avait développé le système de classement électronique pour la Securities and Exchange Commission. [NdT : la SEC est l'agence indépendante du gouvernement fédéral en charge de réglementer et de contrôler les marchés financiers.]

Après le 11-Septembre, on a demandé à Barry McDaniel, alors directeur général de Securacom, si le FBI ou d’autres agents l’avaient interrogé lui ou d’autres de la société sur leur travail de sécurité relatif au 11-Septembre. Sa réponse fut : "Non". [121] Le FBI a toutefois brièvement enquêté sur Securacom à propos de possibles délits d’initiés liés au 11-Septembre en raison d’une saisine par la SEC de comptes suspects. Mais puisque les personnes impliquées étaient considérées comme n’ayant pas de "liens avec le terrorisme ou autres informations négatives", l’enquête n’a pas été poursuivie. [122] 

Les propriétés de Silverstein

Larry Silverstein était propriétaire du WTC 7. En Mai 2001, il avait également conclu un bail de 99 ans pour le complexe du WTC et avait repris l’exploitation des bâtiments du WTC 1, 2, 4 et 5 de la PANYNJ. Ses partenaires dans l’affaire étaient le vendeur de détail Westfield America et l’investisseur immobilier Lloyd Goldman. Pour financer son affaire du World Trade Center, "Silverstein a emprunté 726 millions de dollars auprès de GMAC Commercial Mortgage, filiale de General Motors. GMAC a converti à son tour les prêts en titres, qu’elle a vendus à des investisseurs comme des fonds de pension". [123]

Dans les semaines précédant le 11-Septembre, Alan Reiss de la PANYNJ avait travaillé au plan de transition sur trois mois avec une équipe incluant Silverstein Properties. Juste avant les attentats, le groupe Silverstein avait demandé à Reiss de le laisser prendre davantage part à la gestion de tous les systèmes, du système de sécurité jusqu’aux relations avec les locataires. [124]

Silverstein avait recruté une personne pour s’occuper du complexe du WTC à sa place. Il s’agissait de Geoffrey (Jeff) Wharton, qui était entré à Silverstein Properties par le biais de Tishman Speyer, l’un des plus grands propriétaires de bureaux de la ville. Wharton était en charge des bâtiments lorsqu’ils furent détruits. Il ne resta par la suite qu’un an avec Silverstein. [125]

Wharton était au "Windows on the World", le restaurant de la tour Nord où il prenait quotidiennement son petit déjeuner, et l’on dit qu’il a pris le dernier ascenseur pour descendre à 8h44. Il a salué et laissé derrière lui le nouveau directeur exécutif de la PANYNJ, Neil Levin, qui était là, attendant quelqu’un alors qu’on ne l’avait jamais vu là auparavant. [126] Peu de temps après, ce fut Jeff Wharton qui, le premier, avertit Larry Silverstein des attentats. Mais Silverstein avait tout vu à la télévision. Bien qu’on ait dit que Silverstein fut affligé par la perte de quatre de ses employés, dès le lendemain matin, "en toute finesse", Silverstein était déjà en quête de stratégies juridiques complexes." [127]

Wharton était l’ami de Jérôme Hauer, et c’est grâce à Hauer que Silverstein et Wharton s’étaient rencontrés et avaient embauché un agent du FBI, John O’Neill, pour assurer la sécurité. [128] Il a été signalé qu’ O’Neill avait débuté comme employé de soutien du FBI et avait gravi les échelons jusqu’à des postes tels qu’adjoint de l’agent spécial en charge, ou chef de section responsable de la division anti-terrorisme. Fort d’une carrière de 31 ans avec le FBI, John O’Neill avait enquêté sur presque toutes les attaques terroristes avérées attribuées à Al-Qaïda, pour la plupart sous la direction et la surveillance étroite du directeur du FBI Louis Freeh. "O’Neill … a été un élément clé de l’enquête sur l’attentat du World Trade Center en 1993, l’attentat d’Oklahoma City en 1995, les attentats contre les ambassades au Kenya et en Tanzanie en 1998 et l’attaque contre le USS Cole au Yémen, l’an dernier."[129]

O’Neill était connu pour s’habiller comme un gangster et pour fraterniser avec des gangsters. Il sortait aussi avec plusieurs femmes en même temps et mentait à chacune d’elles. Quelques semaines avant le 11-Septembre, O’Neill pensa sérieusement revenir à la foi catholique et commença à aller à la messe tous les jours. Il dit à plusieurs reprises qu’il sentait que quelque chose allait se passer. A son deuxième jour de travail au 34e étage du WTC, O’Neill fut tué lors des attentats, mais pas immédiatement. On a rapporté qu’O'Neill s’était échappé du bâtiment, mais qu’il était revenu pour tenter d’aider les autres.

En 2007, Larry Silverstein reçut un règlement de 4,55 milliards de dollars en dédommagement d’assurance pour la destruction du World Trade Center, l’indemnisation d’assurance la plus importante jamais réalisée. [130] 

Giuliani, Cherkasky et l’Enquête BCCI

La banque de financement du terrorisme, la BCCI a fait l’objet d’enquêtes de la part des autorités américaines "dès 1983, 1984" avec comme point de départ une enquête sur le blanchiment d’argent de la drogue. C’est peu après que le MI6 britannique a relié la BCCI au financement du terrorisme. Malgré ces faits, la BCCI a été autorisée à prendre le contrôle de plusieurs institutions financières américaines et à poursuivre le financement du terrorisme, sans être poursuivie, et ce, durant plusieurs années. [131]

James Bucknam, le directeur général adjoint des opérations de Kroll, avait travaillé pour Rudy Giuliani comme assistant du procureur du district Sud de New York (SDNY AUSA) dans les années 1980. Giuliani avait été procureur du SDNY de 1983 à 1989 en charge d’enquêter sur la BCCI. Il a été signalé qu’à cette époque Giuliani avait reçu des documents concernant des comptes bancaires secrets relatifs au financement du terrorisme détenus par des sociétés comme la Citibank, Barclays, Le Crédit Lyonnais, et la société japonaise Nomura. [132] Ce qui est moins bien signalé, c’est que, quand Giuliani a quitté son emploi en tant que AUSA SDNY pour commencer une carrière politique, il travaillait pour un cabinet d’avocats nommé White & Case qui représentait effectivement la BCCI. [133]

Pourvu d’une connaissance approfondie et d’une expérience sur le financement bancaire du terrorisme de la BCCI, il est remarquable que Giuliani n’ait jamais mentionné le terrorisme comme un problème dans sa campagne pour la mairie de New York en 1993. En fait, il a à peine évoqué les attentats du WTC de 1993 survenus plus tôt cette année-là, y faisant une seule fois référence publiquement. Qui plus est, quand il a gagné l’élection et a commencé à rechercher son commissaire de police, il n’a jamais interrogé les candidats sur le terrorisme. Pour quelqu’un qui a fait carrière dans la lutte contre le terrorisme, aussi bien avant 1993 qu’après le 11-Septembre, le fait que Giuliani n’ait jamais parlé du terrorisme lors de sa première campagne électorale est inexplicable. Certains ont dit qu’à cette époque il a gardé le silence à cause de ses relations avec la BCCI et les questions que cela aurait pu soulever. [134]

Pourtant, il est saisissant de passer en revue ceux qui avaient des postes au Département américain de la Justice du SDNY, à la même époque et selon leur importance par rapport au mythe officiel du terrorisme et au rôle d’Al-Qaïda. Il y avait Michael Chertoff, qui était SDNY AUSA et qui devint plus tard secrétaire à la Sécurité intérieure. Michael Mukasey était également juge de district américain pour le SDNY de 1987 jusqu’à ce qu’il succède à Alberto Gonzalez comme procureur général de Bush en 2006. Mukasey avait présidé au procès des attentats du WTC de 1993.

Louis Freeh (l’avocat de Bandar Bush) est également un SDNY AUSA, et en 1991 fut promu par George H.W. Bush à la fonction de juge à la Cour du district des État-Unis pour le SDNY. Deux ans plus tard, Freeh devint directeur du FBI, un poste qu’il a occupé jusqu’en 2001. En outre, Patrick Fitzgerald, qui a mené l’enquête officielle sur la sortie vengeresse de l’agent de la CIA Valerie Plame en 2005, avait également été SDNY AUSA dès l’âge de 27 ans. Fitzgerald semble avoir délibérément laissé le leader terroriste Mohamed Ali en liberté et sans le poursuivre durant plusieurs années. En fait, l’auteur Peter Lance a suggéré que Fitzgerald avait des preuves impliquant Mohamed dans l’attentat de 1998 contre l’ambassade du Kenya avant qu’il n’ait lieu, mais Fitzgerald a délibérément laissé se produire l’attentat.

[135] Dès 1994, le quartier général du FBI a systématiquement fait obstruction aux enquêtes sur le soutien financier d’Al-Qaïda, selon l’agent spécial Robert Wright. Cette obstruction "a permis à des agents terroristes nés à l’étranger, comme les auteurs des attentats du 11-septembre, de s’engager dans des activités illégales aux Etats-Unis". [136] Lorsque Louis Freeh a quitté son poste de directeur du FBI en juin 2001, le président Bush a nommé son successeur, Robert Mueller. Mueller est par conséquent celui qui a dirigé la première enquête sur les attentats du 11-Septembre. Mais dans les années 1990, il était en charge de la division criminelle du département de la Justice, et avait donc mené toute l’enquête sur la BCCI.

Michael Cherkasky, assistant du Procureur du comté de New York, a également participé à l’enquête de la BCCI ; il travaillait au même poste que Jules Kroll avait occupé à la fin des années soixante / début des années soixante-dix. De 1990 à 1993, Cherkasky a été le chef des enquêtes pour ce bureau ; c’est pourquoi il était également en charge de l’enquête sur les attentats du WTC de 1993. Cherkasky fut plus tard employé chez Kroll lorsque l’entreprise élaborait le plan de sécurité du World Trade Center (1994 à 1997), puis il devint Président et Directeur Général adjoint de Kroll tandis que le plan était en cours d’exécution (de 1997 à 2001), pour finalement devenir le PDG de la compagnie de 2001 à 2004.

L’implication de Cherkasky dans l’enquête de la BCCI a commencé au printemps 1989, lorsque Jack Blum, qui avait été avocat en chef du sous-comité d’enquête du Sénat américain concernant la drogue, l’application des lois et la politique étrangère, vint à New York pour rencontrer le personnel du bureau du Procureur du comté de New York. À l’époque, Blum avait apporté des informations sur des activités criminelles impliquant la BCCI. L’enquête concernait initialement le blanchiment d’argent de la drogue, mais Blum et ses collègues découvrirent l’ampleur de la criminalité dans laquelle la BCCI était impliquée.

Lorsque Jack Blum fournit ses révélations sur la BCCI, Cherkasky fut non seulement sceptique à l’égard de Blum, mais il le fit clairement savoir. A propos de ce que Blum avançait, Cherkasky déclara que : "l’ensemble du tiers-monde était concerné et qu’ils avaient acheté et vendu des gouvernements entiers et peut-être des fonctionnaires des États-Unis. L’ histoire était fascinante … ce gars nous racontait que le monde était corrompu!" [137]

Finalement, le monde découvrit que Blum avait raison. À l’automne 1990, le bureau du Procureur du comté de New York ne pouvait ignorer les preuves de fraude massive à la BCCI telles que décrites par les audits de Price Waterhouse (Angleterre). Ces preuves obligèrent le Procureur à ouvrir une enquête officielle, et en conséquence, en juillet 1991, plus de deux ans après la visite de Blum, le Procureur du comté de New York inculpa la BCCI. L’acte d’accusation a depuis été désigné comme "l’information réchauffée d’une enquête qui avait pris fin deux ans plus tôt". [138] Malheureusement pour nous tous, bien que la BCCI ait été fermée, l’argent du financement du terrorisme s’est évadé. 

Conclusions

Plusieurs faits ressortent clairement de ce passage en revue des entreprises et des personnes responsables de la réorganisation des systèmes de sécurité pour les bâtiments du WTC et la sécurisation de New York, le 11-Septembre. D’abord, bon nombre des personnes impliquées étaient menteuses et / ou corrompues, et semblent avoir bénéficié de ces attentats. Ensuite, beaucoup d’entre elles étaient connectées les unes aux autres et liées à des enquêtes sur des actes antérieurs de terrorisme et sur le financement du terrorisme par la banque BCCI. Encore une autre similitude frappante entre ces organismes, c’est qu’ils ont tous réalisé d’importants travaux pour le gouvernement d’Arabie saoudite ou pour la famille royale du Koweït. Enfin, l’histoire de certains de ceux qui sont impliqués, comme Terry McAuliffe, montrent un niveau de cupidité et de corruption qui éclipse toute idée préconçue sur la politique américaine.

La PANYNJ occupait un large espace dans les tours et avait contribué au faux rapport du NIST sur le WTC. Certains de ses commissaires étaient liés à la BCCI, et après les attentats, le directeur du WTC s’est montré volontairement trompeur. D’autres, tel John O’Neill, directeur de la sécurité de Silverstein Properties et le directeur du FBI, Louis Freeh, étaient les principaux experts sur Al-Qaïda.

La direction de Kroll avait créé le plan de sécurité du WTC, tout comme les rapports faisant autorité qui ont nourri la peur du terrorisme, elle avait de plus une connaissance poussée de la BCCI, et était intimement liée à Marsh & McLennan, locataire de la zone d’impact. AIG fut l’une des propriétaires de Kroll à partir de 1993 et, avec Marsh, Lockheed Martin et L-3 Communications (le successeur de Loral Corp, entrepreneur de la défense), était une société dont la valeur a été signalée par la SEC après le 11-Septembre, en lien avec les délits d’initiés. [139] Moins d’un mois après les attentats, M. Greenberg, le président d’AIG, a dit : "Pour nous, les opportunités sont énormes", et "Ce n’est pas qu’aux États-Unis, les taux sont en hausse dans le monde entier. Alors, notre entreprise semble plutôt bien partie."[140]

Il est clair que certains représentants de la direction dans les premières entreprises de sécurité du WTC ont également bénéficié de la guerre contre le terrorisme. On peut trouver par exemple James Abrahamson, Terry McAuliffe et Marvin Bush. Larry Silverstein, dont la société venait de s’emparer de la sécurité du complexe, a récolté une manne considérable en indemnités d’assurance suite à la destruction des trois bâtiments.

Les quatre entrepreneurs initiaux qui étaient intervenus dans la reconstruction des systèmes de sécurité du WTC avaient réalisé d’importantes affaires avec les Saoudiens. La maison mère d’Electronic Systems Associates, S&H, avait conçu la King Saud University et E.J. Electric avait travaillé pour la compagnie aérienne Saudi Arabian Airlines. L’ENSEC appartenait à un ancien marchand d’armes pour [le compte des] Saoudiens ; Securacom, détenue par un membre de la famille royale du Koweït, était en partenariat avec Ahmad N. AlBinali & Sons Co., la grande entreprise de construction saoudienne. Bien sûr, quinze des dix-neuf pirates de l’air présumés venaient aussi d’Arabie saoudite. [141]

Les dirigeants de New York et du comté de New York, qui étaient également les principaux acteurs lors du 11-Septembre et dans les enquêtes qui ont suivi, avaient enquêté sur la BCCI et sur les attentats du WTC de 1993, à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Tous semblent avoir bénéficié des attentats du 11-Septembre. Freeh a lancé une affaire de sécurité des frontières et a commencé à représenter les Saoudiens. Après avoir acheté Kroll, Cherkasky est devenu directeur général de Marsh, ce qui lui a évité des poursuites pour fraude. D’autres, comme Giuliani, sont devenus des héros nationaux pour leur "réaction" face au 11-Septembre.

Ceux qui avaient enquêté sur la BCCI à New York, dont beaucoup ont joué un grand rôle dans les événements avant, pendant et après les attentats au WTC, auraient-ils en quelque sorte utilisé les informations qu’ils avaient apprises sur la BCCI pour faciliter les attentats et en bénéficier ? Si tel est le cas, ils auraient dû éliminer certaines personnes qui en savaient trop. Se pourrait-il que certaines entreprises de sécurité et certaines entreprises locataires aient conspiré dans la préparation de la démolition des Tours Jumelles bien avant les attentats?

Ces possibilités semblent tout à fait plausibles. En fait, bon nombre de ces personnes, dont Giuliani, Cherkasky, Freeh, Mueller, Bremer et Hauer, ont déjà été inculpées et mises en accusation par un grand jury citoyen pour les crimes du 11-Septembre. [142] Une enquête plus poussée, avec assignation à comparaître, est bien tardive.

Le troisième et dernier essai de cette série examinera les organisations et les personnes impliquées dans le nettoyage de Ground Zero. Ceux qui sont impliqués dans la couverture des enquêtes seront également étudiés selon ce que l’on a déjà pu apprendre. Il est possible que le vieil adage "les criminels reviennent toujours sur les lieux du crime" nous aidera à en apprendre davantage sur les faits.
 

Traduction apetimedia pour ReOpenNews
 


NOTES

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33. Video recording of interview with Alan Reiss after his escape from the WTC dust clouds, entitled "Bizarre Live Interview with 911 Police Chief and Dir. of WTC", You Tube http://www.youtube.com/watch?v=mhCiAHTp4a4

34. Karen Feldscher, End of an Era, Northeastern University magazine, September 2002, http://www.northeastern.edu/magazine/0209/era.html

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62. Brasscheck TV video "The 9-11 Solution — The Myth Begins", available on You Tube, http://www.youtube.com/watch?v=_nVFWevtIyk

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80. Kevin Maney, CIA invests in start-ups. The dividend? Technology Agency acts as a venture capitalist to get early look at innovations and help U.S. spies do their jobs better, USA Today, March 09, 2004, http://www.ladlass.com/intel/archives/006748.html

81. Ronald Kessler, The CIA at War: Inside the Secret Campaign Against Terror, pp 179-188

82. SEC filing for Ensec and Lockheed, December 31, 1997, http://www.secinfo.com/dVQeh.79j.d.htm

83. SEC filing for Charles Finkel and Ensec, November 27, 1996, http://www.secinfo.com/dSAKe.91Y9.htm

84. Europa Capital press release, http://www.europacapital.com/press/article/36/

85. LinkedIn profile page for Apollo Real Estate Advisors, http://www.linkedin.com/companies/apollo-real-estate-advisors

86. Business Wire, Ensec International Inc. appoints two additional directors, October 11, 1996, http://www.allbusiness.com/banking-finance/financial-markets-investing/7277102-1.html

87. Steven Greenhouse, Witness Says Clinton Friend Had Part in Teamster Money Scheme, The New York Times, November 18, 1999, http://www.nytimes.com/1999/11/18/us/witness-says-clinton-friend-had-part-in-teamster-money-scheme.html

88. Several articles from mainstream sources are found at this link – Downside Legacy at Two Degrees of President Clinton, Section: Behind the Obstruction of Justice Allegations, Subsection: The Cast, http://www.alamo-girl.com/0315.htm

89. See this series of articles on the Loral/Hughes scandal from The Washington Post, http://www.washingtonpost.com/wp-srv/politics/special/missile/keystories.htm

90. Plaintiffs » Opposition to Defendant Terrence R. McAuliffe’s Motion to Dismiss, Case No: 1:98CV02859 (RCL), W.L. Meng et al vs. Bernard L. Schwartz and Loral Space et al, US District Court for the District of Columbia, http://www.judicialwatch.org/archive/ois/cases/chinagate-loral/loral12500d.htm

91. Charles R. Smith, China Acquires Missile Technology, May 17, 2007, http://archive.newsmax.com/archives/articles/2007/5/17/103211.shtml

92. Funding Universe webpage for Loral Space & Communications Ltd., http://www.fundinguniverse.com/company-histories/Loral-Space-amp;-Communications-Ltd-Company-History.html

93. National Corruption Index webpage for Li Ka-Shing, http://www.nationalcorruptionindex.org/pages/profile.php?profile_id=16

94. National Corruption Index webpage for Cheung Kong Holdings, http://www.nationalcorruptionindex.org/pages/profile.php?profile_id=329

95. Russ Baker & Adam Federman, Hillary’s Mystery Money Men (Alan Quasha, Hassan Nemazee), The Nation, http://whowhatwhy.com/2007/10/18/hillarys-bush-connection/

96. Center for an Informed America, Special `Conspiracy Theory’ Edition, Part II, January 23, 2003, http://www.ratical.org/ratville/JFK/JohnJudge/linkscopy/Stratesec.html

97. Securacomm Consulting Inc. v. Securacom Incorporated, United States Court of Appeals for the Third Circuit, January 20, 1999, 49 U.S.P.Q.2d 1444; 166 F.3d 182, http://altlaw.org/v1/cases/1099498

98. Wikipedia page for Stratesec, http://en.wikipedia.org/wiki/Stratesec

99. SEC filing for Stratesec, May 2, 1997, http://www.secinfo.com/dS7kv.82.htm

100. Niels H. Harrit, et al, Active Thermitic Material Discovered in Dust from the 9/11 World Trade Center Catastrophe, The Open Chemical Physics Journal, Vol 2, 2009, doi: 10.2174/1874412500902010007, http://www.bentham.org/open/tocpj/articles/V002/7TOCPJ.pdf

101. Margie Burns, Trimming the Bushes: Family Business at the Watergate, February 15, 2005, http://www.washingtonspectator.org/articles/20050215bushes_3.cfm

102. Stratesec Incorporated, Notice of Annual Meeting of Shareholders, December 23, 2002

103. Sourcewatch webpage for "Citizens for a Free Kuwait," http://www.sourcewatch.org/index.php?title=The_babies-from-incubators_hoax_and_war_in_the_Persian_Gulf

104. History Commons profile for Stratesec, http://www.historycommons.org/entity.jsp?entity=stratesec

105. Securities and Exchange Commission document, Kuwam Corp • SC 13G • Stratesec Inc • On 2/19/98 http://www.secinfo.com/dS7kv.7v.htm

106. Stratesec Incorporated, Notice of Annual Meeting of Shareholders, December 23, 2002

107. Kennedy Space Center, Explosives are his specialty, May 11, 2006, http://www.nasa.gov/centers/kennedy/shuttleoperations/taylor_ordnance.html

108. Webpage for Lockheed Martin, Space Systems Company, http://www.lockheedmartin.com/ssc/

109. William Matthews, GeoEye’s New Satellite Offers Unprecedentedly Sharp Images, Defense News, October 20, 2008, http://www.defensenews.com/story.php?i=3778072

110. Sourcewatch webpage for Crescent Investments, http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Crescent_Technology_Ventures_PLC

111. Sourcewatch webpage for Mansoor Ijaz/Sudan, http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Mansoor_Ijaz/Sudan

112. Chaim Kupferberg, There’s Something About Omar: Truth, Lies, and The Legend of 9/11, Centre for Research on Globalization, October 21, 2003, http://www.ratical.org/ratville/CAH/KUP310A.pdf

113. Mansoor Ijaz, Hand in Glove: Iraq and al Qaeda, National Review Online, February 18, 2003, http://article.nationalreview.com/?q=MzlhNDE4YTkyODA2NGE1ZjJlY2UwMjBmNWQ2YTk0NDQ=

114. Margie Burns, Security, Secrecy and a Bush Brother, January 13, 2003, Unanswered Questions Wire, http://www.scoop.co.nz/stories/HL0301/S00032.htm

115. Kevin R. Ryan, The Top Ten Connections Between NIST and Nanothermites, Journal of 9/11 Studies, July 2008, http://www.journalof911studies.com/volume/2008/Ryan_NIST_and_Nano-1.pdf

116. Science Applications International Corporation, Annual Report 2004, http://www.saic.com/news/pdf/Annual-Report2004.pdf

117. Donald L. Barlett and James B. Steele, Washington’s $8 Billion Shadow, Vanity Fair, March 2007, http://www.vanityfair.com/politics/features/2007/03/spyagency200703

118. National Corruption Index webpage for Michael Braham, http://www.nationalcorruptionindex.org/pages/profile.php?profile_id=543

119. National Corruption Index webpage for AMSEC, http://www.nationalcorruptionindex.org/pages/profile.php?profile_id=380

120. Wikipedia page for AMC, http://en.wikipedia.org/wiki/United_States_Army_Materiel_Command

121. History Commons profile page for Stratesec, http://www.historycommons.org/entity.jsp?entity=stratesec

122. FBI Memorandum released by 9/11 Commission, "FBI Briefing on Trading", Prepared by: Doug Greenburg, 8/18/03, http://media.nara.gov/9-11/MFR/t-0148-911MFR-00269.pdf

123. Eric Herman, Developer’s empire is reduced to rubble, New York Daily News, September 12th, 2001, http://www.nydailynews.com/archives/news/2001/09/12/2001-09-12_developer_s_empire_is_reduce.html

124. History Commons profile for Alan Reiss, http://www.historycommons.org/entity.jsp?entity=alan_reiss_1

125. Eric Herman, Silverstein Seeks 1M Man, New York Daily News, October 30, 2002, http://www.nydailynews.com/archives/money/2002/10/30/2002-10-30_silverstein_seeks_1m_man.html

126. Jim Dwyer, Kevin Flynn, 102 Minutes: The Untold Story of the Fight to Survive Inside the Twin Towers, p 12

127. Stuart W. Elliott, In Rebuild, Silverstein s "Challenge of Ten Lifetimes", The Real Deal Online, January 01, 2004, http://therealdeal.com/newyork/articles/in-rebuild-silverstein-s-challenge-of-ten-lifetimes

128. Murray Weiss, The Man Who Warned America, Regan Books, p337

129. Security Solutions, WTC tragedy took away security’s finest, October 1, 2001 http://securitysolutions.com/mag/security_wtc_tragedy_took/

130. Tom Topousis, WTC Insure War is Over, New York Post, May 24, 2007, http://www.nypost.com/seven/05242007/news/regionalnews/wtc_insure_war_is_over_regionalnews_tom_topousis.htm

131. Rachel Ehrenfeld, Evil Money: Encounters Along the Money Trail, HarperCollins Publishers, 1992, pp 177-178

132. Lucy Komisar, Tracking Terrorist Money — Too Hot For U.S. to Handle?, Pacific News Service, October 4, 2001, http://130.94.183.89/magazine/money.html

133. One case in which White & Case represented BCCI is listed here, http://openjurist.org/836/f2d/545/bank-of-credit-and-commerce-international-sa-v-akhavan-and-n-na-bank-of-credit-and-commerce-internat

134. Wayne Barrett and Dan Collins, Grand Illusion: The Untold Story of Rudy Giuliani and 9/11, Harper Collins, 2006, pp 94-101

135. Peter Lance, Triple Cross: How bin Laden’s Master Spy Penetrated the CIA, the Green Berets and the FBI — and Why Patrick Fitzgerald Failed to Stop Him, Regan Books

136. Nafeez Mosaddeq Ahmed, The War on Truth: 9/11, Disinformation, and the Anatomy of Terrorism, Olive Branch Press, 2005, p 99

137. Senator John Kerry and Senator Hank Brown, The BCCI Affair: A Report to the Committee on Foreign Relations, United States Senate, BCCI and Law Enforcement – District Attorney of New York http://www.fas.org/irp/congress/1992_rpt/bcci/09ny.htm

138. The Wall Street Journal, Questions for Mr. Mueller: The FBI needs another stand-up guy like Louis Freeh, June 26, 2001, http://www.opinionjournal.com/editorial/feature.html?id=95000708 .

139. Jim Hoffman, Insider Trading: Pre-9/11 Put Options on Companies Hurt by Attack Indicates Foreknowledge, 911Research.wtc7.net, http://911research.wtc7.net/sept11/stockputs.html

140. Joseph B. Treaster, Insurance Prices Soaring, A.I.G. Chief Says, The New York Times, October 10, 2001, http://www.nytimes.com/2001/10/10/business/insurance-prices-soaring-aig-chief-says.html?scp=2&sq=maurice+greenberg&st=nyt

141. USA Today, Official: 15 of 19 Sept. 11 hijackers were Saudi, February 6, 2002, http://www.usatoday.com/news/world/2002/02/06/saudi.htm

142. Don Paul, The World is Turning: "’9/11,’" The Movement for Justice & Reclaiming America for the World, www.wireonfire.com/donpaul

5 Responses to “Qui aurait démoli les tours du World Trade Center ? (2/2)”

  • ffi

    Si un jour il y a une enquête de diligentée, le juge dira merci à l’auteur de cet article pour le temps précieux qu’il lui aura fait gagné.

    Article essentiel qui a sa place en dehors des news.

    Les réseaux qui sont indiqués ici laissent à voir l’existence de tout un système hors-la-loi de terrorisme / espionnage mafieux déjà ancien, depuis le Gladio, en passant par la finance et les sociétés de l’armement.

    Je me demandais bien ce que faisait ceux aux EU qui avaient la possibilité d’émettre du dollars à tout va… 29 000 milliards de dollars auraient été émis sans contrepartie réelle…

  • Et l’or dans les coffres du World trade center a du servir à quelqu’un dans toute cette manipulation criminel étasunienne .

    Le président Iranien à raison de divulguer et de dénoncé les criminels au pouvoir et ils auront beau dire que ces affirmations sont obsène comme le pentin d’Obama le meteur et l’hypocrite qu’il est.

    Merci à Mahmoud Ahmadinejad .

    ceux qui vive dans la vérité sont avec toi !

    Stéphane Leblanc recherchiste sur les conséquences des attentas du 11 Septembre sur nos vies.





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