Autoriser les auteurs allégués du 11/9 à plaider coupable, puis les condamner à mort sans procès, serait l’obstruction absolue à la justice
Le dictateur fantoche ne laissera pas les médias parler au prisonnier américain capturé lorsque son avion s’est écrasé.
Le dictateur affirme que le prisonnier a avoué un horrible meurtre et a plaidé coupable.
Ainsi, annonce le dictateur, il n’y aura pas de procès, juste une condamnation à mort. D’ailleurs, le prisonnier est chrétien, et le dictateur prétend que, conformément à ses croyances religieuses, le détenu aspire au martyre.
Est-ce que le reste du monde trouverait cela juste ?
Bien sûr que non. De plus, l’opinion mondiale pourrait même supposer que le prisonnier est innocent des accusations de meurtre, surtout s’il s’avère qu’il a avoué sous d’horribles tortures.
C’est exactement la situation dans laquelle on se trouve avec les prisonniers de Guantanamo en général.
Comme le rapporte le New York Times :
"L’administration Obama envisage une modification de la loi relative aux commissions militaires de la prison de Guantanamo Bay, à Cuba, qui pourrait défricher le terrain pour que les détenus exposés à la peine de mort plaident coupables sans réel procès.
Cette disposition permettrait aux procureurs militaires d’éviter d’exposer les détails des techniques brutales d’interrogatoire. Elle permettrait également aux cinq détenus accusés des attentats du 11-Septembre de réaliser leur objectif déclaré : plaider coupable pour atteindre ce qu’ils nomment le martyre."
Raw Story précise :
"Cette option concernerait essentiellement un groupe de détenus accusés d’avoir planifié les attentats terroristes du 11 septembre 2001."
Il ne s’agit pas simplement là d’un subterfuge pour dissimuler le fait que ces prisonniers ont été sauvagement torturés.
C’est aussi un moyen de les faire taire définitivement, de sorte qu’ils ne pourront jamais dire quel fut leur rôle dans les attentats, qui les a aidés, ni comment ils ont pu convaincre la plus grande puissance militaire que le monde ait jamais connu d’annuler les protocoles standards de la défense aérienne le 11/9.
L’innocence importe-t-elle ?
Souvenez vous, la plupart de ceux qui sont détenus et torturés à Guantanamo sont réellement innocents.
Selon NBC News :
- Une grande partie du Rapport de la Commission sur le 11/9 a été établie d’après les témoignages de gens torturés.
- Au moins quatre des personnes dont les interrogatoires figurent dans le Rapport de la Commission sur le 11/9 ont affirmé avoir donné des informations aux interrogateurs pour cesser d’être « torturés. »
- L’un des principaux informateurs de la Commission a été torturé jusqu’à ce qu’il accepte de signer une confession qu’il n’a même pas été autorisé à lire.
- La Commission sur le 11/9 doute elle-même de la véracité des aveux sous la torture, mais pourtant n’en dit rien.
De son propre aveu, le « cerveau » du 11/9 a également confessé des crimes qu’il n’a pu commettre. Il a dit plus tard avoir fourni nombre de fausses informations aux interrogateurs, leur racontant ce que, selon lui, ils voulaient entendre afin de faire cesser la torture. Nous savons aussi qu’il a été durement torturé dans le but express de lui extorquer de fausses informations sur le 11/9- plus précisément, que l’Irak avait quelque chose à voir dans tout cela.
Le Comité des Services Armés du Sénat a effectivement constaté que tout le programme de torture des États-Unis était axé sur des techniques visant spécifiquement l’extorsion de faux aveux (voir également ceci).
Ceci serait sans précédent.
Rappelez-vous, autoriser de plaider coupable ne saurait suivre le modèle standard des procédures criminelles ou même militaires. Normalement, les procureurs lors de procès militaires, sont généralement tenus de prouver la culpabilité, même contre les membres de l’armée qui veulent plaider coupable.
Habituellement, dans les procès criminels américains, le juge doit s’assurer que l’accusé comprend qu’il plaide coupable, qu’il a la capacité de comprendre ce que cela signifie, et qu’il en accepte les conséquences. Mais certains des prisonniers ont été torturés jusqu’à en devenir littéralement fous; ils ne peuvent comprendre pourquoi ils plaident coupable ou même ce que signifie la peine de mort.
Obstruction à la justice
De plus, le gouvernement a fait obstruction à la justice à chaque étape de l’enquête sur le 11/9. Des membres de la Commission sur le 11/9 eux-mêmes l’affirment :
- Le coprésident de la Commission a déclaré que la CIA (et probablement la Maison-Blanche) « a fait obstruction à notre enquête. »
En fait, ils ont dit que les membres de la Commission du 11/9 savaient que les responsables militaires déformaient les faits devant la Commission, et celle-ci a envisagé de porter des accusations criminelles pour de telles fausses déclarations.
- Le commissaire Bob Kerrey a déclaré, « Il y a suffisamment de raisons pour suspecter la possibilité d’une alternative à ce que nous avons souligné dans notre version… Nous n’y avons pas eu accès… »
- Le commissaire Timothy Roemer a déclaré, « Nous avons été extrêmement déçus par les fausses déclarations que nous récoltions. »
- Le commissaire Max Cleland a démissionné de la Commission, déclarant : « C’est un scandale national » ; « Cette enquête est désormais compromise » ; et « Un de ces jours, nous devrons obtenir l’histoire complète car la question du 11/9 est très importante pour les États-Unis. Mais la Maison-Blanche veut la dissimuler. »
- Le principal conseiller juridique de la Commission sur le 11/9 (John Farmer), qui a dirigé le personnel de l’enquête, a déclaré : « À un certain niveau du gouvernement, à un moment donné… il y a eu un accord pour ne pas dire la vérité sur ce qui est arrivé. » Il a également déclaré " J’ai été choqué de voir à quel point la vérité diffère de la façon dont elle a été décrite… Les enregistrements parlent d’une histoire radicalement différente de ce qu’on nous raconte, ainsi qu’au public depuis deux ans… Ce n’est pas vrai. "
En fait, les séances de torture sur les présumés suspects du 11/9 ont été enregistrées sur bande vidéo, mais la CIA a illégalement détruit ces bandes, de sorte que l’ampleur de la torture et les véritables paroles des prisonniers ne seront jamais connues (voir également ceci).
A présent, permettre d’exécuter ces prisonniers sans procès serait l’ultime obstruction à la justice. Ce serait comme tuer le chrétien américain capturé et le mettre à mort sur la base supposée de ses « aveux » et de son prétendu désir de devenir un martyr chrétien.
L’analogie serait vraiment plus proche de la situation actuelle si le meurtre, dans le pays du dictateur fantoche, était suspect (si, par exemple, le dictateur avait reçu plusieurs avertissements disant que la vie de la victime était en danger, mais qu’on ne lui ait fourni aucune protection), et si le dictateur avait utilisé le meurtre comme principal prétexte pour supprimer toute liberté dans son pays et pour lancer plusieurs guerres contre d’autres nations qu’il voulait envahir depuis longtemps.
Evidemment, le monde insisterait pour que le détenu obtienne un procès équitable, à la fois pour établir son innocence ou sa culpabilité et pour voir si la rationalité du dictateur concernant les déclarations de guerre et l’anéantissement des droits de son peuple était honnête.
Le « sale problème » que la proposition de loi tente d’éliminer ne concerne pas simplement la torture des prisonniers. Il y a également le fait que le gouvernement n’a aucune véritable preuve de la version qu’il donne des événements du 11/9.
Publié sur le washingtonsblog.com, le 6 juin 2009
Traduction libre Alterinfo.net, revue par apetimedia et Stéphane Barthe pour ReOpenNews
Une autre procédure judiciaire est en attente de décision de la Cour Suprême, et Obama veut que la Cour Suprême la déclare illégale, c’est celle des assurances des familles de victimes, contre un certain nombre de dignitaires saoudiens. C’est le cabinet d’avocat Cozen O’Connor de Philadelphie qui porte la revendication des compagnies d’assurances. Si Obama obtient gain de cause, non seulement la justice américaine montrera une nouvelle fosi sas limites impériales, mais surtout, une des pages capitales des attentats sera refermée à jamais sur un mystère sans fond: Celui des financements des attentats.
Le journal PHILADELPHIA INQUIRER suit cette affaire de trés près et a produit une remarquable serie d’articles depuis Mai, lisibles ici:
http://www.philly.com/inquirer/hot_topics/19374964.html
Je profite de cette information pour appeler les traducteurs de bonne volonté, à approfondir ces articles pour REOPENNEWS.
Il est grand temps que la vérité soit faite, sinon nous courrons au désastre… Bien que le mal soit déjà fait, il ne faut pas que plus de gens périssent. C’est incroyable de savoir que cette chose est fausse et que rien ne soit fait. Mais un jour, les tueurs devront payer de leurs crimes. Justice sera faite, j’en suis absolument certain, cela ne peut pas aller autrement. Sinon ce n’est pas la peine de vivre dans ce monde.
Bush et/ou consors condamnés à mort ? Ca serait l’arroseur arrosé !
C’est vrai que dans un pays pouvant pratiquer la peine de mort pour un homicide ou un viol, planifier l’assassinat de 3000 concitoyens, qui qu’en soient les auteurs (je ne le sais pas avec certitude, une enquête doit le montrer), cela mérite assurément la peine de mort !
Ce jour là ne viendra probablement jamais, et c’est dommage.