GUANTANAMO – La Cour Suprême des Etats-Unis reconnaît des droits civils aux prisonniers : George Bush dans le piège d’une mascarade de procès
Moma DIENG pour Le Quotidien (Sénégal)
C’est un cinglant revers politique que les «Sages» de la plus haute juridiction américaine, ont infligé au Président américain. Les détenus de Guantanamo, emprisonnés au nom d’une guerre planétaire contre le terrorisme, peuvent, désormais, saisir la justice fédérale civile et échapper aux procureurs militaires de la Maison-Blanche. Pour Bush, la démocratie judiciaire dans les attentats du 11 Septembre est un danger, lui qui s’apprête à quitter ses fonctions.
La Cour Suprême des Etats-Unis d’Amérique a rendu ce jeudi, une décision retentissante de bon sens et de portée. Elle a rappelé au monde entier que la démocratie américaine reste exceptionnelle de densité et d’audace, en dépit des coups mortels que lui assènent des aventuriers politiques bellicistes, miraculeusement arrivés au pouvoir en 2000. Le bon sens de cette décision, c’est la reconnaissance de leurs droits civils, en tant qu’êtres humains, à quatorze prisonniers de la Maison-Blanche retenus sans jugement dans l’île cubaine de Guantanamo depuis plusieurs années (préciser la date) pour leur implication supposée dans les attentats du 11 Septembre. La portée, c’est la possibilité désormais ouverte d’une enquête indépendante et sérieuse sur les vraies responsabilités dans l’organisation des terribles événements de 2001, ainsi qu’une réelle probabilité de fermeture de ce bagne installé en territoire cubain. Les magistrats ont littéralement écrabouillé un pan de la «guerre antiterroriste» du Président George Bush, de son administration guerrière et du Congrès en soutenant que «les lois et la Constitution sont conçues pour survivre et rester en vigueur même en des circonstances extraordinaires». Selon cinq des neuf «Sages» de la Cour Suprême, «la Charte fondamentale de la nation ne peut pas être ainsi sous-traitée». La ruse juridique ayant consisté en l’externalisation du lieu de détention hors du territoire naturel des Etats-Unis, n’a prospéré que le temps des émotions.
Cet acte courageux des magistrats de la plus haute juridiction des Etats-Unis a été salué à travers le monde, par des organisations de droits de l’Homme et par des personnalités indépendantes car, estiment-elles à l’unanimité, il rétablit simplement «l’Etat de droit» dans la plus forte démocratie sur la planète. Barack Obama, candidat du Parti démocrate à l’élection présidentielle de novembre, a jugé heureuse la destruction d’un «trou noir juridique» dans la législation américaine. Il ne croit pas si bien dire, l’Africain-Américain engagé dans la conquête de la Maison-Blanche. Guantanamo, qui n’a rien à envier au Goulag soviétique, est en effet la caricature inqualifiable de ce que peut être la face macabre du droit international. Incapables de faire mener par la Justice l’enquête sur le 11 Septembre, George Bush, Paul Wolfowitz, Donald Rumsfeld et le lobby guerrier de l’administration centrale ont vite fait de cibler des coupables affublés du doux nom de «combattants illégaux», et dans la foulée de l’émotion suscitée par la dévastation des Twin Towers, envahi et mis sous occupation l’Afghanistan et l’Irak. Ainsi donc ce paradoxe qu’on ne trouve que dans ce pays des écarts : sept ans après le 11 Septembre, il n’existe aucune sorte d’enquête menée par les tribunaux. Depuis sept ans, c’est l’unilatéralité de la version servie au monde entier par Georges Bush qui fait office de baromètre de jugement. C’est, en effet, sur la base exclusiviste des «investigations» de la Maison-Blanche aux quatre coins de la terre, qu’un procès de la honte allait être organisé à Guantanamo. Un endroit décrit comme sinistre et où des enquêteurs du Federal Bureau of Investigation (FBI) sont repartis choqués par ce qu’ils y ont vu. Avec l’instrumentalisation de procureurs militaires conservateurs dans un tribunal d’exception d’où rien ne filtrerait, des sentences assises sur des centaines de milliers de pages de «preuves» préétablies et toutes extorquées lors de séances de torture contre les «combattants ennemis», George Bush aurait été en mesure de quitter ses fonctions, le devoir accompli. Les comploteurs présumés auraient été, en effet, tous condamnés à la peine capitale ou à la réclusion à perpétuité. Le Président le plus contesté et le plus dangereux de l’histoire des Etats-Unis serait ainsi déresponsabilisé à vie, après avoir assisté à la plus grosse catastrophe humanitaire et idéologique des Etats-Unis. Hélas ! La perspicacité et la lucidité des juges suprêmes en ont décidé autrement. Bush pourrait bien, un jour, lui et ses amis, répondre d’une manière ou d’une autre, de la gestion du 11 septembre. A moins que son successeur préfère clore tout débat à ce sujet.
En reconnaissant des droits civils imprescriptibles aux présumés coupables de Guantanamo, la Cour Suprême n’inflige pas seulement un gros camouflet politique au Président américain. Elle ouvre également et à juste titre, la voie à l’exercice plein et entier d’une justice démocratique dans les événements du 11 Septembre. Elle signifie à George Bush et ses amis néo-cons qu’ils ne peuvent être à la fois juge et partie dans un cataclysme qui a mis en émoi l’Amérique, par l’assassinat collectif d’environ 3 000 personnes. Les détenus de Guantanamo, qui seraient une centaine au total après le millier que l’administration y avait enfermé, pourraient donc saisir la justice fédérale civile en contestant leur détention. Ce qui constitue un danger permanent pour la tranquillité des faucons de l’Administration sortante.
C’est vraiment un revirement du tout au tout de la part de la Cour Suprême des Etats-Unis !! Car c’est cette même Cour qui avait désigné G.W. Bush vainqueur des élections présidentielles de 2000. Je ne sais trop que penser de cette volte-face.
je sais que ce que je vais vous dire n’a pas trop de rapport avec cet article,mais suite à sa lecture,j’ai voulu chercher à savoir combien d’afghans étaient mort depuis le 11/09/01 à ce jour ,pour pouvoir comparer avec le nombre d’irakien tués inscrits sur le compteur du site, et en cherchant sur google « victimes afghanes depuis 2001 15/06″,grande fût ma surprise quand je vi que le moeteur de recherche me proposait une recherche avec une autre orthographe…
je vous laisse éssayer,c’est stupéfiant!
Merci a D2rz
J’ai vérifier et c’est vrai…On est vraiment dans un monde de fous.
Le moteur me propose carrément de remplacer « afghanes » par « américaines » ou « britanniques ».
Ceci dit, quoi de surprenant de la part de Google quand on sait qu’il est américain et qu’il développe des projets pour le moins douteux (espionnage des internautes) pour le compte du gouvernement américain.
Alors, nous sommes tous repérés !!! (lol)
… qu’est-ce revirement??? soit un clash interne entre les faucons et la cour suprême…. soit c’est voulu que les détenus et/ou leurs infos sortent….. On ne peux que s’intérroger ce qu’il y a derriere tout ça…… ou c’est tout simplement Bush et Co. qui, comme Saddam Hussein avant, doit gicler maintenant avec tout ce qu’ils réprésentent pour mieux continuer la masquarade?…suite à des mouvements comme Kucinich, sachant que « le chat va bientôt sortir du sac » la cour suprême couvre ses arrières???
Puis cette histoire google victimes « afghanes/americaines » – quelle ironie!
Article complètement ridicule.
Ce site est visiblement un site comique…
Je trouve qu’il s’agit un article assez singulier sur le 11 Septembre, en même temps
- naïf quand il déclare « Elle a rappelé au monde entier que la démocratie américaine reste exceptionnelle de densité et d’audace, en dépit des coups mortels que lui assènent des aventuriers politiques bellicistes, miraculeusement arrivés au pouvoir en 2000″ ou quand il imagine que c’est grâce à cette décision de la Cour Suprème que « Bush pourrait bien, un jour, lui et ses amis, répondre d’une manière ou d’une autre, de la gestion du 11 septembre. »
- mais aussi plus lucide et courageux que la grande majorité des médias occidentaux quand il rappele que « Depuis sept ans, c’est l’unilatéralité de la version servie au monde entier par Georges Bush qui fait office de baromètre de jugement. » ou lorsqu’il espère ‘l’ouverte d’une enquête indépendante et sérieuse sur les vraies responsabilités dans l’organisation des terribles événements de 2001. »
Le journaliste place certes une confiance candide dans la cour de justice américaine et fait preuve d’un optimisme exagéré quant à la portée de sa décision pour la vérité sur le 11/9. Ce n’est pas pour autant que je le qualifierais de « ridicule ».
L’information est reprise dans « Il manifesto » en Italie et relayée par …
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9318
… pour la traduction française.
@ je me marre:
c’est un site qui doit se lire les yeux ouverts, si les tiens sont fermés pour de bon,passe ton chemin,mais ne te moque pas de ce que tu ne vois pas.
merci
Concernant l’article, je suis assez d’accord avec Spotless Mind.
Kate, quand tu dis: « c’est tout simplement Bush & Co. qui, comme Saddam Hussein avant, doit gicler maintenant avec tout ce qu’ils réprésentent pour mieux continuer la mascarade », tu mets peut-etre le doigt sur quelque chose….
Cependant je ne vois pas vraiment pourquoi faire sauter psycho-bush a quelques mois de la fin de son mandat…On verra bien….
Quand a « je me marre », il doit s’agir d’un troll atteint d’une maladie cérébrale….
Modération:
Depuis que vous avez ajouter des mots anti-spam, j’ai souvent des commentaires qui ne passent pas et je suis obligé de tout retaper.
Suis-je le seul a m’en plaindre ?
Nyet, pas le seul Erpilu. La preuve, chuis obligée de retaper ces 2 phrases!! Bonjour les copiers/collers!
La cour suprême est un magnifique « garde fou », des sages choisis pour leur droiture, leur honnêteté, leur expérience, leur sens profond des valeurs fondatrices des usa (liberté, esprit d’entreprise, ouverture). Ce garde fou s’était profondément endormi, ou bien était-il terrorisé?… Il était grand temps qu’il se réveille! Si la France avait un tel comité de sages, ce pays serait moins fragile, càd moins inféodé à l’opportunisme politique…. au bonapartisme à la petite semaine.
Olive, c’est la chose la plus optimiste que j’ai lu depuis des lustres. Ca fait presque du bien…. Je me demande quand même comment ils ont fait pour dormir pendant si longtemps et si profondément?? Arrêter le « recontage » des votes en faveur de Bush? Faut que je regarde de plus près le rôle qu’ils ont joué sur la scène politique américaine ce dernier demi-siècle aussi bien que comment ils arrivent là, désigné par qui etc… Merci pour le tuyau.
Sachant que les juges de la cour supreme américaine sont nommés par le président, je joins a ce post la composition actuelle de la cour (source Wikipédia). On remarquera que 4/9 éme de ces « sages » ont été nommés pendant les mandats de la famille Bush (pére et fils). On est en droit de se demander si la passivité de cette cour devant les actes de l’administration Bush ne trouve pas son origine dans ces chiffres. A vous de juger…
Composition actuelle de la Cour
Nom Titre Nomination Date
John G. Roberts Jr. Chief Justice George W. Bush 2005
John Paul Stevens Justice Gerald Ford 1975
Antonin Scalia Justice Ronald Reagan 1986
Anthony Kennedy Justice Ronald Reagan 1988
David Souter Justice George H. W. Bush 1990
Clarence Thomas Justice George H. W. Bush 1991
Ruth Bader Ginsburg Justice Bill Clinton 1993
Stephen Breyer Justice Bill Clinton 1994
Samuel Alito Justice George W. Bush 2006
la France a un garde fou, il est vrfai peu sollicité. Il s’appelle le Conseil d’Etat
Le Conseil d’État est conseiller du gouvernement. Il examine les projets de loi et d’ordonnance, avant que ceux-ci ne soient soumis au Conseil des ministres, ainsi que les projets de décret en Conseil d’État. Le Conseil d’État émet un avis sur la régularité juridique des textes, sur leur forme et sur leur opportunité administrative. Il peut par ailleurs être consulté par le gouvernement sur toute question ou difficulté d’ordre juridique ou administratif. Il indique au gouvernement quels sont, parmi les projets de textes communautaires, ceux qui touchent à des questions législatives et doivent en conséquence être transmis au parlement.
Le Conseil d’État adresse chaque année au Président de la République un rapport public, qui énonce notamment les réformes d’ordre législatif, réglementaire ou administratif, qu’il propose au gouvernement.
Le Conseil d’État est l’échelon suprême de la juridiction administrative, qui juge les litiges entre les particuliers et l’administration. Il est le juge de cassation des arrêts des cours administratives d’appel et des juridictions administratives spécialisées. Il juge en premier et dernier ressort les recours dirigés notamment contre les décrets, les actes des organismes collégiaux à compétence nationale ainsi que le contentieux des élections régionales et de l’élection des représentants français au Parlement européen. Il est compétent en appel pour les contentieux des élections municipales et cantonales, des reconduites à la frontière.
Reste à évaluer ses actes de service…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_d'%C3%89tat_(France)
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